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Modérateurs: animal, Léo

By john dilinger
#179724 Je crée ce récit de rencontre maintenant afin de me rappeler de l'écrire plus tard.
C'est l'une des plus jolies filles que j'ai rencontrées jusqu'à présent.
Il y a beaucoup de choses dont je suis fier dans cette rencontre : le fait de d'avoir osé sorti seul, le fait de l'avoir tout de suite intéressé, d'avoir eu le bon avantage au bon moment, le fait d'avoir su déjouer les petits obstacles avec patience, et d'avoir mené une rencontre finalement très naturelle et agréable.
En définitif j'ai eu aussi de la chance ce soir-là, mais j'ai accueillie et ai pris soin de cette chance pour la transformer en belle anecdote.
By john dilinger
#179728 [size=150]Ma solitude peuplée[/size]

Plus jamais je ne passerai de longues heures seul avec une femme-enfant.
A fortiori si elle est en période très active de dévoiement.
A fortiori quand le niveau d'intérêt est à ce point déséquilibré en ma défaveur.
A fortiori quand je n'ai aucun autre plan à côté me permettant de me sentir naturellement détaché.

C'est simplement trop épuisant moralement de l'écouter vous raconter sa vision du monde si naïve et préfabriquée, ses opinions footballistiques ou politiques réduites au physique du bonhomme, sans parler de ses relations sexuelles avec des gars qui, à en écouter sa description, ne présentaient même pas un grand intérêt.

J'étais finalement bien content qu'elle s'en aille de chez moi, après avoir squatté gratuitement et sans le moindre remerciement mon bien-aimé studio avec lequel j'aimais tant me retrouvais seul.
Mais à peine Mélissa devait-elle partir qu'une autre amie, Sara, pour qui j'avais aussi eu la gentillesse d'accepter l'hospitalité, devait arriver le soir-même.
Et, comme si mes malheurs ne devaient pas s'arrêter en si bon chemin, son amie de voyage avait eu la bonne idée de rater son vol pour Montréal, ce qui faisait d'elle de facto mon autre colocataire de passage.
J'aurais décidément quelques jours de plus à tuer avant de retrouver ma solitude.

Sara me plaisait pas mal aussi. Ma première squatteuse était métisse, Sara était totalement noire.
J'ai toujours eu un petit faible pour les femmes d'origines africaines : la forme des fesses, du front, les cheveux en artifice et les corps longilignes m'ont toujours paru sublimes.
On dit que les femmes noires sont les moins recherchées sur le marché de la séduction, mais Sara échappait aux statistiques. Pour m'être volontiers plié à la relation amicale (dans un premier temps, pensais-je naïvement), et donc à celle de confident, j'en savais assez pour comprendre à quel point elle était demandée.

Durant les quelques semaines que j'ai passées en sa compagnie, j'avais stratégiquement essayé de sortir de la case dans laquelle je m'étais jeté, et j'avais à peu près aussi bien réussi que Ted avec Robin, c'est-à-dire pas du tout.
Plus concrètement je n'ai reçu d'elle aucun signe suffisamment clair qui me laissait penser que je pourrais franchir la ligne.

Qu'à cela ne tienne. Certes un peu déçu, j'acceptais la relation platonique et en profitait pour en savoir plus sur ses anecdotes avec les hommes.
Il était intéressant de constater que la stratégie la plus utilisée par les hommes face à une jolie fille est de prendre soin de cacher tout signe d'intérêt évident, jouer le détaché... pour finalement se précipiter sur elle sans aucune transition tel un rapace sur sa proie. Mais ce qu'elle trouvait le plus risible au fond, ce n'était pas la tentative de baiser sortie de nulle part, mais plutôt la tentative peu sûre, la main un peu moite qui passe autour des épaules dans le canapé et qui se demande si elle devrait s'avancer plus loin ou non. Dans ces moments-là, l'homme devenait une souris entre ces pattes de chat et elle s'amusait de le voir s'empêtrer dans son embarras. :mrgreen:

Quoi qu'il en soit, bien que légèrement blasé à l'idée de continuer à cohabiter avec un autre être humain (enfin deux, même si la pote de Sara, très effacée*, ne comptait pas pour grand chose) pendant encore un weekend entier, j'étais satisfait à l'idée d'aller passer mon vendredi soir à grignoter dehors avec deux filles mignonnes et rigolotes (enfin une...).
J'attendais donc qu'elles finissent de déballer leurs affaires pendant que je regardais la télévision.

