- Mar Sep 02, 2014 11:06 am
#157375
Bonjour, je vis une histoire atypique, et je suis dans la merde parce que je suis amoureux, et que je morfle, rien qu'écrire tout ça et me replonger dans cette histoire me fait bien serrer les machoires.
(Ca peut être long)
J'ai 31 ans. En mars, j'ai quitté la mère de ma fille, alors que celle-ci n'avait que 6 mois. Mes sentiments étaient morts, notre couple n'avait plus de sens. Je n'étais plus amoureux depuis longtemps (peut-être même avant l'enfant, je sais, c'est moche, mais j'y ai cru, que ça pourrait revenir, que c'était pas le moment d'écouter mes peurs, bref, erreur).
Célibataire, et pour noyer ma culpabilité et mon angoisse de la solitude, je me mets à sortir, souvent, appliquant la bonne vieille solution à la femme: les femmes; et puis je rencontre cette fille.
Cette fille c'est moi. En femme. Elle vient comme moi de quitter une longue relation complexe avec quelqu'un de totalement différent d'elle. Et plus nous parlons, plus c'est évident: on se ressemble beaucoup, jusque dans des détails affolants: les mêmes goûts, la même sensibilité, la même histoire, les mêmes blessures, les mêmes envies, les mêmes perditions, les mêmes vices, le même rapport malsain à l'amour et au couple, et l'impression de briser les vies des personnes qu'on aime, nous sommes fascinés et terrifiés l'un par l'autre, impossible de résister à l'attraction, et en même temps, tellement peur de se faire du mal, abîmés comme nous sommes.
Evidemment, on se revoit sans cesse.
Sauf que moi je ne veux pas me remettre en couple, parce qu'après ma rupture, toute ma vie, matérielle, est encore en mode ground zero. Sauf qu'elle n'a pas réglé son couple à elle et que son ex refuse de la laisser partir, qu'elle a peur de le perdre à jamais (chose qui me terrifierai aussi si je n'avais pas la certitude de pouvoir continuer de voir la mère de ma fille, parce que.. c'est la mère de ma fille), de repartir de 0 (ils ont beaucoup construit ensemble). Mais finalement ce que l'on ressent est trop fort, trop évident et elle le quitte, pour moi.
On avait comme un vent de renouveau qui nous portait, et on était tous deux un peu surpris mais quand même pas trop mécontents de s'être trouvés.
Moi je calcule rien, j'ai été bouleversé par cette rencontre, et j'accepte tout naturellement, comme si c'était normal, un peu un truc con genre, ben oui on est faits l'un pour l'autre. Aha..
Ca c'est début juillet. Tout le mois de juillet va être triste. Personnellement j'ai un agenda: je dois régler mes comptes avec mon père, avec ma mère, avec la paternité, avec toute ma famille, je suis instable, je deviens insécure et je fait d'elle ma lumière un peu, je lui parle beaucoup, elle m'encourage, elle essaie d'être là (erreur, je sais).
Parce que elle, elle va pas bien non plus. Son ex lui manque, bien sûr, il continuent de se parler, un peu, tous les jours. S'ajoute à ça une opération médicale de son côté qui nous empêche de faire l'amour, des difficultés à se voir pour des raisons familiales ou professionelles. Cependant notre affection et notre relation s'intensifie, on partage des choses fortes, on se dit des choses fortes, on se rencontre que c'est pas juste l'illusion de la passion du début qui nous rend si proches, qu'objectivement, des rencontres comme celles-ci, on en fait peut être une fois tous les dix ans, si on a de la chance. C'est dans cette période que mon cerveau va un peu dérailler et mes sentiments devenir vaguement obsessionels. Elle va hanter mes rêves, mes pensées, mes actes: je ne vis plus que par/pour elle, comme dans une chanson à deux balles de variète.
Sans doute parce que je me sentais instable, elle me sentait instable, et la panique de la perdre ou de ne pas me sentir assez solide pour faire vivre cette histoire avec cette fille qui était "faite à ma mesure parfaite" n'a fait que renforcer le malaise.
Et alors ce qui devait arriver arriva. Elle décide de se remettre avec son ex. Enfin non. Elle décide de se remettre avec son ex, et me demande de devenir son amant, enfin non, elle dit qu'elle nous aime tous les deux. Qu'à nous deux on fait un peu l'homme idéal, pour elle, qu'elle est incapable de faire un choix.
