Parce qu'il est impossible d'être heureux en faisant ce qu'on n'aime pas

Modérateurs: animal, Léo

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By Stéphane
#87998 ... monter leur boite, se mettre à leur compte, bref, devenir leur propre patron.


Quelles sont les principales questions que vous vous êtes posés ?
Quels sont les freins qui vous retiennent ?
Qu'est-ce qui vous fait le plus peur ?
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By coug
#88011 [quote]Quelles sont les principales questions que vous vous êtes posés ?

Est-ce que je peux mener le projet à son terme. Est-ce que cela peux marcher. Que dois-je mettre en oeuvre pour que ce soit le cas. Quels sont les risques. Quel est le scénario catastrophe.



[quote]Quels sont les freins ?

1. Prendre la décision. C'est bien beau d'avoir des projets, mais au moment de signer et de prendre les engagements on est seul avec son stylo. Et on a intérêt à être convaincu de son projet.



[quote]Qu'est-ce qui vous fait le plus peur ?

Que ca marche pas bien évidemment. Surtout qu'on a toujours des passifs à honorer même lorsqu'il n'y a pas d'actifs - Et que ceux-ci sont d'autant plus lourd lorsque on a des salariés.




On est jamais son propre patron. On a toujours des comptes à rendre. A la banque, aux clients, au comptable, au fisc, parfois aux avocats.
By Synchronn
#88012 Le poids des démarches administratives est un frein important.
L'esprit
Trouver l'idée qui permettra de vivre correctement et pas avoir une activité chronophage qui empiète sur sa vie privée pour gagner 2000 euros par mois avec le soucis et les comptes à rendre a l ursaff et autres joyeusetés.

Entreprendre est une aventure mais à la base faut aimer vivre pour travailler et pour l'épanouissement extra professionnel, ce n'est pas le meilleur choix.( il existe des cas spéciaux).

Coug a raison, être patron n'est en rien être libre, les responsabilités et l'enchainement à la comptabilité et l'administration polluent la démarche.

La question du financement, de l'apport du capital n'est pas le verrou majeur ( ne pas tomber dans l'excès et croire que l'on peut monter son entreprise avec 1 euro... ) mais est présent.

Guider le navire seul est une sorte d'introspection et un changement dans la vision que l'on a du monde. Cela peut angoisser !

Magazine L’Entreprise, déclarait : « 80 % des étudiants qui sortent de Havard créent leur entreprise tandis qu’en France seulement 6 % des étudiants qui sortent de HEC le font. Ce chiffre tombe à 1 % pour les sortants de Polytechnique et à 0 % pour les étudiants de l’ENA ».

Je cherche des freins à la création d'entreprise mais mon sentiment sur le processus est positif.

L'échec en France est vécu comme une honte alors qu'il devrait être vu comme une source d'expérience.
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By TucH
#88019 1/ Une des difficultés est de trouver un sujet assez prenant, un thème passionnant, une idée dans laquelle on croit, sur laquelle on est capable de travailler 6 mois sans toucher 1 sou.

2/ Un frein peut-être l'immensité du travail ou des démarches à accomplir. Alors du coup on ne fait rien. Commencez doucement est une des clés, selon moi. Start small, think big. Et ce qui s'en suit : savoir déléguer, se concentrer sur nos qualités...
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By coug
#88020 Synchronn, lorsque tu parles du poids des démarches administratives, de l'URSAFF, etc. Il convient de rajouter que cela se limite à la France. Et c'est terriblement malheureux, la fuite des cerveaux et des capitaux n'est pas un mythe. Ce magnifique pays, est complètement inapproprié à toute innovation, en dehors d'être un des pays au monde avec la plus forte pression fiscale.

Aux US, créer une entreprise prends quelques heures (essentiellement consacrées à faire la queue).


TucH - Tu ne peux pas commencer à créer une entreprise doucement - Ou tu le fais à fond, en étant intégralement disponible pour ce projet et t'as une chance (limitée) de réussir - Ou tu échoues.


