Parce qu'il est impossible d'être heureux en faisant ce qu'on n'aime pas

Modérateurs: animal, Léo

By Elsa
#170994 :-) Je pensais que la notion d'artiste était connue ici sur le forum. Voir la vidéo postée par Stéphane ci-dessus. Il l'explique très bien.

Cela n'a rien à voir avec la poterie ou la peinture.

Au niveau professionnel, je ne peux pas me permettre de faire la fine bouche parce que l'offre dans ma branche est restreinte. Le privé ne me convenait pas. L'humain y a beaucoup de bénévolat. Le public : je ne me ferai pas licencier. Mais non effectivement, ça ne me correspond pas et ça va être l'enfer sauf si je trouve un mécanisme qui me permet de tenir le coup. D'où ma présence sur ce forum. Le but étant d'avoir un revenu fixe et de permettre à mon compagnon de pouvoir se reposer sur moi à son tour.
By john dilinger
#170995 [quote]dans ma branche
Mais c'est quoi ta branche ?
:?: :?: :?:
By Simon
#170997 Ce que je lis moi c'est que tu développes certaines passions pour compenser ton absence de projet professionnel, et de projet tout court. Sauf que ces passions-là ne te feront jamais vivre, tu le dis toi-même tu ne produis rien. Lire des livres n'est pas un projet. C'est un passe-temps, à moins de produire derrière ou de s'en servir comme outil pour l'action.

Tu te retrouves donc sans projet à te taper des jobs par défaut. Rien de surprenant. Est-ce que ton prochain job va te plaire ? Peu probable.

Commnent veux-tu aimer ton futur job alors qu'il s'agit d'un boulot administratif et que tu dis "artiste" ? C'est le jour et la nuit ton truc.

En fait tu as le cul entre deux chaises. La première c'est une absence de projet pro : tu prends les boulots les plus accessibles, les moins exigeants en terme d'effort à fournir, et en terme de recrutement. Parce que la notion d'effort t'est étrangère.

Et d'un autre tu t'imagines artiste, mais tu ne fournis pas d'effort. Tu lis, vivotes dans ton monde imaginaire sans rien produire.

Donc la question que je me pose c'est : quand fais-tu un effort pour faire quelquefois qui te plaise ?

Pourquoi mériterais-tu une vie épanouissante professionnellement parlant, alors que tu ne fais rien pour ?

On récolte ce qu'on sème et pour le coup, tu n'as rien semé.
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By animal
#170998 [quote="Simon"]Ce que je lis moi c'est que tu développes certaines passions pour compenser ton absence de projet professionnel, et de projet tout court. Sauf que ces passions-là ne te feront jamais vivre, tu le dis toi-même tu ne produis rien. Lire des livres n'est pas un projet. C'est un passe-temps, à moins de produire derrière ou de s'en servir comme outil pour l'action.

Tu te retrouves donc sans projet à te taper des jobs par défaut. Rien de surprenant. Est-ce que ton prochain job va te plaire ? Peu probable.

Commnent veux-tu aimer ton futur job alors qu'il s'agit d'un boulot administratif et que tu dis "artiste" ? C'est le jour et la nuit ton truc.

En fait tu as le cul entre deux chaises. La première c'est une absence de projet pro : tu prends les boulots les plus accessibles, les moins exigeants en terme d'effort à fournir, et en terme de recrutement. Parce que la notion d'effort t'est étrangère.

Et d'un autre tu t'imagines artiste, mais tu ne fournis pas d'effort. Tu lis, vivotes dans ton monde imaginaire sans rien produire.

Donc la question que je me pose c'est : quand fais-tu un effort pour faire quelquefois qui te plaise ?

Pourquoi mériterais-tu une vie épanouissante professionnellement parlant, alors que tu ne fais rien pour ?

On récolte ce qu'on sème et pour le coup, tu n'as rien semé.
Bien résumé. J'essaie de rédiger une réponse depuis tout à l'heure, mais ça sort super agressivement parce que j'ai un vrai problème avec ce type de profils. Ca, plus la formulation "qu'en pensez vous?" "je-vais-quand-même-pas-faire-l'effort-de-formuler-clairement-une-question-alors-que-vous-pouvez-le-faire-pour-moi".
By Simon
#170999 Pour répondre à ta question Elsa, ce qui te permettra de tenir c'est de ne pas te laisser le choix.

De faire taire cette petite voix qui te répète que tu n'as pas à supporter toutes ces contraintes.

Tu mérites ces contraintes puisque tu n'as pas su trouver quelque chose qui te corresponde.

