- Lun Déc 17, 2007 6:58 pm
#28807
[size=200][Lifestyle] Apprécier et découvrir le vin[/size]
Le vin partage avec la sexualité cette particularité de devoir être un plaisir que l’on apprécie et maîtrise alors qu’il est la plupart du temps subi, derrière une façade de suffisance :
[quote]Ah, 1995, ct’une année qui vaut rien pour le Bordeaux !
[quote]Il a de la cuisse ce bourgueil, et on sent le terroir qui s’exprime !
[quote]Avec un Ris de veau, rien de tel qu’un Riesling pour accompagner !
[img]http://farm1.static.flickr.com/119/288483766_9d6c32032a.jpg[/img]
Pourtant il suffit d’avoir une approche décomplexée, humble et curieuse pour trouver beaucoup de plaisirs dans le vin. C’est cette approche que j’ai envie de partager avec vous dans cette série d'articles.
[size=150]Démarche[/size]
La base d’une approche décomplexée du vin consiste selon moi à rechercher d’abord le plaisir primaire. Cela consiste tout simplement à apprécier le vin pour son coté doux, fruité, alcoolisé. Face à des convives apparemment experts, on se sent parfois confus et on en vient à se demander si le vin que l’on boit est bon ou pas. Il existe pourtant un critère basique qui consiste à observer si l’on a tendance à finir son verre ou pas. Généralement au début on apprécie les vins dits faciles, c’est à dire souvent doux, pas tanniques (c’est à dire qui râpent un peu le palais) ni amers. Au contraire on a tendance à apprécier moyennement certaines appellations plus ingrates.
Ma démarche consiste à ne pas faire semblant d’apprécier ces vins que l’on avale en refreinant une moue de dégoût mais à élargir graduellement son cercle de dégustation en essayant de comprendre ce que l’on apprécie dans tel ou tel vin. Ainsi progressivement, on s’éloignera des vins doux et francs pour tout naturellement rechercher la complexité sans délaisser le plaisir. En un mot on recherchera un plaisir de plus en plus cérébral.
C’est dans cette démarche que l’aspect technique de la dégustation prend son sens, et que l’on peut commencer à parler simplement de terroir ou d’appellations.
[size=150]La notion de terroir et les appellations[/size]
[img]http://www.vinsdegarde.com/carte_vin_france.jpg[/img]
J'ai une vision assez personnelle et plutôt à contre-courant du sujet. Le terroir est en effet un concept dénaturé aujourd’hui. Il désigne à la base les particularités locales qui donnent leur identité au vin d’un même ensemble géographique. Les particularités invoquées sont souvent liées aux spécificités du sol mais étant aujourd’hui ravagés par l’érosion et n’ayant plus rien à voir avec les sols d’hier, c’est une notion qui a du plomb dans l’aile surtout quand les vins du Nouveau Monde arrivent à merveille à imiter nos meilleurs crus. Dans un dernier élan de protectionnisme primaire, la mode aujourd’hui est donc d’adjoindre aux particularismes locaux le facteur humain et d’expliquer qu’un bordeaux est unique car issu d’un savoir faire unique. Et effectivement, ce qui fait qu’on arrive au nez à faire la différence entre un bordeaux et un bourgogne ce n’est pas tant les différences de sol ou de climat que le fait que l’on ai décidé de planter du pinot d’un coté et du cabernet de l’autre et que l’on les vinifie différemment. (A ceux que l’ooposition, Bordeaux/Bourgognes intéressent, je recommande d’ailleurs [url=http://www.amazon.fr/Bordeaux-Bourgogne-passions-Jean-Robert-Pitte/dp/2012355536]cet ouvrage[/url]) Et c’est pour ça que les vins du nouveau monde parviennent à se fondre parmi les meilleurs vins français dans les dégustations. N’accordez donc pas une importance démesurée aux terroirs, un vigneron peut en faire presque ce qu’il veut. Enfin, si on veut laisser le terroir s’exprimer il faut le lui permettre, notamment en ayant des sols riches qui ne soient pas qu’un substrat inorganique et en vinifiant avec soin, sans masquer les subtilités des cépages et de leur substrat derrière de si accommodantes barriques.
A coté de la notion de terroir, subsiste celle d’appellation qui elle est plus à même de caractériser les vins. En effet une appellation n’est rien d’autre qu’un cahier des charges créé en grande partie pour permettre au consommateur de s’y retrouver. Les appellations sont un peu au vin ce que les marques sont aux paquets de biscuits. Malheureusement les appellations ne suffisent pas à garantir la qualité. Tout ce qu’elles garantissent c’est un vin honnête et marchand au sens de la répression des fraudes. A l’intérieur d’une même appellation subsiste donc une grande diversité. Mais petit à petit, on arrive à connaître leurs grandes caractéristiques, ainsi que la distribution de la qualité des vins en leur intérieur et elles deviennent une grande aide dans le choix d’un vin. Si vous dégustez beaucoup et attentivement vous finirez rapidement par identifier les principales appellations au nez. En attendant, ne vous compliquez pas la vie avec les appelations et laissez-vous surprendre.
[img]http://farm1.static.flickr.com/187/433820024_c5a327e8d5_m.jpg[/img]
Mais pour cela, quelle démarche suivre ?
