Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By Stan
#130571 Bonne question que tu poses Arthus, je m'étais fait la même réflexion y a quelque temps et y ait donc réflechis pour en tirer les conclusions suivantes.

Je pense que lorsque tu rencontres une fille, celle-ci t'es souvent donnée par défaut parce qu'elle est dictée par des aléas. Tu arrives dans une nouvelle classe, ta possibilité de rencontrer une fille seront minces, tu vas subir. Il y aura un stock de filles défini, et conséquemment, tu peux choisir la fille « par défaut ».

Quand tu streetes par exemple, les possibilités étant infinies, tu ne subis plus ; tu choisis. Autrement dit, tu t'affranchis des limites de ton cercle social.

Je pense qu'on ne choisit plus par défaut dès lors qu'on a agit comme étant celui qui ne s'est pas laissé contraindre par les possibilités que lui offraient son cercle social. Combien de couples que je connais qui sont des amis d'amis ? Je ne dis pas que certains ne s'aiment pas vraiment, loin de là, je dis simplement que c'est plus propice au choix par défaut.

La réponse à ta question du coup, je n'en aurai pas, je pense simplement que Stéphane grossissait un peu le trait pour montrer qu'effectivement, en étant esclave de son cercle social, on ne se donnait pas la peine de choisir quelqu'un qui nous plaisait vraiment.
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By Léo
#130572 En ce moment, je me pose une double question. Elles ne sont pas directement liées, mais elles ont un point commun, comment insérer la séduction dans sa vie de la façon la plus normale qui soit.

[size=150]I - Les relations par défaut, qui sont-elles ?[/size]

Dans un premier temps, parlons des relations dites "par défaut". Sur la [url=http://www.spikeseduction.com/articles/1128_apprendre-la-seduction.html]vidéo de présentation de Stéphane[/url], il énonce que les relations non choisies sont celles dictées par les aléas du destin (rencontre sur les bancs de la fac, boite, séminaire d'entreprise), ce sont donc des relations "par défaut".
Je pars donc de cette analyse de base. Mais lorsque je retourne ces phrases dans ma tête, plusieurs interrogations apparaissent :

Quelle est la limite entre les aléas du destin et les aléas choisis ?

Un exemple avec notre ami Paul pour mieux comprendre :
Paul a une vie absolument vide et basique qui ressemble au schéma suivant : metro-boulot-dodo. Après avoir pris conscience de cet état, Paul décide de s'inscrire dans un cours d'oenologie. Les cours commencent, puis un jour, une nouvelle arrive, elle lui plait beaucoup. Paul l'aborde, l'intéresse, la revoie, puis commence un début de relation.

[Oui c'est simplifié à l’extrême, c'est uniquement dans un soucis de clareté]

Peut-on dire que Paul est dans une relation par défaut ?

Le fait qu'une nouvelle fille soit arrivée dans son cours est bien le fruit du hasard, mais alors comment différencier la relation choisie de celle qui ne l'est pas ?
Je suis absolument certain que si je demande à tous les gars que je connais qui sont en relation avec une fille qu'ils ont rencontré pendant leurs études, ils me répondront tous en coeur "Evidemment, je l'ai choisie."

Pourquoi une fille que l'on rencontre pendant ses études serait elle une relation "par défaut" ? Si elle est arrivée jusqu’à notre sphère, c'est que justement, elle a passé un certain nombre de filtres (je fais exprès de me faire l'avocat du diable, pour vous pousser à la réflexion).

Bref, j'ai l'impression d'entendre constamment cette expression de relation par défaut ! J'aimerais maintenant connaitre l'essence de vérité qu'elle cache. Je suis convaincu que vous aurez un avis éclairé sur la question.

[size=150]II - La séduction n'est pas un sport de combat.[/size]
Ok. Est-ce pour autant une partie de cartes ?

Ce point là m'intrigue encore plus que le précédent. L'esprit du forum m'invite à entendre deux discours, qui je crois, créent un certain paradoxe.
Ici, on met en garde tous les débutants, sur le fait de ne pas jouer à devenir une machine infernale de socialisation, qu'il est important de ne pas sortir pour draguer, ni d'enchaîner les accroches comme le boxer enchaîne les rounds , etc.