[quote]Sara : Bon ça y est , on vient de terminer. On te laisse là du coup, on va rejoindre des amis à un repas.
Moi (dans ma tête) : What the fuck ? :shock:

*Effacée, inintéressante et, qui plus est, impolie avec son hôte. Pour la peine tu n'auras pas de nom dans mon récit, pote de Sara.
By john dilinger
#179750 [size=150]Digression[/size]

Difficile pour moi de continuer le cours du récit sans parler des réflexions que m'ont fait naître cette histoire.

Eros, philia et agape*
Eros pour l'amour érotique, philia pour l'amour familiale, et agape pour l'amour admiratif.

Je viens de voir au cinéma le film "La corrispondenza" qui raconte l'histoire émouvante d'un amour à la fois très érotique, admiratif et fraternel entre un homme et une femme.
Bien que touché par l'histoire, je suis sorti de la salle avec une certaine mélancolie. Je me suis rappelé la rareté, voire l'impossibilité d'une telle relation dans la réalité.
Il est presque impossible de voir cohabiter dans une même femme les trois formes d'amour en si forte intensité.

Je me suis rappelé de la fille que j'ai rencontrée ce vendredi soir dernier, et je me suis rendu compte, à la fois heureux et triste, que c'était ma rencontre la plus Eros, mais que j'ai n'aurai jamais avec elle ni philia, ni agape.

*Concept redécouvert grâce à Stéphane
By john dilinger
#179751 [quote] la fois très érotique, admiratif et filial
By john dilinger
#179753 [size=150]Le blues du vendredi soir[/size]

Les affaires enfin rangés, les deux mistinguettes finalement apprêtées, la porte de mon studio se referma derrière elles dans un claquement sourd, après un rapide au revoir.

Me voilà donc comme un imbécile, allongé sur mon canapé, encore tout étonné et quand même assez vexé d'avoir accueilli les deux miss chez moi sans qu'elles n'aient daigné m'accorder leur compagnie, ou ne serait-ce que m'inviter à leur soirée.
Ca y est, me disais-je, me voilà donc relégué au statut de fournisseur-pigeon.

Vous aurez beau avoir de la ressource, comme par exemple un charmant studio en plein centre, si vous ne savez pas choisir les personnes que vous rencontrez, ou comment les séduire (ne serait-ce qu'amicalement), vous ne serez rien d'autre qu'un fournisseur.

De toutes façons j'étais trop fatigué pour sortir, tentais-je de me convaincre.
C'était donc par dépit que je me forçais à regarder la télévision locale et ses protagonistes aux accents chantants. Mais il ne m'a pas fallu plus d'une dizaine de minutes pour que l'accent chantant devienne simplement agaçant et que je me saisisse de la télécommande pour faire taire le journaliste à l'écran.

Que faire de mon vendredi soir ?
Tous les gens que j'aimais voir étaient déjà partis en vacance ou en weekend.
J'avais d'autres connaissances mais je ne voulais ni avoir l'inélégance de leur proposer quelque chose à la dernière minute, ni sortir avec n'importe qui.

C'est donc après moult réflexion que je décidai finalement de sortir seul.
By john dilinger
#179754 [size=150]La chance sourit aux audacieux[/size]

Je n'avais pas tant d'inquiétude à l'idée de sortir seul. Bien que le faisant rarement, je l'avais déjà fait quelques fois auparavant et je n'en avais jamais eu de mauvaises expériences.

Bien au contraire. Presque toutes les fois où je me suis fait violence pour sortir sans aucun filet social auquel me rattraper, j'ai eu la chance d'avoir de bonnes surprises. Il s'agissait parfois simplement de rencontres amusantes, quelquefois de relations d'une nuit, et même une fois d'un compagnon de soirée que je continue de voir à l'occasion.

On dit que la chance sourit aux audacieux, et pour moi cette citation a toujours pris son sens dans les sorties solitaires. Il faut avoir un peu de courage pour oser vous promener un soir de fête et briser la glace, simplement muni de "sa bite et son couteau". Mais ces premiers moments d'inconfort ont toujours été récompensés.

Une ex relation italienne était devenue jalouse un jour que je lui avais dit être allé au cinéma sans elle. Elle pensait que je voyais une autre fille. De jalouse, elle est passée à choquée quand je lui ai dit y être allé sans la moindre compagnie.
Ca la dépassait complètement que, à part pour aller faire des courses ou aller à l'université, on puisse sortir de chez soi sans quelqu'un pour vous accompagner.
De son côté, elle postait sans arrêt sur Instagram des photos d'elle extrêmement entourée de gens qu'elle ne connaissait pas depuis plus de deux jours et qu'elle ne revoyait jamais.
Quel intérêt ?

