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Modérateurs: animal, Léo

By Professor Shorthair
#126257 3 : La rencontre

J’aime ces soirées dont on n’attend rien d’autre qu’un peu de bon temps, où on s’attend à ne pas passer les minuits et à être en forme le lendemain, et qui finalement nous explose à la gueule sans qu’on s’y attende.

Ce vendredi de juin, ça a été une soirée comme ça. Fatigué d’une grosse semaine de boulot et de sorties, je me disais : « ce soir, je vais la faire cool, je vais juste aller boire deux/trois bières en terrasses avec mes meilleurs potes ».

Je me suis finalement retrouvé chez eux à siroter quelques verres, et nous sommes sortis tardivement. Eux débordaient d’énergies et voulaient sortir en club, bref, l’état d’esprit opposé au mien ce soir-là. Nous avons fini au bord de l’Ill à regarder passer les ragondins en attendant de se décider. Jusqu’à ce qu’un autre ami nous propose une soirée un peu inédite, avec de bon dj’s dans un bar original de Strasbourg. Nous nous y rendons après avoir réussi à convaincre une partie de mes amis.

On rejoignait là-bas Nathalie, une fille que nous avions récemment rencontrée en soirée. Nous étions trois : Sébastien, Charles et moi-même. Il s’agissait d’une soirée organisée dans le cadre d’un petit festival, et par chance, Nathalie était bénévole pour l’asso organisant le concert, elle nous fait entrer gratuitement et nous offre des coups à boire. Sur place, je rencontre d’anciens potes de ma promo, et je commence à bavarder, l’ambiance est bonne, la musique aussi, je suis à l’aise et bizarrement plutôt énergique.

Je passe une grande partie de mon temps sur la terrasse à discuter avec mon premier groupe d’ami, mes d’anciens potes de promo et Nathalie. Plus tard, deux amies à Nathalie la rejoignent alors que Charles et Sébastien sont en train de lui parler. L’une est moche, l’autre est plutôt mignonne. Je m’approche du groupe accompagnée d’une copine avec laquelle je discutais. Les deux filles semblent aussi bosser pour l’organisation du festival. Je saisis le badge qui pend autour du coup de la mignonne (j’apprendrai son nom plus tard : Florine) :

« Alors c’est ce badge qui te permet de boire indéfiniment ce soir ? »

Florine : eh oui je suis une privilégiée.

Elle a un petit accent du Sud, je le lui fais remarquer par une petite blague, rien de méchant, et elle se braque un peu. Elle continue à papoter avec mon amie, mais j’essaie de m’accrocher à la discussion. Après une petite minute, elle finit par se tourner vers moi : « Et toi alors ? Qu’est-ce que tu fais sur Strasbourg ? »

S’en suit une conversation assez longue, durant laquelle nous nous éloignons petit à petit du groupe. Là, je vous prie de m’excuser, parce que je ne me souviens pas des détails de la conversation. C’est ce qui m’arrive quand la conversation est assez naturelle, et c’est le signe, vu mon niveau, que mon jeu de séduction ne devait planer au-dessus des nuages.

Je me souviens quand même que je la taquine pas mal. Elle vient du Sud-Ouest et j’alterne des petites moqueries et des compliments sur cette région que je connais un peu. Elle réagit bien mais ne se laisse pas faire pour autant. Comme je suis super énergique, je lui coupe souvent l’herbe sous les pieds, et je la sens amusée par mon côté un peu taquin/marrant, la voilà qui me tapes sur le bras etc… Nous nous éloignons de plus en plus du groupe d’origine. Elle se rapproche de moi, moi aussi, puis je m’éloigne, juste pour le plaisir de la voir se rapprocher à nouveau.

Je fais monter cette petite sauce, jusqu’au moment où je me retrouve coincé entre elle et un mur. La discussion et ses petits jeux continuent. Je me souviens que le fond de la conversation n’était pas très sexué. Par contre, son visage était à peu près à une vingtaine de centimètre du mien, et nous nous regardions dans les yeux en permanence, en échangeant de gros sourire. J’aurais dû sexuer à ce moment, continuer l’escalade physique, pour enfin l’embrasser.

