Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By coug
#158669 D'ailleurs Jester le progressiste revendiqué qui se mets à défendre une discrimination c'est assez rigolo quand même. De la à penser qu'il réagit comme ca juste par esprit de contestation car le propos viens du méchant Coug, qui rappelons le, est un malade mental atteint de la maladie "cougienne" (inventée par Jester en personne), il n'y a qu'un pas. Évidemment il aurait réagit comme ca si ca venait de n'importe quel autre membre ... Quoi que je suis le seul à avoir le droit à ses diagnostic médicaux, c'est pas cool quand même.

D'ailleurs j'attends toujours qu'on explique la différence entre une discrimination basée sur le sexe et une discrimination basée sur la religion par exemple. Car c'est pas tout de dire "oui mais non c'est pas pareil", encore faut il l'expliquer. Car aussi bien philosophiquement que légalement c'est traité de manière identique.
By Piano
#158670 C'est ma faute dès le départ et j'assume : je suis parti en vrille perso et j'ai fait dériver le sujet. Je vois ces solutions :
1) revenir à ce mouvement en particulier, sur ce fil ; perso j'y connais que dalle, j'avais envie de placer mon petit truc perso et j'ai pété un câble quand il a été zappé ; soyez meilleurs que moi !
2) créer un ou d'autres fils pour parler du féminisme ou de l'anti-féminisme (sachant que ces mots recouvrent chacun plusieurs sens, voir Wikipedia).

On va pas non plus se fighter entre mecs ici, on est tous dans le même bâteau...
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By Jester
#158671 Non mais Piano, on reste dans un sujet connexe puisqu'on parle de discrimination etc...
La question qui se pose étant: est ce que l'on peut considérer que c'est de la discrimination quand il y a une promotion pour un groupe sexuel sur des biens de consommation non essentiels?

Je pense personnellement que non, puisque l'on parle de produits non essentiels. C'est pour moi juste une politique de promo envers le secteur visé de la clientèle, ni plus ni moins, je pense pas qu'il faille se faire martel en tête.

Je pense que c'est une situation fondamentalement différente d'un problème ou il y aurait pas exemple refus de vendre à une classe de personnes, ou là je trouverais cela beaucoup plus dérangeant.

C'est pour cela que je parle de nuance de gris: tout ces problèmes sont très différents et ne sont pas interchangeables à mon sens.

D'autre part je ne pense pas que nous soyons dans le même bateau: il est manifeste qu'il y a autant de manières de vivre ce "problème" qu'il n'y a de personnes sur ce forum.
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By coug
#158672 Ah bin bien sûr, les "hommes" sont moins une "classe" de personnes que les "blanc", "noirs", "musulmans" ou "juifs"? T'as vue ca ou Jester? Et tu le justifies comment?

C'est bien le féminisme, surtout quand on est un homme qui aime bien jeter l'oprobre sur les hommes et défendre des choses comme l'achat financier d'un bébé à une mère porteuse (corrige moi si tu as évolué sur cette question). Mais ce qui est embêtant, c'est qu'on est facile à être prit son propre jeu. Et c'est ce que je fais volontairement ici pour mettre en lumière le "deux poids deux mesures" infligé aux hommes dans nos sociétés de manière sournoise, et tu illustres formidablement bien la position rhétorique intenable des ultra féministes.

Surtout à l'époque du pouvoir des lobby lgbt, qui en une demi douzaine d'années ont fait plier des dizaines de gouvernements sur la question du mariage et de l'adoption homosexuel. Ils ont même fait plier Facebook la semaine dernière. Et vue le nombre d'avocats qui ont essayés par le passé, c'est assez colossal. Allez leur demander si la discrimination basée sur le sexe est moins une discrimination que sur l'ethnie ou la religion. Juste pour rigoler.

D'ailleurs pour clouer le bec de ceux qui disent qu'une entreprise fait ce qu'elle veut. La réponse est Nein. Et donc c'est le dernier argument qui fait... Plouf.

L'article 225-1 du Code Pénal détermine ce qu'est une discrimination en France. Le sexe est dans les premier cités.

Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs moeurs, de leur orientation ou identité sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.

Et l'article l'Article 225-2 Modifié par LOI n°2012-954 du 6 août 2012 - art. 3. détermine ce qui est une discrimination. Le 1, 2 et 4 s'appliquent car on refuse aux homme la fourniture du bien aux mêmes conditions qu'à une femme.