Peu inquiet mais légèrement excité à l'idée de briser la barrière mentale qui me condamnait au sofa et à la télé, j'enfilais mes plus beaux vêtements et me parfumais avant de me lancer dehors.
By john dilinger
#179755 [size=150]Lien et fluidifiant social[/size]

Parce que je sortais le ventre creux, je n'avais pas envie de me retrouver directement dans un bar avec la faim qui finirait par me dévorer le ventre. Je décidai donc de me faire plaisir en allant dans le petit fast-food près de chez moi, qui fait des hamburger incomparables, bien meilleurs que ceux du MacDonald.

C'est assis avec ma nourriture et ma boisson que je me suis rappelé de l'inconfort de sortir seul.
On peut se convaincre qu'il s'agit d'une situation normale, mais c'est en jetant un rapide coup d’œil sur les tablées d'à côté qu'on remarque notre singularité sociale. A part la mienne, les tables aux alentours étaient occupées par des groupes d'amis ou des couples qui soit discutaient soit mettaient le nez dans leur mobile.
C'est la solution de secours dans ces cas-là : en mettant soi-même le nez dans son téléphone, on fait mine d'être occupé, ou de correspondre avec celui ou celle qui va peut-être arriver nous rejoindre.

Le repas terminé, je me dirigeais dans la rue dans laquelle je savais que de nombreuses personnes viendraient m’accoster pour me proposer telle réduction dans tel établissement.
J'en choisissais un qui avait l'air sympa, et le suivait dans le premier bar de l'itinéraire.

Ces barathons, aussi appelés "pub crawl", ont l'avantage d'offrir un semblant de lien social à ceux qui y participent. Ce fameux lien social qui facilite tout dans les rencontres.
Certes, ça n'a pas autant d'impact comme celui de venir de la même école, ou de venir du même petit village, mais c'est toujours mieux que rien.
Les organisateurs vous accrochent un petit ruban de papier coloré, presque impossible à déchirer, et que les étudiants Erasmus retrouvent en pièce au pied de leur lit après une soirée très avinée.

C'est donc muni de cette marque de reconnaissance au poignet que je tentais de retrouver mes congénères de soirée, mais j'étais malheureusement arrivé trop tard pour avoir eu le temps de faire leur connaissance devant l'entrée.

Pressé de me débarrasser de ce sentiment d'étrangeté social lié à mon statut solitaire, je vais parler au premier type à l'air sympathique. Bien qu'accueillant, je constate quelques difficultés à communiquer avec lui et je comprends très vite de quoi il s'agit : il est déjà très aviné alors que je suis désespérément sobre. Dès lors, toute tentative de socialiser se retrouve un peu vaine.
Je reviens quelques minutes plus tard avec mon cocktail mais je me fais finalement à l'idée : le problème ne vient pas de moi mais du fait qu'il ait déjà franchi la limite du discours cohérent.
Bon, je poursuis dans le second bar en espérant rencontrer des personnes plus intéressantes...

Quelques secondes après être entré, je remarque cette très jolie latine en train de discuter avec une amie. Les deux amies se ressemblent étrangement mais celle qui me plait a un visage beaucoup plus doux et bienveillant que son amie.

Je m'approche d'elle avec la première phrase d'accroche qui me vient à l'idée.
By john dilinger
#179756 [size=150]Digression 2[/size]

On ne s'est revu que quelques fois depuis mais je me demande si je ne suis pas en train de tomber amoureux.
Il y a des signes qui ne trompent pas. Quand le simple fait de la voir endormie m'attendrit, c'est qu'il y a quelque chose de plus avec cette fille que les autres n'avaient pas.

Je suis pris par des sentiments à la fois très animus et anima (H et F).
D'un côté, la voir dormir paisiblement avec sa petite taille déclenche une grande tendresse et une envie de prendre soin d'elle;
De l'autre côté, face à ce corps inerte rencontrée il y a peu de temps, je me sens orgueilleux comme un chasseur posant devant la dépouille de l'animal qu'il vient d'abattre.

[img]http://i.imgur.com/VJ19TeK.jpg[/img]

Cette photo mérite une peinture.

By john dilinger
#179757 [size=150]Alors on danse[/size]

Je m'en souviens à peine aujourd'hui, mais je crois lui avoir simplement demandé si elle avait le même bracelet événementiel que moi.

