Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By S.Mimura
#153101 Donc, en quoi la vidéo "[permet de] déduire qu'un nombre non négligeable d'actes violents sont le fruit du visionnage de films violents, d'émissions de télévision violentes et/ou de jeux vidéos violents (mêlé à une histoire personnelle particulière)" ?
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By Maurice
#153104 Et parce que rares sont les jeunes, et exceptionels les jeunes américains en particulier, à ne pas être imprégnés par une culture de violence (qui est aussi une culture de mort par le degré zéro d'intérêt réel que recouvrent ces produits) par tous ces médias dont on parle.
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By S.Mimura
#153105 [quote="Maurice"]Parce que ce type pose à la manière d'un petit caïd de cinéma.

J'y vois un problème de mégalomanie, comme soulevé par Pantin, plutôt qu'un désir mimétique de devenir acteur-réalisateur (de sa snuff movie).
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By pantin
#153107 [quote="Maurice"]Pour la vidéo, et je suppose que Pantin sera d'accord avec moi :

1. Vous ne pouvez pas déduire d'une vidéo un syndrome ou une maladie mentale (ici, on peut soupçonner une personnalité paranoïaque, mais aussi une personne en dépression avec compensation violente, un schizophrène paranoïaque (différent d'une personnalité paranoïaque) etc. En outre, dans les maladies mentales, la commorbidité arrive souvent : c'est à dire le fait de cumuler différents troubles). Je ne pense pas me tromper en affirmant que statistiquement, la maladie mentale causant le plus de morts chez un tiers, c'est la "banale" dépression.
2. Vous ne pouvez pas non plus déduire qu'un passage à l'acte est la seule conséquence unique d'un syndrome ou d'une maladie mentale (sauf peut-être certaines formes de schizophrénies ?).
3. Vous pouvez cependant déduire qu'un nombre non négligeable d'actes violents sont le fruit du visionnage de films violents, d'émissions de télévision violentes et/ou de jeux vidéos violents mêlé à une histoire personnelle particulière. Je suis tout de même effaré du niveau de violence dans nos "spectacles" d'aujourd'hui. Les expériences en psycho-sociologie sur l'impact des images violentes est très intéressantes, en ce sens qu'elle tend à amplifier les traits agressifs ou passifs de la personnes, selon qu'elle présente l'un ou l'autre trait, tandis que pour les personnes "neutres", cela n'a pas d'effets. Mais notez bien que cela augmente le niveau d'agressivité des personnes ayant facilement tendance à devenir agressives et que cela augmente le niveau de "passivité", de sentiment d'inhibition chez les personnes plutôt renfermés (avec cependant un effet possible de décompensation agressive : comme ces personnes qui explosent après avoir subi en silence une gêne pendant plusieurs minutes sans rien dire). Donc, l'effet est en général neutre ou négatif voire fortement négatif, et en tout cas assurément négatif pour la société prise dans son ensemble.


ok sur le premier point

sur le deuxième, je nuancerais, au sens, où la plupart des actes violents de ce type, ne sont pas le fait de malades mentaux mais de déséquilibrés de la personnalité, qui sont dotés de tous leurs moyens cognitifs et de "leur discernement" mais qui sont inébranlables dans leurs convictions. La limite se situe dans le degré d'atteinte, tout le débat sur anders brevik porte là-dessus. Est-il fou au sens du délire paranoïaque, qui le conduit à poser ces actes ou parfaitement sensé mais inhumain pour simplifier?
La plupart des schizos et autres patients sont des agneaux, victimes de tout, ils passent à l'acte mais souvent contre des proches dans un moment de grand délire paranoïde parce qu'ils se sentent attaqués.

Les gens les plus dangereux sont souvent les plus banals et sont "sains" tout en étant totalement tordus. (d'apparence).

Ce qui confirme ici l'hypothèse classique du tueur de masse, c'est la planification totale (avec suicide à la clef), la logique de vengeance d'une personne en repli, très introvertie, convaincu de son humiliation

Sur le dernier point, non que je veuille être péremptoire sur un sujet au combien complexe mais c'est l'éternel débat de la poule et de l’œuf. encore faut-il définir "l'acte violent", souvent en lien avec toute forme de frustration d'ailleurs que favorise l'individualisme forcené mais la plupart ne choisissent pas l'option du meurtre des autres, celui qu'ils tuent c'est eux-mêmes. Pour ce qui est de ce type de crime, seul quelques êtres, dans un contexte particulier, avec un accès aux armes, + d'autres facteurs font ça.