Je réfléchis longtemps et je me dis que c'est son choix. Que moi je n'ai pas la stabilité que cet homme peut lui offrir, que ouais, certes ça me fait chier, ça me blesse même, mais ce mec habite loin, et quelque part je m'en fous, je suis curieux, je suis intéressé par ce développement, et, je sais pas, l'avoir dans ma vie à ce moment faisait beaucoup de sens, j'apprennais sur moi même, je me rendais compte qu'en fait j'avais jamais été amoureux, que j'avais jamais eu à me battre pour l'amour de quelqu'un, comme les filles m'étaient un peu toujours "tombées dans les bras", que savais pas comment faire, que j'étais complètement immature, et que je voulais gagner ce défi.
On continue comme ça, sur ce mode, trois semaines. L'autre soir, ivre, elle m'avoue être à bout, ne plus supporter de mentir à son mec, de plus supporter de me faire du mal, de plus avoir envie de me voir tant elle a envie de me voir, qu'elle a l'impression de devenir schyzophrène, et décide de tout arrêter.
Je lui explique que ce n'est pas ce que je veux, que moi ça va j'ai pas peur, ouais je souffre mais je suis un grand garçon et je suis libre de mes choix, mais que si c'est ce qu'elle souhaite, alors ok.
On passe une dernière nuit ensemble, et au matin, de façon déchirante, on se dit adieu et je pars au travail.
Sauf que non. J'y vais pas. Je me fais porter pâle et je reviens à sa porte et je lui saute dessus et on passe une journée merveilleuse, je lui dit que je veux bien essayer, mais que je ne serai pas fidèle, que je verrai d'autres femmes, ne serait-ce que pour pas devenir dingue.
Le soir même je devais partir en week end familial. Elle devait rentrer voir son mec. Je passe un week end de merde. Je ne suis pas disponible pour ma fille, je pense à elle, à eux, tout le temps, je suis agressif, je deviens taré, je me dis que j'ai un sérieux problème.
Entre temps une meuf belle inteligente et célibataire me tourne autour et veut boire un verre avec moi, je réalise que j'ai 0 désir pour elle, que j'ai qu'une seule femme en tête, je lui dit "j'ai déjà quelqu'un dans ma vie" et je raccroche, sidéré par ce que je viens de dire.
Tous mes proches me disent que je suis maso et que je devrais quitter cette indécise qui me manipule.
Viens le lundi et l'on se revoit, le soir. Elle m'accueille chez elle. Elle m'accueille avec la vaisselle de son mec encore dans l'évier, avec la fatigue d'une nuit avec lui, nous dormons et couchons dans les draps où ils ont couché la veille, ensemble.
Je vais au travail et dans le trajet, je décide que c'est trop. Que compte tenu de la force de mes sentiments, je ne pouvais pas vivre ça et que c'était trop moche, que j'allais finir par péter un plomb et tout balancer au mec, et détruire tout le monde. Je l'appelle pour la quitter, le soir. Et je le fais, je lui demande de choisir, elle refuse, alors je dis c'est finit. C'est la rupture la plus naze de ma vie. Celle où tu es avec la fille, tu l'aime, elle t'aime, il y a du désir et de l'alchimie, pas de fin à nos conversations. Et je ne lui en veux même pas, je pourrai très bien m'imaginer dans sa situation. Et elle dans la mienne aurait eu la même réaction.
C'était il y a une semaine. J'ai coupé les ponts d'un coup, tout supprimé, messages photos, amitié FB, j'entre en mode no contact. Et je me dis basta, next.
Sauf que non. Je morfle plus que quand j'ai quitté la mère de ma fille. Je dors à peine et quand je dors je rêve d'elle, aucune fille ne m'intéresse, concentration 0, toujours envie de l'appeler, de lui parler. Je me dis que je suis con d'avoir largué une fille comme ça, d'avoir coupé les ponts avec elle parce que j'étais pas capable de vaincre mes propres jalouses insécurités, mon besoin immature d'amour absolu et exclusif. Parce qu'en vrai jen veut pas de couple. J'aimerai ne pas ressentir ce que je ressens et que mes sentiments soient en accord avec ce que je pense..
J'ai l'impression d'avoir fait une connerie énorme. Mais la recontacter maintenant me ferait passer pour un naze, surtout dans mon état instable. Je me concentre sur ma vie, et ça va mieux, mais ma tête s'éclaircissant, je me dis que cette fille, putain, j'aurai pas du la dégager de ma vie.
