Confiance en soi, bien-être physique et mental - les clés du travail sur soi

Modérateurs: animal, Léo

Bysmoothtalker
#120720 Voila une fable (qui à le mérite d'être vraie) que j'ai reçue par mail et qui me semble être une parfaite allégorie de la vie urbaine actuelle. Courir à en perdre haleine aprés son pain, ses rêves et le reste... et passer à coter de l'essentiel.

Mais lisez plutot:

« Par un froid matin de janvier, un homme assis à une station de métro de Washington DC a commencé à jouer du violon. Il a joué six morceaux de Bach pendant environ 45 minutes. Pendant ce temps, comme c’était l’heure de pointe, il a été calculé que des milliers de personnes sont passées par la gare, la plupart d’entre elles en route vers leur travail.

Trois minutes se sont écoulées et un homme d’âge moyen a remarqué qu’un musicien jouait. Il a ralenti son rythme, a arrêté pendant quelques secondes, puis se précipita pour respecter son horaire.

Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : une femme jeta de l’argent dans l’étui de son violon et, sans s’arrêter, a continué son chemin.

Quelques minutes plus tard, quelqu’un s’adossa au mur pour l’écouter, mais l’homme a regardé sa montre et a repris sa marche. Il est clair qu’il était en retard au travail.

Celui qui a apporté le plus d’attention à la prestation musicale fut un petit garçon de 3 ans. Sa mère l’a tiré vers elle, mais le garçon s’est arrêté pour regarder le violoniste.

Enfin, la mère a tiré plus fort et l’enfant a continué à marcher en tournant la tête tout le temps. Cette action a été répétée par plusieurs autres enfants. Tous les parents, sans exception, les forcèrent à aller de l’avant.

Durant les 45 minutes que le musicien a jouées, seulement 6 personnes se sont arrêtées et sont restées à l’écouter pendant un certain temps. Environ 20 lui ont donné l’argent, mais ont continué à marcher à leur rythme. Il a recueilli 32 $. Quand il finit de jouer et que le silence se fit, personne ne le remarqua. Personne n’applaudit, ni n’exprima quelque reconnaissance que ce soit.

Personne ne savait cela, mais le violoniste était Joshua Bell, l’un des meilleurs musiciens au monde. Il a joué l’un des morceaux les plus difficiles jamais écrits, avec un violon une valeur de 3,5 millions de dollars.

Deux jours avant sa prestation dans le métro, Joshua Bell joua à guichets fermés dans un théâtre de Boston où un siège coûtait en moyenne 100 $. »
ByWicked
#120726 Il s'agissait d'une étude, et la question, était la suivante :

" Pensez-vous que nous sommes capable de discerner les choses de qualité qui nous entourent lorsque nous sommes pressé, ou que le contexte de notre vie ne nous permets pas d'être dans de bonnes dispositions pour les apprécier ? "

Ne manque plus que quelques avis.
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By Tizit
#120810 Yup, un article était passé il y a deux mois environ dans le newsfeed de la BBC, avec pas mal d'articles annexes assez intéressants.

Dans le même genre, Mstislav Rostropovitch, devant le mur de Berlin, où corrigez-moi si je me trompe, certains lui auraient lancé la pièce...
Pas le même contexte, mais quand même :lol:.
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By Stéphane
#120819 J'ai utilisé cet exemple pour mon livre.

Mais à vrai dire, est-ce si étonnant ?

- Les gens n'ont aucun discernement
- La grande majorité d'entre eux ne sont pas auditifs

Dans ces conditions, remarquer la qualité de ce qu'ils écoutent relèverait du miracle...
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By Elan
#120820 Accessoirement quand on est dans le métro c'est peut-être qu'on doit se rendre quelque part, et ça n'est pas un super endroit pour écouter de la musique, surtout à l'heure de pointe.

Il faudrait faire l'expérience dans un endroit où les gens peuvent s'arrêter plus facilement, un marché par exemple, où on a plus souvent du temps libre.

En dehors de la question du discernement, je ne pense pas que "excusez-moi, il y avait un super musicien dans le métro" soit une excuse reconnue socialement pour arriver en retard. C'est certainement dommage, par contre.
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By Romain
#120826 Totalement d'accord avec Elan.
C'est le pire endroit pour se faire remarquer. C'est glauque, les gens se méfient des pickpockets, des voleurs, des clochards, même de ceux qui jouent divinement bien.
Dans un marché, ou dans un parc, voire même dans la rue, je pense que le succès aurait été au rendez vous.

Comme le dit Elan, les gens sont pressés, mais qui ne l'a jamais été ?
Quand bien même tu aimes ce qui se passe, tu as autre chose à faire, c'est malheureux, certes, mais bon, y'a des fois, tu ne peux pas te permettre.
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By isador
#120827 Quand bien même cette étude aurait été réalisée au marché, le problème aurait été le même. Dans une moindre mesure, il y a un marché sympa à Toulouse (à Saint-Aubin), où des groupes et musiciens parfois talentueux (parfois non) jouent. Jamais personne ne s'arrête plus de quelques instants pour écouter. Pourtant, ce marché a lieu le dimanche, le problème du "j'suis pressé, je vais au boulot" ne tient pas.

Le problème est que les gens ont en général besoin besoin d'un engagement pour apprécier la musique (ou le cinéma, la nourriture...).
Souvent, ce qui force les gens à "apprécier" est un engagement financier (prix du concert) dans un évènement/une présentation qui correspond à leur culture (et ne leur apporte donc rien, sinon ce qu'ils connaissaient déjà).