Tu remarqueras d'ailleurs, que nous vivons dans une atmosphère où la mort est totalement extirpée du quotidien. Pour la violence, feu mon grand père (alors maire d'une petite commune) me narrait nombre d'anecdotes du quotidien extrêmement violentes du quotidien qu'il avait à gérer. La plus grande violence selon moi, dans nos sociétés pacifiées , c'est la violence des esprits avec son cortège de virtualisation de tout et d'isolement des personnes.

Pour le petit caïd, tu comprends le lien sur le profil apparemment banal de ces gens, comme de beaucoup (ayant traîné à quelques procès de cour d'assise, extrêmement intéressants d'ailleurs).
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By Thorgal
#153188 Sur le dernier point, on peut ajouter le déséquilibre énorme entre le sexe et la violence.
Dans les jeux vidéos c'est flagrant, le cul y est quasiment inexistant, y compris chez les plus explicitement brutaux et sanguinaires, t'auras toujours un pagne ou un bikini pour cacher ces parties que la morale réprouve.
Mais pour la majorité des films "grand public" c'est pas mieux, vous avez déjà vu une paire de seins dans un James Bond ?

On trouve bizarrement moins choquant de voir des types se tirer dessus que de voir un couple en train de baiser.
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By Jester
#153189 Justement, dans "Sex at Dawn", les auteurs émettent l'hypothèse que la société américaine étant particulièrement répressive sur le sujet du sexe, ce qui crée des frustrations et des tensions énorme chez les gens chez qui les émotions sont les plus bouillonnantes, ie, les ados/jeunes adultes.

Je ne vois pas ce que viennent faire les histoire sur la violence etc... La pire violence qu'il existe pour un être humain, c'est de l'isoler. Nous sommes des êtres sociaux et l'essentiel de notre bonheur passe par la connexion aux autres, et le pire sort que l'on puisse faire subir à un autre être humain c'est de l'ostraciser complètement.

Pour moi il y a vraiment deux facteurs dans ce drâme: d'abord, ce n'est pas une personne normale, et il me semble que ces tueries ne sont jamais le fait de personnes normales. Je n'ai pas dis que tous les aspergers étaient des tueurs, attention, mais bon, on peut supposer, que le gars a plus d'une pathologie...
Le deuxième facteur, pour moi, c'est la violence morale de la société. Je l'ai déjà dis à plusieurs reprises sur d'autres médias, pour moi la société US est extrêmement violente (je suis bien placé pour le savoir, j'y vis depuis 5 ans) mais ce qui frappe le plus quand on le vit de l'intérieur, ce n'est pas la violence appparente (tv, cinoche, jeux) mais la violence de la société en elle même, qui encense le succès à tout prix, l'argent au dessus de tout autre valeurs, la réussite individuelle au mépris de la communauté, un individualisme forcené... Il y a une violence morale énorme, ou aucune faiblesse n'est tolérée chez personne, ce qui engendre un stress énorme.

Malheureusement, cet état d'esprit nous infecte de plus en plus. Quand je vois qu'il y a de plus en plus ce type de violences en france (alors que les législations sur les armes n'ont pas changées), je me dis que c'est avant tout à cause de cette violence sociale qui empire.

On a beau dire que les êtres humains n'ont jamais eu la qualité de vie dont nous jouissons, cela n'empêche que notre besoin fondamental, celui d'appartenir à une communauté, est de moins en moins satisfait. Ce garcon avait tout sur le plan matériel, mais n'arrivais pas à établir de connexions avec les autres, et c'est ce qui l'a rendu fou.

Je pense vraiment sincèrement que le seul moyen de prévennir ce genre de tragédie, c'est simplement, au quotidien, de faire en sorte d'établir plus de connexions "meaningful" (désolé je trouve pas le mot) avec les gens.
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By Maurice
#153204 [quote="Jester"]Justement, dans "Sex at Dawn", les auteurs émettent l'hypothèse que la société américaine étant particulièrement répressive sur le sujet du sexe, ce qui crée des frustrations et des tensions énorme chez les gens chez qui les émotions sont les plus bouillonnantes, ie, les ados/jeunes adultes.