La discrimination définie aux articles 225-1 et 225-1-1, commise à l'égard d'une personne physique ou morale, est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende lorsqu'elle consiste :
1° A refuser la fourniture d'un bien ou d'un service ;
2° A entraver l'exercice normal d'une activité économique quelconque ;
3° A refuser d'embaucher, à sanctionner ou à licencier une personne ;
4° A subordonner la fourniture d'un bien ou d'un service à une condition fondée sur l'un des éléments visés à l'article 225-1 ou prévue à l'article 225-1-1 ;
5° A subordonner une offre d'emploi, une demande de stage ou une période de formation en entreprise à une condition fondée sur l'un des éléments visés à l'article 225-1 ou prévue à l'article 225-1-1 ;
6° A refuser d'accepter une personne à l'un des stages visés par le 2° de l'article L. 412-8 du code de la sécurité sociale.
Lorsque le refus discriminatoire prévu au 1° est commis dans un lieu accueillant du public ou aux fins d'en interdire l'accès, les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 75 000 euros d'amende.


Led Sex, dura lex.
By Travel_er
#158673 Reste une solution, saisir la justice, il est désormais possible en France de se constituer en action de groupe. Si des particuliers ou des associations financées comme d' habitude par les subventions de ceux qui bossent et qui n' ont donc logiquement pas le temps de se prendre la tête pour de tels détails sont prêt à dépenser de l' énergie et l' argent des autres dans la cause, grand bien leur en fasse...
J' ai quand même l' impression qu' il faut se sentir assez insecure pour se sentir menacer en sa qualité d' homme pour des conneries pareils. Combattre l' extrémisme par l' extrémisme inverse n' est à mon avis pas une bonne stratégie à long terme.
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By Thomas B
#158674 [quote="coug"]Ah bin bien sûr, les "hommes" sont moins une "classe" de personnes que les "blanc", "noirs", "musulmans" ou "juifs"? T'as vue ca ou Jester? Et tu le justifies comment?



Je ne veux pas rentrer dans le débat. Cependant je veux juste réagir sur ce point avec lequel je ne suis pas d'accord du tout.

L'homme et la femme ne sont aucunement des classes sociales (ni l'un ni l'autre). Ils sont indivisible l'un de l'autre, car interdépendant. L'un a besoin de l'autre pour vivre et inversement. Et les deux sont nécessaires pour la survie de l'espèce. C'est pourquoi, sauf cas exceptionnel, une idéologie qui prône la défense séparée d'un des deux sexes est toujours fumeuse.

Pour ce qui est de considérer les "blanc", "noirs", "musulmans" ou "juifs" comme classe sociale à part entière, ça s'appelle du communautarisme. C'est d'une part très moche, mais en plus très inexacte car par exemple il est insensé de croire qu'un multimillionnaire "..." se bat pour les mêmes intérêt qu'un smicar de cette même "..." (remplacez ... par ce que vous voulez).

cqfd : ni l'homme, ni la femme, ni tout autre distinction telle la couleur de peau ou la religion ne peuvent être considérés comme une classe sociale à part entière. On ne peut donc pas dire que l'un est plus une "classe" qu'un autre, car aucun d'entre eux ne l'est.

ps : N'y vois pas une prise de partie contre toi Coug. Si je ne réagi pas aux citations de jester... bref tu le sais déjà je te l'ai dit IRL. Mais je ne peux cependant pas laisser passer ce point là.
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By coug
#158680 Ah non, je me souviens pas... Tu disais quoi à son sujet déjà? :mrgreen: :mrgreen:

J'abonde dans ton sens, j'ai simplement repris son expression pour illustrer mon propos qui depuis le début est constant: à ceux qui disent que discriminer un homme est différent d'une discrimination sur la religion par exemple? A quel niveau est la différence? Car philosophiquement et légalement c'est traité de la même manière. La seule différence, et je pense que c'est le noeud du désaccord chez certains, est que pour une fois, on dénonce une discrimination qui vise "la majorité" et non plus la "minorité". Dans l'imaginaire populaire il y a encore cette conviction que seul les minorités peuvent être victimes de discrimination.

Pourquoi continuer à accepter ce genre en chose, alors qu'à la première occasion les hommes s'en prennent plein la tronche pour moins que ca. Question de cohérence, ou on adopte une position ultra libérale contraire aux valeurs d'égalité françaises, en disant que chaque société peut discriminer financièrement comme bon lui semble sur la base de n'importe quelle caractéristique ou on les combat toutes de la même manière. Personnellement la deuxième solution me paraît préférable à tous les niveaux. Éthiques, humains et même économiques.
By jazzitup_
#158681 Il y a des évolutions plus préoccupantes que 15% de rabais sur une paire d'Asics.

Stéphane a posté sur son twitter une app qui permet de faire valider à son/sa partenaire le fait d'avoir des relations sexuelles. Pourquoi? parce qu'en Californie, la norme juridique sur les campus est passé du "elle n'a pas dit non" à "elle a affirmé clairement son consentement= yes" (au début, j'ai cru qu'il fallait poser crûment la question et avoir un "yes", ce n'est pas exactement le cas, un signe de tête suffit.