En fait, face au sentiment naturel de la découverte de l'inconnu il y a deux réactions possibles : essayer de comprendre et d'apprécier, ou rejeter.
By Rose Selavy
#120832 [quote="Stéphane"]J'ai utilisé cet exemple pour mon livre.

Mais à vrai dire, est-ce si étonnant ?

- Les gens n'ont aucun discernement
- La grande majorité d'entre eux ne sont pas auditifs

Dans ces conditions, remarquer la qualité de ce qu'ils écoutent relèverait du miracle...

On peut faire la même expérience avec une toile de Kandinsky.

La grande majorité n'est tout simplement pas faîte pour les choses de l'art.

Gombrowizc:
[quote]L’art est aristocratique jusqu’à la moelle des os ; c’est un prince de sang. Il est négation de l’égalité, culte de la supériorité. Il est affaire de talent et même de génie, c’est-à-dire de suprématie, d’éminence, d’exceptionnalité.
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By Elan
#120835 [quote="isador"]Quand bien même cette étude aurait été réalisée au marché, le problème aurait été le même. Dans une moindre mesure, il y a un marché sympa à Toulouse (à Saint-Aubin), où des groupes et musiciens parfois talentueux (parfois non) jouent. Jamais personne ne s'arrête plus de quelques instants pour écouter. Pourtant, ce marché a lieu le dimanche, le problème du "j'suis pressé, je vais au boulot" ne tient pas.Ben là je pige pas parce que sur le marché de Rennes il y a généralement un petit attroupement autour de tous les bons groupes qui jouent. Certains vont même se prendre un truc à grignoter/boire et reviennent s'asseoir.

Enfin pour compléter ce que dit Rose, il faut être un peu éduqué à l'art pour voir ce qu'il y a d'intéressant dans du Kandinsky.
Du Bach je pense que ça passe pour n'importe quelle oreille occidentale, en plus beaucoup de gens risquent de se dire qu'ils ont déjà entendu cette mélodie ici ou là.
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By Antares
#120836 [quote="Rose Selavy"]
La grande majorité n'est tout simplement pas faîte pour les choses de l'art.


C'est pas une question de nature c'est une question d'éducation. Le beaux, l'artistique ça s'apprend.
Un enfant qui est sensibiliser d'une manière ou d'une autre à une forme d'art devient un adulte ouvert à cet art.

Tu peut jouer le morceau le plus compliquer à un néophyte qu'il n'en pipera mot. Joue lui sur le même violon la petite musique de nuit de Mozart et il dansera ( observé dans le métro de New York par... moi même). Le fait que le morceau soit un "tube", et donc qu'il à un sens, impact sur ce que l'on entend.
J'entends souvent dire que l'art moderne c'est bizarre, compliqué, que ça ne représente rien. Mais les personnes à qui j'explique qu'il faut se questionner sur l'œuvre son sens, ce qu'elle veut dire découvre que l'art moderne les intéressent.
plutôt que de mettre des violons à trois millions dans le métro. Idem pour toute la peinture; une toile que l'on sait regardé on la regarde sinon on la voie.
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By isador
#120841 [quote]Ben là je pige pas parce que sur le marché de Rennes il y a généralement un petit attroupement autour de tous les bons groupes qui jouent. Certains vont même se prendre un truc à grignoter/boire et reviennent s'asseoir
Sans doute une question de public/contexte.

[quote]Idem pour toute la peinture; une toile que l'on sait regardé on la regarde sinon on la voie.
Tout le monde n'a pas les mêmes références ni le même horizon d'attente, donc en général je pense que tout le monde "regarde" les oeuvres à sa manière. Même quand il ne s'arrête pas, il apporte au moins un point de vue à l'oeuvre dans son contexte de présentation : c'est ça la dialectique de la médiation.

Malgré cela, je reste convaincu comme Antares que pour apprécier pleinement une toile, une musique ou autre, il faut en connaître un minimum sur son contexte de création, son auteur...
By Rose Selavy
#120842 [quote="Antares"]
C'est pas une question de nature c'est une question d'éducation. Le beaux, l'artistique ça s'apprend.

Le peuple ne comprend rien à l'art ? Et bien on va lui apprendre à aimer le beau ! On va l'éduquer.
C'est accessible à tout le monde. L'art, c'est démocratique.


:roll:
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By coug
#120851 C'est vrai, mais comment veux tu éduquer un peuple, qui s'inquiète plus du résultat du dernier match de foot que de l'évolution socio-économique de l'Europe de l'Ouest; Un peuple, qui alors qu'il doit prendre une décision décisive sur SON avenir dans très exactement 4 semaines et 1 jour, s'attarde sur des sujets futiles, émotionnels, sans s'occuper des problèmes de fond. Pourtant, c'est pas ce qui manque et le moins qu'on puisse dire, est que la vision proposée par les différents candidats est radicalement différente.

Pour information, le peuple Suisse a refusé il y a quelques semaines le référendum de la gauche, qui proposait de passer de 4 semaines à 6 semaines de vacances. Aucun canton n'a voté oui, même les bastions socialistes ont refusés (Genève, Jura, Neuchatel, Bale, etc.). Est-ce qu'on peut appeler cela un peuple éduqué? Je sais pas, mais au moins, un peuple responsable. Qu'en aurait il été en France? Si on lui proposait 12 semaines de vacances, je me demande si ca passerait pas haut la main :roll: .

L'éducation, la sensibilisation au bon gout, je veux bien. Mais on fait quoi, quand le premier vecteur d'éducation est devenu la télé, avec des programmes plus abrutissants les uns que les autres?