Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By Maurice
#148461 A la demande de Triumph, et plutôt que d'ouvrir un journal, j'ouvre un sujet.

Donc, dans le salon littérature, je suis passé bien difficilement en quelque sorte aux aveux, en affirmant que je suis peut-être atteint du syndrome d'Asperger. Je venais de faire un test aux résultats encore une fois probants (alors que j'en avais passé un premier, là aussi probant en automne dernier).
[url]http://pages.infinit.net/frelyne/aspi/AspergerIndex.html[/url]

Vous trouverez l'ensemble de nos discussions ici : elle commencent par le dernier message de [url]http://www.spikeseduction.com/forum/saison-litteraire-du-forum-hiver-2013-2014-vt11150-165.html[/url]

Ventel a mis une vidéo très intéressante d'une petite soeur (pour moi) qui affirme avoir été diagnostiquée...

[video]http://www.youtube.com/watch?v=AztIvuJ9WK0[/video]

Je suis évidemment un peu dubitatif, toujours. Concept à la mode ? Réalité scientifique ? (Ce n'est pas la première fois qu'un phénomène fait mode et puis fait plouf car en psychiatrie, les biais scientifiques sont nombreux, surtout pour ceux qui paraissent normaux, mais qui ont un petit truc différent).

Ce phénomène, en tant qu'il est élargi à un spectre, ne fait pas l'unananimité - et la mode est en train de prendre aux Etats-Unis à la suite de la mode des bipolaires en début des années 2000 et des borderlines, fin des années 2000, à tel point qu'on diagnostique maintenant des faux positifs. Ceci étant, il est peut-être ce qui se fait de plus précis pour identifier les personnes n'éprouvant pas grand intérêt (c'est un euphémisme) pour la vie de groupe - notamment - avec des caractéristiques différentes, presque d'une autre espèce humaine !

La vie amoureuse d'une personne atteint du syndrome d'Asperger (mais aussi la vie sociale), du moins si je prends mon exemple, c'est des rejets et des engouements forts l'un et l'autre assez incompréhensibles dus manifestement au fait que nous sommes des personnes en quelque sorte trop entières.

Je finis par écrire au "grand jour" en me disant que peut-être ce genre de messages peut être utile à certains - et si ça peut éviter l'enfer tel que je l'ai connu à certains moments de ma vie ne serait-ce qu'à une personne, alors tant mieux ! Mais ça me gêne en ce sens que je n'aime pas les cases dans lesquelles on range les gens et duquel ils ne pourraient pas sortir... d'un autre côté, c'est peut-être la réalité. A vous de voir !
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By animal
#148465 Non mais arrête avec ton délire d'Asperger, tu es en train de te tirer sur la nouille sévère là.

Tu es normal, tu fais un test "pour rire" qui s'avère être basé sur des critères tellement larges qu'il est positif, accessoirement réalisé par des "spécialistes du sujet" qui ont bien compris que pour vendre leur savoir, il leur fallait un public concerné, et tu pars en vrille comme tu pourrais le faire en lisant les symptômes d'une maladie grave sur doctissimo, que tu vas fatalement te trouver dans les 5 minutes qui suivent la lecture de l'article.

Arrêtez de confondre le fait de pouvoir s'immerger dans quelque chose de manière profonde et de procrastiner dans d'autres cas avec l'autisme, vous êtes des mecs normaux qui cherchent à rationaliser un comportement normal mais qui ne les satisfait pas, frustrés que vous êtes de ne pas être capables de réaliser absolument tout ce que vous auriez envie de faire dans votre vie. Et le pire de tout, pas par incapacité réelle, mais juste par manque de méthode et d'expérience.

J'ai toujours aimé la photographie, mais ça fait 3 ans que je me suis plongé dedans de manière intensive, en mode gros geek, pour en faire mon métier. En ce moment, je lis un bouquin sur le sujet chaque semaine, et j'ingurgite environ une heure de vidéos sur le sujet chaque jour. Avant ça, j'ai fait ça avec la séduction. Je ne suis pas autiste pour autant, je me forme sur des sujets qui m'intéressent ou me concernent.

