- Mer Mai 22, 2019 9:28 pm
#186617
Bonjour à tous,
Je viens de subir une rupture amoureuse brutale et aimerais y voir plus clair dans la nuit qui m'entoure.
Mais d'abord reprenons le fil de l'histoire.
Avril 2018. Paris. Je rencontre, via Tinder, Flora, une belle Hongroise de 30 ans vivant à Paris depuis trois ans. Elle est set-designer dans une agence d'événementiel.
La rencontre se passe merveilleusement bien et se conclut par un baiser long, intense, renversant. Nous nous revoyons quelques jours plus tard, cette fois je propose de finir la soirée chez elle. Mais ça ne se passe pas comme je le voudrais. N'arrivant pas à bander (un problème récurrent), je tente de compenser en utilisant mes doigts, mais cela manque singulièrement de tendresse, de chaleur. Ce n'est pas du tout du goût de Flora. Le lendemain matin je pars en faisant profil bas. Deux semaines passent sans nouvelles de part et d'autre. Finalement je lui propose par texto de se revoir pour lui fournir une explication sur ce qui s'est passé la nuit fatale. A ma grande surprise, elle accepte. Nous nous retrouvons donc un samedi après-midi, je lui dis que je pensais qu'elle voulait faire l'amour alors que moi je préfère prendre mon temps (pas tout à fait vrai). La connexion reprend, nous nous quittons avec un long baiser, et nous revoyons dès le lendemain (cinéma). Au fil des semaines la relation s'installe, Flora m'annonce qu'elle m'aime (je le lui avait dit quelques semaines plus tôt), l'osmose est parfaite malgré l'absence de pénétration (je lui avoue que j'ai un problème à ce niveau là). Pour me stimuler elle me fait des fellations, sans succès.
Juillet. Suite à une violente engueulade en public de son imprévisible et tyrannique patron, Flora claque la porte de son boulot. Elle se voit prescrire un arrêt-maladie (qui durera trois mois au total). Pendant cette période très délicate, je me montre attentionné, prévenant, lui recommande un avocat, lui donne des conseils, essaie d'être présent.
Août. Je mets un terme à mon activité professionnelle pour me lancer dans la préparation intensive de l'examen du barreau (un vieux rêve). J'ai alors 34 ans et cela fait un sacré moment que je n'ai plus étudié. Cette phase de révision est très compliquée, je travaille énormément, suis stressé, irritable. Cela se passe mal avec Flora, nous avons de vives disputes (le plus souvent de mon fait car je ne suis pas disponible pour faire des choses avec elle, préfère réviser à fond). Malgré cela, Flora continue à me soutenir et notre relation se poursuit.
Septembre. Flora signe une transaction avec son employeur. Elle se retrouve donc à la recherche d'un nouvel emploi. De mon coté je passe les épreuves du barreau. Peu après je me débloque enfin, je bande dur et fais l'amour à Flora (plus de problème depuis). Deux semaines après s'être retrouvée au chômage, Flora reçoit une proposition d'un studio de cinéma hongrois pour travailler sur le tournage d'une série américaine à Budapest. Elle me consulte. Comme elle m'avait confié (dès notre rencontre) vouloir retourner vivre à Budapest pour se rapprocher de sa famille et avoir l'impression d'étouffer à Paris, je lui conseille dans un élan altruiste d'accepter cette offre. Flora hésite mais se laisse finalement convaincre. Nous convenons entre nous que nous devrons impérativement nous voir toutes les deux semaines. Fin septembre, je l'accompagne pour son installation et passe dix jours avec elle à Budapest.
Octobre. Les résultats de l'examen d'entrée du barreau tombent. Je ne suis pas qualifié pour les oraux. Je suis donc techniquement à mon tour au chômage. Je me lance dans une recherche d'emploi. Flora insiste pour que je postule à Budapest afin de pouvoir vivre ensemble. Chose que je fais en dilettante n'étant pas convaincu par le marché du travail et les salaires locaux. Avec Flora nous tenons le rythme des deux semaines: un week-end je vais à Buda, deux week-ends plus tard elle vient à Paris.