Au fond c'est vrai, la première phrase, les premiers mots qu'on prononce, n'ont finalement que peu d'importance.
Au-dessus de ça, la manière de le prononcer est cent fois plus importante.
Encore au-dessus, le fait que votre apparence corresponde à ces critère l'est encore cent fois plus.
Et enfin, le fait que vous entriez dans sa vie au moment où elle vient d'accepter de faire rentrer quelqu'un de nouveau, ça encore, compte encore plus que le reste.

Tout est désespéramment statistique, soumis à la chance et au hasard.
Le talent, les efforts que vous feriez à l'instant t pour séduire celle qui vous plait, ont une influence finalement très marginale face au poids de paramètres sur lesquels nous n'avons aucun contrôle.
Ou plutôt, ces efforts-là joueront un rôle dans le sens où ils vous permettront de franchir une porte qui vous a été préalablement ouverte ; alors que ne pas savoir séduire vous fermera bêtement ces mêmes portes, mais ce sera uniquement de votre faute.

Rapidement, elle m'a fait comprendre qu'elle voulait danser.
N'étant pas très bon danseur, cette activité ne me met pas dans les meilleurs conditions. Mais je décidai de me laisser aller sans trop réfléchir.
By john dilinger
#179762 [size=150]Dans les étoiles[/size]

Elle n'hésitait pas à se rapprocher et à me donner son corps lors de la danse.
Lorsque nous faisions une pause au bar, sa main restée dans la mienne comme si elle avait oublié de l'enlever.

Elle m'emmena me présenter sa sœur. C'était celle que je prenais pour une amie qui lui ressemblait beaucoup.
Il s'avère qu'elles sont sœurs jumelles.
C'est fou. Elles se ressemblent effectivement beaucoup, mais les traits du visage de sa sœur sont plus tendus, et toute son attitude a l'air sèche, presque hostile.

On dit que, outre la génétique, les événements douloureux ou joyeux d'une vie peuvent marquer un visage. Que les gens beaux finissent par avoir le regard doux pour avoir connu une vie facile avec un entourage bienveillant.
Cette marque de l'expérience était flagrante chez ces jumelles. J avait un visage doux, sa sœur l'avait sévère et tendu.
Pourquoi cette différence ? Elles avaient pourtant été également belles à l'origine, et avaient vécu dans la même famille...

Comme si le geste devait suivre la parole, ou plutôt comme si le geste devait suivre l'image, la sœur ne tarda pas à me montrer son désagréable caractère en passant son pouce sur mon visage brillant de sueur en faisant une mine dégouttée. Oui, quand il fait chaud je transpire, merci de me le faire remarquer.
Heureusement, un garçon l'occupe déjà. Elle n'a pas l'air très intéressée (sans doute à cause de sa mine frigide) mais elle le laisse la courtiser. Bien, ça m'évitera d'avoir à la gérer.

Une autre fois que nous passons au bar pour prendre un verre, j'approche mon visage de J pour lui demander ce qu'elle veut. Elle se méprend sur mon approche et commence à tourner la tête pour m'offrir ses lèvres.
Nos mains de jouer ensemble. Je l'embrasserai quelques minutes après.

L'organisateur nous avertit que l'on va bientôt changer d'endroit, mais je lui propose avant de lui montrer la vue de ma fenêtre. On peut même grimper sur le toit et voir les étoiles.
Elle hésite, je la rassure. C'est seulement pour quelques minutes, on rejoindra sa sœur après. Elle me demande si c'est loin ; j'habite juste à côté.
Elle accepte.

Elle me suit. En chemin, elle se remet un peu de rouge à lèvre bien vif. J'adore.
Elle sort des petites lunettes rondes sur le nez. J'ai le sang qui monte.

Arrivés dans mon studio, je me demande si c'était une si bonne idée de lui proposer le toit. Je n'avais, à vrai dire, jamais essayé d'y monter avant.
On peut y accéder à une lucarne situé dans le centre du studio, mais la fin du toit est très proche et le risque de tomber est grand. Un vasistas horizontale directement incrusté dans le toit, à gauche, semble plus sûr mais plus difficilement d'accès.
Je me faufile le premier par le vasistas, en veillant à ne faire glisser aucune tuile romaine.
Je la hisse ensuite vers moi, son petit gabarie me rendant la tâche facile.

Je l'invite à se coucher sur les tuiles pour éviter tout risque de tomber ou d'en casser une.
Je m'allonge à côté d'elle et avance ma main sous sa robe. Alors qu'elle regarde les étoiles, à aucun moment elle ne m'oppose la moindre résistance, et sa respiration commence à se faire saccadée.
Malgré l'excitation du lieu, le support est très inconfortable. Je remarque en plus un autre vasistas plus haut, avec le reflet d'un voisin dans la fenêtre. Sa tête n'est pas tournée vers nous, il semble faire la vaisselle. Nous a-t-il vus ? Dans une telle pénombre, j'en doute. Entendus ? Peut-être.
Mieux vaut rentrer.

