Parce qu'il est impossible d'être heureux en faisant ce qu'on n'aime pas

Modérateurs: animal, Léo

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By piedacoulisse
#148417 [size=105]Tout d'abord merci à : animal, jazzitup_, ILM, Lise, coug, Lévine pour vos posts très instructifs. Pour certains c'est offensif mais c'est comme ça qu'on sépare l'ivraie du bon grain.[/size]

Animal : en bureau d'études ou exploitation je pense que le risque est moins important pour des postes comme ingénieur que opérateur (il ne s'agit de corporatisme de ma part mais nos métiers sont plus éloignés du contact avec le système, bien qu'il demeure des exceptions, je n'ai pas peur de cela, peut-être naïvement )

jazzitup_ : Aussi paradoxal que ça puisse paraitre, chez nous le nucléaire médial n'est pas le plus receveur d'offre d'emploi, les gens qui partent dans le nucléaire vont plutôt vers l'énergétique

ILM : Qu'est ce que tu as fait après le nucléaire ? Chez nous on a la chance de ne pas se poser de questions lors de l’embauche. EDF et AREVA recrute beaucoup et recherche nos profils.

Lise : Je comprend la difficulté à changer de branche, je sais que c'est pas aussi évident que certain on l'air de le suggérer. Est-ce que tu peux détailler plus sur l’impression que tu du secteur nucléaire, je suis très curieux de connaître ton point de vue.

Coug : Pour faire les liens avec ce que dit Lise, je suis dans une école généraliste Post-prépa assez bien côté (je ne vais pas plus loin, sinon on risque de savoir qui je suis).
Quand je parle du Luxe (je ne différencie pas les secteurs, chaussure, parfin ...), je parle du côté production qui est plus l'apanage des profils techniques (ingénieur) que commercial. J'ai deux exemples sur quoi m'appuyer, l'un sort d'une école d'ingénieur généraliste avec spécialité mécanique et il est embauché à Louis Vitton dans la logistique qui ne correspond pas du tout avec son cursus, l'autre et un directeur d'usine que j'ai rencontré en stage et qui lors d'un entretien m'a dit qu'il avait été approché par LVMH pour un poste d'encadrant en production (je n'ai pas eu plus de détails) après une carrière dans l'automobile (sa maîtrise de l'espagnol à d'après lui intéressé les recruteurs)
L'entreprise JM Weston à un faible chiffre d'affaire par rapport à Louis Vitton ou LVMH, je ne pense pas me retrouver en concurrence avec des gens sortis de l'ESSEC car les postes que l'on recherche ne sont pas les mêmes.

[quote]Ils parlent du délit de l'hystérie d'une partie grandissante de la population, au sujet du nucléaire. Jazz et Dje l'ont souligné à très juste raison, cela va te fermer énormément de portes sur de simples raisons idéologiques. Pour te donner une idée, c'est un peu comme si tu voulais travailler en Californie et que tu as passé 10 ans à travailler pour le parti Républicain ou pour la NRA. Tu vois un peu mieux?

Oui c'est vrai que le débat est très polarisé, mais je pense pas que ça va me fermer [quote]énormément de portes car ce que cherche les recruteurs c'est des gens qui répondent aux compétences requises et qui les rassures lors de l'entretiens.

Lévine : Je suis globalement en accort avec ton post, un bémol par contre [quote] Areva par exemple propose des exapt' le problème c'est que cela concerne surtout l'extraction d'uranium qui se trouve dans des endroits pas très intéressant.
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By Bruno84
#148478 Ah le nucléaire ! Voilà un petit topo de mon expérience.

J’ai une formation de « technicien bureau d’étude » et je reviens justement d’une petite année au sein du grand centre nucléaire du sud de la France. (Et sans troisième testicules)
Premier point pour ton plan de carrière, il n’y a pas trop à s’inquiéter, du travail il y en a. De ce que j’ai pu voir jusqu’à présent, le plus courant est l’ingénieur en sureté nucléaire. Avec la branche du démantèlement, il y a du boulot pour un paquet de temps.

Le plus important à mes yeux est que tu sache déjà qu’elle branche t’intéresse le plus, parce que une fois dans le tuyau, surtout dans le nucléaire, il est difficile d’en sortir. Conception, mangement, calculs ?
Le point sur lequel je vais un peu plus insister est celui de l’environnement de travail. Je ne connais qu’un seul centre mais je suis persuadé que à peu près identique ailleurs. Tu te questionne sur le style de vie liée à ce milieu, c’est là que ça devient fun :mrgreen:

Tu as à faire à une moyenne d’âge assez élevé. La quarantaine facile. Ces gens ont passé leur vie sur le centre, privilégié comme pas permis, ils sont complétement décalées de la réalité professionnelle actuelle. Leurs visages est marqué par la routine, beaucoup ne foute pas grand-chose quand quelque un travail comme des acharnées. Coté look masculin c’est effarant, je m’étais juré de faire une compil de photo prise sur le vifs si j’avais eu un smartphone. J’y ai vu le combo sandale / chaussette en plein hiver, jogging, vêtement d’un autre âge. Chacune des pauses midi à la cantine (qui brasse un paquet de monde) était un grand moment. Mais là ou atteint des sommets, c’est que chez les femmes c’est le même combat ! Autant te dire que sur les milliers de personne présent (il faut s’imaginer que ça fait la taille d’une petite ville) j’ai vu 5 jolies femmes maximum.

Pour en revenir au boulot. La charge de travail est plutôt cool, tu as donc des chances de sortir du lot sans forcément faire des semaines de fou. Par contre tu vas te heurter aux cascades hiérarchiques, au quasi inexistence de prise de décision. Cela peut entraver ta motivation, la première principale difficulté du milieu étant de ne pas se laisser embourber dans leur rythme de travail. Sinon tu vas finir en dépression dès que tu franchie les 40h/semaine avec un peu de pression. Pression en question inexistante quand les haut gradés se trimballe en Nike/levis 501 bleu clair/t-shirt « fruit of the loom » blanc en baillant toute la journée. (Et qui te délègue la moindre contrainte). L’activité principale de ces gens consistant à être en réunion toute la journée pour voir ce que font les autres.

à suivre (je dois te parler d'un programme qui peut te plaire)