Je comprends cette position qui dit en substance que : vouloir à tout prix faire de l’interaction pour de l’interaction n'a pas d'utilité, n'a rien d'élégant, et à part faire de vous homme un homme dénué de sensibilité, n'a pas vraiment de sens.

D'une autre part, je sens que nous poussons à l'action, en disant à peu de choses près ceci : "Le jour ou vous voudrez être convenablement normal et détendu devant la femme qui vous plait, il faudra au préalable avoir acquis de l'expérience."

Je m'appuie sur un message récent de Stéphane,

[quote="Stéphane"]Si vous n'avez pas conversé avec 100 filles qui ne vous intéressaient pas, alors vous serez incapable de le faire a minima correctement avec celle qui vous plaît

Ou se trouve la vérité ? Je sens bien qu'elle se situe entre "beaucoup aborder" et "pas beaucoup aborder", mais je n'arrive pas à trouver la nuance que je cherche pour définir au mieux le rythme que peut avoir la présence de la séduction dans notre quotidien.

Qu'en pensez-vous ?
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By BelAmant
#130576 [quote="Arthus"]Les cours commencent, puis un jour une nouvelle arrive, elle lui plait. Paul l'aborde, l'intéresse, la revoie, puis commence un début de relation.

Pourra-t-on dire que Paul est dans une relation par défaut ?
Avant de rencontrer la fille, Paul à des standards qui lui sont propres concernant les filles. Il peut alors en fonction de son tempérament:
- Améliorer ses compétences en séduction pour atteindre ses standards
- Revoir ses standards à la baisse.

Paul est dans une relation par défaut si la fille avec qui il sort est en dessous de ses standards (physique, personnalité, qualités pour une relation longue).

Sans pour autant rentrer dans l'idéalisme. C'est indépendant des facteurs de chances. C'est un choix de Paul.

La chance rentre en jeu dans l'état de disponibilité de la fille lors de la rencontre.
La chance rentre également en compte si Paul est mauvais en général dans le jeu séduction.

Rencontrer de nombreuses femmes dans la rue (ou n'importe où) permets d'améliorer ses compétences en séduction.
Fréquenter de nombreuses femmes grâce à ces nouvelles compétences permets d'élever et d'affiner ses standards (tout en alignant ses compétences à ces nouveaux standards).

A terme, même avec de nouvelles bonnes compétences et de nouveaux standards affinés, Paul n'est pas à l'abri de retomber dans la fainéantise, et donc dans une relation avec une fille non alignée sur ses nouveaux standards.

Une relation par défaut est un choix (de fainéant) ou une manière de se mentir à soi-même.
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By Elan
#130577 Il y a quelques années j'ai fait une rencontre dingue avec une fille. Je ne l'aurais jamais croisée si on n'avait pas bossé dans le même domaine, car c'était une formation dans le cadre de mon boulot, et elle venait d'une autre boîte, située dans un autre pays.
On a pris 15 jours de congés dans la foulée de la formation pour partir en road trip. Est-ce à dire que c'était une relation par défaut ?

Le fait d'être satisfait ou non de sa situation est davantage lié à sa personnalité qu'à sa situation. Quand les "aléas du destin" vous amènent une fille avec qui ça colle, on s'en tape un peu qu'il puisse y avoir mieux ailleurs - si tant est que ça ait un sens pour les personnes.

Un [url=http://www.ted.com/talks/barry_schwartz_on_the_paradox_of_choice.html]paradoxe bien connu[/url](*) quand les choix augmentent est que la satisfaction diminue au bout d'un moment, quand on commence à se dire qu'on aurait pu faire un meilleur choix que celui qu'on a fait. Effectivement quand on est un séducteur correct, on peut à peu près toujours trouver une fille qui sera mieux (du moins sous certains aspects) que l'actuelle, surtout après X années de relation vs la fraîcheur de la nouveauté.