Cela ne t'empêche pas, par ailleurs de construire un tel projet. Encore faudrait-il que tu définisses ce qui te correspond vraiment. Mais pour ça inscris-toi dans le réel, fais comme tout le monde. Ensuite tu aviseras.
By Simon
#171000 [quote="animal"][quote="Simon"]Ce que je lis moi c'est que tu développes certaines passions pour compenser ton absence de projet professionnel, et de projet tout court. Sauf que ces passions-là ne te feront jamais vivre, tu le dis toi-même tu ne produis rien. Lire des livres n'est pas un projet. C'est un passe-temps, à moins de produire derrière ou de s'en servir comme outil pour l'action.

Tu te retrouves donc sans projet à te taper des jobs par défaut. Rien de surprenant. Est-ce que ton prochain job va te plaire ? Peu probable.

Commnent veux-tu aimer ton futur job alors qu'il s'agit d'un boulot administratif et que tu dis "artiste" ? C'est le jour et la nuit ton truc.

En fait tu as le cul entre deux chaises. La première c'est une absence de projet pro : tu prends les boulots les plus accessibles, les moins exigeants en terme d'effort à fournir, et en terme de recrutement. Parce que la notion d'effort t'est étrangère.

Et d'un autre tu t'imagines artiste, mais tu ne fournis pas d'effort. Tu lis, vivotes dans ton monde imaginaire sans rien produire.

Donc la question que je me pose c'est : quand fais-tu un effort pour faire quelquefois qui te plaise ?

Pourquoi mériterais-tu une vie épanouissante professionnellement parlant, alors que tu ne fais rien pour ?

On récolte ce qu'on sème et pour le coup, tu n'as rien semé.
Bien résumé. J'essaie de rédiger une réponse depuis tout à l'heure, mais ça sort super agressivement parce que j'ai un vrai problème avec ce type de profils. Ca, plus la formulation "qu'en pensez vous?" "je-vais-quand-même-pas-faire-l'effort-de-formuler-clairement-une-question-alors-que-vous-pouvez-le-faire-pour-moi".

Je comprends ton exaspération. Mais comme disait Stéphane : "ne vous énervez pas à propos de quelque chose que vous ne pouvez pas contrôler". J'ai sûrement un peu modifié la citation.

Elle a sa structure mentale, faut faire avec. Et je trouve ce genre de sujet intéressant à partir du moment où on essaye de faire preuve d'empathie. Ça ouvre une porte sur des univers de pensée insoupçonnables. :)
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By Cybermen
#171001 [quote="Arthus"]Tu peux détailler ce que tu entends par "artiste dans son fonctionnement et non dans sa production" ?[quote="john dilinger"]Je vois pas vraiment à quoi ça correspond artiste-mais-pas-dans-la-production.

A mon avis, elle voulait dire qu'elle se reconnaît dans la description du phone coaching [url=https://youtu.be/tgWwgoTnJkM]Sortir avec une femme artiste[/url]. Elle n'est pas artiste au sens "Picasso" du terme, mais au sens "J'aide-le-tiers-monde-et-je-rêve-de-bohême".

***

Franchement, il n'y a rien d'étonnant à cette histoire.

C'est une femme-enfant de 33 ans (sic) qui est une coquille vide avec pas mal de F et qui donc est naturellement attirée par des métiers à faible productivité ou bénévoles (des métiers F quoi), dans l'humanitaire peut-être ?

Après une première expérience désastreuse dans le monde du travail "conventionnel" productiviste, elle n'a pas supporté de glander à la maison pendant que le mari bosse : sentiment de culpabilité ? Revenus insuffisants ? Pas assez de sens dans le fait de lire des bouquins d'histoire ? Envie de combler son vide par le travail ?

Quoi qu'il en soit, il n'y a pas énormément d'options pour ce type de profil de fille : il va faut bien s'accrocher aux branches, guetter les moindres opportunités qui se présentent. Mais ce n'est pas une situation tenable et durable en l'état : ça finira d'abord dans un long et laborieux enchaînement de jobs ratés, puis peut-être par exploser à la figure de quelqu'un.
By Simon
#171002 Vraisemblablement elle s'imaginait devenir une vraie artiste. Sauf que ce n'est pas quelque chose qui se décrète.

Quand elle s'est retrouvée face à son néant créatif qu'elle a tenté de remplir en se nourrissant un maximum, elle s'est rendue compte que créer n'était pas aussi simple qu'il n'y parait.