A suivre : [size=150]S’approvisionner en vin[/size]
Où malgré tout quelques j'évoquerai en passant quelques appelations...
Le vin partage avec la sexualité cette particularité de devoir être un plaisir que l’on apprécie et maîtrise alors qu’il est la plupart du temps subi, derrière une façade de suffisance :
[quote]Ah, 1995, ct’une année qui vaut rien pour le Bordeaux !
[quote]Il a de la cuisse ce bourgueil, et on sent le terroir qui s’exprime !
[quote]Avec un Ris de veau, rien de tel qu’un Riesling pour accompagner !
[img]http://farm1.static.flickr.com/119/288483766_9d6c32032a.jpg[/img]
Pourtant il suffit d’avoir une approche décomplexée, humble et curieuse pour trouver beaucoup de plaisirs dans le vin. C’est cette approche que j’ai envie de partager avec vous dans cette série d'articles.
[size=150]Démarche[/size]
La base d’une approche décomplexée du vin consiste selon moi à rechercher d’abord le plaisir primaire. Cela consiste tout simplement à apprécier le vin pour son coté doux, fruité, alcoolisé. Face à des convives apparemment experts, on se sent parfois confus et on en vient à se demander si le vin que l’on boit est bon ou pas. Il existe pourtant un critère basique qui consiste à observer si l’on a tendance à finir son verre ou pas. Généralement au début on apprécie les vins dits faciles, c’est à dire souvent doux, pas tanniques (c’est à dire qui râpent un peu le palais) ni amers. Au contraire on a tendance à apprécier moyennement certaines appellations plus ingrates.
Ma démarche consiste à ne pas faire semblant d’apprécier ces vins que l’on avale en refreinant une moue de dégoût mais à élargir graduellement son cercle de dégustation en essayant de comprendre ce que l’on apprécie dans tel ou tel vin. Ainsi progressivement, on s’éloignera des vins doux et francs pour tout naturellement rechercher la complexité sans délaisser le plaisir. En un mot on recherchera un plaisir de plus en plus cérébral.
C’est dans cette démarche que l’aspect technique de la dégustation prend son sens, et que l’on peut commencer à parler simplement de terroir ou d’appellations.
[size=150]La notion de terroir et les appellations[/size]
[img]http://www.vinsdegarde.com/carte_vin_france.jpg[/img]
J'ai une vision assez personnelle et plutôt à contre-courant du sujet. Le terroir est en effet un concept dénaturé aujourd’hui. Il désigne à la base les particularités locales qui donnent leur identité au vin d’un même ensemble géographique. Les particularités invoquées sont souvent liées aux spécificités du sol mais étant aujourd’hui ravagés par l’érosion et n’ayant plus rien à voir avec les sols d’hier, c’est une notion qui a du plomb dans l’aile surtout quand les vins du Nouveau Monde arrivent à merveille à imiter nos meilleurs crus. Dans un dernier élan de protectionnisme primaire, la mode aujourd’hui est donc d’adjoindre aux particularismes locaux le facteur humain et d’expliquer qu’un bordeaux est unique car issu d’un savoir faire unique. Et effectivement, ce qui fait qu’on arrive au nez à faire la différence entre un bordeaux et un bourgogne ce n’est pas tant les différences de sol ou de climat que le fait que l’on ai décidé de planter du pinot d’un coté et du cabernet de l’autre et que l’on les vinifie différemment. (A ceux que l’ooposition, Bordeaux/Bourgognes intéressent, je recommande d’ailleurs [url=http://www.amazon.fr/Bordeaux-Bourgogne-passions-Jean-Robert-Pitte/dp/2012355536]cet ouvrage[/url]) Et c’est pour ça que les vins du nouveau monde parviennent à se fondre parmi les meilleurs vins français dans les dégustations. N’accordez donc pas une importance démesurée aux terroirs, un vigneron peut en faire presque ce qu’il veut. Enfin, si on veut laisser le terroir s’exprimer il faut le lui permettre, notamment en ayant des sols riches qui ne soient pas qu’un substrat inorganique et en vinifiant avec soin, sans masquer les subtilités des cépages et de leur substrat derrière de si accommodantes barriques.
A coté de la notion de terroir, subsiste celle d’appellation qui elle est plus à même de caractériser les vins. En effet une appellation n’est rien d’autre qu’un cahier des charges créé en grande partie pour permettre au consommateur de s’y retrouver. Les appellations sont un peu au vin ce que les marques sont aux paquets de biscuits. Malheureusement les appellations ne suffisent pas à garantir la qualité. Tout ce qu’elles garantissent c’est un vin honnête et marchand au sens de la répression des fraudes. A l’intérieur d’une même appellation subsiste donc une grande diversité. Mais petit à petit, on arrive à connaître leurs grandes caractéristiques, ainsi que la distribution de la qualité des vins en leur intérieur et elles deviennent une grande aide dans le choix d’un vin. Si vous dégustez beaucoup et attentivement vous finirez rapidement par identifier les principales appellations au nez. En attendant, ne vous compliquez pas la vie avec les appelations et laissez-vous surprendre.
[img]http://farm1.static.flickr.com/187/433820024_c5a327e8d5_m.jpg[/img]
Mais pour cela, quelle démarche suivre ?
A suivre : [size=150]S’approvisionner en vin[/size]
Où malgré tout quelques j'évoquerai en passant quelques appelations...