C'est à mon avis le piège dans lequel il faut éviter de tomber. Le fait d'avoir un niveau acceptable est surtout un atout pour ne pas rater une occasion qui passe (et qui de toute façon pourra toujours être vue comme un coup du destin). En faire une possibilité de rencontrer toujours mieux, c'est s'enfermer dans la spirale des choix infinis et au final être moins heureux en relation que le mec qui sera sorti avec sa voisine d'amphi et qui sera déjà bien content.

Bref, ce n'est pas le nombre de dentifrices proposés dans ton supermarché qui joue sur la satisfaction que tu as à te brosser les dents.

Et pour répondre à BelAmant (décidément ce soir...), la phrase de la conférence "the secret to happiness is low expectations", est plus subtile qu'il n'y paraît. On ne peut RIEN présager de la satisfaction d'un mec à sortir avec sa voisine d'amphi, même si soit-même on se fixe des critères astronomiques. Si ça se trouve ils sont amoureux l'un de l'autre et heureux ensemble, pendant que d'autres essaient de classer les filles selon des "standards" et se demandent laquelle est située le plus haut, jusqu'au jour où une fille a priori moins bien classée que les autres leur plaira pourtant davantage.

(*) ne pas faire attention au look du conférencier, aux États-Unis c'est pas un critère. Le passage sur les jeans est savoureux.
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By animal
#130579 Ce n'est pas un choix par défaut si tu fais en sorte d'avoir le choix et quelques options correctes. Là, tu fais un choix en connaissance de cause. Après, je garde à l'esprit que personne ne m'est destiné et que je suis responsable de mon bonheur, et je reste vigilant sur mon niveau de bonheur justement, qui est pour moi l'indicateur d'une vie qui me convient.
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By Léo
#130582 Très bien ! J'attends les réactions des autres.

N'oubliez pas qu'il y a deux questions,

I - Les relations par défaut, qui sont-elles ?
II - La séduction n'est pas un sport de combat.
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By Yannick
#130586 [size=150]Les relation par défaut[/size]

Comme cela a été dit précédemment, une relation née d'une rencontre dans le cadre de son cercle social/professionnel n'est pas obligatoirement par défaut, mais les probabilités sont tout de même très réduites pour les personnes dont ces cercles sont limités ou à dominance masculine (surtout que piocher dans son cercle social entraîne un jour ou l'autre des complications). De la même façon, une personne au cercle social/professionnel très large et varié aura plus de chance de trouver une personne dont il ne fait pas que de se contenter.

Pour ma part, mes relations sont quasiment exclusivement issues de rencontres en dehors de mes cercles de connaissances, pour la simple et bonne raison que peu de femmes me plaisent vraiment physiquement (et rien à voir avec les cannons de beauté médiatisés) et que la probabilité que je les rencontre par le biais du travail et des amis est donc très faible. Le physique, l'allure générale et le style sont donc les facteurs déclencheurs de ces rencontres. Par la suite, la personnalité reste à découvrir. Ces rencontres hors des cercles habituels permettent également un "brassage" important des milieux et personnalités que je trouve également enrichissant.

En revanche, au sein d'un cercle social, une femme ne correspondant pas nécessairement à nos goûts habituels peut se révéler très attirante par sa personnalité, son charme. Croisée dans la rue ou dans un bar, nous ne nous serions pas forcément attardé dessus alors qu'au final, la relation issue de cette rencontre peut être bien plus épanouissante et heureuse qu'avec une personne choisie en premier lieu sur ses "qualités" extérieurs. Dans ce cas il ne s'agira pas à mon sens d'une relation par défaut et prendre du recul sur le fantasme d'un physique idéal peut être synonyme d'un bonheur plus durable (ce qui ne veut pas dire "tapez vous des moches" :) ).

En revanche, lorsque célibataire et en manque d'amour/tendresse/sexe (rayez la mention inutile) on procède dans son cercle social à une sélection par élimination, motivé par une attirance tiède mais ayant pour objectif de ne pas rester seul. Que, par manque d’opportunités, on se case avec la première fille qui ne dit pas non, là on est dans la relation par défaut (je grossis un peu le trait, je vous l'accorde :D ).