A la place, je me dégonfle et je m’éjecte momentanément. Je revois mes potes, qui font leur chemin pendant ce temps-là. La musique est bonne, je me fais un peu rincer par Nathalie et danse avec une jolie trentenaire sur la piste de danse.

Après cette petite pause, je me dis qu’il est temps de retrouver la petite Florine, parce que je pense que son niveau d’intérêt est plutôt élevé.. Je croise un de mes amis et nous rejoignons son groupe à une table. Je prends une chaise et me pose à côté d’elle. Là, elle prend un peu le dessus sur la discussion. C’est elle qui me vanne, je lui réponds, mais elle a pas mal de répartie, et je me retrouve pas mal de fois à plus savoir quoi répondre, mais comme l’ambiance est au jeu et assez bon enfant, je me dis que ce n’est pas grave. Mais je me rends compte que la tension est sacrément retombée depuis notre discussion sur la terrasse. J’aurais dû saisir ma chance à ce moment-là. Là, comme ça, je vois mal comment faire remonter le truc.

Après une petite discussion à laquelle participait aussi mon ami Sébastien, elle se dirige vers la piste de danse en nous invitant à la rejoindre. Je traîne un peu des pieds. Il fut un temps où la danse était un de mes atouts, où j’adorais faire tourner une fille sur la piste. Ces derniers temps, peut-être par manque de pratique, je ne me sens pas en confiance. Je n’ose pas lui prendre la main pour la faire danser. Je reste à proximité avec mes potes, on s’amuse, le son est toujours aussi bon. Je papote un peu avec tout le monde danse, etc… C’est dommage, car une petite danse aurait sûrement été le bon moyen de faire renaître cette petite tension entre nous. J’erre encore un peu sur le dancefloor, jusqu’au moment où je sens qu’il est temps de partir.

Je me dirige alors vers Florine pour lui prendre son numéro. Comme d’habitude, je ne fais pas dans l’originalité, pas de projection, et bien qu’il y ait eu un petit jeu très dynamique et assez tendu, il n’y a pas eu de connexion. En plus, je sais que le moment de s’en aller n’est jamais le meilleur moment pour prendre un numéro… Whatever, j’ai pas vraiment le choix maintenant !

« Hey Florine, je vais y aller, je suis crevé. (En lui tendant mon téléphone) Par contre, donne-moi ton numéro, faut qu’on se revoie !

-Quoi ?? Tu t’en vas déjà ?? Mais tu crains il est que trois heures, faut rester, là (Ouhou signe d’intérêt là, si je ne m’abuse) !

-Ouai mais je viens pas du Sud-Ouest moi, je tiens pas l’alcool moi ;) Bon allez, donne-moi ton numéro maintenant, je vais avoir une crampe !!

-Voilà ! Ciao, petite nature !

-C’est ça, salut ! »

Pendant ce temps Sébastien, qui avait Nathalie en ligne de mire, a réussi à l’embrasser. Nous repartons, Seb, Charles et moi, en vélo, comme nous sommes arrivés. A ce moment, je me dis que ça me fait encore un numéro inutile dans mon répertoire. Mais je rentre heureux, comme un type qui n’attendait rien de cette soirée et qui a été agréablement surpris.
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By Léo
#126278 [quote="Carolinespike83"][quote="Professor Shorthair"]je me dis que ça me fait encore un numéro inutile dans mon répertoire.

Pourquoi 'inutile'?
Certainement parce qu'il pense qu'il ne pourra rien se passer par la suite.
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By animal
#126300 Inutile parce que:

[quote]J’aurais dû sexuer à ce moment, continuer l’escalade physique, pour enfin l’embrasser.

A la place, je me dégonfle et je m’éjecte momentanément.
A ce moment là, c'est juste mort et enterré, il faut battre le fer pendant qu'il est chaud. Le niveau d'intérêt est passé largement sous les 50% juste parce que tu n'y as pas été...
By Professor Shorthair
#126304 [quote]A ce moment là, c'est juste mort et enterré, il faut battre le fer pendant qu'il est chaud. Le niveau d'intérêt est passé largement sous les 50% juste parce que tu n'y as pas été...