Finalement fin décembre je décroche le job de mes rêves dans une grande compagnie de trading à Zurich. Flora qui a deux semaines de vacances obligatoires passe celles-ci avec moi, dont la première semaine de janvier à Zurich pour mon installation. Mon nouveau travail est très exigeant, technique, je sors clairement de ma zone de confort, me retrouve tout de suite débordé, sous l'eau, et encore une fois je me montre souvent désagréable avec Flora. Nous avons de vives disputes, je me revois lui dire "Ecoute, je ne crois pas que je sois quelqu'un pour toi" et elle, aller bouder aux toilettes. Finies les vacances, elle retourne à Budapest. Les semaines qui suivent sont dures: j'ai du mal à prendre le pli de mon nouveau job et crains même de ne pas passer la période d'essai. Avec Flora, comme depuis que nous sommes éloignés, nous nous envoyons des messages tous les jours et nous appelons au moins une demi-heure chaque soir (plus parfois en journée). De mi-janvier à début mai nous ne passons que quatre week-ends ensemble (je vais deux fois à Buda, elle vient une fois à Zurich, nous nous retrouvons une fois à Paris). Ainsi au lieu de toutes les deux semaines c'est plutôt toutes les quatre semaines que nous nous voyons (à cause des prix des billets d'avion, des vols épars…). Pourtant notre relation se passe bien, je suis sûr d'elle, n'ai aucun doute sur notre avenir commun.
Et puis mi-avril. Je vais à Paris pour le week-end (sans Flora). Vendredi, 22h. A peine atterri à Roissy que Flora m'appelle et comme j'ai très envie d'abréger l'appel car je suis crevé et veux vite rentrer dormir, elle se vexe. Ca arrive souvent qu'elle trouve que je suis trop prompt au téléphone (vingt minutes ne lui suffisent pas). Le lendemain elle m'envoie un message, m'appelle, je ne réponds pas. Comme elle rappelle, je lui dis que je n'ai pas gouté à la scène de la veille et réfléchis à la suite de notre histoire. Je me sens oppressé. Je me dis finalement que je l'aime trop pour la quitter et le lui fais savoir. Elle accuse le coup mais notre histoire repart bien. C'est du moins ce que je crois. Une semaine plus tard je perçois un changement chez Flora. Alors que jusque là sa vie à Budapest semblait plutôt sage et casanière, elle se met à sortir de plus en plus: va boire des verres avec des collègues, va à des anniversaires, au cinéma, se lève tôt le samedi matin pour aller au yoga (alors qu'elle rechigne à se lever tôt en semaine à cause de son travail). J'ai un mauvais pressentiment. Sur dix jours je la sens progressivement se détacher de moi. Elle m'appelle moins souvent, fait moins attention à ce que je lui dis. Jusqu'à ce qu'il y a deux semaines je lui demande de but en blanc ce qu'il se passe, pourquoi elle semble aussi absente. La discussion est âpre. Flora me dit qu'elle ne supporte plus la distance, pleure beaucoup, me dit qu'elle a besoin de réfléchir. Le lendemain je lui propose de passer le week-end à Buda pour faire le point. Elle accepte. Quand nous nous retrouvons à Buda cela fait cinq semaines que nous ne nous sommes pas vus. Elle a tout de suite douché mes espoirs en étant très froide. Lors de la discussion qui a suivi elle m'a dit en larmes que lorsque j'étais là elle n'avait aucun doute, elle m'aimait, mais lorsque je suis absent ses sentiments faiblissent. Elle m'a dit qu'elle ne supportait plus d'être tout le temps seule. Qu'elle avait essayé mais qu'elle n'y arrivait plus. Que ça la déchirait mais qu'il n'y avait pas de solution. Que nous étions tous les deux malheureux, moi en Suisse, elle à Buda. J'ai essayé d'argumenter, insisté sur le fait qu'il fallait qu'on se voie vraiment toutes les deux semaines. Elle m'a rétorqué que c'était éreintant pour elle de venir un week-end par mois à Zurich (il faut qu'elle prenne son vendredi après-midi et ça la fait rentrer à minuit le dimanche soir - une femme vraiment motivée dirait-elle cela? non). Je lui ai dit que j'allais venir à Buda toutes les deux semaines. Elle m'a dit que je ne tiendrais pas le coup physiquement…No future!