En même temps, je me dis que peut-être c'est plus sain, plus chiant mais plus sain. Que pour elle aussi, c'est mieux.
Je suis COMPLETEMENT paumé, help.
(Ca peut être long)
J'ai 31 ans. En mars, j'ai quitté la mère de ma fille, alors que celle-ci n'avait que 6 mois. Mes sentiments étaient morts, notre couple n'avait plus de sens. Je n'étais plus amoureux depuis longtemps (peut-être même avant l'enfant, je sais, c'est moche, mais j'y ai cru, que ça pourrait revenir, que c'était pas le moment d'écouter mes peurs, bref, erreur).
Célibataire, et pour noyer ma culpabilité et mon angoisse de la solitude, je me mets à sortir, souvent, appliquant la bonne vieille solution à la femme: les femmes; et puis je rencontre cette fille.
Cette fille c'est moi. En femme. Elle vient comme moi de quitter une longue relation complexe avec quelqu'un de totalement différent d'elle. Et plus nous parlons, plus c'est évident: on se ressemble beaucoup, jusque dans des détails affolants: les mêmes goûts, la même sensibilité, la même histoire, les mêmes blessures, les mêmes envies, les mêmes perditions, les mêmes vices, le même rapport malsain à l'amour et au couple, et l'impression de briser les vies des personnes qu'on aime, nous sommes fascinés et terrifiés l'un par l'autre, impossible de résister à l'attraction, et en même temps, tellement peur de se faire du mal, abîmés comme nous sommes.
Evidemment, on se revoit sans cesse.
Sauf que moi je ne veux pas me remettre en couple, parce qu'après ma rupture, toute ma vie, matérielle, est encore en mode ground zero. Sauf qu'elle n'a pas réglé son couple à elle et que son ex refuse de la laisser partir, qu'elle a peur de le perdre à jamais (chose qui me terrifierai aussi si je n'avais pas la certitude de pouvoir continuer de voir la mère de ma fille, parce que.. c'est la mère de ma fille), de repartir de 0 (ils ont beaucoup construit ensemble). Mais finalement ce que l'on ressent est trop fort, trop évident et elle le quitte, pour moi.
On avait comme un vent de renouveau qui nous portait, et on était tous deux un peu surpris mais quand même pas trop mécontents de s'être trouvés.
Moi je calcule rien, j'ai été bouleversé par cette rencontre, et j'accepte tout naturellement, comme si c'était normal, un peu un truc con genre, ben oui on est faits l'un pour l'autre. Aha..
Ca c'est début juillet. Tout le mois de juillet va être triste. Personnellement j'ai un agenda: je dois régler mes comptes avec mon père, avec ma mère, avec la paternité, avec toute ma famille, je suis instable, je deviens insécure et je fait d'elle ma lumière un peu, je lui parle beaucoup, elle m'encourage, elle essaie d'être là (erreur, je sais).
Parce que elle, elle va pas bien non plus. Son ex lui manque, bien sûr, il continuent de se parler, un peu, tous les jours. S'ajoute à ça une opération médicale de son côté qui nous empêche de faire l'amour, des difficultés à se voir pour des raisons familiales ou professionelles. Cependant notre affection et notre relation s'intensifie, on partage des choses fortes, on se dit des choses fortes, on se rencontre que c'est pas juste l'illusion de la passion du début qui nous rend si proches, qu'objectivement, des rencontres comme celles-ci, on en fait peut être une fois tous les dix ans, si on a de la chance. C'est dans cette période que mon cerveau va un peu dérailler et mes sentiments devenir vaguement obsessionels. Elle va hanter mes rêves, mes pensées, mes actes: je ne vis plus que par/pour elle, comme dans une chanson à deux balles de variète.
Sans doute parce que je me sentais instable, elle me sentait instable, et la panique de la perdre ou de ne pas me sentir assez solide pour faire vivre cette histoire avec cette fille qui était "faite à ma mesure parfaite" n'a fait que renforcer le malaise.
Et alors ce qui devait arriver arriva. Elle décide de se remettre avec son ex. Enfin non. Elle décide de se remettre avec son ex, et me demande de devenir son amant, enfin non, elle dit qu'elle nous aime tous les deux. Qu'à nous deux on fait un peu l'homme idéal, pour elle, qu'elle est incapable de faire un choix.