Exactement, et pourtant, la suite de l'histoire va me prouver le contraire. Faut croire que j'ai eu pas mal de chance sur ce coup là... La suite donc :

Au téléphone

La semaine commence, et de manière assez mouvementée. Un paquet de nouveaux dossiers me tombent sur le coin de la gueule. Mardi, je crois, j’appelle Florine. Elle ne répond pas, mais m’enverra un message quelques dizaines de minutes plus tard, pour me demander la raison de mon appel. Je prends des nouvelles et lui propose de la voir jeudi, ce qu’elle accepte sans broncher. Je sens que je vais avoir une semaine chargée.

Et j’ai raison. Jeudi, un énorme flot de boulot se déverse sur moi. Là, je le vois venir gros comme ma secrétaire, je vais manger un bon bol d’heures sup’ ce soir. Mais comme à chaque fois que ça arrive, je me dis que je vais réussir à m’extirper de ce traquenard assez tôt pour faire ce que j’ai à faire, en l’occurrence mon rencard avec la petite Florine.

Je rate mon premier train. Je préviens Florine de mon retard. « OK, pas de problème, moi je me couche tard de toute façon, donc si tu veux qu’on se voie après ton boulot, ça marche ». Là je me dis que ça va le faire, que je suis bon pour un rencard vers 22h30. Je rate mon deuxième train, et je me retrouve en face de la réalité, qui me met une baffe et me crie en pleine face « tu va rester au bureau jusqu’à 23h30 ce soir ducon ! Et tu seras à la maison à une heure du matin ! ». OK. Je dis à Florine ce que la réalité vient de me dire, et j’ajoute que je préfère remettre ce rencard à plus tard « Je pense que je serais pas au top à 1h30 du mat ». Elle me répond « pas de soucis » mais qu’il faut qu’on se dépêche « parce que mardi prochain, je rentre chez moi dans les Landes ».

Quoi ??? Le jeu est déjà assez dur comme ça, et voilà que maintenant j’ai un compte à rebours… Plus sérieusement, vu nos échanges, je me dis que cette nana a l’air plutôt motivé de me voir, je sens que je suis plutôt bien parti. Le lendemain, alors que je ne la rappelle pas (on est vendredi, le week-end approche, et la date fatidique de son départ aussi), elle prend l’initiative de me re-contacter par sms (faudra qu’on m’explique pourquoi les filles n’appellent jamais. Ou peut-être ce n’est que moi. J’ai même l’impression qu’elle ne réponde pas au téléphone, qu’elle préfère renvoyer un sms plus tard…).
« Alors, quand est-ce qu’on se voie ?? »

Je ne lui réponds pas tout de suite, en me disant que j’aurais peut-être un plan qui va se monter ce soir avec mon pote. Une heure passe, ou deux, et puis je me dis que je procrastine un peu, et que de toutes façons, ce « plan » hypothétique sera encore une n-ième soirée « échec en boîte avec gueule de bois le lendemain ». Et puis y a ce conseil que j’ai lu un jour sur un obscur site de séduction qui préconise de ne pas rencarder une fille le vendredi ou le samedi soir. Il me reste donc le dimanche, puisqu’après, elle dit bye bye à l’alsace (et à moi, aussi). Mais compte tenu de mon niveau, il me faudra sûrement plus d’un soir pour l’emballer. Et mon choix se porte donc sur le vendredi pour ce soir supplémentaire. Je lui fais savoir, et elle accepte mon rencard aussitôt.

En écrivant ce récit, je me rend compte de la chance que j'ai eu. Tout au long de cette histoire, cette fille a pris un paquet d'initiative et me pardonne vraiment un paquet d'erreur... Enfin, je vais pas m'en plaindre !
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By animal
#126307 Je reste sur ma position: je pense que c'est mort. Qu'elle te rappelle ne veut pas forcément dire qu'elle est intéressée, en particulier si elle repart juste après, à moins qu'elle ait vraiment envie d'un gros plan cul juste avant de partir...
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By Stan
#126312 [quote] j’ai lu un jour sur un obscur site de séduction qui préconise de ne pas rencarder une fille le vendredi ou le samedi soir.

Ne pas TOUJOURS tout prendre au pied de la lettre, surtout quand on sait les contraintes de temps qui s'imposent à vous deux. J'ai daté une fille 2 jours après notre rencontre, ça s'est très bien passé : elle savait que j'allais partir 3 semaines en vacances.

