- Dim Avr 15, 2012 5:11 pm
#121393
Je fais de l'impro depuis quelques mois. Il y a tout un tas de choses à apprendre, à intégrer, et à pratiquer, mais si parmi tous les fondamentaux je ne devais en citer qu'un, je citerais celui-ci :
Une réplique objectivement naze assumée à 500% sera toujours cent fois plus drôle qu'une réplique objectivement parfaite assumée à 20% (quand je dis "assumée à 20%", j'entends par là répliquée par une personne en demande d'approbation qui, une fois sa connerie dite, aura pour réflexe de regarder autour de lui afin de vérifier s'il a vraiment réussi à être drôle).
On dit que plus de 90% du poids d'un message que l'on fait passer réside dans le non verbal, la répartie ne déroge pas à la règle. Si votre réplique est spontanée, si vous la balancez avec une voix puissante et enthousiaste, peu importe le contenu finalement. Si la repartie est en elle même vraiment pertinente, ça sera un plus.
Si vous ne faites que
répondre de la merde mais si vous l'assumez jusqu'au bout, vous serez drôle, vous le serez même encore plus parce que vous avez répondu de la merde et l'avez assumé jusqu'au bout.
Si vous balancez une réplique sans le moindre entrain et sans le moindre enthousiaste, ou bien vous sortez une réplique pourrie et vous serez contredit (et probablement destabilisé), ou bien vous sortez une réplique qui est pertinente malgré tout et vous créez un blanc.
Je ne vous jette pas la Pierre, Pierre, tout le monde l'a retenue. C'est pas ce qu'il y a de plus recherché comme réplique. C'est sur la forme - la façon dont Anémone la dit dans le film - qu'elle est drôle, pas sur le fond.
Le meilleur moyen d'avoir de la répartie ? Se jetter à l'eau, accepter de faire une centaine de réparties pourries, quand la cent-unième sera drôle vous aurez tout gagné. Et si vous ne vous sentez pas de tester ça dans votre vie de tous les jours, prenez des cours d'impro.
Pour finir, étant donné que (presque) tout passe par la forme et donc l'énergie, lors d'un atelier d'impro, c'est souvent comme lors d'un match de tennis. Il y a des jours où vous êtes en forme (où vous êtes bons), d'autres où vous l'êtes moins.