Le problème n'est pas le "puritanisme" ou une certaine prudence dans l'éducation sexuelle des enfants, c'est que celle-ci se heurte de plein fouet avec une sexualité débridée dans les médias, en totale contradiction avec cette éducation. D'un côté, l'interdit, de l'autre la tentation permanente : c'est comme si on n'arrêtait pas de cuire du confit de canard devant quelqu'un ayant décidé de faire un jeûne, c'est des coups à devenir fou ! ;)

En France, avant la généralisation de la pilule, l'éducation sexuelle consistait essentiellement à faire attention, surtout pour les filles, mais les garçons aussi avaient intérêt dans les familles à ne pas faire n'importe quoi. D'un côté le risque de devenir fille-mère, mais pour la famille du garçon, des risques d'embrouilles avec le voisinage et au pire des risques aussi de mésalliance. A la clé, en gros, le bordel pour les garçons, l'Eglise pour les filles, afin de réguler les choses. Face à ce "puritanisme", pas vraiment de tentations venant exciter constamment le désir. Ce qui donne un paysage, en 1900 par exemple, tout à fait pacifique, bien plus que maintenant, que ce soit en comparaison avec la France actuelle ou évidemment, avec les Etats-Unis.

L'éducation idéale des enfants maintenant... je pense qu'on a quelques clés dans ce site même ! ;).

[quote="Jester"]La pire violence qu'il existe pour un être humain, c'est de l'isoler.

Personnellement, dans mon apprentissage des faits d'une certaine religion d'amour, je ne me suis pas contenté de lire ses textes grotesques de référence, j'ai aussi parcouru son histoire et ses conséquences dans l'actualité. Je suis aussi tombé sur le résultat concret de tels textes en vidéo, à savoir de la décapitation lente au couteau de boucher.

Dans un autre genre, du fait de navigations imprudentes sur internet, j'ai vu des Africains se faire brûler vif dans de la broussaille pour sorcellerie.

Il va de soi que j'en fais encore des cauchemars... car les images mouvantes ont une force qu'aucun récit n'a - c'est pour cela que le théâtre classique français interdisait la mise à mort des personnages sur la scène (opposition entre le sentiment tragique et la sensation d'horreur à bannir, selon les théoriciens du théâtre classique).

Je pense qu'on peut trouver pire comme violence : il semble par exemple que le sort de Ravaillac (dont j'ai lu l'exécution hier dans la chronique du Point), n'était pas piqué des hannetons. http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujo ... 77_494.php

Encore que l'écorchement à vif, spécialité japonaise en Chine ne soit pas mal non plus. Mais le lingchi est peut-être le summum du summum à mon avis http://fr.wikipedia.org/wiki/Lingchi

Tout ça pour dire que je préfèrerais l'isolement à vie plutôt que n'importe lequel de ces supplices.

[quote]Quand je vois qu'il y a de plus en plus ce type de violences en France (alors que les législations sur les armes n'ont pas changées), je me dis que c'est avant tout à cause de cette violence sociale qui empire.

"Violence sociale" pour la France, ça ne veut pas dire grand chose. Par contre, c'est un fait que nous importons, du fait d'une politique totalement aberrante menée par des gens tout de même effroyablement ignorants, des populations qui n'ont pas l'amour du prochain dans leurs codes civilisationnels et religieux, bien au contraire. Ceci étant, il est vrai que nous importons aussi ces codes individualistes venus des Etats-Unis, et que cela n'arrange absolument pas les choses, bien au contraire. Entre le Directeur des Ressources Humaines d'une boite pour laquelle je travaille et la dernière caille de banlieue, je dois certes réfléchir pour savoir lequel des deux est le plus barbare tellement le premier m'apparaît de l'espèce crevard de première catégorie.

[quote]On a beau dire que les êtres humains n'ont jamais eu la qualité de vie dont nous jouissons, cela n'empêche que notre besoin fondamental, celui d'appartenir à une communauté, est de moins en moins satisfait. Ce garcon avait tout sur le plan matériel, mais n'arrivais pas à établir de connexions avec les autres, et c'est ce qui l'a rendu fou.

