Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

By Sushi
#148644 [quote]xcusez moi mais en ayant regardé la vidéo, j'ai du mal à me dire que cette femme est autiste. Son exemple quand elle était petite d'aller demander dans la cour de récré à un garçon si il voulait sortir avec elle, en quoi est ce bizarre? Tous les gamins font ça :roll:

Je vous garanti qu'elle n'est pas autiste. J'ai des amis aspi, ça n'a rien à voir. Et son exemple de cours de récré est totalement bidon.

Elle doit juste être assez rationnel et peu émotionnel, comme le sont une petite partie de la population, ça n'en fait absolument pas des asperger.
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By Giovanni Drogo
#148695 [quote="Thorgal"]
Il expliquait que gamin il avait un peu près conscience de l'autre, mais ne supportait pas la moindre intrusion dans son monde à lui, en l'occurrence un monde fait de chiffres et de maths, et dont, au fur et à mesure qu'il a commencé à lâcher tout ça grâce à sa mère, il a eu le sentiment d'en perdre en bonne partie la compréhension

Sans aller jusqu'à l'autisme, c'est un phénomène que j'observe quasi quotidiennement (enfin beaucoup moins depuis trois semaines : le jour où j'ai décidé d'arrêter de bosser ma thèse à la fac de math mais à celle de lettres). Personnellement ça va faire trois semaines que je suis en mode création, donc un peu déprimé et pas trop envie de faire des maths( c'est dur dur) plus d'autres projets en parallèles qui avancent...Ben ce sentiment de perdre en bonne partie la compréhension je l'ai, la différence c'est que je sais qu'en quelques minutes je le retrouverai quand je m'y mettrai, et qu'il faut que je le perde pour prendre un peu de recul.
Il n'empêche que ça me gonfle de l'avoir, me rend un peu triste, et je vois personne de mon entourage qui pourrait me comprendre réellement (tout au plus peuvent-ils imaginer en transposant dans leur univers). Et quand je suis en mode math, je ne supporte pas qu'on me parle ! Ce n'est pas un surplus d'intelligence, juste la compréhension d'un monde absolument fascinant.
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By pantin
#148699 [quote="Thorgal"]Pantin, tu dois aussi connaître des cas de tendances autistiques, non ?

Pour moi il y a l'autisme tel que défini plus haut, en raison de lésions cérébrales (hémisphère droit = émotions) auxquelles on ne peut rien faire, et l'"autisme" disons psychologique, structurel et psychique, traversé par toutes les nuances du monde et sur lequel on peut plus ou moins travailler.

Là dessus, je me souviens de l'interview d'une mère et de son fils il y a un bail chez Delarue. Et elle expliquait que son fils avait été diagnostiqué autiste très tôt, c'est-à-dire qu'il ne parlait pas, ne regardait jamais l'autre, et ne voulait pas qu'on le touche. Or, malgré le fait que tous les psy qu'elle a pu consulter lui ont dit qu'elle ne pourrait jamais rien y faire, elle a décidé de ne pas le placer en institut, et de le garder avec elle pour appliquer avec lui une méthode de tous les jours. Et elle a eu raison vu qu'au bout de quelques années, et à mon avis avec beaucoup de compréhension et d'amour, elle a réussi à le faire en sortir quasi complètement.
Quand Delarue a interrogé le fils c'était très intéressant. Il expliquait que gamin il avait un peu près conscience de l'autre, mais ne supportait pas la moindre intrusion dans son monde à lui, en l'occurrence un monde fait de chiffres et de maths, et dont, au fur et à mesure qu'il a commencé à lâcher tout ça grâce à sa mère, il a eu le sentiment d'en perdre en bonne partie la compréhension, comme si ce surplus d'intelligence abstraite avait monopolisé en quelque sorte les ressources cérébrales pour les trucs plus terre à terre (après la grande question c'est pourvoi certains développent cette structure ?)
Comme quoi c'est pas nécessairement incurable !


Toute la difficulté reste le diagnostic exact,

De une: être sûr qu'on est dans le cas d'autisme asperger (et pas psychose, troubles envahissants du développement, phobie sociale.

Ce qui est sûr dorénavant c'est que le déterminisme n'est pas psychologique mais neuro-développemental dans ce cas. Les psychanalystes ont raconté des conneries depuis des années sur le sujet (cf Bettelheim "la forteresse du vide" et la "mère réfrigérateur)

prise en charge le plus précoce possible (là où il y a encore la plasticité cérébrale la plus forte) et comportementale, qui là donne des résultats et ce d'autant plus que le niveau de QI sera fort. Plus tard, c'est quasi impossible.