Je propose de redescendre dans le studio.
Le retour non plus ne se fait pas sans quelques acrobaties. Elle pousse des petits cris effrayés à l'idée de tomber.
Je la retiens comme je peux.

Après l'avoir récupérée, et désormais tous deux sains et saufs, nous nous embrassons debout dans le studio, suffoquant et excités.

[quote]E : Undress me
By john dilinger
#179763 [quote]En chemin, elle se remet un peu de rouge à lèvre bien vif. J'adore.

[img]http://i.imgur.com/5vxJbI1.jpg[/img]
By Estrelinha
#179764 [quote="john dilinger"][size=150]Ma solitude peuplée[/size]

Plus jamais je ne passerai de longues heures seul avec une femme-enfant.
A fortiori si elle est en période très active de dévoiement.
A fortiori quand le niveau d'intérêt est à ce point déséquilibré en ma défaveur.
A fortiori quand je n'ai aucun autre plan à côté me permettant de me sentir naturellement détaché.

C'est simplement trop épuisant moralement de l'écouter vous raconter sa vision du monde si naïve et préfabriquée, ses opinions footballistiques ou politiques réduites au physique du bonhomme, sans parler de ses relations sexuelles avec des gars qui, à en écouter sa description, ne présentaient même pas un grand intérêt.



Cela me rappelle Lolita dans Humbert Humbert désire autant la nymphette qu'il exècre son univers enfantin......cohérent cette fois-ci avec l'âge de cette dernière.


[quote="john dilinger"]
Il était intéressant de constater que la stratégie la plus utilisée par les hommes face à une jolie fille est de prendre soin de cacher tout signe d'intérêt évident, jouer le détaché... pour finalement se précipiter sur elle sans aucune transition tel un rapace sur sa proie.


C'est parce que ces hommes-là qui sont très nombreux ne savent pas jouer avec la tension sexuelle et donc la faire monter progressivement. Ils minent un désintérêt parce qu'ils ne veulent pas passer pour des "morts de faim'", parce qu'ils sont intimidés , par peur de l'échec ou parce qu'ils auraient entendu ou lu qu'il ne fallait pas montrer l'intérêt ou être le prix......ce qui selon moi est un très mauvais conseil......

[quote="john dilinger"][size=150]Alors on danse[/size]
Au fond c'est vrai, la première phrase, les premiers mots qu'on prononce, n'ont finalement que peu d'importance.
Au-dessus de ça, la manière de le prononcer est cent fois plus importante.
Encore au-dessus, le fait que votre apparence corresponde à ces critère l'est encore cent fois plus.
Et enfin, le fait que vous entriez dans sa vie au moment où elle vient d'accepter de faire rentrer quelqu'un de nouveau, ça encore, compte encore plus que le reste.

Tout est désespéramment statistique, soumis à la chance et au hasard.
Le talent, les efforts que vous feriez à l'instant t pour séduire celle qui vous plait, ont une influence finalement très marginale face au poids de paramètres sur lesquels nous n'avons aucun contrôle.
Ou plutôt, ces efforts-là joueront un rôle dans le sens où ils vous permettront de franchir une porte qui vous a été préalablement ouverte ; alors que ne pas savoir séduire vous fermera bêtement ces mêmes portes, mais ce sera uniquement de votre faute.


....parce que comme tu l'as écrit ici c'est le fait de correspondre à ses critères ainsi que sa disponibilité qui compte beaucoup donc autant y aller en instaurant (habilement hein) une tension sexuelle et si on lui plait, elle rentrera dans le jeu sinon ben c'est qu'on ne lui plait pas suffisamment.

Les mots ont peu d'importance comme tu le dis, j'émets l'hypothèse selon laquelle la manière importerait peu également ou du moins pas autant qu'on ne le croit . Certains jeunes hommes dès qu'il commence à s'intéresser à la séduction singent le "body language" type du mâle alpha en exagérant leur posture et une voix grave n'ayant pas compris que c'était le chevalier qui faisait l'armure et non l'inverse.

En ce qui concerne la chance, j'ai lu ici une phrase que j'adore: "La chance, c'est la préparation qui rencontre l'opportunité".....et qui m'en inspire une autre:

"La chance ne sourit pas aux audacieux mais aux préparés" (Estrelinha).

PS: La photo était-elle si indispensable? Pour ma part, elle ne me dérange pas mais d'aucuns pourraient considérer outrancière cette "prise de guerre" et faire des hypothèses sur ta vision des femmes. Enfin, tu aimes le risque visiblement: Imagine si tu n'avais pas enlevé le flash de ton appareil/portable et donc que tu l'aurais réveillé.

PPS: Merci pour tout ce récit.

PPS2: On ne voit pas ses yeux mais ça se sent que c'est une jolie jeune femme.
By john dilinger
#179765 [quote="Estrelinha"][quote="john dilinger"]
Il était intéressant de constater que la stratégie la plus utilisée par les hommes face à une jolie fille est de prendre soin de cacher tout signe d'intérêt évident, jouer le détaché... pour finalement se précipiter sur elle sans aucune transition tel un rapace sur sa proie.


C'est parce que ces hommes-là qui sont très nombreux ne savent pas jouer avec la tension sexuelle et donc la faire monter progressivement. Ils minent un désintérêt parce qu'ils ne veulent pas passer pour des "morts de faim'", parce qu'ils sont intimidés , par peur de l'échec ou parce qu'ils auraient entendu ou lu qu'il ne fallait pas montrer l'intérêt ou être le prix......ce qui selon moi est un très mauvais conseil......

Je pense que c'est un meilleur conseil que celui de montrer ses cartes trop vite, mais qu'il faut beaucoup de temps pour comprendre que ce désintérêt feint est vain si l'escalade est trop rapide.

J'ai d'ailleurs toujours un peu de mal à maîtriser cette escalade si je n'ai pas un peu bu ou si la fille ne me montre pas un intérêt assez clair.

[quote="Estrelinha"][quote="john dilinger"][size=150]Alors on danse[/size]
Au fond c'est vrai, la première phrase, les premiers mots qu'on prononce, n'ont finalement que peu d'importance.
Au-dessus de ça, la manière de le prononcer est cent fois plus importante.
Encore au-dessus, le fait que votre apparence corresponde à ces critère l'est encore cent fois plus.
Et enfin, le fait que vous entriez dans sa vie au moment où elle vient d'accepter de faire rentrer quelqu'un de nouveau, ça encore, compte encore plus que le reste.

Tout est désespéramment statistique, soumis à la chance et au hasard.
Le talent, les efforts que vous feriez à l'instant t pour séduire celle qui vous plait, ont une influence finalement très marginale face au poids de paramètres sur lesquels nous n'avons aucun contrôle.
Ou plutôt, ces efforts-là joueront un rôle dans le sens où ils vous permettront de franchir une porte qui vous a été préalablement ouverte ; alors que ne pas savoir séduire vous fermera bêtement ces mêmes portes, mais ce sera uniquement de votre faute.


....parce que comme tu l'as écrit ici c'est le fait de correspondre à ses critères ainsi que sa disponibilité qui compte beaucoup donc autant y aller en instaurant (habilement hein) une tension sexuelle et si on lui plait, elle rentrera dans le jeu sinon ben c'est qu'on ne lui plait pas suffisamment.

Les mots ont peu d'importance comme tu le dis, j'émets l'hypothèse selon laquelle la manière importerait peu également ou du moins pas autant qu'on ne le croit . Certains jeunes hommes dès qu'il commence à s'intéresser à la séduction singent le "body language" type du mâle alpha en exagérant leur posture et une voix grave n'ayant pas compris que c'était le chevalier qui faisait l'armure et non l'inverse.

Oui, ça me fait penser à ces hommes qui m'ont surpris par leur capacité à séduire alors qu'ils avaient selon moi un langage corporel trop efféminé ou une attitude trop agitée.
Mais ça passait, parce que c'était leur langage corporel, celui avec lequel ils étaient à l'aise. Et aussi parce que à côté de ça, ils avaient un langage verbal sexué très puissant :mrgreen:
Comme par exemple, de l'air le plus sérieux et sévère du monde :
[quote]Wow, please, can you tell your ass to stop staring at my eyes!

[quote="Estrelinha"]En ce qui concerne la chance, j'ai lu ici une phrase que j'adore: "La chance, c'est la préparation qui rencontre l'opportunité".....et qui m'en inspire une autre:

"La chance ne sourit pas aux audacieux mais aux préparés" (Estrelinha).

C'est plus ou moins ce que m'a dit Stéphane quand je lui ai parlé de cette histoire.

[quote="Estrelinha"]PS: La photo était-elle si indispensable? Pour ma part, elle ne me dérange pas mais d'aucuns pourraient considérer outrancière cette "prise de guerre" et faire des hypothèses sur ta vision des femmes. Enfin, tu aimes le risque visiblement: Imagine si tu n'avais pas enlevé le flash de ton appareil/portable et donc que tu l'aurais réveillé.

Il y en aura toujours qui verront le mal partout.
Je trouve que, parfois, le récit trouve ses limites pour décrire les choses. Une photo peut mieux le faire.

Et, en dehors de l'aspect "trophée de chasse", je trouve qu'il y a vraiment une poésie dans cette photo.
Vue la couleur de la robe, et vus les coussins confortables, c'est comme si la liseuse de Fragonard s'était couchée après avoir trop lu.

[img]http://www.ibiblio.org/wm/paint/auth/fragonard/reader.jpg[/img]

[quote="Estrelinha"]
PPS: Merci pour tout ce récit.


Merci de tes réflexions.
Avatar de l’utilisateur
By Sébastian
#179767 Merci pour ce FR et pour tes réflexions, c'était un plaisir à lire.

[quote="Estrelinha"][quote="john dilinger"]
Il était intéressant de constater que la stratégie la plus utilisée par les hommes face à une jolie fille est de prendre soin de cacher tout signe d'intérêt évident, jouer le détaché... pour finalement se précipiter sur elle sans aucune transition tel un rapace sur sa proie.


C'est parce que ces hommes-là qui sont très nombreux ne savent pas jouer avec la tension sexuelle et donc la faire monter progressivement. Ils minent un désintérêt parce qu'ils ne veulent pas passer pour des "morts de faim'", parce qu'ils sont intimidés , par peur de l'échec ou parce qu'ils auraient entendu ou lu qu'il ne fallait pas montrer l'intérêt ou être le prix......ce qui selon moi est un très mauvais conseil......

Les filles ne sont pas dupes. Malgré le meilleur baratin du monde elles savent exactement pourquoi tu es allé leur parler... Partant de là, la seule option sexuée est d'assumer son désir et ne pas le cacher (évidemment pas de manière lourde et vulgaire). Une fille "open" ne te bashera jamais parce que tu montres (de manière contrôlée) ton intérêt, bien au contraire. Quant aux autres, vois-ça comme un gain de temps et d'argent, car elles se seraient contentées de flirter avec toi toute la soirée sans aucun débouché.

De l'avis de copines, le mec qui joue le désintéressé se tire une balle dans le pied. C'est d'ailleurs souvent le même type qui abuse un peu trop du sarcasme et qui a du mal à regarder dans les yeux.

[quote="john dilinger"]Alors on danse
Au fond c'est vrai, la première phrase, les premiers mots qu'on prononce, n'ont finalement que peu d'importance.
Au-dessus de ça, la manière de le prononcer est cent fois plus importante.
Encore au-dessus, le fait que votre apparence corresponde à ces critère l'est encore cent fois plus.
J'ai perdu des années et des dizaines d'opportunités parce que je n'arrivais pas à me lancer avant d'avoir "la phrase parfaite"; la fameuse killer réplique toute droit sortie d'un James bond, parfaitement circonstanciée, qui démontre à la fois mon incroyable humour, mon sens aguerri de l'observation et ma virilité de prédateur alpha.

99% du temps, ça se concluait par:
- Une copine vient la chercher et elles disparaissent je ne sais où
- Un type moins con que moi monte au charbon
- Elle rejoint une table de 12 (et évidemment elle s'arrange pour s'emboiter bien au milieu du groupe)
- Etc.

Et même si je parvenais à trouver la killer réplique, quel serait mon crédit si j'allais la voir après avoir passé 30 bonnes minutes à 5m d'elle sans rien tenter ?

Et puis j'ai fini par y aller "au talent" en me disant que je trouverais bien quelque chose de pas trop con à dire. Et comme par magie, tout s'est arrangé. La grande majorité des filles m'a accueilli avec un sourire, même si la discussion ne dépassait pas quelques phrases. Certaines avaient l'air encore plus gênées que moi, d'autres ont perdu tout leur sex appeal dès qu'elles ont ouvert la bouche (encore une bonne raison de ne pas rester baver devant une belle paire de jambes), mais aucune ne m'a jamais envoyé balader méchament. Comme tu l'as écrit, le plus important est d'avoir un Body language qui communique assurance et confiance, de savoir sourire et regarder dans les yeux. Je ne vois pas un type qui respecte cette checklist se faire jeter comme un malpropre (sauf si il tombe une sur une allumée, shit happens).