Après cette explication brutale et lacrymale, nous avons marché dans Buda, moi effondré intérieurement, elle triste. Quand nous sommes rentrés chez elle, elle s'est détendue et sitôt la lumière éteinte nous nous sommes embrassés avec passion, avons fait l'amour, dormi dans les bras l'un de l'autre. Le week-end a été féérique, grave et intense, nous savions tous les deux que c'était nos derniers moments ensemble. A un moment elle m'a demandé de ne pas repartir à Zurich, qu'ainsi on pourrait continuer ensemble. Impossible évidemment. Le dimanche soir elle m'a proposé de faire un break plutôt que de nous séparer. J'ai refusé, comprenant que c'était une relation floue, au rabais. Nous avons fait l'amour une dernière fois, elle a eu un orgasme très sonore. L'impression de finir sur une bonne note.
Depuis dix jours que nous nous sommes quittés je suis perdu, j'ai le cœur déchiré. Je réalise que mon travail (que je maitrise désormais) m'ennuie. Que ma vie à Zurich est bancale. Je meurs d'envie d'appeler Flora et de lui proposer de m'installer avec elle à Buda dans un an (au lieu de trois). Mais a t'elle encore des sentiments? Est-il possible de repartir sans faire du réchauffé? Et puis de quoi vais je vivre à Budapest (mon salaire là-bas sera très inférieur à celui que je touche aujourd'hui)? J'ai peur de faire le grand saut, de me planter sur toute la ligne, de lâcher une bonne situation pour la précarité. Avec le risque que ça ne marche pas avec Flora et que je développe un fort ressentiment.
Merci de m'avoir lu jusque là. Je suis très curieux de recevoir vos avis extérieurs, objectifs.
PS. Précision importante, j'ai proposé plusieurs fois à Flora de venir s'installer à Zurich avec moi mais elle a passé six mois en Suisse à la fin de ses études et déteste ce pays, pas moyen de la faire changer d'avis
Je viens de subir une rupture amoureuse brutale et aimerais y voir plus clair dans la nuit qui m'entoure.
Mais d'abord reprenons le fil de l'histoire.
Avril 2018. Paris. Je rencontre, via Tinder, Flora, une belle Hongroise de 30 ans vivant à Paris depuis trois ans. Elle est set-designer dans une agence d'événementiel.
La rencontre se passe merveilleusement bien et se conclut par un baiser long, intense, renversant. Nous nous revoyons quelques jours plus tard, cette fois je propose de finir la soirée chez elle. Mais ça ne se passe pas comme je le voudrais. N'arrivant pas à bander (un problème récurrent), je tente de compenser en utilisant mes doigts, mais cela manque singulièrement de tendresse, de chaleur. Ce n'est pas du tout du goût de Flora. Le lendemain matin je pars en faisant profil bas. Deux semaines passent sans nouvelles de part et d'autre. Finalement je lui propose par texto de se revoir pour lui fournir une explication sur ce qui s'est passé la nuit fatale. A ma grande surprise, elle accepte. Nous nous retrouvons donc un samedi après-midi, je lui dis que je pensais qu'elle voulait faire l'amour alors que moi je préfère prendre mon temps (pas tout à fait vrai). La connexion reprend, nous nous quittons avec un long baiser, et nous revoyons dès le lendemain (cinéma). Au fil des semaines la relation s'installe, Flora m'annonce qu'elle m'aime (je le lui avait dit quelques semaines plus tôt), l'osmose est parfaite malgré l'absence de pénétration (je lui avoue que j'ai un problème à ce niveau là). Pour me stimuler elle me fait des fellations, sans succès.
Juillet. Suite à une violente engueulade en public de son imprévisible et tyrannique patron, Flora claque la porte de son boulot. Elle se voit prescrire un arrêt-maladie (qui durera trois mois au total). Pendant cette période très délicate, je me montre attentionné, prévenant, lui recommande un avocat, lui donne des conseils, essaie d'être présent.