Les cas étiquetés "asperger" sont extrêmement variables, ça va dans mon expérience d'un mec qui vient de récemment publié un livre (et qui malgré tout met 4 fois plus de temps à trier le courrier dans son entreprise qu'un mec lambda, ils ont donc des compétences modulaires) à un type qui a la coupe de cheveux à la polonaise des années 80 et dont ses parents me disent qu'il a progressé car il ne prend plus 6h de douche par jour chez eux mais 3h à la piscine municipale.

On ne parle pas d'incurable puisque cela n'est plus considéré comme une maladie mais comme un handicap,(comme en psychiatrie d'ailleurs où pour les cas chroniques on parle de stabilisation et non de guérison) où l'on améliore certaines compétences socio-émotionnelles.

Il y a des résultats intéressant mais la France est en-dessous de tout sur cette question notamment à cause du lobby psychanalytique, qui non content d'avoir poussé des familles au suicide, s'évertue à freiner et à faire taire toutes les découvertes récentes sur le sujet.
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By Elan
#148700 J'ai suivi seulement un séminaire de psychologie (appliquée notamment sur la gestion du temps et sur les choix qu'on fait quant à la vie qu'on mène).
Un aspect que j'avais trouvé intéressant c'est les jeux psychologiques : des activités qui sont relativement rétributrices en interactions, même si ces interactions sont pourries. Mais c'est toujours mieux que de ne pas avoir d'interaction, et ça évite de baisser sa garde, ce qui est la condition nécessaire pour avoir de vraies relations.

Un de ces jeux, c'est justement "le jeu de la psychologie". Ça consiste, pour ceux qui ont un bagage minimal en psycho, à faire des diagnostics (y compris des auto-diagnostics) à tout bout de champ, à grand coup de théories psychanalytiques et compagnie. On peut littéralement se perdre là-dedans, puisqu'il n'y a évidemment aucune limite à la mise en abîme de l'analyse : il y a toujours une raison cachée qui explique la raison précédente.
Ce qui est sûr, c'est que pendant ce temps-là on ne cherche pas à faire autre chose - d'où le piège.
C'est tiré de l'analyse transactionnelle, qui si elle est très caricaturale, a au moins le mérite de ne pas chercher à sur-analyser et se contente de donner quelques grossières grilles de lecture qui ne prétendent pas tout expliquer en remontant à la 4ème génération.

Pour les chercheurs, leur profil c'est moins autiste que névrosé obsessionnel. Pour passer des journées sur des équations dont (admettons-le) tout le monde se fout, faut y trouver une rétribution suffisante. Par contre je ne pense pas que ça soit voué à se détériorer si on veut aussi s'ouvrir aux autres. Au contraire, en luttant contre la névrose on peut gagner sur les deux tableaux : plus épanoui dans sa relation aux autres et en même temps moins sclérosé dans sa recherche.
Il y a plein de génies scientifiques qui étaient tout à fait à l'aise en société, avec les femmes, et compagnie. En fait c'est plus souvent dans les chercheurs moyens qu'on remarque un mal être.
By Synchronn
#148756 Émission à écouter :

http://www.franceinfo.fr/sciences-sante ... 2014-03-17

L'auteur lance une stat en France. "Dans les années 50, on parlait d'autisme pour 1 enfant sur 100 000. Aujourd'hui, on passe à 1 enfant sur 100..."
Comme pour la pollution, quand on réduit les seuils d'acceptabilité, on a les chiffres qui gonflent et qui font peur.
By julethergo
#153079 Pour rebondir sur ce sujet, voici la vidéo réalisée par le jeune qui a perpétrée la tuerie en Californie la semaine dernière. C'est assez édifiant.

[youtube]5EVEq-NikxA[/youtube]

Cet homme souffre du syndrome d'Asperger. Voilà qui devrait "rassurer" Maurice, avoir Asperger ce n'est pas avoir une majorité de réponses "B" a un test bidon sur internet (comme 50% des gens) ;). C'est une pathologie grave pouvant être à l'origine de ce genre de drame.
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By pantin
#153082 [quote="S.Mimura"]Je viens de regarder la vidéo, il me semble plutôt être un bon psychopathe à la hannibal style.

+1 tout à fait d'accord avec le mimura


[quote="julethergo"]C'est une pathologie grave pouvant être à l'origine de ce genre de drame.