[quote]Mais compte tenu de mon niveau, il me faudra sûrement plus d’un soir pour l’emballer

Si tu lui montres un minimum d'intérêt et que tu fais pas le con, il se peut qu'elle prenne les choses en main. Et me semble qu'elle avait de l'intérêt pour toi.

[quote]Qu'elle te rappelle ne veut pas forcément dire qu'elle est intéressée, en particulier si elle repart juste après, à moins qu'elle ait vraiment envie d'un gros plan cul juste avant de partir...

Ça m'étonne un peu que tu penses ça animal. Tu dis en gros que soit elle est intéressée, soit elle veut un plan cul. À mes yeux, cette fille qui partait quelques jours après voulait simplement s'envoyer en l'air, elle va pas aller en date pour se faire un copain...
By Professor Shorthair
#126313 [quote]Ça m'étonne un peu que tu penses ça animal. Tu dis en gros que soit elle est intéressée, soit elle veut un plan cul. À mes yeux, cette fille qui partait quelques jours après voulait simplement s'envoyer en l'air, elle va pas aller en date pour se faire un copain...

Avec tout le respect que j'te dois, il me semble que c'est ce qu'a voulu dire animal : soit elle est pas forcément intéressée, soit elle veut un plan cul.

[quote]Ne pas TOUJOURS tout prendre au pied de la lettre, surtout quand on sait les contraintes de temps qui s'imposent à vous deux. J'ai daté une fille 2 jours après notre rencontre, ça s'est très bien passé : elle savait que j'allais partir 3 semaines en vacances.

Pour ce qui est de cette partie, pour le coup je n'ai pas tenu compte du fameux conseil, puisque je l'ai rencardé un vendredi.
By Professor Shorthair
#126367 2, Le premier rencard

Cette semaine a été merdique et frustrante. Merdique parce qu’accablé de boulot, je suis rentré chez moi très tard tous les soirs, et que je n’ai pas une énergie folle ce vendredi soir. Frustrante parce que si je n’avais pas eu autant de boulot, j’aurais eu beaucoup plus d’occasions de m’amuser que d’habitude. Peu importe, on va faire en sorte que ça se termine bien…

Je me rendais donc à ce rendez-vous avec Florine, les yeux souligné par les cernes, bâillant et de pas très bonne humeur. Mauvaise idée vous me direz ? Vous auriez raison. Je rencontre Florine au centre de Strasbourg, on se dit bonjour, je sens que nous sommes détendus tous les deux, mais je sens aussi que je n’ai aucune énergie.

Je l’emmène boire un coup en terrasse, et là je me rends compte que je galère vraiment. Je ne connais pas ou presque pas cette fille, et j’ai un tas de question à lui poser, mais je n’y arrive pas. La conversation manque de fluidité, je me plante souvent, mon humour et douteux… Nombreuses sont les fois où je cherche maladroitement un nouveau sujet de conversation, en ponctuant chaque mot de la phrase d’un long et pénible « eeeeuuuuuuh ». Bref, ça ressemble de plus en plus à un gros fiasco ce rencard.

Et pourtant, je la vois qui souris, qui est attentive à mes histoires les plus chiantes, et qui fait des efforts pour me montrer qu’elle est intéressée. Mais ça ne suffit pas à me rassurer sur l’issue du rendez-vous. Je n’arrive pas à sexuer, et je pense qu’à ce moment la tension sexuelle doit être proche du zéro absolu. Je me dis que c’est peut-être le moment de lâcher prise et d’arrêter le massacre, et lui propose de partir, sous-entendu pour moi « Ok, on s’emmerde non ? On va rentrer chez nous et oublier ça, hein ? ».

On se lève et on commence à marcher, elle me propose d’aller boire un autre verre ailleurs (hé, mais ça ne serait pas encore un signe d’intérêt ça ?). Je me dis « arrête d’être défaitiste, b***l », et me contente de lui répondre « ok ! ». Sur la route, elle est partagée entre notre conversation et son téléphone (des sms, je suppose). Je lui fais remarquer, et elle me répond que Sébastien et Nathalie (si vous savez pas qui sont ces personnages, relisez depuis le début) sont aussi en ville et me propose de les rejoindre. Là pour le coup, je me dis que ça sent mauvais, qu’elle se fait chier, regrette de m’avoir proposé un autre verre et se dit que ça passerait mieux avec sa copine. Moi, finalement, je me dis exactement la même chose. Bizarre comme mon intérêt pour une fille chute quand je vois que ça marche pas comme sur des roulettes. J’accepte quand même.