C'est moins l'idée* que le battage qui va autour qui est dangereux: les hommes y sont systématiquement décrits comme des aggresseurs. Bon courage au gars qui devra apporter la preuve du consentement (parce que c'est la vraie conséquence de la loi) quand Madame, après avoir trompé son copain aura des remords.

* en pratique, je m'arrange toujours pour laisser un peu d'espace dans le rapprochement physique et d'attendre que ma partenaire relance le mouvement, moins par souci juridique que par jouissance de la faire languir
By jazzitup_
#158682 Apparté: je racontais ça à ma maîtresse mercredi, elle s'est posée la question si ils faisaient toujours l'amour, aux USA

Je vous passe le stage anti-harcèlement qu'a passé un pote qui bosse à la NASA. En gros, si une femme se baisse pour ramasser un stylo, tu dois sortir de la pièce.
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By la mouche
#158683 [quote="jazzitup_"]Je vous passe le stage anti-harcèlement qu'a passé un pote qui bosse à la NASA. En gros, si une femme se baisse pour ramasser un stylo, tu dois sortir de la pièce.
Après faut voir la distance entre les prescriptions et la réalité. Parce que sinon, on pourrait considérer que les français se lavent tous les dents 2fois par jour, mangent 5fruits et légumes par jour... Même si je suis d'accord avec toi, le fait qu'on prescrive ce genre de choses est déjà un élément intéressant en soit.
By Rose Selavy
#158685 @Jazz : lis cet incroyable texte de Baudrillard, publié en 1995 (!), dans Libération (!) : [url]http://www.liberation.fr/tribune/1995/12/04/la-sexualite-comme-maladie-transmissible_153090[/url]

[quote]On a peur d'attraper le sida, mais on a peur aussi d'attraper le sexe tout simplement, on a peur d'attraper quoi que ce soit qui ressemblerait à une passion, à une séduction, à une responsabilité. Et, dans ce sens, c'est encore le masculin qui est le plus profondément victime de l'obsession négative du sexe. Au point de se retirer du jeu sexuel, harassé d'avoir à assumer un tel risque, fatigué sans doute aussi d'avoir assumé historiquement pendant si longtemps le rôle du pouvoir sexuel. Ce dont le féminisme et la libération des femmes l'a dépouillé, du moins en droit (et très largement en fait). Mais les choses sont plus compliquées, car le masculin ainsi émasculé et dépossédé de son pouvoir en a profité pour s'effacer et disparaître ­quittant le masque phallique d'un pouvoir devenu de toute façon de plus en plus dangereux.
By Rose Selavy
#158687 J'ai du lire cet article une dizaine de fois. C'est de loin le texte contemporain le plus profond, intelligent, nuancé, écrit sur la sexualité contemporaine. Il englobe tout ce qu'a pu écrire sur le sujet un Houellebecq ou un Muray - outre les qualités de chacun, je parle sur un plan théorique.

S'il fallait tenir au courant Montaigne ou La Rochefoucauld ressuscité, il faudrait leur faire lire ça.

Le génie du Baudrillard est d'avoir vu aussi tôt que le féminisme et ses effets pudibonds étaient un retour du négatif. L'espèce humaine ne pouvant se décharger d'un thème aussi vital (sexualité et reproduction). Un retour de l'interdit, pour que la transgression (et donc la passion) soit de nouveau possible.

Mais l'homme contemporain peut-il, veut-il encore jouer ? La question est ouverte. Baudrillard ne tranche pas. Un grand texte ne conclut jamais.
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By Jester
#158689 [quote="jazzitup_"]
Je vous passe le stage anti-harcèlement qu'a passé un pote qui bosse à la NASA. En gros, si une femme se baisse pour ramasser un stylo, tu dois sortir de la pièce.
En pratique pour avoir travaillé pendant un moment aux US, tout ce "décorum" fait chier quand même 95% des employés qui sont des gens normaux et qui se comportent normalement.
On devait suivre des cours en vidéo sur le harcelement lors de notre acquisition, bon ben mes collègues mettaient la video en marche sur leur laptop et partaient ensuite manger...

Aussi, une portion des gens qui pronnent un anti féminisme primaire et qui paradoxalement sont aussi probablement à la source de l'app du consentement, sont les evangelistes ultra radicaux à la mark driscolls, qui pronnent un retour à des valeurs meilleurs, le mari qui a l'autorité et la femme au fourneaux qui ferme sa gueule (et encore, c'est le volet le plus cool de leur idéologie). Je suis pas sur qu'on veuille redevennir comme ces gens là.

Aussi, faut pas oublier en prenant en example les US que toutes les mouvancces y sont représentées et y sont très vocales, et que ce qui les caractérise c'est que c'est pas ceux qui gueulent le plus fort qui sont majoritaires.
Du coup, faut se mefier avec les exemples betes et mechants qui ne refletent pas la réalité de la vie "sur le terrain".