Rien à voir, les tueurs de masse (à différencier des "serial killers") ont a peu près tous pour origine, une dépression hostile, qu'ils convertissent en passage à l'acte hétéroagressif contre le monde, avec des traits caractéristiques: la mégalo et la parano.
By Orientaliste
#153085 Si je comprends bien, c'est Maurice, qui se déclare autiste ou je ne sais quoi, qui écrit des articles (cf. Le dernier article publié sur le site) censés aider les lecteurs à apprendre à séduire ? :roll: Stéphane, tu n'a plus aucun mec qui sait séduire autour de toi ?
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By Maurice
#153086 On se calme Orientaliste (et on boit frais à Saint-Tropez, comme dit le titre du film).

D'une part, que celui qui n'a jamais eu de périodes de doutes me jette la première pierre - et en même temps je le trouverais bien à plaindre.
D'autre part, je n'écris pas d'articles sur la séduction. Je peux évidemment écrire autour de la séduction, mais pas sur la séduction - en total bénévolat, je tiens à le préciser, et comme en remerciement de tout ce que ce site m'a apporté. C'est la raison pour laquelle on me voit plutôt parler de thèmes culturels que de thèmes de séduction à proprement parler, qui m'intéresse bien sûr, mais pas plus que ça non plus (question d'âge aussi peut-être ?).

Et d'ailleurs, le dernier article publié n'est pas de moi, mais de François.

Les thèmes abordés ici m'intéressent plus souvent sous un angle "théorique" que "pratique" car on y apprend énormément sur la nature humaine, et c'est ça qui m'intéresse.
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By Maurice
#153087 (Ceci étant dit, je ne dis évidemment pas non plus que je n'ai pas chopé des trucs pratiques pour m'améliorer concrètement. Mais les articles sur la séduction, je laisse ça aux "pros", justement car j'ai suffisamment de lucidité pour me rendre compte qu'ils ont plus à m'apprendre sur ce thème que moi à eux. Et d'ailleurs, c'est avec impatience que j'attends tes articles, Orientaliste ;) ).
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By Maurice
#153089 (Enfin, ne pas croire que je n'y trouve pas mon intérêt aussi en écrivant mes petits trucs. C'est l'occasion pour moi de me mettre certaines choses au clair.)
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By Maurice
#153094 Pour la vidéo, et je suppose que Pantin sera d'accord avec moi :

1. Vous ne pouvez pas déduire d'une vidéo un syndrome ou une maladie mentale (ici, on peut soupçonner une personnalité paranoïaque, mais aussi une personne en dépression avec compensation violente, un schizophrène paranoïaque (différent d'une personnalité paranoïaque) etc. En outre, dans les maladies mentales, la commorbidité arrive souvent : c'est à dire le fait de cumuler différents troubles). Je ne pense pas me tromper en affirmant que statistiquement, la maladie mentale causant le plus de morts chez un tiers, c'est la "banale" dépression.
2. Vous ne pouvez pas non plus déduire qu'un passage à l'acte est la seule conséquence unique d'un syndrome ou d'une maladie mentale (sauf peut-être certaines formes de schizophrénies ?).
3. Vous pouvez cependant déduire qu'un nombre non négligeable d'actes violents sont le fruit du visionnage de films violents, d'émissions de télévision violentes et/ou de jeux vidéos violents mêlé à une histoire personnelle particulière. Je suis tout de même effaré du niveau de violence dans nos "spectacles" d'aujourd'hui. Les expériences en psycho-sociologie sur l'impact des images violentes est très intéressantes, en ce sens qu'elle tend à amplifier les traits agressifs ou passifs de la personnes, selon qu'elle présente l'un ou l'autre trait, tandis que pour les personnes "neutres", cela n'a pas d'effets. Mais notez bien que cela augmente le niveau d'agressivité des personnes ayant facilement tendance à devenir agressives et que cela augmente le niveau de "passivité", de sentiment d'inhibition chez les personnes plutôt renfermés (avec cependant un effet possible de décompensation agressive : comme ces personnes qui explosent après avoir subi en silence une gêne pendant plusieurs minutes sans rien dire). Donc, l'effet est en général neutre ou négatif voire fortement négatif, et en tout cas assurément négatif pour la société prise dans son ensemble.
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By S.Mimura
#153097 [quote="Maurice"]
3. Vous pouvez cependant déduire qu'un nombre non négligeable d'actes violents sont le fruit du visionnage de films violents, d'émissions de télévision violentes et/ou de jeux vidéos violents mêlé à une histoire personnelle particulière.
Euh... déjà, quel rapport avec le sujet?