On se retrouve à une autre terrasse. La situation est marrante, Sébastien et Nathalie, qui se sont rencontrés à peu près suivant le même schéma que Florine et moi, se sont déjà choppés. Je trouve que ça pimente un peu le rencard, en posant la question notre devenir à Florine et moi : va-t-on finir par s’emballer comme ces deux tourtereaux, ou va-t-on laisser la rencontre s’enliser ? L’ambiance est cool, le fait d’être à quatre rend le truc un peu plus dynamique. Je rigole pas mal avec Nathalie, j’essaie de me la mettre dans la poche, histoire d’avoir une alliée, puisque c’est la colloc et meilleure amie de Florine. On finit par se séparer, je rentre chez moi en marchant un peu avec Sébastien, en faisant un petit débriefing.

Plus tard, je recevrais un message de Florine du genre « j’ai passé une bonne soirée avec toi bla bla bla, tu fais quelque chose demain ? »

Décidemment, tu n’as pas l’air très exigeante toi !
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By don_quijotte
#126371 [quote="Professor Shorthair"]Décidemment, tu n’as pas l’air très exigeante toi !

Ou justement, tu es très méfiant vis-à-vis de toi...
By Professor Shorthair
#126666 Voilà la suite du récit, j'espère que vous avez beaucoup de temps, je viens de me rendre compte que c'est extrêmement long.

1, deuxième rencard

OK, c’est samedi, aucun de mes potes n’est sur Strasbourg, à part quelques-uns que je n’ai pas très envie de voir ce soir-là. Alors je fais quoi ce soir ? Ah mais oui ! J’ai Florine qui me propose de la voir !! Pourquoi pas, je suis bien reposé aujourd’hui, et j’ai passé un Samedi presque parfait, au soleil, j’ai presque réussi à faire tous les trucs cool que j’avais envie de faire aujourd’hui. Bref, autant dire que je suis en bien meilleure forme qu’hier.

En plus, j’ai une très bonne bouteille de vin de côté, je me dis que c’est le soir idéal pour la partager avec une fille au bord de l’Ill. Je réponds donc à Florine et lui propose un autre rendez-vous vers 21h, qu’elle accepte, bien sûr. Faudrait pas que ça devienne une habitude. Sur le chemin, j’ai le cœur léger, il fait encore jour, les rues sont animées, je ne ressens rien de l’angoisse habituelle que j’ai avant un rendez-vous.

Je rejoins Florine avec un peu de retard, elle me fait la morale sur le ton de la plaisanterie, je lui raconte une énorme connerie pour expliquer mon retard, bref l’ambiance est bonne et je suis beaucoup plus énergique que la veille. On marche un peu, os épaules se touchent, je ne sais pas comment on en arrive à parler de sa taille (elle assez petite, tant mieux, j’aime bien les petites brunes). Ça me donne un prétexte pour initier le contact, en essayant de voir de combien de tête je la dépasse (une tête exactement, pour les intéressés). Tout se passe bien, elle est souriante, semble avoir une attitude un peu lascive, on parle lentement, et tous me dit que je n’aurais aucun mal à atteindre le « downtempo », décrit dans un vieil article poussiéreux du Spike club.