Août. Je mets un terme à mon activité professionnelle pour me lancer dans la préparation intensive de l'examen du barreau (un vieux rêve). J'ai alors 34 ans et cela fait un sacré moment que je n'ai plus étudié. Cette phase de révision est très compliquée, je travaille énormément, suis stressé, irritable. Cela se passe mal avec Flora, nous avons de vives disputes (le plus souvent de mon fait car je ne suis pas disponible pour faire des choses avec elle, préfère réviser à fond). Malgré cela, Flora continue à me soutenir et notre relation se poursuit.
Septembre. Flora signe une transaction avec son employeur. Elle se retrouve donc à la recherche d'un nouvel emploi. De mon coté je passe les épreuves du barreau. Peu après je me débloque enfin, je bande dur et fais l'amour à Flora (plus de problème depuis). Deux semaines après s'être retrouvée au chômage, Flora reçoit une proposition d'un studio de cinéma hongrois pour travailler sur le tournage d'une série américaine à Budapest. Elle me consulte. Comme elle m'avait confié (dès notre rencontre) vouloir retourner vivre à Budapest pour se rapprocher de sa famille et avoir l'impression d'étouffer à Paris, je lui conseille dans un élan altruiste d'accepter cette offre. Flora hésite mais se laisse finalement convaincre. Nous convenons entre nous que nous devrons impérativement nous voir toutes les deux semaines. Fin septembre, je l'accompagne pour son installation et passe dix jours avec elle à Budapest.
Octobre. Les résultats de l'examen d'entrée du barreau tombent. Je ne suis pas qualifié pour les oraux. Je suis donc techniquement à mon tour au chômage. Je me lance dans une recherche d'emploi. Flora insiste pour que je postule à Budapest afin de pouvoir vivre ensemble. Chose que je fais en dilettante n'étant pas convaincu par le marché du travail et les salaires locaux. Avec Flora nous tenons le rythme des deux semaines: un week-end je vais à Buda, deux week-ends plus tard elle vient à Paris.
Finalement fin décembre je décroche le job de mes rêves dans une grande compagnie de trading à Zurich. Flora qui a deux semaines de vacances obligatoires passe celles-ci avec moi, dont la première semaine de janvier à Zurich pour mon installation. Mon nouveau travail est très exigeant, technique, je sors clairement de ma zone de confort, me retrouve tout de suite débordé, sous l'eau, et encore une fois je me montre souvent désagréable avec Flora. Nous avons de vives disputes, je me revois lui dire "Ecoute, je ne crois pas que je sois quelqu'un pour toi" et elle, aller bouder aux toilettes. Finies les vacances, elle retourne à Budapest. Les semaines qui suivent sont dures: j'ai du mal à prendre le pli de mon nouveau job et crains même de ne pas passer la période d'essai. Avec Flora, comme depuis que nous sommes éloignés, nous nous envoyons des messages tous les jours et nous appelons au moins une demi-heure chaque soir (plus parfois en journée). De mi-janvier à début mai nous ne passons que quatre week-ends ensemble (je vais deux fois à Buda, elle vient une fois à Zurich, nous nous retrouvons une fois à Paris). Ainsi au lieu de toutes les deux semaines c'est plutôt toutes les quatre semaines que nous nous voyons (à cause des prix des billets d'avion, des vols épars…). Pourtant notre relation se passe bien, je suis sûr d'elle, n'ai aucun doute sur notre avenir commun.