La définition donnée plus haut me fait sourire, parce que votre attitude, c'est juste celle d'une personne normale qui ne sait pas trop par quel bout prendre la vie, mais en listant des "symptômes", ça fait tout de suite maladie contagieuse, même s'ils peuvent s'appliquer à n'importe qui et dans n'importe quelle situation...
By Synchronn
#148468 On nous bassine bien en ce moment avec l'Orthorexie, le fait d'être obsédé par la nourriture saine....

On veut toujours expliquer nos défaillances/troubles/problèmes par des maladies/des syndromes.

Tout pour éviter aux gens de prendre conscience de leur responsabilité. Pauvres petits, tu es gros comme un porc parce que tu es malade. Tu es idiot parce que tu vis en banlieue, tu n'es pas sportif parce que tu as été batu par ton père, tu es fragile parce que tu a été exposé à la pollution.
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By Maurice
#148474 Animal et les autres, vous avez peut-être tout à fait raison - car, en même temps comme je le disais, je suis aussi dubitatif par rapport à ce concept qui semble faire mode. En fait, je n'en sais rien du tout ! Là, j'atteins mes limites. Et je sais que le domaine psy est un vaste domaine de charlatanerie où la lumière est relativement difficile à trouver, avec biais méthodologiques, intérêts de groupes et intérêts pharmaceutiques - un peu comme son pendant sociologique d'ailleurs.

Quand les choses sont compliquées et peu claires, on sait bien que l'humain s'est toujours imaginé des explications cohérentes qui, après coup, se sont révélés totalement fausses (par exemple, la théorie des 4 humeurs).
By Synchronn
#148476 [quote="Maurice"] Et je sais que le domaine psy est un vaste domaine de charlatanerie

Pour côtoyer la formation des psychologues (cognitif et travail, petit bémol pour psy clinique), c'est une vaste blague, je ne comprends même pas que l'on puisse attribuer le terme Psy à des gamins qui ont fait 5 ans de n'importe quoi (en plus ils ont souvent un grain...). C'est à mourir de rir...mourir tout court.
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By animal
#148477 [quote="Maurice"]
[video]http://www.youtube.com/watch?v=AztIvuJ9WK0[/video]

J'ai arrêté à 2 minutes ce flot de conneries, quand j'ai compris que dans son esprit étriqué, tout doit être inné et rien ne vient de l'apprentissage (en fait si, mais elle se croit unique et veut attirer l'attention sur ses "difficultés", qui sont en fait les mêmes que tout le monde). Bref, on se trouve une excuse ou une explication à un problème qui est celui auquel tout le monde est confronté, mais pour lequel certains se contentent de se sortir les doigts du c... pendant que d'autres ont absolument besoin d'analyser chaque poil de cul pour comprendre, au lieu d'agir. Ce qui s'appelle, en fait, de la procrastination...

Ca lui ferait pas de mal de sortir de chez elle et de s'apprêter un peu, elle en aurait facilement de l'interaction sociale...
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By Maurice
#148480 Animal. Ce n'est pas tout à fait ça non plus, tu caricatures.

Je lui trouve un côté un peu trop sûr d'elle-même dans ses analyses - la foi du ou de la converti(e). C'est encore plus manifeste sur son blog.

Je ne dis pas que tu as tort et qu'elle a raison ou vice-versa (surtout que tu coupes à 2 minutes) : elle parle tout de même de choses qui sont reconnues par la majorité de la communauté psychiatrique américaine, le fameux DSM, et elle en parle bien. Ceci dit nonobstant mes gros doutes sur l'intégrité scientifique de toute les communautés psys dans leur ensemble (rappelez-vous l'épidémie de "dépressions" accompagnant la sortie du Prozac, ou encore l'épidémie des "Traumatismes de l'enfance oubliées" aux USA, ou encore des tonnes d'"Oedipe mal résolus" durant les années 70 ou 80 en France. Etc etc etc. La psy, c'est aussi du commerce...
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By John S.
#148481 [quote="Synchronn"][quote="Maurice"] Et je sais que le domaine psy est un vaste domaine de charlatanerie