On finit par s’asseoir au bord de l’eau, à un endroit que je garderais secret, un des seuls de Strasbourg où l’Ill ne sent pas les égouts. Je nous sers un verre chacun, et la discussion commence. Le départ se fait sur des sujets légers, et puis on finit par embrayer sur ses voyages. Elle a été en Australie et en Angleterre, et a un paquet d’anecdote marrante à partager. J’essaie tant bien que mal à ne pas rester trop factuel, je fais une petite démonstration de valeur en parlant de mes voyages à moi.
On se trouve quelques points communs assez amusants, mais nos opinions divergent sur de nombreux points, et j’en profite pour la taquiner un peu. J’essaie de sexuer en parlant d’amours de vacances, et plus largement des rencontres que l’on fait en voyage. Je pense que ça marche pas mal, parce que ça ne fait en général pas appel à des souvenirs trop lourds. Ça nous met chacun à notre place, mais ça ne suffit pas encore à atteindre le down-tempo tant désiré. Je continue à sexuer, j’arrive à embrayer sur le type de mec qui lui plaît (j’ai un petit plan derrière la tête). Là, elle ne fait pas preuve de beaucoup d’esprit, me répond en faisant mine de ne pas comprendre la question du genre « j’ai pas un type d’homme en particulier… blablabla… » Avec un air un peu outré, « manière de dire mais c’est quoi cette question ? ». Je la vanne un peu en l’invitant à se détendre : « tu vas me faire gober ça, je sais que toutes les filles ont des critères de sélections super précis. J’avais une copine qui ne laissait leur chance qu’aux barmen bruns dépressifs et barbus… »

-ok, moi j’aime pas les gros.

-c’est ton seul critère ??? (Damn, qu’est que je suis sensé faire de ça ?)

-Nan j’aime bien les espagnols aussi (Ok, je suis pas gros par contre je suis loin d’être espagnol)

Là on peut se dire que ça m’a avancé à rien et qu’elle ne répond que des trucs chiant… Mais non ! La voilà qui me demande :

-Et toi, c’est quoi tes critères ?

-J’aime les filles souriantes et dynamiques. C’est pour ça que je t’ai proposé de te revoir, je me suis bien marré avec toi à cette soirée.

-Ah ouai ? C’est vrai ? Surprise et souriante.

-Oui c’est vrai ! Et j’aime bien les petites brunes aussi.

-Attend, je ne suis pas brune moi ! Qu’elle me répond.

Là un petit épisode de chamailleries sur la couleur des cheveux, prétexte à lui toucher les cheveux. Elle se laisse faire, on parle plus bas, je crois que ça y est, on est dans le down-tempo !!
L’interaction continue, on parle de bronzage, là encore contact physique pour comparer nos bronzages, je remonte délicatement son pantalon pour avoir un aperçu du bronzage de ses jambes, les caresse un peu en prétextant de les trouver incroyablement douces, etc…

On revient à la couleur de cheveux, elle me soutient qu’elle est châtain. Je lui réponds, que non, elle est brune, et que c’est bien dommage parce que j’ai eu des mauvaises expériences avec les brunes (super original comme barrière, n’est-ce pas ?).

-Ah, oui ? Quoi donc ?

-Une de mes ex brunes était la plus insupportable de filles que j’ai connue.

-Comment ça ?

-Elle était juste super capricieuse. En plus toutes les brunes que j’ai rencontré était super agressives.

-N’importe quoi !

-La dernière brune que j’ai embrassée m’a cassé une dent ! Regarde… Je lui montre la dent en question. L’histoire est complètement vrai, cette fille était une vraie furie et m’a fait partir un petit éclat d’une de mes pauvres petites incisives…

-Mais c’est horrible !!

-Je te fais pas dire. Depuis je n’embrasse plus que des blondes ! Sourires et regard appuyés.

-Mais c’est pas vrai, toutes les brunes sont pas comme ça ! bla bla bla (signe d’intérêt), moi par exemple je suis pas agressive bla bla bla

Petite discussion sur son caractère ou j’arrive à lui faire me dire qu’elle est très douce. Et là, attention :

-Puisque tu es si douce, tu crois que t’arriverais à m’embrasser sans me casser une dent ?
(copyright d’un des membres du forum il me semble, qui avait lever une barrière dans une situation similaire, il y a bien longtemps)

-Peut-être…

Délicieux baisé aromatisé au Riesling grand cru…
On discute encore un peu, puis je la raccompagne devant chez elle malgré moi (son appart est sur ma route pour rentrer). Arrivé devant chez elle je lui dis au revoir. Je ne sais toujours pas si je ne lui ai pas proposé de monter chez elle par lâcheté ou si c’était dans un désir de pas précipiter le truc. Je crois que j’étais surtout satisfait de ma soirée.
Une fois de plus, je me couche en recevant un message du genre « très bonne soirée, etc… ».
Peut-être que ce n’est pas si mal engagé !
By Professor Shorthair
#126780 CRASH

Le lendemain, je me réveille assez tard. Le dimanche, j’aurais toujours du mal à me lever tôt. Encore le Samedi, c’est une journée que je refuse de laisser s’échapper… Mais le dimanche, j’ai encore un peu de mal.