Mais on peut aussi voir le problème sous un autre angle :
[quote]Oui mais si je chope en dehors de mon cercle social mais que je ramasse que des moches, c'est des relations par défaut ?
:D

Au final, il faut être suffisamment honnête avec soit même pour reconnaître ou non que l'on est dans une relation par défaut. L'essentiel est de ne pas avoir de regrets.

A l'issue de ce raisonnement, je tiens tout de même à mettre l'accent sur un piège à éviter, qui est celui de l'attente de perfection qui ne sera bien sûr jamais atteinte. Lorsque vous êtes peu expérimenté avec les femmes, que quelqu'un vous promet de vous donner la possibilité de choisir, certains ont vite fait de s'imaginer la femme de leurs rêves (ou du moins s'en approchant beaucoup), ils veulent faire entrer la réalité dans leur désir pour reprendre la citation de Wu Wei. Evidemment ça n'arrivera jamais. C'est en confrontant ses désirs à la réalité que bien souvent, on se rend compte de ses réels désirs qui sont rarement d’enchaîner les conquêtes jusqu'à plus soif. Et que non, sortir avec un mannequin ne va pas vous rendre heureux.
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By Romain
#130587 La relation par défaut:

Moi et mon histoire avec mon ex, Sarah. Sarah avait tout, sauf 18 ans et moi 21. Je n'avais jamais vu une fille montrer autant de signes d'intérêt. Elle est vite tombée amoureuse forcément à son âge. Quant à moi, je ne l'ai jamais aimée.
Quand un jour elle m'a dit qu'elle ne m'aimait plus, ça ne m'a fait ni chaud ni froid. J'en avais rien à foutre, pour exprimer au mieux le sentiment qui était le mien. Pourtant elle avait tout. Elle ma plaisait à mourir, on partageait goûts et passions, on s'apprenait beaucoup mutuellement, et sexuellement, on savait se faire plaisir. Mais tout ça n'avait pas de sense, et allez savoir pourquoi, je ne suis jamais tombé amoureux d'elle, je ne l'ai jamais aimée.
Parce que j'étais célibataire depuis un an et demi et que je n'avais pas fréquenté qui que ce soit (j'étais blueballs quoi) même mes interrogations sur cette fille par rapport aux sentiments que j'aurais du avoir pour elle, puisque j'avais décidé de rester avec, nous avons donc passé un an et demi ensemble.
Forcément, quand on est avec quelqu'un pour être avec quelqu'un, que ce soit elle ou une autre, au final ça ne change pas grand chose. Je ne proposais rien, montrait peu d'amour, faisais très peu d'efforts pour elle alors qu'elle y mettait beaucoup.
Un jour, elle mettait un terme à cette mascarade sans que je le voie venir.


La relation par défaut n'est pas à mon sens une relation ou tu vas balancer tous tes sentiments dans la première que tu viens de rencontrer. C'est celle bien plus hypocrite ou tu te demandes ce que tu fous là, où quand tu te réveilles à côté d'elle tu te demandes pourquoi elle et pas une autre, celle où tu voudrais tout simplement passer ton temps libre ailleurs qu'avec elle.
Tomber amoureux et aimer une fille, même dans le cas de Paul, c'est un autre débat.

La séduction est donc en ce sens un combat, et c'est autant un combat avec soi même qu'avec les autres, et surtout l'autre.
Combattre et résister à ses émotions, les contrôler, (j'ai personnellement beaucoup de mal à garder mon self control dans certaines situations, quand certaines autres mes laissent tout le temps d'analyser la situation et d'agir en fonction) savoir comprendre et écouter intelligemment une femme, pour moi c'est un combat permanent. Mais je suis persuadé que ça en vaut le coup.
J'aimerais l'avis de Rose ou de Wu Wei ou Augustin sur ce point de vue relation longues.
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By Yannick
#130589 [size=150]La séduction n'est pas un sport de combat[/size]

Il a été suffisamment répété qu'on ne sort pas pour séduire. La raison généralement invoquée est que lorsque l'on sort dans la seule intention de séduire ça se voit, et ça n'es pas séduisant. Mais surtout, ça fait de la peine.