Pour côtoyer la formation des psychologues (cognitif et travail, petit bémol pour psy clinique), c'est une vaste blague, je ne comprends même pas que l'on puisse attribuer le terme Psy à des gamins qui ont fait 5 ans de n'importe quoi (en plus ils ont souvent un grain...). C'est à mourir de rir...mourir tout court.
+1, la dernière psy que j'ai fréquentée s'est ouverte le bras avec une lame de rasoir quand je l'ai quittée (pas du côté veines, of course). On sortait ensemble depuis 5 semaines. Quand je pense qu'elle donne des conseils à des gens 100 fois moins paumés qu'elle...
By Synchronn
#148482 Le déroulement classique de la vie d'une étudiante en psycho :)

Adolescence difficile, difficultés sociales, problème d'estime, mauvaise gestion émotionnelle...
L'adolescente va s'intéresser à ce qui touche à la psychologie (développement personnel, le rayon à côté des régimes) pour s'en sortir.
Arrivé au BAC, elle ne sait pas quoi faire (normal elle souffre mais tu peux pas comprendre), un truc qui prend pas beaucoup d'heures (la dépression ça fait dormir) et abordable et qui éveille un minimum d'intérêt donc direction la psychologie.
Après, armée de son jolie diplôme, elle va prêcher les conneries qu'elle aura emmagasiné dans BIBA et Psychologie magazine, le tout saupoudré de théorie Freudienne, Jungienne ou autre :lol:

Tada vous avez une psy qui va s'occuper de votre gamin suicidaire !
By James ex S
#148485 Rien à rajouter au deux messages d'animal, tu es normal Maurice. Ton seul problème est d'écrire des pavés sur le forum qui me découragent avant même d'avoir attaqué la première phrase :wink: .

On cherche à tout expliquer et à trouver des troubles du comportements à n'importe qui.

je suis certain qu'en faisant quelques tests (c'est d'ailleurs ce qui ressort des tests de personnalité que j'ai effectués par le passé) on me diagnostiquerait perfectionniste maladif, orthorexique et accro au sport avec une dépendance certaine.

Superpepette elle est chou comme tout mais c'est juste une personne normale. Elle se définie comme une autiste atteinte du syndrome d'Asperger, je la définirait plutôt comme une femme qui souhaite attirer l'attention sur elle et simplement une personne qui se posent beaucoup de questions (comme beaucoup de personnes sur ce forum). Les 10'000 vues sur ses vidéos ne doivent que la conforter dans son rôle de victime.
Elle nous parle du côté inné de sa maladie et quelques secondes après nous parle de sa grand-mère qui s'est suicidée... Enfin bref....

[quote="Synchronn"]
Pour côtoyer la formation des psychologues (cognitif et travail, petit bémol pour psy clinique), c'est une vaste blague, je ne comprends même pas que l'on puisse attribuer le terme Psy à des gamins qui ont fait 5 ans de n'importe quoi (en plus ils ont souvent un grain...). C'est à mourir de rir...mourir tout court.
Et je ne te parle pas de la Psychanalyse. J'ai eu deux ans de cours de psycho-sociale, cognitive et de psychanalyse. Pas eu besoin de dépasser le deuxième cours pour comprendre à quoi et surtout à qui j'avais à faire. Ces grandes théories sont à mourir de rire, le plus catastrophique restant quand même la psychanalyse quand on commence à creuser un peu le sujet. Sacré Sigmund.
Et je ne te parle pas des étudiantes (oui il y a très peu de mecs). C'est exactement ce que tu décris :mrgreen:
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By Giovanni Drogo
#148486 Pour appuyer l'avis des autres, et en donnant une référence littéraire; il me semble que le début de "trois hommes dans un bateau" démarre sur quelqu'un qui, lisant le dictionnaire médical, s'autodiagnostique toutes les maladies du monde sauf une. Et s'ensuit quelques pages d'humour dans lesquelles il se rêve autodéifié par la communauté scientifique ravie d'avoir à étudier un cas aussi extraordinaire.
Il va voir un ami médecin à lui qui donne comme ordonnance....un bon steak !

Comme quoi les années passent, les gens restent :wink:
By Shaed
#148487 Ah ça ! Je connais une personne qui explique tous ses problèmes par un "c'est ma bipolarité". Je n'ai pas arrêté de lui dire : "Mais la bipolarité, c'est juste être normal saupoudré d'hyperboles comportementales. En réalité, ton seul problème, c'est les doigts que tu as dans le cul". Elle continue de réécrire. :mrgreen: