Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By Léo
#143848 [quote="Stéphane"]Et oui, et c'est dans quel séminaire que j'explique ceci ? :mrgreen:

Langage des femmes 1 il me semble
By mwu
#143849 Dans plusieurs séminaires et un phone coaching :mrgreen: ou c'est bien mieux expliciter

Moi qui voulais éviter l'argument d'autorité...
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By Elan
#143860 Je ne ferais pas trop confiance à ce type d'émission pour un quelconque commentaire sociologique, vu que c'est souvent scénarisé du début à la fin. Rien que le caractère du personnage principal est caricatural à souhait, totalement invivable dans la vraie vie et qui aurait fini la tête dans le four en l'absence de caméras.

Après, les larmes comme défense j'ai jamais connu en couple. Ça m'est arrivé parfois sur des stages de voile ou avec une ou deux étudiantes. Sur un one-shot c'est difficile de savoir si c'est de la sensibilité extrême ou juste une sorte de défense naturelle pour ne pas assumer ses limites et ignorer les reproches qu'on reçoit. Donc la première fois, on essaie de comprendre ce qui s'est passé et ce qui a pu choquer, mais après on commence à se méfier. Dans tous les cas en rajouter dans la dureté ne mène pas à grand chose, tout au plus on peut laisser pisser et faire comprendre que les critiques et les remarques c'est généralement fait pour faire progresser. Encore une fois, dans l'émission c'est juste du bashage en règle et je vois pas trop comment ça peut faire progresser les gens.
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By aequus
#143863 [quote="mwu"]Urgent

Pour ceux qui douterait du fait que les larmes soient une arme et ne signifie presque jamais rien.

Regardez M6 cauchemar en Cuisine maintenant. (C'est un bruit de fond pas de jugement ^^)
Vous allez découvrir une femme qui pleure TOUT le temps, sur commande, et on voit qu'elle fait ça uniquement pour éviter la critique...

Bon, pour la science, je viens de visionner en partie ... et ma conclusion est qu'elle est dépressive et qu'elle ne le sait probablement pas. Ca n'a rien à voir avec savoir pleurer sur commande. C'est une vraie maladie (certes pas très bien reconnue notamment dans les milieux pro). Cette femme est malade.
Je suis sure qu'elle apprendrait qu'elle a un pneu de crevé sur sa voiture, qu'elle se mettrait à pleurer dans la minute !
By James ex S
#143865 [quote="Dje"]Les larmes constituent une réaction naturelle à une forme d'angoisse. Ce serait une erreur de croire que l'angoisse n'est pas réelle. Toutes les femmes ne sont pas sociopathes.

C'est une réaction féminine naturelle. Dans ce genre de cas, une femme ne se dit pas "Ho merde, j'ai fait une connerie, il faut que je me force à pleurer pour attendrir mon cher et tendre et qu'il me pardonne".
De la à dire que les femmes ont en elles un côté manipulateur, je n'oserai pas :mrgreen: .
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By coug
#143867 [quote="aequus"]Bon, pour la science, je viens de visionner en partie ... et ma conclusion est qu'elle est dépressive et qu'elle ne le sait probablement pas. Ca n'a rien à voir avec savoir pleurer sur commande. [color=#FF0000]C'est une vraie maladie (certes pas très bien reconnue notamment dans les milieux pro[/color]). Cette femme est malade.
Je suis sure qu'elle apprendrait qu'elle a un pneu de crevé sur sa voiture, qu'elle se mettrait à pleurer dans la minute !

Mais pourquoi cela devrait être "reconnu par les milieux pro"?

Ce n'est pas à un entrepreneur de subir les problèmes psychiatriques, sociaux, familiaux, psychologiques, médicaux, whatever, de ses employés.

S'ils ne sont plus aptes à remplir le contrat pour lequel ils ont été embauchés, c'est leur problème, pas le sien. Une société privée, c'est pas l'aide sociale. Elle a un but lucratif.

C'est comme ce soir, "Sport 6" a mis un carton rouge et s'est ému qu'un club de foot peruvien (je crois) ai suspendu de ses joueurs qui depuis 6 mois est en arrêt maladie (cancer)... C'est malheureux pour lui, mais ils vont pas le payer à rien faire, quand même? Il a une assurance maladie, une aide sociale, un système de solidarité, qui est là pour ca. Si quelqu'un est pas apte au travail a cause d'une dépression, qu'il devienne fonctionnaire :mrgreen: (second degré, on est bien content de les avoir quand on a besoin d'eux).
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By eddy
#143877 Parfois je me demande si coug est un homme ou, ce qui me paraîtrait plus plausible, un robot :mrgreen:. Tu fais quoi dans la vie? Je suis curieux, même si j'ai ma petite idée.

Si la dépression était plus reconnue, les personnes concernées se sentiraient plus encadrées. Quand tout va mal et que ton estime de toi est au plus bas, forcément ça n'aide en rien de savoir que tu vas être fichu à la porte quand tes performances chutent et pire, ça nourrit la spirale négative qu'est la dépression. Il faut aussi savoir que la dépression est transitoire dans 90% des cas (si suivie) si je ne dis pas de conneries et que de la compréhension et du support sur le lieu de travail ne peut qu'aider le déprimé à s'en sortir (et puis, quand t'as une jambe pétée et plâtrée et que tu taf, t'es légèrement assisté par tes collègues non? Ben ici ce serait pareil). Mettre à la porte un élément de qualité parce qu'il déprime c'est un peu comme couper les ponts avec un fidèle client qui à un moment donné dépense moins pour tes produits dû à une situation interne difficile; c'est juste dégueulasse. M'enfin.

Bon si la personne est psychotique (bipolaire non traitable ou dépressif sévère sur le très long-terme etc) c'est un problème différent.
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By Concept
#143881 [quote="coug"]Ce n'est pas à un entrepreneur de subir les problèmes psychiatriques, sociaux, familiaux, psychologiques, médicaux, whatever, de ses employés.

S'ils ne sont plus aptes à remplir le contrat pour lequel ils ont été embauchés, c'est leur problème, pas le sien. Une société privée, c'est pas l'aide sociale. Elle a un but lucratif.
Ce soubresaut de rationalité n'est-il pas un tantinet caricatural et excessif ?
By Valmont
#143898 Je conçois que les propos de coug puissent choquer, mais au delà de leur énoncé abrupt si on y réfléchis, il a sans doute raison.

Pourquoi est-ce que cela serait à l'entrepreneur de supporter les frais dus à l'état de santé de ses employés (si on écarte bien sûr le cas où l'entrepreneur est la cause directe de la maladie) ?

Je pense notamment aux PME. Sur une PME de 5 personnes, payer dans le vide 1 personne pendant 6 mois peut couler l'entreprise. Du moment que des lois obligent à payer un employé malade, il serait donc justifié que ce soit toute la société qui paye son salaire et pas seulement le pauvre entrepreneur qui est tombé sur le mauvais numéro. Toute la société implique donc une répartition du risque entre toutes les entreprises.

Ceci dit, il est certain qu'une entreprise a aussi un intérêt à bien traiter ses employés (enfin surtout les bons) et leur offrir un bon cadre de travail.
By ILM
#143900 Ce n'est pas de ça qu'il s'agit dans le post d'aequus. Si on laisse de côté l'aspect 'diagnostic à distance' dont je me méfie toujours un peu, son argument est qu'une dépression est une maladie mentale, et qu'une maladie mentale devrait être traitée comme une maladie. Pour avoir eu des collègues en dépression (diagnostiquée, traitée et soignée) je n'ai pas l'impression qu'ils aient été traités comme des malades. Il suffit d'avoir le nez qui coule aujourd'hui pour aller se faire arrêter 4 jours (ce qui est stupide, mais vous n'êtes pas là pour entendre mon avis sur les gens qui abusent et les médecins qui les encouragent); par contre allez vous faire signer un arrêt maladie pour dépression, ça ne m'a pas l'air d'être le même parcours... ou les mêmes conséquences pour votre carrière.

Qu'il soit légitime ou non que l'employeur ait à supporter la maladie de ses employés en général est une autre question.
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By pantin
#143901 "la dépression c'est l'éclatement d'un individu face au mur de la société" E. Zarifian

Juste une précision, un salarié en arrêt de travail est rémunéré par indemnités journalières dans la plupart des cas (donc la sécu= la collectivité).


la psychose concerne des gens qui connaissent des pathologies de type troubles bipolaires, schizophrénies, paranoïa, paraphrénies, qui sont dans 90% des cas inaptes au travail.

Toute la difficulté réside dans l'évaluation de l'atteinte et de l'impact réel des troubles de la personnes sur son travail. Et là c'est une autre affaire!!

Les redondances que j'ai constatées schématiquement:

-la personne met en valeur ses troubles voire les amplifie= gravité moindre
-la personne minimise ses difficultés voire les cachent= gravité

Entre ces deux pôles, il y a tout un panel de situations singulières que l'on doit démêler au cas par cas.
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By Concept
#143902 Tout cela, c'est parce que la dépression fait peur, car elle nous renvoie à nous-même et au néant absolu que serait notre vie, si nous cessions de disposer des artifices que nous avons construit autour d'elle pour le combler (ou s'ils perdaient toute importance à nos yeux).

Plus une personne est secrètement insatisfaite de sa vie, plus elle aura peur des dépressifs (en réalité, elle aura peur non pas des dépressifs, mais de la dépression elle-même, dont elle sait qu'elle la guette) et plus elle associera cette maladie à un caprice passager, sans en comprendre les ressorts.
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By Concept
#143903 [quote="Pantin"]Les redondances que j'ai constatées schématiquement:

-la personne met en valeur ses troubles voire les amplifie= gravité moindre
-la personne minimise ses difficultés voire les cachent= gravité
Très intéressant.

J'ai cru remarquer une autre redondance :

- la personne n'est pas emmurée dans ses propres problèmes et pense à la situation d'autrui = gravité moindre

Mais c'est à prendre avec beaucoup de précautions. Exemple quand j'étais écoutant bénévole dans une asso de type "suicide écoute", une personne qui pense à raccrocher parce qu'elle veut laisser la place aux autres appelants, 90% du temps c'est un signe de santé mentale. 10% du temps, c'est un signe que "moi c'est fini, je ne compte plus pour rien, au pire je vais faire de la place pour les autres".

Tu en dis quoi ?
By Pascin
#143904 [quote="Concept"]Tout cela, c'est parce que la dépression fait peur, car elle nous renvoie à nous-même et au néant absolu que serait notre vie, si nous cessions de disposer des artifices que nous avons construit autour d'elle pour le combler (ou s'ils perdaient toute importance à nos yeux).

Plus une personne est secrètement insatisfaite de sa vie, plus elle aura peur des dépressifs (en réalité, elle aura peur non pas des dépressifs, mais de la dépression elle-même, dont elle sait qu'elle la guette) et plus elle associera cette maladie à un caprice passager, sans en comprendre les ressorts.

Si c'est vrai psychologiquement, tout ne peut pas être envisagé sous cet angle. Et l'angle de la responsabilité me semble tout aussi important a maintenir que l'angle psychologique. Tenir a l'angle de la responsabilité (ce n'est pas a l'autre - ici l'employeur - de payer pour la dépression d'une personne est une structuration nécessaire pour que le sujet en dépression prenne conscience que quelque chose cloche. Sans ça on passe a des stades de régression archaïques. C'est un angle plus freudien que jungien ceci dit.