Ceux que l'on catégorise maintenant sous le terme "asperger" aux USA, et qui seraient plus de 10% de la population..., sont des gens qu'on appelaient autrefois "hypersensibles" et donc ont une réactivité face aux événements différents (ce qui donne sans doute 90% des artistes par exemple). Ils peuvent être perçus comme différents dans un cadre super normalisé (car l'individualisme va de pair avec une normalisation des comportements toute aussi aberrante) et être ostracisés. L'ostracisme mène facilement à la dépression et la dépression peut mener à une réaction violente, rare, mais réelle. Je pense que la personne en vidéo était en profonde dépression anxiogène et qu'il était dans ce moment de violence qui souvent n'aboutit chez le dépressif à rien du tout et le conduit ensuite au vide total (je dis ça aussi, parce que j'ai fait une énorme dépression dans ma vie, il y a de cela plusieurs années, et qu'initialement, en me débattant dans ma situation que je trouvais absolument scandaleuse, j'avais des envies de violence, qui ne se sont jamais concrétisées car je voyais bien que ce n'était pas le solution - on pourra lire à ce sujet un livre très intéressant : Eloge de la fuite du professeur Henri Laborit. Ne pouvant ni attaquer (par la violence), ni fuir : je me suis retrouvé dans une situation d'inhibation totale de laquelle j'ai eu bien du mal à m'en sortir. J'étais totalement paralysé dans mon existence.).

Quant au fait d'appartenir à une communauté, il ne t'a pas échappé que le terme "communauté nationale" est devenu comme une espèce de gros mot en France (et après les gens qui font les normes (médias, politiques, "décideurs" de tout poil) s'étonnent que les gens normaux votent pour qui ils votent !). (Quant aux Etats-Unis, on voit que leur patriotisme sert de liant à mon avis totalement insuffisant face aux communautés plurielles - je suis très pessimiste quant à l'avenir de ce pays, du moins dans sa forme actuelle)

Car on ne peut pas obtenir cette "connexion" ce sentiment d'appartenir à une communauté si cette communauté n'existe plus, si elle est devenu un truc de "nazis" ou quelque chose d'approchant. On a d'un côté en France, des communautés auto-proclamés en totale contradiction avec la Constitution qui ne les reconnaît pas, et de l'autre, des individus ravalés au rang d'employés (et de plus en plus chômeurs) consommateurs alors que la Constitution garantit pourtant qu'ils forment la Communauté nationale. Pour se fondre dans cette communauté nationale, des peuples se sont dépouillés de leur langue et de tout un tas de choses qui faisait qu'ils étaient une communauté à part - et puisque je suis breton, je sais de quoi je parle - et maintenant, on dit aux gars : "bon, bah, la Patrie, la Nation, c'est bien beau, et bravo à vos grands-parents ou à vos arrière-grands-parents qui se sont faits gazer à Verdun, mais c'est fini tout ça, on est tous des Zeuropéens... Euh non, attends, on est tous des gens d'un super village global où tout le monde se fait des bisous. Bon, tu vois, ton boulot, c'est un Chinois qui le fait, mais tu as les Zallocs pour te consoler non et puis, tes chaussettes, elles coûtent encore 20% moins cher qu'avant, non ? Et puis regarde, t'as même pas besoin d'argent pour te payer des billets d'avion pour faire du tourisme dans le monde puisque le monde vient habiter chez toi. Donc, tu vois, c'est le Paradis !"
Sortir un peu de Paris et voir la pauvreté qui s'installe dans nos campagnes. Mais même à Paris, je vois de plus en plus de Français en guenilles (mais vraiment dans des états que je ne pensais pas possible pour des êtres humains) traîner dans les rues.

Pour ma part, si on continue comme ça dans la voie de la dislocation nationale, je retourne à ma communauté d'origine, je réapprends le Breton et je me fais militant indépendantiste contre cette France qui ne cesse de trahir et court au suicide. Ou alors, je me casse dans un vrai pays ayant conservé une certaine fierté de ce qu'il est : la province castillane me conviendrait pas mal au final.

Je me permets de finir par cet effroyable tableau de Claude Monet ;) :
[img]http://www.philippedoucet.fr/wp-content/uploads/2013/07/monet_14juillet.jpg[/img]
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By pantin
#153205 [quote="Jester"] tous les aspergers étaient des tueurs, attention, mais bon, on peut supposer, que le gars a plus d'une pathologie...

il n'est pas "Asperger", ça saute aux yeux. Les "vrais" à un degré suffisamment significatif, s'en balancent des autres, ils en ont la trouille et fuit toute sociabilité vu leur déficit, ils ne comptent simplement pas, je n'ai jamais vu de logique de revanche ou de parano chez ces sujets.