Aussi, tu parles de 6 mois sans toucher un salaire, c'est terriblement optimiste. Dans la réalité, on parle d'une à deux années. Ensuite c'est au cas par cas, plus les passifs sont lourds (donc, plus la possibilité de CA est élevée, les grands profits nécessitent un grand investissement: Financier, Risque,...), moins on touche un salaire.

Si l'on est seul, dans les services par exemple, qu'on a pas besoin d'infrastructure et qu'on a des petits passifs, on peux peut-être commencer à se verser un faible salaire avant la fin de la première année. Seulement il ne faut pas se leurrer, dans ce cas, le CA de la boite sera mince. Les boites qui rapportent plus de 200'000€, qui ont des petits passifs, des petits investissements et un seul et unique salarié (le patron), j'en connais très, très peu et c'est des niches.
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By Dimitri
#88021 Devenir indépendant est de loin la meilleure décision professionnelle que j'ai pu prendre!

[color=white]Quelles sont les principales questions que vous vous êtes posés ?[/color]
-> J'ai testé le salariat, j'y ai trouvé moins d'avantages, en particulier moins d'argent (pondre 90% d'un design pour ne récolter que 5% de ce qu'il rapporte, cela picote les oreilles), emploi de mon temps non-modulable et le sentiment de ramer dur pour faire avancer le bateau d'un autre, tout en subissant chaque jour la présence d'autres rameurs à humeur aléatoire, promiscuité forcée que je ne souhaite à personne.

[color=white]Quels sont les freins qui vous retiennent ?[/color]
-> À l'époque, beaucoup de petites phrases venant de mon entourage.
"Moi ça me ferait peur"
"Non, c'est trop dur"
"Avoir un salaire, c'est rassurant, tu as la sécurité de l'emploi"
"Tu te crois supérieur aux autres?"
"Attends, avec ton plan t'as pas droit au chômage, t'as pas de ticket restau, etc, tu te fais avoir. Moi je fais X mois dans une boite et hop assedics trankilou"


[color=white]Qu'est-ce qui vous fait le plus peur ?[/color]
-> Ce qui m'a vraiment fait peur, c'était de réaliser que je risquais de ne pas me réaliser si je restais dans la frame d'un autre.

Alors ok, être indépendant cela représente aussi de la paperasse, des taxes, parfois des angoisses face aux incertitudes, parfois des charges de travail me forçant à travailler la nuit, mais ces inconvénients sont largement compensés par les avantages.
By mwu
#88026 [quote]
Quelles sont les principales questions que vous vous êtes posés ?
Pourquoi des gens très bien veulent ils être des esclaves et travailler pour quelqu'un d'autre? Pourquoi tout le monde pense que l'entrepreneuriat est plus risqué que le salariat?

niveau business:
Find a market first... how to boostrap =>, focus on cash flow not profitabiliy

[quote]Quels sont les freins qui vous retiennent ?
le manque de capital (non je ne vais pas risquer tout mon savings and checking account en une fois, merci) donc pour le moment je dois faire l'escalve

[quote]Qu'est-ce qui vous fait le plus peur ?
Si j'échous je devrais rebosser 6 à 12 mois pour mettre de côté l'argent nécessaire pour recommencer.
_Savoir que la chance joue une part énorme dans la réussite ou non de son entreprise
By Memphis
#88027 [quote="Stéphane"]Quelles sont les principales questions que vous vous êtes posés ?
Est-ce que mon idée est viable ?
Où trouver les capitaux ?
Comment convaincre les banques de me suivre ?
Ai-je les compétences requises pour mener ce projet à terme ? De qui dois-je m'entourer ?

[quote="Stéphane"]Quels sont les freins qui vous retiennent ?
Le manque de capitaux.
Le fait que ce soit la première société qu'on monte, et les responsabilités qui vont avec.
La peur que ça ne marche pas.

