- Jeu Nov 12, 2015 10:35 pm
#174518
[quote="Constance"]
Mais la procédure remplit un rôle essentiel que l'on oublie vite. Selon le mot de R. von Jhering, "ennemie jurée de l'arbitraire, la forme et la soeur jumelle de la liberté. Elle sert, en effet de contrepoids à l'attraction de la liberté vers la licence; elle conduit la liberté vers des voies sûres, où elle ne peut ni s'émietter, ni s'égarer; elle la fortifie au-dedans et la protège au-dehors.
Ou alors la procédure est la meilleure amie de l'insider, pour citer quelqu'un dont j'ai oublié le nom "la loi est clémente avec ceux qui la connaisse" et on pourrait ajouter avec ceux qui la font, qui ne sont généralement pas les faibles de la société. Une forme compliquée est un cadeau fait à ceux ayant les moyens d'embaucher de bons avocats.
[quote="Constance"]
2) Quant à cette neutralité axiologique, laissez-moi rire. L'avocat est payé pour conseiller son client (je déteste ce mot, il a tendance, Me Dupond-Moretti le dit si bien, "à ne souligner que le rapport économique entre l'avocat et la personne qui vient le voir"), ce n'est pas de sa faute si la loi est parfois/souvent/toujours (selon votre opinion) mauvaise. Le fait que la loi soit mauvaise relève d'une responsabilité individuelle et collective à ne pas élire des personnes dotées de considérations morales et d'un sentiment de la dignité humaine ou, devant le constat que toutes les élites seraient incompétentes, à ne pas entreprendre de rentrer soit même en politique. La citoyenneté est une qualité astreignant à une activité à part entière avec pour visée le bien commun, ne se réduisant pas au vote, mais aussi à l'exercice associatif ou autre, et qui demande à son bénéficiaire/obligé de ne pas céder à ses considérations personnelles immédiates, mais à intégrer les considérations générales dans son agir personnel. Différencier personnel et collectif est déjà un symptôme de ce mal. En effet, ce sont les deux envers d'une même pièce, l'homme étant un être complexe, solitaire et social.
Comme le juge ne doit pas dire le juste,il doit dire le droit.
Le "c'est pas ma faute à moi si le systeme est comme ça, moi je ne fais rien de mal" est étrange. Accepte ce que tu fais, tu choisis de vendre des conseils et de participer a un systeme de merde, pas la peine de le défendre, c'est un choix.
Je suis trader je vais pas te jeter la pierre ni te dire "non mais c'est pas ma faute si j'encule avec mes copains la moitié du monde, c'est le systeme financier qui est comme ca, moi je fais que acheter et vendre".
Je passe sur le troll de l'engagement en politique, dans un pays de classes comme la France le citoyen lambda qui n'est pas bien née, n'a pas fait les bonnes écoles ou les bons mariages (sarkozy) et n'appartient à aucune communauté n'a aucunes chancse en s'engageant en politique pour essayer de changer le système.
[quote="Constance"]
II. "Définition juridique de la liberté: le pouvoir de faire tout ce qui n’est pas proscrit par la loi"
Je ne vois pas le mal à ça. La société se compose d'individus dont les intérêts convergent ou divergent selon les cas. La loi assure que ces individus atomisés puissent former corps en tant que société en arbitrant entre leurs intérêts, et selon les termes de R v. Jhering (quitte à rester avec le même auteur), décidant ainsi les intérêts qui méritent d'être juridiquement protégés et ceux qui ne le méritent pas. De cet arbitrage ressort que l'individu est libre de faire tout ce que la loi ne proscrit pas, parce qu'il sait que ce qu'il peut faire ne nuira pas à autrui, ou en tout cas, que la nuisance faite est considérée comme légitime eu égard au bien commun. Ce qui lui permet aussi d'être protégé contre la liberté des autres aussi.
Faudrait lire michéa entier pour que tu vois le mal à ça. Notamment son point de vue sur l'individualisme est le probleme a terme du droit montant tout le monde contre tout le monde.
De mon côté je pointerai juste une nouvelle fois le fait les lois sont faites par des gens qui sont influençables (TPP...) je peux t'assurer qu'avec de l'argent et du pouvoir on peut faire pencher la loi vers certains intérêts très efficacement.
[quote="Constance"]
III. Le statut professionnel comme argument massue et la déconnexion entre le statut professionnel et la personnalité
Sur quel fondement sépare-t-on le statut professionnel (ex : avocat) de la personnalité ?
À titre personnel, la profession d'avocat est tellement prenante et riche qu'elle est partie intégrante de ce que je suis, à l'instar de mes autres passions. Je ne vois pas pourquoi, si certaines femmes sont séduites par ça, je devrais distinguer entre celles-ci et les autres qui s'intéressent à ma personnalité puisqu'il n'y a pas de différence entre les deux. Avocat (ainsi que d'autres métiers) n'est pas un simplement un travail, mais un métier d'exercice intellectuel, ayant une culture commune ancestrale et une prodigieuse opportunité pour ceux qui adorent débattre. Evidemment, il y a à boire et à manger dans cette profession, et certains ne l'ont pas représentée dignement (à vous de mettre des noms ici), mais la vaste majorité n'est pas à houspiller.
Je suis d'accord avec l'idée que ton travail est une partie de toi, de ta personnalité.
