- Ven Aoû 16, 2013 5:11 pm
#136882
Je pensais qu'il y avait une rubrique dédiée à ce livre dans ce forum, et je n'en trouve pas. Je suis surpris car je sais que Stéphane en a parlé un petit peu dans ses articles. Cependant, si jamais ce fil de discussion existe, merci de m'indiquer où afin que ma contribution ne fasse pas doublon.
Une amie m'a prêté la trilogie donc à ma demande, voyant que ce livre fait des ravages chez le lectorat féminin, et ne voulant pas mourir idiot, j'ai donc lu ces 1100 pages.
Je dois dire que cela m'a reposé de mes lectures habituelles plus exigeantes stylistiquement.
Pour ma part, j'ai dévoré ces trois livres en 10 jours. Oui, je l'avoue, j'ai été passionné par l'intrigue qui respecte à peu près les canons aristotéliciens de résoudre toutes les énigmes distillés le long du premier ouvrage notamment : c'est de la narration sacrément efficace... Cependant nous ne saurons rien de le destinée de quelques personnages secondaires, ce qui est un peu frustrant.
Ce livre a quelque chose à voir avec les contes de fées, avec ses méchants très méchants, son Prince charmant (mais tout en nuances...), ses gentilles fées, sa "forteresse", ses signes extérieurs de richesse et sa princesse ébahie. L'Auteure a manifestement fait "psychanalyse" en option à la fac et le montre, ce qui a un peu le don de m'agacer tout de même.
Je n'aime pas déflorer la trame d'une histoire et j'aime me plonger en en connaissant le minimum, aussi ne dirai-je le minimum de l'histoire en tant que telle.
Sur le style, effectivement, c'est assez affligeant, et comme le note Stéphane, ça dégouline d'adjectifs et d'adverbes. Bref, cet ouvrage est à la littérature un peu ce que les glaces Ben & Jerry (en version méga quantité) sont à la gastronomie. C'est une grosse friandise, mais finalement pas si indigeste que ça. Si on pense qu'on se place du point de vue d'une narratrice de 20 ans, ça passe un peu mieux.
Une chose m'a semblé particulièrement réussie dans ce livre, c'est l'esprit de badinage qui règne constamment entre la narratrice et Christian et qui diffuse dans tout le livre un humour proprement salvateur. S'il vous manque cet esprit comme corde à votre arc de séduction, je ne pense pas que cela vous fera du mal. Ce qui est amusant dans mon cas, c'est qu'il a peaufiné le jeu entre le vouvoiement et le tutoiement que justement je m'amusais à instaurer avec mes partenaires depuis le début de l'été - avec pas mal de succès... Peut-être y reviendrai-je à l'occasion sur cet aspect des choses ultérieurement.
Pour ce qui est des scènes pornographiques, je pense que ce livre est une bonne initiation pour jeunes filles trop sages. Si le sexe n'est pas tout, il est tout de même agréable qu'il ne soit pas plat... Et je dois dire qu'il m'a donné envie d'essayer des petites choses de ci de là. Ce livre est utile en tout cas pour ne pas avoir honte de ses propres désirs et de ses préférences au lit (ou ailleurs).
Ce Christian, si jeune, si beau, si musclé et si riche, a plein de défauts si on les compare aux critères de ce site, et il se pourrait bien qu'il soit recalé à l'examen SpikeSed' (par exemple, j'ai ri en pensant à la quincaillerie qu'il se trimballe dans ses poches) et est malgré tout bien peu doté d'empathie, tout occupé qu'il est avec ses propres problèmes (car c'est malgré tout une sorte de détraqué magnifique).
Je ne serais pas si cruel que Stéphane quant aux sentiments d'Anastasia, je pense qu'elle l'aime... Mais l'aimerait-elle s'il était pauvre, laid et tout aussi "pervers", j'en doute... Mais l'amour inconditionnel des femmes, nous savons ce qu'il en est, non ?
Voilà, c'était quelques réflexions personnels quant à cet ouvrage, en espérant avoir été utile dans mon petit compte-rendu de lecture.
[img]http://media.meltybuzz.fr/article-1130089-ajust_930/la-trilogie-cinquante-nuances-de-grey.jpg[/img]
Une amie m'a prêté la trilogie donc à ma demande, voyant que ce livre fait des ravages chez le lectorat féminin, et ne voulant pas mourir idiot, j'ai donc lu ces 1100 pages.
Je dois dire que cela m'a reposé de mes lectures habituelles plus exigeantes stylistiquement.
Pour ma part, j'ai dévoré ces trois livres en 10 jours. Oui, je l'avoue, j'ai été passionné par l'intrigue qui respecte à peu près les canons aristotéliciens de résoudre toutes les énigmes distillés le long du premier ouvrage notamment : c'est de la narration sacrément efficace... Cependant nous ne saurons rien de le destinée de quelques personnages secondaires, ce qui est un peu frustrant.
Ce livre a quelque chose à voir avec les contes de fées, avec ses méchants très méchants, son Prince charmant (mais tout en nuances...), ses gentilles fées, sa "forteresse", ses signes extérieurs de richesse et sa princesse ébahie. L'Auteure a manifestement fait "psychanalyse" en option à la fac et le montre, ce qui a un peu le don de m'agacer tout de même.
Je n'aime pas déflorer la trame d'une histoire et j'aime me plonger en en connaissant le minimum, aussi ne dirai-je le minimum de l'histoire en tant que telle.
Sur le style, effectivement, c'est assez affligeant, et comme le note Stéphane, ça dégouline d'adjectifs et d'adverbes. Bref, cet ouvrage est à la littérature un peu ce que les glaces Ben & Jerry (en version méga quantité) sont à la gastronomie. C'est une grosse friandise, mais finalement pas si indigeste que ça. Si on pense qu'on se place du point de vue d'une narratrice de 20 ans, ça passe un peu mieux.
Une chose m'a semblé particulièrement réussie dans ce livre, c'est l'esprit de badinage qui règne constamment entre la narratrice et Christian et qui diffuse dans tout le livre un humour proprement salvateur. S'il vous manque cet esprit comme corde à votre arc de séduction, je ne pense pas que cela vous fera du mal. Ce qui est amusant dans mon cas, c'est qu'il a peaufiné le jeu entre le vouvoiement et le tutoiement que justement je m'amusais à instaurer avec mes partenaires depuis le début de l'été - avec pas mal de succès... Peut-être y reviendrai-je à l'occasion sur cet aspect des choses ultérieurement.
Pour ce qui est des scènes pornographiques, je pense que ce livre est une bonne initiation pour jeunes filles trop sages. Si le sexe n'est pas tout, il est tout de même agréable qu'il ne soit pas plat... Et je dois dire qu'il m'a donné envie d'essayer des petites choses de ci de là. Ce livre est utile en tout cas pour ne pas avoir honte de ses propres désirs et de ses préférences au lit (ou ailleurs).
Ce Christian, si jeune, si beau, si musclé et si riche, a plein de défauts si on les compare aux critères de ce site, et il se pourrait bien qu'il soit recalé à l'examen SpikeSed' (par exemple, j'ai ri en pensant à la quincaillerie qu'il se trimballe dans ses poches) et est malgré tout bien peu doté d'empathie, tout occupé qu'il est avec ses propres problèmes (car c'est malgré tout une sorte de détraqué magnifique).
Je ne serais pas si cruel que Stéphane quant aux sentiments d'Anastasia, je pense qu'elle l'aime... Mais l'aimerait-elle s'il était pauvre, laid et tout aussi "pervers", j'en doute... Mais l'amour inconditionnel des femmes, nous savons ce qu'il en est, non ?
Voilà, c'était quelques réflexions personnels quant à cet ouvrage, en espérant avoir été utile dans mon petit compte-rendu de lecture.
[img]http://media.meltybuzz.fr/article-1130089-ajust_930/la-trilogie-cinquante-nuances-de-grey.jpg[/img]