- Dim Jan 05, 2014 9:16 pm
#143866
Tiens, je voulais lancer un sujet sur la répartie, mais comme je suis un gentil membre qui ne veut pas faire de sujet redondant, j'ai cherché si un sujet en parlait déjà.
J'aimerais faire un petit résumé théorique de ce qui fonctionne en répartie avant de lancer la discussion sur des exemples concrets.
Brève théorie
Tout d'abord, la répartie, contrairement à une réaction primaire et bête, ne doit pas aller à contre-courant de la réplique de l'adversaire, mais aller dans son sens, pour la lui mettre... vous voyez ?
Cf. les arts martiaux asiatiques qui utilisent la force de l'autre et le fameux :
[quote="Doc Love"]Go with the flow, diffuse with humour.
Aller dans le sens de l'autre, au début :
- le déstabilise (car il s'attend à une réaction frontale) ce qui rend la pique derrière plus efficace
- lui montre que vous n'êtes pas blessé (sinon vous n'auriez pas eu la contenance nécessaire pour avoir de la répartie)
- lui montre que vous avez du répondant
Exemple concret
Un de vos collègues vient vous voir à la machine à café où d’autres personnes sont présentes afin de vous casser du sucre sur le dos en public.
«Vous n’apportez pas grand-chose à l’entreprise ces derniers temps
Julien.»
«C’est vrai (va dans son sens), je me suis contenté de me mettre à votre niveau Olivier. (la pique pour dire que c'est aussi un naze)»
Exemples historiques !
Une femme agresse Churchill : « Si j’étais marié avec vous, je verserais du poison dans votre verre. » Il répond : « Madame, si j’étais marié avec vous, je le boirais. »
Face-à-face Mitterrand-Chirac, en 1988.
Jacques Chirac : « Nous sommes deux candidats à égalité dans ce débat, vous n’êtes pas aujourd’hui le président et moi, votre Premier ministre. » Réplique autiste de François Mitterrand : « Certainement, monsieur le Premier ministre. »
à de Gaulle : « mort aux cons » ; réponse de l'intéressé : « vaste programme »
Chirac se faisant insulter de con par un clampin : « enchanté, moi c'est Jacques Chirac »
Merci Stan pour les 2 derniers
Dans tous les cas, il s'agit bien d'un acquiescement illusoire, qui étonne, pour planter une dague derrière.
Les exemples Churchill et Mitterrand sont particulièrement bons car les deux hommes se contentent d’acquiescer sans avoir une partie de la phrase dédiée à la pique. La pique est contenu dans l’acquiescement !
Et vous, avez-vous en tête des situations concrètes de répartie ?
J'aimerais faire un petit résumé théorique de ce qui fonctionne en répartie avant de lancer la discussion sur des exemples concrets.
Brève théorie
Tout d'abord, la répartie, contrairement à une réaction primaire et bête, ne doit pas aller à contre-courant de la réplique de l'adversaire, mais aller dans son sens, pour la lui mettre... vous voyez ?
Cf. les arts martiaux asiatiques qui utilisent la force de l'autre et le fameux :
[quote="Doc Love"]Go with the flow, diffuse with humour.
Aller dans le sens de l'autre, au début :
- le déstabilise (car il s'attend à une réaction frontale) ce qui rend la pique derrière plus efficace
- lui montre que vous n'êtes pas blessé (sinon vous n'auriez pas eu la contenance nécessaire pour avoir de la répartie)
- lui montre que vous avez du répondant
Exemple concret
Un de vos collègues vient vous voir à la machine à café où d’autres personnes sont présentes afin de vous casser du sucre sur le dos en public.
«Vous n’apportez pas grand-chose à l’entreprise ces derniers temps
Julien.»
«C’est vrai (va dans son sens), je me suis contenté de me mettre à votre niveau Olivier. (la pique pour dire que c'est aussi un naze)»
Exemples historiques !
Une femme agresse Churchill : « Si j’étais marié avec vous, je verserais du poison dans votre verre. » Il répond : « Madame, si j’étais marié avec vous, je le boirais. »
Face-à-face Mitterrand-Chirac, en 1988.
Jacques Chirac : « Nous sommes deux candidats à égalité dans ce débat, vous n’êtes pas aujourd’hui le président et moi, votre Premier ministre. » Réplique autiste de François Mitterrand : « Certainement, monsieur le Premier ministre. »
à de Gaulle : « mort aux cons » ; réponse de l'intéressé : « vaste programme »
Chirac se faisant insulter de con par un clampin : « enchanté, moi c'est Jacques Chirac »
Merci Stan pour les 2 derniers
Dans tous les cas, il s'agit bien d'un acquiescement illusoire, qui étonne, pour planter une dague derrière.
Les exemples Churchill et Mitterrand sont particulièrement bons car les deux hommes se contentent d’acquiescer sans avoir une partie de la phrase dédiée à la pique. La pique est contenu dans l’acquiescement !
Et vous, avez-vous en tête des situations concrètes de répartie ?
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
[...]
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
[...]
Tu seras un Homme, mon fils.
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
[...]
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
[...]
Tu seras un Homme, mon fils.