- Mar Sep 18, 2012 9:56 pm
#126257
3 : La rencontre
J’aime ces soirées dont on n’attend rien d’autre qu’un peu de bon temps, où on s’attend à ne pas passer les minuits et à être en forme le lendemain, et qui finalement nous explose à la gueule sans qu’on s’y attende.
Ce vendredi de juin, ça a été une soirée comme ça. Fatigué d’une grosse semaine de boulot et de sorties, je me disais : « ce soir, je vais la faire cool, je vais juste aller boire deux/trois bières en terrasses avec mes meilleurs potes ».
Je me suis finalement retrouvé chez eux à siroter quelques verres, et nous sommes sortis tardivement. Eux débordaient d’énergies et voulaient sortir en club, bref, l’état d’esprit opposé au mien ce soir-là. Nous avons fini au bord de l’Ill à regarder passer les ragondins en attendant de se décider. Jusqu’à ce qu’un autre ami nous propose une soirée un peu inédite, avec de bon dj’s dans un bar original de Strasbourg. Nous nous y rendons après avoir réussi à convaincre une partie de mes amis.
On rejoignait là-bas Nathalie, une fille que nous avions récemment rencontrée en soirée. Nous étions trois : Sébastien, Charles et moi-même. Il s’agissait d’une soirée organisée dans le cadre d’un petit festival, et par chance, Nathalie était bénévole pour l’asso organisant le concert, elle nous fait entrer gratuitement et nous offre des coups à boire. Sur place, je rencontre d’anciens potes de ma promo, et je commence à bavarder, l’ambiance est bonne, la musique aussi, je suis à l’aise et bizarrement plutôt énergique.
Je passe une grande partie de mon temps sur la terrasse à discuter avec mon premier groupe d’ami, mes d’anciens potes de promo et Nathalie. Plus tard, deux amies à Nathalie la rejoignent alors que Charles et Sébastien sont en train de lui parler. L’une est moche, l’autre est plutôt mignonne. Je m’approche du groupe accompagnée d’une copine avec laquelle je discutais. Les deux filles semblent aussi bosser pour l’organisation du festival. Je saisis le badge qui pend autour du coup de la mignonne (j’apprendrai son nom plus tard : Florine) :
« Alors c’est ce badge qui te permet de boire indéfiniment ce soir ? »
Florine : eh oui je suis une privilégiée.
Elle a un petit accent du Sud, je le lui fais remarquer par une petite blague, rien de méchant, et elle se braque un peu. Elle continue à papoter avec mon amie, mais j’essaie de m’accrocher à la discussion. Après une petite minute, elle finit par se tourner vers moi : « Et toi alors ? Qu’est-ce que tu fais sur Strasbourg ? »
S’en suit une conversation assez longue, durant laquelle nous nous éloignons petit à petit du groupe. Là, je vous prie de m’excuser, parce que je ne me souviens pas des détails de la conversation. C’est ce qui m’arrive quand la conversation est assez naturelle, et c’est le signe, vu mon niveau, que mon jeu de séduction ne devait planer au-dessus des nuages.
Je me souviens quand même que je la taquine pas mal. Elle vient du Sud-Ouest et j’alterne des petites moqueries et des compliments sur cette région que je connais un peu. Elle réagit bien mais ne se laisse pas faire pour autant. Comme je suis super énergique, je lui coupe souvent l’herbe sous les pieds, et je la sens amusée par mon côté un peu taquin/marrant, la voilà qui me tapes sur le bras etc… Nous nous éloignons de plus en plus du groupe d’origine. Elle se rapproche de moi, moi aussi, puis je m’éloigne, juste pour le plaisir de la voir se rapprocher à nouveau.
Je fais monter cette petite sauce, jusqu’au moment où je me retrouve coincé entre elle et un mur. La discussion et ses petits jeux continuent. Je me souviens que le fond de la conversation n’était pas très sexué. Par contre, son visage était à peu près à une vingtaine de centimètre du mien, et nous nous regardions dans les yeux en permanence, en échangeant de gros sourire. J’aurais dû sexuer à ce moment, continuer l’escalade physique, pour enfin l’embrasser.
A la place, je me dégonfle et je m’éjecte momentanément. Je revois mes potes, qui font leur chemin pendant ce temps-là. La musique est bonne, je me fais un peu rincer par Nathalie et danse avec une jolie trentenaire sur la piste de danse.
Après cette petite pause, je me dis qu’il est temps de retrouver la petite Florine, parce que je pense que son niveau d’intérêt est plutôt élevé.. Je croise un de mes amis et nous rejoignons son groupe à une table. Je prends une chaise et me pose à côté d’elle. Là, elle prend un peu le dessus sur la discussion. C’est elle qui me vanne, je lui réponds, mais elle a pas mal de répartie, et je me retrouve pas mal de fois à plus savoir quoi répondre, mais comme l’ambiance est au jeu et assez bon enfant, je me dis que ce n’est pas grave. Mais je me rends compte que la tension est sacrément retombée depuis notre discussion sur la terrasse. J’aurais dû saisir ma chance à ce moment-là. Là, comme ça, je vois mal comment faire remonter le truc.