Et puis mi-avril. Je vais à Paris pour le week-end (sans Flora). Vendredi, 22h. A peine atterri à Roissy que Flora m'appelle et comme j'ai très envie d'abréger l'appel car je suis crevé et veux vite rentrer dormir, elle se vexe. Ca arrive souvent qu'elle trouve que je suis trop prompt au téléphone (vingt minutes ne lui suffisent pas). Le lendemain elle m'envoie un message, m'appelle, je ne réponds pas. Comme elle rappelle, je lui dis que je n'ai pas gouté à la scène de la veille et réfléchis à la suite de notre histoire. Je me sens oppressé. Je me dis finalement que je l'aime trop pour la quitter et le lui fais savoir. Elle accuse le coup mais notre histoire repart bien. C'est du moins ce que je crois. Une semaine plus tard je perçois un changement chez Flora. Alors que jusque là sa vie à Budapest semblait plutôt sage et casanière, elle se met à sortir de plus en plus: va boire des verres avec des collègues, va à des anniversaires, au cinéma, se lève tôt le samedi matin pour aller au yoga (alors qu'elle rechigne à se lever tôt en semaine à cause de son travail). J'ai un mauvais pressentiment. Sur dix jours je la sens progressivement se détacher de moi. Elle m'appelle moins souvent, fait moins attention à ce que je lui dis. Jusqu'à ce qu'il y a deux semaines je lui demande de but en blanc ce qu'il se passe, pourquoi elle semble aussi absente. La discussion est âpre. Flora me dit qu'elle ne supporte plus la distance, pleure beaucoup, me dit qu'elle a besoin de réfléchir. Le lendemain je lui propose de passer le week-end à Buda pour faire le point. Elle accepte. Quand nous nous retrouvons à Buda cela fait cinq semaines que nous ne nous sommes pas vus. Elle a tout de suite douché mes espoirs en étant très froide. Lors de la discussion qui a suivi elle m'a dit en larmes que lorsque j'étais là elle n'avait aucun doute, elle m'aimait, mais lorsque je suis absent ses sentiments faiblissent. Elle m'a dit qu'elle ne supportait plus d'être tout le temps seule. Qu'elle avait essayé mais qu'elle n'y arrivait plus. Que ça la déchirait mais qu'il n'y avait pas de solution. Que nous étions tous les deux malheureux, moi en Suisse, elle à Buda. J'ai essayé d'argumenter, insisté sur le fait qu'il fallait qu'on se voie vraiment toutes les deux semaines. Elle m'a rétorqué que c'était éreintant pour elle de venir un week-end par mois à Zurich (il faut qu'elle prenne son vendredi après-midi et ça la fait rentrer à minuit le dimanche soir - une femme vraiment motivée dirait-elle cela? non). Je lui ai dit que j'allais venir à Buda toutes les deux semaines. Elle m'a dit que je ne tiendrais pas le coup physiquement…No future!
Après cette explication brutale et lacrymale, nous avons marché dans Buda, moi effondré intérieurement, elle triste. Quand nous sommes rentrés chez elle, elle s'est détendue et sitôt la lumière éteinte nous nous sommes embrassés avec passion, avons fait l'amour, dormi dans les bras l'un de l'autre. Le week-end a été féérique, grave et intense, nous savions tous les deux que c'était nos derniers moments ensemble. A un moment elle m'a demandé de ne pas repartir à Zurich, qu'ainsi on pourrait continuer ensemble. Impossible évidemment. Le dimanche soir elle m'a proposé de faire un break plutôt que de nous séparer. J'ai refusé, comprenant que c'était une relation floue, au rabais. Nous avons fait l'amour une dernière fois, elle a eu un orgasme très sonore. L'impression de finir sur une bonne note.
Depuis dix jours que nous nous sommes quittés je suis perdu, j'ai le cœur déchiré. Je réalise que mon travail (que je maitrise désormais) m'ennuie. Que ma vie à Zurich est bancale. Je meurs d'envie d'appeler Flora et de lui proposer de m'installer avec elle à Buda dans un an (au lieu de trois). Mais a t'elle encore des sentiments? Est-il possible de repartir sans faire du réchauffé? Et puis de quoi vais je vivre à Budapest (mon salaire là-bas sera très inférieur à celui que je touche aujourd'hui)? J'ai peur de faire le grand saut, de me planter sur toute la ligne, de lâcher une bonne situation pour la précarité. Avec le risque que ça ne marche pas avec Flora et que je développe un fort ressentiment.
Merci de m'avoir lu jusque là. Je suis très curieux de recevoir vos avis extérieurs, objectifs.
PS. Précision importante, j'ai proposé plusieurs fois à Flora de venir s'installer à Zurich avec moi mais elle a passé six mois en Suisse à la fin de ses études et déteste ce pays, pas moyen de la faire changer d'avis
[color=#8000BF]Nothing says goodbye like a bullet...[/color]
Philip Marlowe
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