[quote="Stéphane"]Qu'est-ce qui vous fait le plus peur ?
Pareil, l'angoisse de se gaufrer.

Sujet sur lequel il y aurait beaucoup à dire. Ma propre expérience (en SARL de presse, 40 000 euros de capitaux) m'a amené à quelques constats.

D'abord, l'administratif est aujourd'hui relativement simple. Pas besoin de me dire "dans tel pays, ça prend 5 minutes". C'est possible, mais toujours est-il que si on dit "je ne monte pas ma boite, c'est trop lourd en paperasse", c'est qu'on n'a pas vraiment envie de la monter. Il ne faut jamais hésiter à contacter les administrations, les CCI, les assocs, tous les gens susceptibles de vous renseigner et vous aider, c'est du temps gagné. Pour l'administratif "au quotidien", il faut savoir où s'arrêtent ses propres compétence, et déléguer à ceux qui savent. Par exemple, je ne faisais qu'une partie de ma compta, et j'étais suivi par un expert-comptable. Je préfèrais passer une après-midi à faire ce que je savais qu'à remplir 5 fiches de paye et les papiers aux textes abscons. Ca se paye, mais on y gagne.

"Un bon projet trouve toujours un financement", paraît-il. Pour ça, encore faut-il être crédible auprès des investisseurs/banquiers. Donc, un business-plan complet (on trouve des aides sur le Net) ; des explications courtes et précises sur l'idée, avantages/inconvénients, la concurrence, l'état du marché. Y ajouter une étude de marché ; selon les cas, avec les infos qu'on peut trouver dans diverses institutions, ou en passant par des écoles de commerce, ou par des agences spécialisées. Ca peut coûter de pas grand-chose si on le fait soi-même à très cher si on demande à des pros. Mais en fonction des projets, ça peut avoir une grande influence. Pas besoin de passer par une agence quand on monte sa pizzeria de quartier. En revanche, pour lancer un nouveau produit nationalement, c'est quasiment obligatoire. Ou alors, on a les moyens de financer soi-même sa boite.
Et puis un plan de trésorerie, un prévisionnel sur trois ans, le tout le plus pessimiste possible.
Il faut sans cesse montrer qu'on est compétent, qu'on a su s'entourer, qu'on a des réponses cohérentes aux objections. Et bien sûr, une bonne présentation, ça aide :-)
J'ai pu "retourner" des banquiers qui ne voulaient pas entendre parler de mon projet simplement parce que j'avais des arguments sensés, que je savais ce que je voulais, et que je leur apportais un biz-plan mature, sans pour autant faire 200 pages.
Et se faire suivre par un avocat spécialisé dans la finance, les relations avec les banques, en qui on a confiance. Il aidera à la rédaction des statuts, des contrats, des prêts. Ca se paye, mais on sait où on va, tout est cadré, et en cas de plantage ça aide énoooormément !

Il faut aussi être bien entouré dans sa vie privée, pouvoir discuter, partager doutes et angoisses avec des proches. Le créateur d'entreprise se sent souvent seul, il faut se méfier de ça.

C'est tout ce qui me vient dans l'immédiat :-)

Edit :
ah oui, ne jamais, jamais, écouter les "ça ne marchera pas", "et la crise ?", "c'est bouché", etc... Curieusement, je n'ai jamais entendu ça de la bouche d'un chef d'entreprise. Ou alors, de ceux qui ont tenté, se sont plantés, et en sont ressortis aigris. Personnellement, ça a planté, mais je suis allé au bout, ça m'a apporté beaucoup (sauf financièrement :p ) et si je pouvais recommencer demain je le ferais.
D'ailleurs, ne pas écouter non plus les "ça va cartonner", même si c'est plus encourageant.
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By Stéphane
#88029 Merci pour vos premières réponses

Je ne souhaite pas uniquement des réponses d'entrepreneurs : aussi celles de ceux d'entre vous qui n'avez jamais osé franchir le pas.
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By Melchisédek
#88039 De mon côté je suis totalement d'accord avec Memphis, ma principale hantise reste la solitude. En cas d'échec sérieux j'ai l'impression qu'on te fait moins confiance, dès que tu fais preuve d'audace on ne croit plus vraiment en toi.
Quant à mon projet, il se fera en équipe, mais il est encore tôt pour l'instant.

Je rajouterai l'âge et le milieu social parmis les freins. On se sent plus en sécurité quand autour de soi des amis ou membres de la famille ont eux aussi monté leur entreprise à un moment donné. On pense pouvoir éviter certains risques
By Valmont
#88043 Je suis partiellement indépendant et partiellement employé. Parce que ça me permets de lancer mes projets, tout en ayant un certain salaire assuré. En tout cas, je ne me suis jamais vu faire toute ma vie être employé. Chez de nombreux employés, j'ai l'impression que leur travail est la chose la plus importante de leur vie, qui faut faire tous les sacrifices pour le garder. Ca ne me donne pas du tout envie (je connais aussi des employés qui ne sont pas comme ça).

J'ai choisi de démarrer petit à petit, avec de faibles investissements financiers (mais aussi faible salaire). Ceci dans l'idée que je préfère, en cas d'échec, avoir perdu des centaines d'heures que d'avoir des dettes. C'est pour ça également que tant que les tâches annexes (comptabilité, facturation, secrétariat,...) n'empiètent pas sur le temps où je peux faire du travail qui rapporte, je le fais moi-même. Ca demande aussi beaucoup de connaissances à acquérir, mais des connaissances qui restent indispensables pour la suite.

En ce qui concerne les capitaux, en trouver pose aussi le problème suivant: qui dit investisseur ou prêteur, dit comptes à rendre. Et tu n'es donc plus ton propre patron. Après, c'est plus une caractéristique qui m'est propre, ayant un fort besoin d'indépendance.

Une difficulté importante est que puisqu'on est son propre chef, personne ne va nous obliger à travailler. Il faut donc avoir une bonne discipline.

Mais une chose est sûre: pour rien au monde, je ne reviendrais en arrière. Voilà pour ces quelques réflexions, pour la plupart après coup, sur le sujet.
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By coug
#88048 [quote="Stéphane"]Merci pour vos premières réponses

Je ne souhaite pas uniquement des réponses d'entrepreneurs : aussi celles de ceux d'entre vous qui n'avez jamais osé franchir le pas.

Un séminaire "franchissez le pas, devenez entrepreneur" serait il en préparation ?
By jjjj
#88082 Avoir déjà plusieurs clients avant de commencer. ( au black ou bon prospect)

Avoir un produit ou service mieux que la concurrence.

C'est tout
By mwu
#88105 Stéphane, je serai curieux de connaitre tes propres réponses à ces questions, après tout nous sommes sur le site d'un entrepreneur :)
By Ijuju
#88140 Ce que j'aime avec ce site, c'est que vous vous posez des questions pour changer de vie et le mois d'après le sujet arrive sur le forum comme sur un plateau. A croire que Spike lit dans mes pensées ;)

La vision d'être salarié à la même place pendant 40 ans ne me passionne guère. Et depuis la lecture de "la semaine de 4 heures" de Tim Ferriss, je ne peux décidément pas envisager de gâcher ma vie en tant qu'employé.

Les 2 freins qui me retiennent :

1° L'idée. Faut il vendre des objets ou du service ? Et pour quelles cibles ? Dans les deux cas, c'est la difficulté de trouver un secteur porteur.

2° Comment aborder la transition en douceur ? Nous avons tous un loyer à payer et faut bien se nourrir. Donc comment passer d'un travail où la paye tombe tous les mois à quelques choses de plus incertain, plus flou.

Bon l'inscription au séminaire "monter sa boite", c'est où ? ;)