J’ouvre les volets et regarde par la fenêtre. Il pleut. Un dimanche pluvieux… là ça ne vaut vraiment pas le coup. Je reçois un message d’un collègue, qui me rappelle qu’aujourd’hui, il y a une inauguration à laquelle on est invité. J’y vais ? J’y vais pas ? Hop, j’y vais, sinon je risque de vraiment foutre cette journée en l’air.

Arrivé là-bas, entre deux verres de crémant et une tranche de kougelhopf, je décide d’envoyer un message à Florine. C’est vrai qu’elle s’en va demain bon sang ! C’est ce soir ou jamais. Vu son niveau d’intérêt je décide de l’inviter à dîner chez moi. Puis je m’en vais acheter quelques denrées dans une épicerie du centre-ville.
Plus tard, elle me répond :

« Désolée, je ne pourrais pas manger chez toi ce soir, j’ai promis à Nathalie (cf début de l’histoire) que je mangeais avec elle, comme c’est mon dernier soir sur Strasbourg… Par contre on peut aller boire un verre après si tu veux, vers 22h ? »

J’apprendrais ensuite de la bouche de Sébastien que cette excuse était véridique : il avait lui aussi essayé de rencarder Nathalie ce soir-là, elle lui avait répondu la même chose (ou alors elles nous ont servi la même excuse bidon à tous les deux…).

OK… je finirais par manger mon poulet seul à la maison, ça en fait plus pour moi. Mais du coup j’ai pris son refus de venir chez moi comme un « on couchera pas ensemble ce soir ». Grave erreur à mon avis ! Je crois que je me défile trop rapidement…

Plus tard, je me mets en route pour le rencard, il pleut et elle est en retard, je suis pas plus motivé que ça, je crois que ma réussite du samedi et le fait que je m’imagine qu’elle ne veuille pas qu’on rentre ensemble ce soir ont fait chuté mon niveau d’intérêt. Je ne vois plus trop ce que j’ai à tirer de ce rencard puisqu’en plus elle repart le lendemain. Mais mon côté optimiste reprend le dessus, et je me dis que c’est l’occase de lui faire mes adieux en bonne et due forme, et je vais quand même prendre du bon temps pendant le rendez-vous.

Rendez-vous sans accrocs, sans situations particulières à signaler. Quand le rythme chute, je lui propose de sortir. On marche et rapidement, on se retrouve en bas de chez elle, et là, on s’enlace, et même blocage que la veille, je n’ose pas lui suggérer de monter chez elle… Je le sens pas, ça me paraît trop délicat.

Je rentrerai un peu déçu chez moi et recevrai un dernier message : « Je suis contente de t’avoir rencontré, dommage que ça soit arrivé avant que je parte… »
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By Pierre
#126885 [quote="Professor Shorthair"]
On discute encore un peu, puis je la raccompagne devant chez elle malgré moi (son appart est sur ma route pour rentrer). Arrivé devant chez elle je lui dis au revoir. Je ne sais toujours pas si je ne lui ai pas proposé de monter chez elle par lâcheté

[quote="Professor Shorthair"]
On marche et rapidement, on se retrouve en bas de chez elle, et là, on s’enlace, et même blocage que la veille, je n’ose pas lui suggérer de monter chez elle… Je le sens pas, ça me paraît trop délicat.

Tu pensais peut être qu'elle allait le faire à ta place? Il te fallait quoi d'autre? Qu'elle glisse sa petite culotte dans la poche intérieure de ta veste?

[quote]Je suis contente de t’avoir rencontré, dommage que ça soit arrivé avant que je parte…

Traduction : je suis dégoutée, j'aurais aimé que l'on fasse l'amour avant que je parte...
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By don_quijotte
#126887 [quote="Pierre"]Tu pensais peut être qu'elle allait le faire à ta place? Il te fallait quoi d'autre? Qu'elle glisse sa petite culotte dans la poche intérieure de ta veste?

Celà dit, on me fait ça, je l'épouse sur le champ!