Après une petite discussion à laquelle participait aussi mon ami Sébastien, elle se dirige vers la piste de danse en nous invitant à la rejoindre. Je traîne un peu des pieds. Il fut un temps où la danse était un de mes atouts, où j’adorais faire tourner une fille sur la piste. Ces derniers temps, peut-être par manque de pratique, je ne me sens pas en confiance. Je n’ose pas lui prendre la main pour la faire danser. Je reste à proximité avec mes potes, on s’amuse, le son est toujours aussi bon. Je papote un peu avec tout le monde danse, etc… C’est dommage, car une petite danse aurait sûrement été le bon moyen de faire renaître cette petite tension entre nous. J’erre encore un peu sur le dancefloor, jusqu’au moment où je sens qu’il est temps de partir.
Je me dirige alors vers Florine pour lui prendre son numéro. Comme d’habitude, je ne fais pas dans l’originalité, pas de projection, et bien qu’il y ait eu un petit jeu très dynamique et assez tendu, il n’y a pas eu de connexion. En plus, je sais que le moment de s’en aller n’est jamais le meilleur moment pour prendre un numéro… Whatever, j’ai pas vraiment le choix maintenant !
« Hey Florine, je vais y aller, je suis crevé. (En lui tendant mon téléphone) Par contre, donne-moi ton numéro, faut qu’on se revoie !
-Quoi ?? Tu t’en vas déjà ?? Mais tu crains il est que trois heures, faut rester, là (Ouhou signe d’intérêt là, si je ne m’abuse) !
-Ouai mais je viens pas du Sud-Ouest moi, je tiens pas l’alcool moi Bon allez, donne-moi ton numéro maintenant, je vais avoir une crampe !!
-Voilà ! Ciao, petite nature !
-C’est ça, salut ! »
Pendant ce temps Sébastien, qui avait Nathalie en ligne de mire, a réussi à l’embrasser. Nous repartons, Seb, Charles et moi, en vélo, comme nous sommes arrivés. A ce moment, je me dis que ça me fait encore un numéro inutile dans mon répertoire. Mais je rentre heureux, comme un type qui n’attendait rien de cette soirée et qui a été agréablement surpris.
J’aime ces soirées dont on n’attend rien d’autre qu’un peu de bon temps, où on s’attend à ne pas passer les minuits et à être en forme le lendemain, et qui finalement nous explose à la gueule sans qu’on s’y attende.
Ce vendredi de juin, ça a été une soirée comme ça. Fatigué d’une grosse semaine de boulot et de sorties, je me disais : « ce soir, je vais la faire cool, je vais juste aller boire deux/trois bières en terrasses avec mes meilleurs potes ».
Je me suis finalement retrouvé chez eux à siroter quelques verres, et nous sommes sortis tardivement. Eux débordaient d’énergies et voulaient sortir en club, bref, l’état d’esprit opposé au mien ce soir-là. Nous avons fini au bord de l’Ill à regarder passer les ragondins en attendant de se décider. Jusqu’à ce qu’un autre ami nous propose une soirée un peu inédite, avec de bon dj’s dans un bar original de Strasbourg. Nous nous y rendons après avoir réussi à convaincre une partie de mes amis.
On rejoignait là-bas Nathalie, une fille que nous avions récemment rencontrée en soirée. Nous étions trois : Sébastien, Charles et moi-même. Il s’agissait d’une soirée organisée dans le cadre d’un petit festival, et par chance, Nathalie était bénévole pour l’asso organisant le concert, elle nous fait entrer gratuitement et nous offre des coups à boire. Sur place, je rencontre d’anciens potes de ma promo, et je commence à bavarder, l’ambiance est bonne, la musique aussi, je suis à l’aise et bizarrement plutôt énergique.
Je passe une grande partie de mon temps sur la terrasse à discuter avec mon premier groupe d’ami, mes d’anciens potes de promo et Nathalie. Plus tard, deux amies à Nathalie la rejoignent alors que Charles et Sébastien sont en train de lui parler. L’une est moche, l’autre est plutôt mignonne. Je m’approche du groupe accompagnée d’une copine avec laquelle je discutais. Les deux filles semblent aussi bosser pour l’organisation du festival. Je saisis le badge qui pend autour du coup de la mignonne (j’apprendrai son nom plus tard : Florine) :
« Alors c’est ce badge qui te permet de boire indéfiniment ce soir ? »
Florine : eh oui je suis une privilégiée.