Je réfléchis longtemps et je me dis que c'est son choix. Que moi je n'ai pas la stabilité que cet homme peut lui offrir, que ouais, certes ça me fait chier, ça me blesse même, mais ce mec habite loin, et quelque part je m'en fous, je suis curieux, je suis intéressé par ce développement, et, je sais pas, l'avoir dans ma vie à ce moment faisait beaucoup de sens, j'apprennais sur moi même, je me rendais compte qu'en fait j'avais jamais été amoureux, que j'avais jamais eu à me battre pour l'amour de quelqu'un, comme les filles m'étaient un peu toujours "tombées dans les bras", que savais pas comment faire, que j'étais complètement immature, et que je voulais gagner ce défi.
On continue comme ça, sur ce mode, trois semaines. L'autre soir, ivre, elle m'avoue être à bout, ne plus supporter de mentir à son mec, de plus supporter de me faire du mal, de plus avoir envie de me voir tant elle a envie de me voir, qu'elle a l'impression de devenir schyzophrène, et décide de tout arrêter.
Je lui explique que ce n'est pas ce que je veux, que moi ça va j'ai pas peur, ouais je souffre mais je suis un grand garçon et je suis libre de mes choix, mais que si c'est ce qu'elle souhaite, alors ok.
On passe une dernière nuit ensemble, et au matin, de façon déchirante, on se dit adieu et je pars au travail.
Sauf que non. J'y vais pas. Je me fais porter pâle et je reviens à sa porte et je lui saute dessus et on passe une journée merveilleuse, je lui dit que je veux bien essayer, mais que je ne serai pas fidèle, que je verrai d'autres femmes, ne serait-ce que pour pas devenir dingue.
Le soir même je devais partir en week end familial. Elle devait rentrer voir son mec. Je passe un week end de merde. Je ne suis pas disponible pour ma fille, je pense à elle, à eux, tout le temps, je suis agressif, je deviens taré, je me dis que j'ai un sérieux problème.
Entre temps une meuf belle inteligente et célibataire me tourne autour et veut boire un verre avec moi, je réalise que j'ai 0 désir pour elle, que j'ai qu'une seule femme en tête, je lui dit "j'ai déjà quelqu'un dans ma vie" et je raccroche, sidéré par ce que je viens de dire.
Tous mes proches me disent que je suis maso et que je devrais quitter cette indécise qui me manipule.
Viens le lundi et l'on se revoit, le soir. Elle m'accueille chez elle. Elle m'accueille avec la vaisselle de son mec encore dans l'évier, avec la fatigue d'une nuit avec lui, nous dormons et couchons dans les draps où ils ont couché la veille, ensemble.
Je vais au travail et dans le trajet, je décide que c'est trop. Que compte tenu de la force de mes sentiments, je ne pouvais pas vivre ça et que c'était trop moche, que j'allais finir par péter un plomb et tout balancer au mec, et détruire tout le monde. Je l'appelle pour la quitter, le soir. Et je le fais, je lui demande de choisir, elle refuse, alors je dis c'est finit. C'est la rupture la plus naze de ma vie. Celle où tu es avec la fille, tu l'aime, elle t'aime, il y a du désir et de l'alchimie, pas de fin à nos conversations. Et je ne lui en veux même pas, je pourrai très bien m'imaginer dans sa situation. Et elle dans la mienne aurait eu la même réaction.
C'était il y a une semaine. J'ai coupé les ponts d'un coup, tout supprimé, messages photos, amitié FB, j'entre en mode no contact. Et je me dis basta, next.
Sauf que non. Je morfle plus que quand j'ai quitté la mère de ma fille. Je dors à peine et quand je dors je rêve d'elle, aucune fille ne m'intéresse, concentration 0, toujours envie de l'appeler, de lui parler. Je me dis que je suis con d'avoir largué une fille comme ça, d'avoir coupé les ponts avec elle parce que j'étais pas capable de vaincre mes propres jalouses insécurités, mon besoin immature d'amour absolu et exclusif. Parce qu'en vrai jen veut pas de couple. J'aimerai ne pas ressentir ce que je ressens et que mes sentiments soient en accord avec ce que je pense..
J'ai l'impression d'avoir fait une connerie énorme. Mais la recontacter maintenant me ferait passer pour un naze, surtout dans mon état instable. Je me concentre sur ma vie, et ça va mieux, mais ma tête s'éclaircissant, je me dis que cette fille, putain, j'aurai pas du la dégager de ma vie.
En même temps, je me dis que peut-être c'est plus sain, plus chiant mais plus sain. Que pour elle aussi, c'est mieux.
Je suis COMPLETEMENT paumé, help.