- Lun Nov 24, 2008 12:51 am
#63346
[quote="Sans Nombril Ni Paupières"]Tu plaisantes? I love you for this.
J'aimerais disposer de plus de temps pour pouvoir en faire autant.
You're welcome, so;) Merci pour tes lumières, j'apprends des trucs (et corrige quelques inexactitudes dans mes connaissances)
[quote]La limitation de l'entrainement au poids du corps tient justement de son concept: une non évolution de la charge dans le temps.
Je vais d'ailleurs préciser ce que dit Teaser ici:
[...] Le terme "fixer" le muscle est galvaudé et par conséquent nous induit en erreur, la croissance musculaire n'est pas réellement une question de "plus ou moins fixer" mais de types de croissance différente.
Pour reprendre ce que je disais dans mon message précédent, il y a deux types de croissance musculaire:
- Croissance sarcoplasmique = augmentation de la taille des myofibrilles, eau, glycogène, etc...
- Hyperplasie = augmentation du nombre des cellules musculaires.
Certes, le terme que j'emploie est inadapté, mais je voulais rappeler une idée qui parle aux gens, même si elle est un peu erronée, dans le sens où même les effets de la croissance sarcoplasmique sont réversibles avec le temps (quoique ce fusse plus lent que pour une simple hyperplasie). Après, pour ce qui est du degré de réversibilité selon le type de croissance, par contre, je suis pas totalement renseigné sur ce point. J'avoue que j'aimerais profiter de tes lumières;) (ie, pour parler un langage clair, à quel point on peut (re)perdre du muscle suivant la manière utilisée pour le renforcer au départ?)
[quote]Donc, les entrainements au poids de corps ne jouant au bout d'un certain temps plus que sur la croissance sarcoplasmique, les cellules arrivent à une limite de taille où il devient impossible de les hypertrophier d'avantage.
Et plus difficile aussi de les engager à se diviser, si je ne me trompe? Par contre, je sais plus si c'est parce que l'effort à fournir pour ça est plus important, ou si c'est aussi une limite métabolique qui apparait (ie, une cellule très hypertrophiée qui aurait du mal à se diviser)
[quote]Et ce pour une ou des raisons différentes et pas nécessairement celle-ci:
[quote="Teaser"] Mais c'est vrai que plus on aura de graisse à la base, plus les muscles seront délogeables (myocyte et lipocyte ayant plus ou moins la capacité à se transformer l'un l'autre, voir l'un en l'autre, si mes souvenirs sont bons, en régressant au préalable)
Transformer le muscle en graisse... J'aimerais si tu en avais l'occasion que tu recherches tes sources à ce sujet car si tu me trouves les références scientifiques de ce mécanisme, on va devenir riche. Ce serait la putain de pierre philosophale du bodybuilder.
Ben en fait, j'ai connu ça il y a un moment, mais j'ai surtout vu des conférences de mecs qui bossaient sur le truc en question. C'est le phénomène de transdifférenciation, à savoir, le passage d'une forme cellulaire spécialisée à une autre via une régression au niveau de leur précurseur commun. Je sais que ça existe dans l'autre sens*, donc dans certaines conditions métaboliques, il est pas incertain qu'on puisse pas aussi le faire des adipocytes aux myocytes**. Par contre, pour le bodybuilder, je suis pas certain que ce soit très utile, vu que comme tu le sais, passé quinze ans, et hors trouble nécessitant un stockage important de graisses, le nombre d'adipocytes reste relativement constant.
à moins que les gars s'amusent à faire des régimes pourris exprès pour gagner du gras et le convertir en muscles, et certes, il y aurait bien des tarés pour ça, ça serait quand même limité.
Pour l'homéostasie, on est bien d'accord.
*Un mécanisme observé naturellement: myocytes vers adipocytes:
http://www.jstor.org/pss/2368575
http://journees.hotel-dieu.com/medias/Chap02.pdf
http://stke.sciencemag.org/cgi/content/ ... /179/tw155
http://jas.fass.org/cgi/reprint/84/10/2655.pdf
**Un mécanisme existant peut être dans l'organisme, mais obtenu en labo:
http://www.wipo.int/pctdb/en/wo.jsp?IA= ... SPLAY=DESC
http://www.erudit.org/revue/ms/2004/v20 ... 684ar.html
Une thèse sur la différenciation du précurseur commun aux adipocytes et myocytes:
http://net-science.irsn.org/net-science ... %A7ois.pdf
Et un truc qui montre que l'exercice modifie la répartition et le type de graisses dans l'organisme:
http://www.erudit.org/revue/ms/2005/v21/n1/009990ar.pdf (ça n'est pas tout à fait le même sujet, mais il y a des points communs, et ça reste intéressant)
Pour en rajouter sur le stress oxydatif, en plus des radicaux libres, sachez que la combinaison de ce stress avec des déséquilibres nutritionnels peut être explosif;
trop de glucides ou de lipides donnent de bases des produits complexes qui causent des dommages aux protéines et à l'ADN, qui sont encore plus toxiques quand le stress oxydatif est élevé, et qui ont la très nocive capacité à jouer le rôle de messagers cellulaires (pour info, c'est eux qui sont en partie responsables des dégâts à long terme causés par le diabète sur l'organisme -vous savez, insuffisance rénale, cécité, troubles immunitaires et consorts-)
Valmont: effectivement, la meilleure musculature, ça reste celle qui semble naturelle pour le corps, que ce soit pour le corps lui même, ou pour les femmes. Après, pour l'entrainement dans ce but, ça dépend toujours un peu de tes prédispositions naturelles et des erreurs que tu as pu faire dans le passé en t'entrainant (Parce que des mecs vont rendre leurs muscles très endurants à certains types d'exercices, sans pour autant être très puissants ou volumineux, et là, pour les faire évoluer, tu peux toujours t'accrocher). De toute façon, les exercices de répétition, ça se sent: faut que ce soit un peu dur, mais pas douloureux pendant l'exercice (la douleur, ça vient après, quand tu morfles les courbatures, mais si tu douilles pendant, c'est que t'es déjà en train de te saccager... Enfin, en tout cas, c'est mon expérience ).
The more that we acknowledge where we've deluded ourselves for the sole sake of preserving a FALSE self-image, the more we can IMPROVE ourselves in the REAL WORLD, and not just IN OUR HEADS.
Tyler Durden