Pour ce qui est de la photo, je ne trouve pas qu'elle fasse trophée de chasse. Plutôt la capture à la volée d'un joli moment. Si les pisse-froid ne le comprennent pas, tant pis.
By john dilinger
#179770 [size=150]La guerre des mâles[/size]

En sueur dans le lit avec elle, je remets en marche la climatisation. Il n'est pas simple de faire l'amour en été dans les pays latins.

À part être monté sur le toit, je me rappelle d'un détail qui avait dû jouer dans l'excitation.
En montant à mon appartement, je l'avais prévenu que mes deux colocataires (Sara et son amie) seraient là et qu'il s'agirait juste de monter sur le toit et partir aussi tôt. Je ne savais sincèrement pas si elles seraient déjà rentrées ou non, et cette barrière a du jouer un rôle dans son acceptation de venir et notre libido.

Je regarde mon téléphone. Nous avons un peu tardé, sa sœur doit s'inquiéter.
J'hésite à ré-enfiler mon pantalon. C'est sans doute rude de ma part, mais en couchant avec elle j'ai déjà passé le meilleur moment de mon vendredi soir. Autant se coucher sur ce succès et jouir désormais du repos du guerrier.

J'aurais pu faire ça, c'est vrai. Mais je me souviens qu'elle m'avait fait promettre de redanser avec elle au prochain bar.
Et puis elle m'attendrit déjà un peu.

En descendant les escaliers, je lui demande son numéro de téléphone, et la laisse le noter pour qu'elle m'écrive son nom dont je n'ai plus aucune idée... Rien ne s'est passé dans le bon ordre.
Je l'accompagne.

En rejoignant sa sœur, je m'aperçois que le garçon qui la courtisait est toujours avec elle.
La sœur est décidément étrange : bien qu'elle fasse mine de ne pas être intéressée, elle l'embrasse quelques fois volontiers.

C'est le regard des autres hommes qui confirme définitivement que la femme qui vous accompagne est belle. A plusieurs reprises, alors que je dansais avec elle ou l'embrassais, un gars différent la matait avec insistance ou me congratulait (!).
Un autre, sans honte, lui passa la main dans les cheveux quand elle alla aux toilettes. Un autre encore la pris par la taille quand elle alla au bar, ce qui la fit rapidement revenir vers moi.
Je ne me formalisais pas trop de ces micro-événements, ils n'approchaient plus quand elle était avec moi. Mais je gardais un œil sur eux. Ils n'avaient pas l'air d'accepter qu'elle restât avec moi.

Deux réflexions me viennent à l'esprit en écrivant ce paragraphe.

Il doit être fatigant sur la durée de rester avec ce type de femmes. Fatigant de devoir garder un œil sur la concurrence mâle lorsqu'on sort avec elle, surtout lorsqu'on sort dans des lieux qui incitent à un contact rapproché, et où les esprits sont moins clairs.

Je me demande encore aujourd'hui si ces attitudes si primaires (attraper les cheveux ou la taille d'une fille qui ne vous a pas vu et encore moins inviter à le faire) existent parce que ces hommes-là sont simplement cons et/ou bourrés, ou parce que leur expérience leur a montré que ça fonctionnait avec certaines filles. C'est comme les types sur les sites de rencontre qui affichent des photos torse nu avec tous les muscles en relief, alors que vos amies vous disent toutes trouver ça répugnant. Si ils le font c'est qu'au moins un nombre important de filles sont attirées par ça, sinon il se serait inévitablement tourné vers une autre stratégie, non ?


J'ai de nouveau envie d'elle. Je veux la faire dormir chez moi.
Mais elle vit avec sa soeur et cette dernière n'a pas l'air d'avoir envie de rentrer sans elle.

Bon, jouons la stratégique.
Je fais connaissance avec K, le type qui discute avec la sœur. Il a l'air sympa.Une bonne tête, pensais-je.
Après quelques minutes de petites conversations, je lui demande si il peut convaincre la sœur de dormir avec lui. Elle ne veut pas...
Crap !
En discutant avec J, j'apprends que les deux sœurs n'ont pas trop confiance en lui.

Je les convaincs finalement de ma bonne impression sur K, et la sœur jumelle finira par partir avec lui.
Nous partirons du bar dansant quelques minutes plus tard avec J, espérant ne pas tomber sur mes colocataires de passages. La chance me sourit encore, bien qu'il soit très tard elles ne sont pas encore arrivées. Nous passerons une heure de plus à profiter de cette intimité.

Il doit être six heures du matin quand j'entends la serrure rentrer tout doucement dans la porte.