Donc retour à la case départ. Et vu qu'elle n'a pas avancé, elle se retrouve au même point. A devoir faire le même type de boulot déprimant.
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By coug
#171084 De ma modeste expérience, le talent d'une personne est inversement proportionnel à sa propension à se revendiquer artiste.
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By coug
#171089 [quote="Elsa"]J'aurais dû poser la question suivante : comment gérer une vie d'employé standard lorsqu'on est artiste (dans son fonctionnement et non dans sa production) sans tomber dans la dépression ? Qui sait... Quelqu'un ici pourra peut-être m'éclairer :) .

F pure, ou l'incarnation de la médiocrité. (Prétendre) apprécier certaines formes d'art - Encore que je serais fort étonné de lire une réflexion intériorisée sur ces sujets de ta part, en lieu et place d'un recrachage de lieux communs - N'a jamais fait de quelqu'un un "artiste".

Encore une fois, de ma modeste expérience, les connaissances d'une personne sont inversement proportionnelles à sa propension à s'exprimer sur un thème généraliste.

Déjà tu mets "histoire, cuisine, art" - Sur le même plan, ce qui est effroyable intellectuellement.

Quelqu'un de réellement passionné qui n'a pas une approche superficielle, aurait dit "je suis passionnée par les impressionnistes, en particulier de la période 1850 à 1880, qui pour moi est le sommet créatif de cette période et les fondations de l'art moderne". Là, on peut discuter. Etre passionné d'art, c'est aussi être critique, avoir une opinion. Donc quelqu'un de passionné va s'extasier vers certaines oeuvres ou types d'oeuvres et en trouver épouvantable d'autres. Si déjà tu aimes tous les arts, sans avis critique, c'est que tu n'as rien comprit.
By jazzitup_
#171090 Arrêtez de vous focaliser sur le mot "artiste". Il y a plein de gens pour qui un travail de bureau, assis, méticuleux, procédurier serait une catastrophe. Dans un autre environnement ils cartonnent. Inversement, il y en a d'autre qui adorent ça.

Sans pour autant être "artistes" ou "pas artistes".

Par contre, c'est mieux pour l'égo de se dire "artiste" ou "créatif" que d'imaginer être médiocre à l'emploi dans certaines tâches.

J'ai tenu six mois la petite compta d'un bar étudiant, ça m'a suffit pour bien me rendre compte que j'étais à contre-emploi.
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By coug
#171093 La tu parles de profil psychologique - Ce qui relève plus du introverti/extraverti et rationnel/émotionnel que d'un quelconque rapport à la création. Évidemment que certains métiers, qui ont peu de contact social et nécessitent des tâches de spécialisation précises, parfois répétitives, conviennent très bien à certaines personnes et pas à d'autres. L'inverse est vrai aussi, un métier lié à la communication ou à la vente, serait impossible pour les personnes de la première catégorie. Mais contrairement à toi, je place pas la problématique à ce niveau là.

A mon humble avis, ca relève de la décadence de notre société occidentale. A une époque, on te demandait pas d'adorer ce que tu faisais, mais juste d'avoir un travail pour vivre. Pas certains que nos grands parents s'épanouissaient tous professionnellement. Mais ils faisaient.

Ici, qu'est ce qu'on lit "j'ai vécue aux crochets de mon copain, et j'ai pu consacrer mes journées à ce qui relève d'un hobbie. Puis "je m'intéresse à la fonction public, car on pourra pas me licencer" (les stéréotypes sur les fonctionnaires ont la vie dure :wink: ). Un peu comme un enfant ou un adolescent, qui préfère faire du sport ou jouer aux jeux vidéos que de faire ses devoirs.

Alors que si tu veux vivre d'un métier "créatif" ou "social", surtout en France, c'est tout à fait possible - Les intermittents du spectacle étant une mafia à part entière: tu bosses 100 jours dans l'année, t'es payé 365 (en gros c'est ca). Mais même là, faut se sortir les doigts et développer des compétences, construire un CV, développer un réseau, faire des sacrifices.

Or, à aucun moment je ressens dans ses propos la moindre envie de faire un effort. C'est pas un cas unique, mais d'autres ont l'intelligence sociale de faire une grande école/université, pour se trouver un bon cheval sur qui parier...
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By la mouche
#171095 [quote="coug"]Alors que si tu veux vivre d'un métier "créatif" ou "social", surtout en France, c'est tout à fait possible - Les intermittents du spectacle étant une mafia à part entière: tu bosses 100 jours dans l'année, t'es payé 365 (en gros c'est ca).

Je sais pas ou tu as lu ça, mais c'est des conneries. Si les conditions étaient aussi bonnes, il y aurait beaucoup plus d'intermittents. En production cinéma par exemple, tu n'es payé à salaire plein que pendant 3mois en ayant travaillé les 9restants. Je reconnais que ce n'est pas négligeable mais on est loin de ce dont tu parles.