Sortir dans le seul but de ramener des numéros, ou dans le "meilleur" des cas, de ramener une fille pour la nuit, en ne profitant pas de sa soirée est une aberration. Je ne connais aucun homme qui ait pour passion de tracer des petits bâtons dans son carnet pour compter ses conquêtes comme un prisonnier compte les jours qu'il a passé derrière les barreaux. Il faut faire entrer la séduction dans sa vie, et non l'inverse. Je n'invente rien en disant qu'il faut sortir avant tout pour s'amuser, se cultiver, se divertir... bref, faire ce qui nous plait. Et dans ce contexte, saisir les opportunités de séduction.

Quelqu'un avec des lacunes sociale les comblera beaucoup plus efficacement et durablement en s'amusant vraiment avec un peu tout le monde, tentant quelques flirts par ci par là, plutôt que de joueur au "sniper de la séduction" :mrgreen:

Concernant la progression, il est évident que quelqu'un manquant d'expérience aura du mal à aborder naturellement une femme qui lui plait vraiment et à gérer le déroulement du jeu de séduction sans accro.

Il faut donc, dans un premier temps, élargir ses critères de sélection (encore une fois, je ne vous ais pas dit de vous taper des moches :D ) à des filles qui ont quelque chose qui nous plait, mais avec qui "on ne fera pas notre vie". Ayant moins la pression, on est alors plus à l'aise, plus détaché, elles plus intéressées, nous pardonnant d'avantage de faux pas. Nul besoin d’enchaîner les conquêtes sans intérêt tel un boulimique de la drague afin de vouloir gagner du temps. Mais plutôt apprécier chaque rencontre (parce que oui à l'origine ça ne doit pas être un corvée mais un plaisir de fréquenter des femmes), privilégier la qualité et en tirer des enseignements.

Toute personne, pour être stable et épanouie en couple a besoin d'avoir vécu des expériences éphémères auparavant, d'avoir testé différentes choses, dissipé certains fantasmes. Bref, s'être faite la main.

L'expérience oui, mais de bonnes expériences avant tout.
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By Elan
#130593 Il ne peut pas y avoir de définition objective d'une relation par défaut.
D'une manière ou d'une autre, c'est forcément une fille qui s'est retrouvée par hasard sur notre route, ça n'a rien d'un choix de supermarché où on peut faire un comparatif exhaustif de l'ensemble des possibilités pour conclure par un "ok c'est celle-là que je veux".

C'est le verre à moitié plein ou à moitié vide : d'une façon ou d'une autre, choisir quelqu'un c'est forcément ne pas choisir toutes les autres, et donc se contenter de cette personne.

Pour le lien avec le sport de combat, je pense que le danger est dans la distance qu'on risque de prendre avec ses émotions. Si on devient un robot social (j'en connais quelques-uns) on se perd dans les rencontres et finalement on ne vit que dans le regard des autres, oubliant qu'à la base on était parti dans cette direction pour ressentir des trucs, pas pour faire le clown.
À l'inverse, être totalement timide est bien sûr un frein pour rencontrer des personnes, même en faisant partie de plusieurs cercles sociaux (via le sport, ou d'autres trucs).

Il apparaît régulièrement sur ce forum que même des personnes un peu expérimentées bafouillent ou font des erreurs face à quelqu'un qui leur plaît vraiment. Là il faut bien distinguer deux choses à mon sens :
- si on ne s'est "exercé" qu'avec des personnes qui ne nous plaisaient pas plus que ça, pour moi on a simplement lutté contre une sorte de timidité naturelle. Il n'y a rien d'extraordinaire en soit de parler à des gens, mais sur certains journaux parfois on avait l'impression qu'adresser la parole à sa boulangère c'était déjà une action héroïque (ça l'est sans doute pour certaines personnes, mais on est loin de la séduction et des histoires de choix par défaut).
- si on prend l'habitude d'aller vers les personnes qui nous plaisent, là à mon avis on va sans doute progresser, mais le risque est alors l'inflation des critères et la trop grande prise de recul. Ceci dit ça n'empêchera jamais de rencontrer quelqu'un qui va vraiment nous scotcher et devant qui on perdra un peu les pédales, l'habitude nous permettra au moins de s'en rendre compte voire de corriger le tir. Et corriger le tir, c'est contrôler son comportement mais sûrement pas contrôler ses émotions.