Elle a un petit accent du Sud, je le lui fais remarquer par une petite blague, rien de méchant, et elle se braque un peu. Elle continue à papoter avec mon amie, mais j’essaie de m’accrocher à la discussion. Après une petite minute, elle finit par se tourner vers moi : « Et toi alors ? Qu’est-ce que tu fais sur Strasbourg ? »
S’en suit une conversation assez longue, durant laquelle nous nous éloignons petit à petit du groupe. Là, je vous prie de m’excuser, parce que je ne me souviens pas des détails de la conversation. C’est ce qui m’arrive quand la conversation est assez naturelle, et c’est le signe, vu mon niveau, que mon jeu de séduction ne devait planer au-dessus des nuages.
Je me souviens quand même que je la taquine pas mal. Elle vient du Sud-Ouest et j’alterne des petites moqueries et des compliments sur cette région que je connais un peu. Elle réagit bien mais ne se laisse pas faire pour autant. Comme je suis super énergique, je lui coupe souvent l’herbe sous les pieds, et je la sens amusée par mon côté un peu taquin/marrant, la voilà qui me tapes sur le bras etc… Nous nous éloignons de plus en plus du groupe d’origine. Elle se rapproche de moi, moi aussi, puis je m’éloigne, juste pour le plaisir de la voir se rapprocher à nouveau.
Je fais monter cette petite sauce, jusqu’au moment où je me retrouve coincé entre elle et un mur. La discussion et ses petits jeux continuent. Je me souviens que le fond de la conversation n’était pas très sexué. Par contre, son visage était à peu près à une vingtaine de centimètre du mien, et nous nous regardions dans les yeux en permanence, en échangeant de gros sourire. J’aurais dû sexuer à ce moment, continuer l’escalade physique, pour enfin l’embrasser.
A la place, je me dégonfle et je m’éjecte momentanément. Je revois mes potes, qui font leur chemin pendant ce temps-là. La musique est bonne, je me fais un peu rincer par Nathalie et danse avec une jolie trentenaire sur la piste de danse.
Après cette petite pause, je me dis qu’il est temps de retrouver la petite Florine, parce que je pense que son niveau d’intérêt est plutôt élevé.. Je croise un de mes amis et nous rejoignons son groupe à une table. Je prends une chaise et me pose à côté d’elle. Là, elle prend un peu le dessus sur la discussion. C’est elle qui me vanne, je lui réponds, mais elle a pas mal de répartie, et je me retrouve pas mal de fois à plus savoir quoi répondre, mais comme l’ambiance est au jeu et assez bon enfant, je me dis que ce n’est pas grave. Mais je me rends compte que la tension est sacrément retombée depuis notre discussion sur la terrasse. J’aurais dû saisir ma chance à ce moment-là. Là, comme ça, je vois mal comment faire remonter le truc.
Après une petite discussion à laquelle participait aussi mon ami Sébastien, elle se dirige vers la piste de danse en nous invitant à la rejoindre. Je traîne un peu des pieds. Il fut un temps où la danse était un de mes atouts, où j’adorais faire tourner une fille sur la piste. Ces derniers temps, peut-être par manque de pratique, je ne me sens pas en confiance. Je n’ose pas lui prendre la main pour la faire danser. Je reste à proximité avec mes potes, on s’amuse, le son est toujours aussi bon. Je papote un peu avec tout le monde danse, etc… C’est dommage, car une petite danse aurait sûrement été le bon moyen de faire renaître cette petite tension entre nous. J’erre encore un peu sur le dancefloor, jusqu’au moment où je sens qu’il est temps de partir.
Je me dirige alors vers Florine pour lui prendre son numéro. Comme d’habitude, je ne fais pas dans l’originalité, pas de projection, et bien qu’il y ait eu un petit jeu très dynamique et assez tendu, il n’y a pas eu de connexion. En plus, je sais que le moment de s’en aller n’est jamais le meilleur moment pour prendre un numéro… Whatever, j’ai pas vraiment le choix maintenant !
« Hey Florine, je vais y aller, je suis crevé. (En lui tendant mon téléphone) Par contre, donne-moi ton numéro, faut qu’on se revoie !
-Quoi ?? Tu t’en vas déjà ?? Mais tu crains il est que trois heures, faut rester, là (Ouhou signe d’intérêt là, si je ne m’abuse) !
-Ouai mais je viens pas du Sud-Ouest moi, je tiens pas l’alcool moi Bon allez, donne-moi ton numéro maintenant, je vais avoir une crampe !!
-Voilà ! Ciao, petite nature !
-C’est ça, salut ! »
Pendant ce temps Sébastien, qui avait Nathalie en ligne de mire, a réussi à l’embrasser. Nous repartons, Seb, Charles et moi, en vélo, comme nous sommes arrivés. A ce moment, je me dis que ça me fait encore un numéro inutile dans mon répertoire. Mais je rentre heureux, comme un type qui n’attendait rien de cette soirée et qui a été agréablement surpris.
Professor Shorthair