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Modérateurs: animal, Léo

By JulienH
#171319 [quote="chum"]Je ré-écoute régulièrement le séminaire Get a Life, et ce qui m'avait le plus marqué à l'époque, c'est les 10 questions pour déterminer si tu as un profil d'entrepreneur. Les questions qui font le plus écho à ce que je vis en ce moment, c'est les 2 questions sur la solitude, dont "Quel est votre degré de résistance à la solitude". Je comprends seulement aujourd'hui à quel point elles sont clés.
Ok mais aucun entrepreneur que je connais ne s'est demandé s'il avait le profil d'un entrepreneur. Ils ont juste entrepris ... Maçon, coiffeur, cuisinier, mécanicien, ils se sont mis à leur compte sans chercher à comprendre. C'était une évidence, en tous cas ça y ressemblait foutrement.

De toutes façons comment tu veux évaluer ta capacité de résistance à la solitude sans t'y confronter ? T'as pas trop le choix. Donc faut bien te lancer ... Comme pour toute autre chose, il me semble.

"J'ai envie de courir 10 bornes, mais vais-je tenir la distance ?"
"Ben essaye ?"
"Ah oui"

Je voulais dire que beaucoup de gens voudraient entreprendre, au fond. Et que la volonté, tu l'as quand tu as l'inspiration nécessaire. Et de mon point de vue c'est cette dernière qui n'est pas donnée à tout le monde. Or, c'est con, elle est la clé de tout.

Après, entreprendre est une chose ; réussir, c'est une autre chose, n'est-ce pas. Un autre sujet :wink:
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By animal
#171322 En réalité, tu n'es jamais prêt à faire un truc difficile: tu le fais, point.

J'ai 38 ans, quand j'étais plus jeune (avant 30 ans), je me disais que j'aurais un gosse quand j'aurais les moyens de l'assumer. Je réalise maintenant que si je m'y étais mis plus tôt, j'aurais réussi beaucoup plus vite. Mon business a explosé au moment où j'ai appris que j'allais être Papa. Là, la seule question qui s'est posée, ça a été "il faut que je fasse du blé pour nourrir ma famille", ça a tout remis en perspective. Une amie m'avait dit un jour de faire les choses, et que je trouverais un moyen de les faire une fois au pied du mur, c'est vrai. Ca ne marche que comme ça. Un peu comme arrêter de fumer: 3 ans après avoir arrêté, je n'avais pas vraiment envie d'arrêter...

Sur le profil des entrepreneurs, un con m'a dit un jour que le salarié voit les risques, l'entrepreneur voit les opportunités. Preuve qu'on peut être un gros connard et quand même dire un truc intelligent de temps en temps. Parce que c'est ça la différence, les deux existent, mais on choisit de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. Moi, j'ai vu l'opportunité de vivre d'un truc que j'adore et d'être entouré de gens qui s'éclatent dans mon travail, pas tout ce qui pouvait aller de travers à coté. Et même quand tout allait de travers, je suis resté focalisé sur l'opportunité.

Pour la solitude... On trouve facilement et pas trop cher des bureaux partagés, et quand on tourne bien, on a un paquet de RDVs donc on voit du monde. Le plus lourd finalement, c'est la responsabilité: si ça va, c'est pour toi, si ça ne va pas, c'est pour toi aussi...
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By aequus
#171324 Je pense que la solitude dans le profil d'entrepreneur dépasse le fait d'être une seule personne dans la boite.
Tous les dirigeants d'entreprise sont "seuls", une partie importante des décisions qu'ils prennent ne peuvent être partagées avec leurs employés ou leur bras droit. C'est en cela que la capacité à être bien avec soi même est déterminante.
By nicol4s
#171326 Tout ce qui ne nécessite pas de relation avec les autres, j'ai une totale confiance en moi : travailler dur, être seul, trouver des solutions aux problèmes seul, etc.
La ou je dis que je ne suis pas prêt c'est qu'après avoir eu un père violent, je suis effrayé par les gens constamment, inconsciemment, et je me trouve inférieur à eux tout le temps, je me sens vraiment enfant quand je m'entends et quand je me vois agir. Je sais donc que je ne suis pas prêt à négocier ou à gérer des conflits.
Posé dans mon canapé, j'ai aucune crainte quand j'imagine un potentiel début entrepreneuriat, je me sens fort pour répondre à la demande des entreprises, je ne me pose à vrai dire pas la question sur un potentiel échec. Je sais que je vais réussir. Mais pour ça, je sais qu'il faut que je sois plus fort dans les relations avec les autres. Séminaire "Se faire respecter" ?
En tout cas, j'avais acheté le séminaire Get a Life; bonne idée : je vais le réécouter.
By jazzitup_
#171327 Nicolas, j'ai l'impression que tu te fais des noeuds au cerveau sur des grandes questions pendant des heures, plutôt que d'entreprendre quoi que ce soit. C'est peut-être lié à une forme d'anxiété de fond.

Deux pistes:

- l'action. Tu choisis un projet proche de ta réalité immédiate, dans la direction qui te fait peur. Ex: l'entrepreneuriat. Garde ton job, prends un projet en freelance à côté - après avoir vérifié tes clauses de non-concurrence, sinon tu peux toujours proposer d'aider bénévolement une ONG pour un projet IT (en échange de responsabilités réelles, tu vas pas faire du helpdesk), ou bien choisir un domaine différent.
- la non-action. Apprends à te centrer, à pas partir dans toutes les directions. Une méthode brute c'est la méditation, dans un groupe pas trop sectaire. Sinon calligraphie, arts martiaux internes, etc... là, c'est la qualité du professeur qui fait tout.
By nicol4s
#171329 Je pense pas me faire des nœuds au cerveau. Je connais mes limites.
A la base c'était une réflexion anodine sur le fait qu'entreprendre me paraissait plus épanouissant qu'être salarié. Ensuite vos réponses demandent à ce que je justifie pourquoi je le fais pas tout de suite; je m'en explique. C'est tout.
By jazzitup_
#171331 [quote] Je pense pas me faire des nœuds au cerveau. Je connais mes limites.

C'est une impression basée sur la lecture de ton journal en général. Quelque part, on dirait que tu cherches une direction extérieure pour savoir quoi faire (un peu scolairement), plutôt que d'être connecté à tes envies profondes.

Relis ton journal, compare-le à:

[url]http://www.spikeseduction.com/forum/peacocking-extreme-comment-prendre-le-probleme-a-l-envers-vt8415.html[/url]

(mon cher lolalola, exhumation de topic pour le bien des ouailles)

[quote] l'indépendance financière me parait épanouissante (plutôt logique, dit comme ça). "Une vie priorisée vers l'action". Finalement un salarié n'est-il pas dans la passivité même s'il est actif au quotidien?

Aucun entrepreneur n'a démarré en théorisant l'idée de l'entrepreneuriat pour être plus "actif" donc plus "séduisant" . (En plus, c'est faux, un "auto-entrepreneur" Uber est passivement aux ordres d'une machine, un directeur de labo salarié cherche activement du financement).

Tu te lances quand ça te fait chier d'être dirigé par un patron incompétent qui se sucre sur ton dos, quand t'as identifié une opportunité de business, quand tu refuses de te faire gueuler dessus quand t'arrives à 9h05, quand tu es forcé d'accepter des projets de merde, quand tu te tapes un n-ième week-end stupide, quand tes heures supplémentaires sont pas payées, quand un lèche-cul vole la promotion que tu mérites.
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By coug
#171334 [quote="aequus"]Je pense que la solitude dans le profil d'entrepreneur dépasse le fait d'être une seule personne dans la boite.
Tous les dirigeants d'entreprise sont "seuls", une partie importante des décisions qu'ils prennent ne peuvent être partagées avec leurs employés ou leur bras droit. C'est en cela que la capacité à être bien avec soi même est déterminante.

Juste, au delà, c'est souvent des handicapés sociaux, limite autistes (pour caricaturer).

Regardons Steve Jobs: Un mec à l'intelligence sociale hors norme, comprends parfaitement les besoins et les attentes des gens avant tout le monde. Mais dans sa vie de tous les jours, c'est un être ignoble, qui terrorise tout le monde, et se gare sur les places handicapés pour gagner du temps et moins marcher.
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By animal
#171336 [quote="coug"][quote="aequus"]Je pense que la solitude dans le profil d'entrepreneur dépasse le fait d'être une seule personne dans la boite.
Tous les dirigeants d'entreprise sont "seuls", une partie importante des décisions qu'ils prennent ne peuvent être partagées avec leurs employés ou leur bras droit. C'est en cela que la capacité à être bien avec soi même est déterminante.

Juste, au delà, c'est souvent des handicapés sociaux, limite autistes (pour caricaturer).

Regardons Steve Jobs: Un mec à l'intelligence sociale hors norme, comprends parfaitement les besoins et les attentes des gens avant tout le monde. Mais dans sa vie de tous les jours, c'est un être ignoble, qui terrorise tout le monde, et se gare sur les places handicapés pour gagner du temps et moins marcher.
En fait, c'est une réputation très surfaite, probablement gonflée par des cons qu'il a dégommé et qui ne se sont jamais remis en cause. Il ne perdait pas de temps à essayer d'être aimé par les autres, tout ce qui comptait c'était d'arriver à son objectif. Donc, il s'affranchissait de certaines règles de politesse parce qu'il n'en voyait pas l'intérêt. J'ai un pote, ancien photographe de mode hyper coté, qui l'a bien connu, lui me dit qu'il était super cool.
By chum
#171345 [quote="Triumph"][quote="chum"]Je ré-écoute régulièrement le séminaire Get a Life, et ce qui m'avait le plus marqué à l'époque, c'est les 10 questions pour déterminer si tu as un profil d'entrepreneur. Les questions qui font le plus écho à ce que je vis en ce moment, c'est les 2 questions sur la solitude, dont "Quel est votre degré de résistance à la solitude". Je comprends seulement aujourd'hui à quel point elles sont clés.
Ok mais aucun entrepreneur que je connais ne s'est demandé s'il avait le profil d'un entrepreneur. Ils ont juste entrepris ... Maçon, coiffeur, cuisinier, mécanicien, ils se sont mis à leur compte sans chercher à comprendre. C'était une évidence, en tous cas ça y ressemblait foutrement.

De toutes façons comment tu veux évaluer ta capacité de résistance à la solitude sans t'y confronter ? T'as pas trop le choix. Donc faut bien te lancer ... Comme pour toute autre chose, il me semble.

Je propose simplement une solution à Nicolas qui s'interroge. Par ailleurs, tu nous dis que c'était une évidence vue de l'extérieur. Tu en es sur? Tu leur as posé la question?

Ca a toujours l'air facile de l'extérieur. Pourquoi ? Parce qu'un entrepreneur ne va pas saouler ses amis avec tous les problèmes qu'il rencontre au quotidien, ses doutes, ses questions. Il peut le faire une fois ou deux, mais systématiquement, il perd un ami.


Concernant la résistance à la solitude, le séminaire donne des exemples pour s'en faire une idée. Et j'ai écrit "Je comprends seulement aujourd'hui à quel point elles sont clés", donc ca rejoint ce que tu dis, il faut tester pour se faire une idée.
By JulienH
#171364 D'abord je précise que ma réponse ne se voulait pas vindicative, et que j'emploie le "tu" souvent (et maladroitement) comme un "on".

Après, je n'ai jamais dit que c'était facile; mais pour ces gens, entreprendre, c'était une évidence. Cela n'occulte pas les difficultés mais cette forme de "foi" est d'un grand secours en cas de coup de mou.
By nicol4s
#172169 Je suis rentré d'Islande depuis une petite semaine. C'était magnifique, même si j'étais sur les rotules sur la fin. Bien content de rentrer, de me remettre au sport, et de réfléchir aux projets sur lesquels je veux travailler pour 2015/2016. Les batteries sont rechargées!

Quelques photos :

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Je rajouterai quelques mots dans le topic Islande de la section Voyages.
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By Stéphane
#172171 Aaaaah, l'Islande, je compte bien y aller. Tu peux me donner des tips ? Seul ou accompagné ? Saison ?
By nicol4s
#172180 [quote="Stéphane"]Aaaaah, l'Islande, je compte bien y aller. Tu peux me donner des tips ? Seul ou accompagné ? Saison ?

J'y suis allé avec un pote mais, à la réflexion, c'est quelque chose à faire seul. Et je pense y retourner d'ici quelques années pour donner d'autres couleurs, dans ma mémoire, à ce pays.
Pour la saison, j'ai envie de dire l'été. Les paysages sont tellement grandioses que ce serait dommage de les gâcher à cause d'une météo pas terrible. Je sais pas ce que donne les hivers chez eux mais même en été on a eu deux jours de froid/vent/pluie et c'est pas agréable.
Autour de moi, tout le monde dit qu'il aimerait bien faire l'Islande mais que c'est trop cher. On a pris le billet d'avion un an à l'avance pour 200€ aller retour, on a voyagé entre campings et hôtels corrects (10€ le camping, entre 30 et 50€ l'hôtel). Je trouve pas ça si cher; j'ai pas de recul, c'était mon premier vrai voyage.

Quelques trucs :
- Ne pas sous-estimer les fjords de l'Ouest, accessibles en petit coucou ! On est vraiment perdu au milieu de nulle part (cf la 2ème photo) et un petit bus permet de circuler d'un village à l'autre (pourtant espacés de dizaines de km) pour 350 Kr, soit 2€. J'ai été conquis par le village de Thingeyri.
- Si tu as une bonne condition physique, que tu es un peu sportif, il faut faire le trek du Laugavegur (photos 3 & 4) ! C'est un trek qui parcours les terres intérieures de l'île. Le voyage pour y aller est marrant (on passe au milieu de champs de lave, on traverse des rivières grâce à des bus de compet, etc). Durant ce trek, il y a une petite traversée de désert et pour la première fois de ma vie, j'ai eu droit à un vrai et pur silence. Pas d'oiseau, de vent, d'océan, de bruits de pas, rien du tout. C'était magique.
- Ne pas hésiter à user et abuser de leurs soupes. Elles sont magiques (au mouton, au bacon, à la carotte, etc.) pour un prix souvent dérisoire.
- Un vrai bon restaurant un peu plus cher dans Reykjavik, la capitale, le Thrir Frakkar (les 3 français).
- Je me suis ruiné pour l'équipement du trek et c'est donc avec regret que je n'ai pas pu ramener de pull islandais.

Un seul point négatif, la langue. C'est moche, je trouve. Ca m'a ré-ouvert les yeux sur la beauté du français (subjectivement, bien sur). Et leur accent anglais.... accroche toi!

Si d'autres choses me reviennent, j'update.