Enfin, tout ça est encore à mettre en perspective avec ce que relève Romain :il y a une différence majeure entre le respect des critères (qui traduit l'idée de choix, mais qui tend à augmenter de façon perverse) et le plaisir qu'on a à être avec une fille.
Ici on a tendance à trop se focaliser sur la possibilité de faire monter le niveau d'intérêt d'une fille qui nous plaît un minimum, mais on s'intéresse assez peu au niveau d'intérêt qu'on éprouve, nous, et sur ce qu'on ressent et ce qu'on attend de telle ou telle fille. Or les attentes c'est précisément ce qui a tendance à exploser quand les possibilités de choix augmentent.

De plus, on part toujours du principe qu'il faut faire monter l'intérêt de la fille, comme si les rencontres naturelles n'existaient pas. Les rencontres les plus fortes que j'ai connues étaient des trucs évidents avec une attraction réciproque immédiate, ça peut arriver à n'importe qui et ça sera toujours plus fort que n'importe quelle méthode. Bon ça ne garantit rien pour la suite, mais ça c'est encore autre chose.

Bref, les questions abordées sont saines car quand on s'engage dans la séduction et plus généralement le développement personnel, c'est à chacun de décider à partir de quand ça vaut le coup de se poser un peu. Au fur et à mesure on prend conscience des petites contradictions internes à chaque courant de pensée et qu'on ne voyait pas au début.

Pour reprendre un mot souvent employé, on acquiert (chacun à notre rythme) du discernement sur le parcours qu'on a soi-même suivi. Ceci dit ça ne remet pas en cause le fait de l'avoir suivi, certaines personnes ont besoin d'avoir séduit plein de filles avant de se sentir bien avec une seule.
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By Augustin
#130598 J'ai une question qui pique: Lequel d'entre-vous a déjà été en relation longue? (et par longue, j'entends au moins de 12 à 18 mois, avant, ce n'est pas une relation longue).

[quote="Romain"]J'aimerais l'avis de Rose ou de Wu Wei ou Augustin sur ce point de vue relation longues.

Ca tombe bien, j'ai des notes pour un article là-dessus. :wink:
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By Stan
#130599 Moi m'sieur Augustin ! :mrgreen:

L'âge cependant joue peut-être. Je me demandais justement si on pouvait retirer des expériences avec une relation longue de 2 ans qui a eu lieu de 17 à 19 ans.

[quote]Moi et mon histoire avec mon ex, Sarah. Sarah avait tout (...) Un jour, elle mettait un terme à cette mascarade sans que je le voie venir.

Même si je pense que tu grossis le trait, ça fait bizarre de lire tout ça a posteriori. Même si je pense que c'était pas purement par défaut parce que la bête restait tout de même jolie et intelligente (pour son âge).
Mais on peut cependant en tirer une conclusion : quand on est bite sous le bras depuis trop longtemps, donc en manque, on va avoir tendance à vouloir aimer une personne ou lui trouver des qualités qu'elle n'a pas ; et à s'attacher beaucoup plus facilement. Ma première aide perso ici, c'était ça avec le recul : je ne suis plus avec mon ex depuis 1 an ; je couche avec une fille et boum, du fait de la rareté, je veux m'accrocher à elle. C'eût été un exemple parfait de relation par défaut dans mon cas. Après, c'est la routine, le confort qui fait qu'on a la flemme de la quitter (j'ai un pote dans ce cas là).

[quote]Je comprends cette position qui dit en substance que : vouloir à tout prix faire de l’interaction pour de l’interaction n'a pas d'utilité, n'a rien d'élégant, et à part faire de vous homme un homme dénué de sensibilité, n'a pas vraiment de sens.

Arthus, Stéphane donne des conseils pour permettre à ceux qui débutent de se sentir le mieux possible et d'éviter les pièges que beaucoup — et peut-être même lui — ont rencontré. De la même façon, quand il dit « ne sortez pas pour draguer », ça n'empêche pas certains de le faire et d'avoir d'excellents résultats. Ça veut pas dire qu'il a tort, parce que c'est vrai qu'on se met une pression phénoménale. On veut simplement éviter de te faire aller aux extrêmes, c'est-à-dire du petit AFC incapable de dire bonjour à ta caissière à une machine à socialisation.

Et, indubitablement, c'est dans la pratique de l'interaction que tu progresses. Le samedi, avec Johndi, je suis par exemple passé de celui qui osait à peine demander une clope dans un fumoir à celui qui arrivait à aborder un groupe de 10 personnes et à prendre le numéro de celle qui me plaisait. Parce qu'au fur et à mesure des interactions, tu repousses tes croyances, et tu testes toujours plus loin. Maintenant, sans être insensible — parce que ça me fait toujours chier quand une nana te tourne le dos —, j'ai fixé mon rythme de croisière, je sais jusqu'où je peux aller. Fais ça au feeling.
By UnfixedCat
#130600 [quote="Augustin"]J'ai une question qui pique: Lequel d'entre-vous a déjà été en relation longue? (et par longue, j'entends au moins de 12 à 18 mois, avant, ce n'est pas une relation longue).

Je ne fais que ça, par cycles de 11-12 mois, après j'arrête parce que je ne suis pas foutu de tromper, et l'envie de changer d'air devient trop prégnant, au fond je ne sais pas ce que c'est que d' "aimer" à plus long terme, sûrement que c'est considérer quelqu'un comme faisant partie de sa famille.

ça ne m'empêche pas de jouer quasi continuellement et partout, et ça c'est une question d'envie, et le mot est juste, c'est ce qui fait que je me sens en vie.
Quand Stéphane dit que la séduction n'est pas un sport de combat, il fait allusion directement à la violence qu'il y a à se forcer à manger des échecs sous prétexte de se durcir la peau, quand on a pas intégré le fait que le moteur principal de la réussite, c'est le plaisir.
Après il y a de la nuance à apporter au fait de "ne pas sortir pour séduire". On peut très bien sortir pour s'amuser, avec des amis, avec des inconnu(e)s et c'est ce qui fera qu'on séduira, et on peut très bien partir ce soir là en se disant qu'on y va aussi pour ça. "Ne pas sortir pour séduire", c'est surtout ne pas aller dans un endroit pour faire meuble, picoler, rester immobile à scanner comme un porc mort de faim, ou saouler tout ce qui bouge et qui porte une jupe en frontal, maladroitement.

[quote="Romain"]
La relation par défaut n'est pas à mon sens une relation ou tu vas balancer tous tes sentiments dans la première que tu viens de rencontrer. C'est celle bien plus hypocrite ou tu te demandes ce que tu fous là, où quand tu te réveilles à côté d'elle tu te demandes pourquoi elle et pas une autre, celle où tu voudrais tout simplement passer ton temps libre ailleurs qu'avec elle.


Voilà. C'est la relation du déni, déni de son impuissance à avoir le choix, une sorte de confort mou : le "mieux que rien".
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By animal
#130602 [quote="Augustin"]J'ai une question qui pique: Lequel d'entre-vous a déjà été en relation longue? (et par longue, j'entends au moins de 12 à 18 mois, avant, ce n'est pas une relation longue).
Je suis dans une relation qui vient de passer les 18 mois, et j'en ai eu une de 3 ans quand j'en avais 20 (mais qui représente un tel florilège de ce qu'il ne faut pas faire qu'elle n'a vocation qu'à être éducative).

Pour être honnête, je tâtonne un peu sur le sujet, mais comme j'ai de bonnes bases ça se passe sans trop de soucis.

Du coté de ma copine, je me contente de gérer le niveau d'intérêt au mieux, en restant vigilant (ce qui passe par la tenue d'un journal que j'avais commencé bien avant, et sa revue régulière, car c'est impossible d'être objectif autrement, et je fais appel à un regard extérieur quand des questions plus compliquées se posent).

De mon coté, je fais attention à mon niveau de bonheur général, plus encore après avoir réalisé par hasard à quel point les humeurs de ma copine m'influençaient (elle a eu une période difficile sur le plan professionnel qui a déteint sur mon niveau d'enthousiasme dans mon boulot, chose dont j'ai pris conscience quand sa situation est retournée à la normale et que j'ai retrouvé mon niveau d'énergie habituel).

Pour synthétiser ce que j'en retiens, une relation qui n'est pas une relation par défaut valide les points suivants:
- Ta relation longue doit t'attirer physiquement et ça doit bien se passer sexuellement (ce qui est le premier point que tu dois valider normalement).
- Elle doit t'inspirer de la joie par son attitude, et, en conséquence, tu dois être content de la voir.
- A défaut de te tirer vers le haut, elle doit au moins ne pas te tirer vers le bas (chose dont je suis témoin en ce moment avec un ami de ma copine déjà mal entouré, c'est effrayant). Par "tirer vers le haut", j'entends la fille qui va vous pousser à vous dépasser, chose que ma copine fait avec moi.
- Elle doit t'inspirer de la tendresse.
- Elle doit savoir qu'elle ne doit pas te mentir ou essayer de t'embrouiller.
- Elle ne doit pas t'imposer ses projets mais il faut que tu sois compatible avec son secret agenda. En me relisant, je dirais qu'elle est capable de faire preuve de patience sur son secret agenda du moment qu'elle voit que tu avances dans la direction qui lui convient, mais que ça se fera à ton rythme.

Avec tout ça, tu continueras à voir passer des filles qui t'attirent sexuellement, c'est normal et ça ne remet pas nécessairement ta relation en question. Petit aparté qui mériterait un sujet à lui tout seul, elle seront d'autant plus agressives que tu seras bien dans ta relation (je vis le cas en ce moment même, j'ai juste fait la conversation sans trop penser à mal, et je reçois une tonne de messages divers et variés qui sont autant de signes d'intérêt, ce qui me laisse à penser que les femmes sont sans foi ni loi quand il s'agit de trouver un partenaire pour se caser et remplir leur secret agenda, justement).

Pour le reste, je suis encore en mode découverte et je cherche des lectures sur le sujet histoire d'être un peu documenté en amont, j'écoute (j'absorbe) ce que Wu-Weï a à dire sur le sujet à chaque fois qu'on se voit et je ré-écoute les séminaires sur les relations longues régulièrement histoire de rester en éveil sur le sujet. Mais globalement, voila ce qui pour moi est la base d'une relation saine.
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By Léo
#130606 [quote="Augustin"]J'ai une question qui pique: Lequel d'entre-vous a déjà été en relation longue? (et par longue, j'entends au moins de 12 à 18 mois, avant, ce n'est pas une relation longue).


Oui, relation de 1 an et demi. Je me suis séparé d'elle à cause de l'éloignement qui me pesait trop.

Bravo pour vos réponses en tout cas. J'invite ceux qui n'ont pas participé à donner également leur avis.

J'approuve la synthèse d'animal :

[quote="animal"]Pour synthétiser ce que j'en retiens, une relation qui n'est pas une relation par défaut valide les points suivants:
- Ta relation longue doit t'attirer physiquement et ça doit bien se passer sexuellement (ce qui est le premier point que tu dois valider normalement).
- Elle doit t'inspirer de la joie par son attitude, et, en conséquence, tu dois être content de la voir.
- A défaut de te tirer vers le haut, elle doit au moins ne pas te tirer vers le bas (chose dont je suis témoin en ce moment avec un ami de ma copine déjà mal entouré, c'est effrayant). Par "tirer vers le haut", j'entends la fille qui va vous pousser à vous dépasser, chose que ma copine fait avec moi.
- Elle doit t'inspirer de la tendresse.
- Elle doit savoir qu'elle ne doit pas te mentir ou essayer de t'embrouiller.
- Elle ne doit pas t'imposer ses projets mais il faut que tu sois compatible avec son secret agenda. En me relisant, je dirais qu'elle est capable de faire preuve de patience sur son secret agenda du moment qu'elle voit que tu avances dans la direction qui lui convient, mais que ça se fera à ton rythme.