Modérateurs: animal, Léo

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By pantin
#181620 il y a tellement de mélange dans ta pensée qu'il est difficile de débattre,

-L'évolution= temps extrêmement long (pas les 30 dernières années)
-l'adaptation= critère pertinent en fonction d'un environnement donné fluctuant fait d'action et de réaction (qui te dit que la -féminité sera un critère adaptatif d'après toi ne serait ce que dans 20 ans?
-les stratégies adaptatives du vivant sont multiples et pas univoques (voir même la reproduction animale)
-la virilité comme la féminité a des modulations culturelles donc ethnocentrées
-H pur, F pur sont des archétypes
By DuMueslin
#181621 Tu as raison, je ne présente pas une théorie aboutie, j'ai une idée encore floue, j'essaye de voir si elle tient la route. Essayons de rendre les choses plus carrées.

[quote]-L'évolution= temps extrêmement long (pas les 30 dernières années)

La sélection naturelle et la sélection sexuelle participent toutes deux à l'évolution.

La sélection naturelle, dans un milieu où les animaux se reproduisent aléatoirement, produit une évolution lente et relativement progressive. C'est ce qui a conduit les individus masculins à être plus doués pour la création que pour la reproduction et inversement pour les individus féminins. A posteriori, on rend compte de ce résultat en disant que H est créateur et F reproductrice.

La sélection sexuelle, à l'heure du capitalisme, de la globalisation et des médias de masse, en un mot de la civilisation, entraine une évolution qui peut, elle, être très rapide et défaire en quelques générations ce que la sélection naturelle a fait en très longtemps. Notamment, à fur et à mesure que la civilisation se développe, une part toujours croissante de capacité à reproduire étant nécessaire pour trouver sa place dans la société, la capacité à reproduire a eu un poids toujours croissant dans l'attractivité sexuelle, ce qui conduit mécaniquement à ce que, toutes choses égales par ailleurs, les individus masculins correspondant le plus à l'archétype H soient de moins en moins nombreux.

Par ailleurs, pendant la préhistoire, les individus masculins qui ressemblaient peu à H étaient anti-sélectionnés, mangés par un tigre typiquement. La civilisation supprime cette sélection naturelle. La civilisation entraine donc également une féminisation par (absence de) sélection naturelle, mais ce second phénomène n'a de réel impact que sur le temps long, contrairement à la sélection sexuelle précédemment évoquée.

[quote]-l'adaptation= critère pertinent en fonction d'un environnement donné fluctuant fait d'action et de réaction (qui te dit que la -féminité sera un critère adaptatif d'après toi ne serait ce que dans 20 ans?

Tout à fait, peut être que les modalités de la sélection sexuelle vont changer, mais globalement, tant que la civilisation progresse, ça va toujours dans le même sens. Néanmoins, historiquement il y a souvent des reculs ponctuels de la civilisation, lors des guerres notamment, et peut être que l'on est entré, depuis quelques années, en occident, dans une parenthèse ou dans une période de recul de la civilisation, donc rien n'est exclu.

[quote]-les stratégies adaptatives du vivant sont multiples et pas univoques (voir même la reproduction animale)

Oui, en l’occurrence on pourrait observer :
- Une augmentation de la capacité à reproduire à travers une baisse de la masculinité
- Une décorrélation du niveau de masculinité et de la capacité à reproduire
- Les 2

[quote]-la virilité comme la féminité a des modulations culturelles donc ethnocentrées

C'est une idée qui m'intéresse également, mais plus les modulations biologiques que culturelles, vous auriez des exemples d'effets inversés de la testostérone selon que l'on appartient à telle race ou telle espèce (exemple à la con : chez telle espèce elle réduit la taille du pied, chez telle autre elle l'augmente) ?
By DuMueslin
#181622 Pour que les choses soient bien claires : La sélection sexuelle étant rapide, la progressivité historique de la féminisation tient à mon avis plus de la progressivité historique de l'importance de la capacité à reproduire que de l'inertie de la sélection sexuelle.
By DuMueslin
#181623 Enfin, revenons sur ce qui a fait que cette capacité à reproduire a eu un rôle de plus en plus important au fur et à mesure que la civilisation progressait :
- Plus l'information circule (via la densification du peuplement, la domestication du cheval, l'écriture, les routes, l'imprimerie, les télécommunications) plus être capable de recopier ce qui existe est facile et moins être capable de trouver des solutions ad hoc est profitable.
- Plus la population est dense (apparition des villes), plus la vie doit être codifiée. Dans un village (isolé) de 50 habitants on a pas besoin d'avoir un nom de famille, tout le monde se connait. Dans une ville (isolée) de 500 habitants on a pas besoin d'avoir de lois, les règles de bon sens suffisent. Dans un monde de 7 milliards d'habitants, de nombreux codes sociaux sont nécessaires. Or les codes sociaux, la culture, s'acquiert uniquement par imitation et en plus ça doit être des comportements difficiles à imiter pour éviter les ambiguïtés et les falsifications (?).
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By Lecter
#181990 Je ne sais pas s'il y a une origine génétique ou neuronale, mais je constate que les femmes tirent plus de plaisir des longues et interminables conversation. Nous on se fait chier très vite s'il n'y a pas d'objectifs, de sujet de conversation, lorsqu'il n'y a pas une conclusion vers laquelle tendre ou une information à glaner (getting to the point). Parler pour ne rien dire coute aux hommes, par contre, enchainer d'un point A à un point B en utilisant des axiomes, des recoupements, une pirouette dialectique.. c'est un vrai plaisir.
By jazzitup_
#181992 [quote]s'il n'y a pas d'objectifs, de sujet de conversation, lorsqu'il n'y a pas une conclusion vers laquelle tendre ou une information à glaner

Il y a toujours un objectif dans les discussions légères et des informations à glaner.

Il s'agit simplement un mode de conversation indirect, léger, qui vient naturellement à une partie des gens et pas à d'autres.

Ne pense pas qu'une fois en couple, cette étape est franchie. Au contraire, une discussion s'effectue la plupart du temps sur deux plans : la matière dont on discute et le vrai enjeu de la discussion.

Qui est souvent émotionnel (hommes et femmes confondus).

Ne pense pas que c'est un truc de femme : tu peux avoir deux ingénieurs qui s'engueulent pour savoir quelle est la meilleure framework javascript, le vrai enjeu est leur place dans la hiérarchie du groupe.