Tu as le même travers sur l'hyperactivité, catégorisée "trouble de l'attention", phénomène poussé à son paroxysme aux US, qu'on décrit comme une pathologie (qui existe dans une minorité de cas), mais qui la plupart du temps réside dans: rythme de vie anarchique, alimentation à la con, écran 6h/jour, absence d'activité physique... Du coup allez hop, tournée de Ritaline pour tout le monde
ça ne veut pas dire qu'il est normal pour autant. Son acte entre dans la logique d'une conjonction de facteurs externes et internes. A vue de nez, Il n' a pas appris la frustration, il a été validé dans sa toute-puissance, il n'a pas su tisser des liens, il vit dans une société où régler ses comptes seul armé est une norme encouragée, où la non performance est conçue comme déviance, où l'individu prime sur le groupe....
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By Thorgal
#153223 @Jester et Maurice : ce qui me dérange dans ce que vous dites, c'est l'impression qu'en gros il serait totalement improbable ou illogique d'être vraiment heureux compte tenu de cette société et de ce contexte très négatif.
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By Jester
#153238 Merci pantin pour la correction.

[quote="Maurice"]
Tout ça pour dire que je préfèrerais l'isolement à vie plutôt que n'importe lequel de ces supplices.

Malgré la violence des sévices que tu décris, je ne suis pas sur que tu ai raison. Les gens en isolations totale deviennent souvent fous et se suicident très souvent.

Il y a des cas rares de gens ayant survécus très longtemps en isolations, comme ces soldats japonais perdus au milieux du pacifique. En général ils ont un truc qui les pousse à survivre (les gars pensaient que la guerre n'étaient pas fini et pensaient faire leur devoir).

Enfin, de toute facon, mon point n'était pas de comparer les sévices, je suis persuadé que l'on peut être très créatif et que l'on peut inventer des façon très douloureuses et lentes de mourir, et il est difficile (et stupide) d'essayer d'établir une gradation dans l'horreur: quand on atteint un certain niveau, c'est juste horrible, c'est tout.
Entre se faire découper au couteau de boucher et mourir au bout d'une heure et etre seul pendant 30 ans, franchement, j'ai peine a choisir et c'est normal. C'est aussi un peu idiot de dire je préfère ca ou ca... Moi je préfère rien du tout, merci bien.

Mon point était juste de rappeler un peu la pyramide de notre bon maslow: lorsque nos besoins primaires sont satisfaits, ce qui nous importe et nous apporte du bonheur, c'est essentiellement les autres. Ce gamin avait beau être un gosse de riche, il pouvait être malheureux comme les pierres, je le concois parfaitement (attention je n'excuse pas son geste, en revanche je prétend que l'on a une responsabilité en temps que société de s'occuper un peu plus les uns des autres).

@Thorgal: Clairement, être heureux aux US, c'est plus dur qu'ailleurs, et des sondages sur le niveau de bonheur confirment ce que je dis (dommage, j'ai pas les ref). Seattle et Vancouver sont des villes très similaires (et proches d'une centaine de km), pourtant Vancouver est classée 4eme ville la plus agréable a vivre du monde, Seattle n'est meme pas dans le classement.

Etre heureux, c'est comme toujours une question d'effort personnel, pourtant c'est vrai que je pense que c'est plus dur quand on est tiraillé entre deux extremes, un puritanisme affolant et une sexualité débridé (associée au capitalisme triomphant imo, dans le sens ou tant pis si ca choque, du moment qu'on fait des brouzoufs).

Je pense comme je l'ai déjà dit, que c'est cela qui fait que l'année dernière la moitié des tueries de masses aient eu lieu aux US. C'est une terre de contraste, c'est ce qui fait son charme, mais aussi sa rudesse. Qui dit contraste, dit tension.
Bon, ça et l'absence de régulations sur les armes, soyons clairs, ça aide pas. Je suis perso pour le port d'arme pour les citoyens, mais soumis à condition: formation, examen, et formation aux premiers soins. Le fait qu'un adulte à peine sorti de l'adolescence puisse acheter un flingue sans controle, c'est hallucinant. Enfin, faut noter qu'en californie ce sont les lois les plus répressives anti armes du pays, comme quoi, rien n'est simple.

Voila.
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By Jester
#153239 [quote="Maurice"]Le bonheur est chose individuelle. Je suis plutôt heureux mais pas du tout content de ce que je vois. Ce sont deux choses bien distinctes.
La, je suis 100% d'accord.