Mais, en ce qui concerne la séduction, il faut plutôt voir la chose comme cela:
L'argument massue, "trump everything", tu peux etre le plus gros fdp du monde si tu as un très haut status social et de hauts revenus (enfin ce que les gens normaux considèrent comme telle) tu auras un succès prodigieux avec un nombre impressionnant de femmes.
Dans le cas de l'avocat elle ne seront pas attiré par le fait qu'un avocat sait débattre, connaisse la loi, maitrise la langue, ait une culture étendue.. choses qui peuvent toi t'attirer dans ce métier (peut etre?) mais plutôt par le fait que avocat = status social et cash.
Pareil pour les medecins, notaires, champions en entreprise, députés, pilotes, etc... (et bien sur banquiers ^^).
Ce qui est un petit peu chiant.
Le problème est bien sur qu'il est difficile (à part avec des idiotes) de discerner si une fille est "into us" pour nous ou pour notre métier... Surtout que pour nombre de femmes éduqués les mecs qui ne font pas certaines professions n'existent simplement pas.
Bien sur il y à le test du "est ce que tu restes avec moi le jour ou je perds mon travail/ fais faillite, perds tout mon patrimoine" , mais c'est un test un peu douloureux .
Sinon très beau teste je pense que ton concours se passera bien.
Mais la procédure remplit un rôle essentiel que l'on oublie vite. Selon le mot de R. von Jhering, "ennemie jurée de l'arbitraire, la forme et la soeur jumelle de la liberté. Elle sert, en effet de contrepoids à l'attraction de la liberté vers la licence; elle conduit la liberté vers des voies sûres, où elle ne peut ni s'émietter, ni s'égarer; elle la fortifie au-dedans et la protège au-dehors.
Ou alors la procédure est la meilleure amie de l'insider, pour citer quelqu'un dont j'ai oublié le nom "la loi est clémente avec ceux qui la connaisse" et on pourrait ajouter avec ceux qui la font, qui ne sont généralement pas les faibles de la société. Une forme compliquée est un cadeau fait à ceux ayant les moyens d'embaucher de bons avocats.
[quote="Constance"]
2) Quant à cette neutralité axiologique, laissez-moi rire. L'avocat est payé pour conseiller son client (je déteste ce mot, il a tendance, Me Dupond-Moretti le dit si bien, "à ne souligner que le rapport économique entre l'avocat et la personne qui vient le voir"), ce n'est pas de sa faute si la loi est parfois/souvent/toujours (selon votre opinion) mauvaise. Le fait que la loi soit mauvaise relève d'une responsabilité individuelle et collective à ne pas élire des personnes dotées de considérations morales et d'un sentiment de la dignité humaine ou, devant le constat que toutes les élites seraient incompétentes, à ne pas entreprendre de rentrer soit même en politique. La citoyenneté est une qualité astreignant à une activité à part entière avec pour visée le bien commun, ne se réduisant pas au vote, mais aussi à l'exercice associatif ou autre, et qui demande à son bénéficiaire/obligé de ne pas céder à ses considérations personnelles immédiates, mais à intégrer les considérations générales dans son agir personnel. Différencier personnel et collectif est déjà un symptôme de ce mal. En effet, ce sont les deux envers d'une même pièce, l'homme étant un être complexe, solitaire et social.
Comme le juge ne doit pas dire le juste,il doit dire le droit.
Le "c'est pas ma faute à moi si le systeme est comme ça, moi je ne fais rien de mal" est étrange. Accepte ce que tu fais, tu choisis de vendre des conseils et de participer a un systeme de merde, pas la peine de le défendre, c'est un choix.
Je suis trader je vais pas te jeter la pierre ni te dire "non mais c'est pas ma faute si j'encule avec mes copains la moitié du monde, c'est le systeme financier qui est comme ca, moi je fais que acheter et vendre".
Je passe sur le troll de l'engagement en politique, dans un pays de classes comme la France le citoyen lambda qui n'est pas bien née, n'a pas fait les bonnes écoles ou les bons mariages (sarkozy) et n'appartient à aucune communauté n'a aucunes chancse en s'engageant en politique pour essayer de changer le système.
[quote="Constance"]
II. "Définition juridique de la liberté: le pouvoir de faire tout ce qui n’est pas proscrit par la loi"
Je ne vois pas le mal à ça. La société se compose d'individus dont les intérêts convergent ou divergent selon les cas. La loi assure que ces individus atomisés puissent former corps en tant que société en arbitrant entre leurs intérêts, et selon les termes de R v. Jhering (quitte à rester avec le même auteur), décidant ainsi les intérêts qui méritent d'être juridiquement protégés et ceux qui ne le méritent pas. De cet arbitrage ressort que l'individu est libre de faire tout ce que la loi ne proscrit pas, parce qu'il sait que ce qu'il peut faire ne nuira pas à autrui, ou en tout cas, que la nuisance faite est considérée comme légitime eu égard au bien commun. Ce qui lui permet aussi d'être protégé contre la liberté des autres aussi.
Faudrait lire michéa entier pour que tu vois le mal à ça. Notamment son point de vue sur l'individualisme est le probleme a terme du droit montant tout le monde contre tout le monde.
De mon côté je pointerai juste une nouvelle fois le fait les lois sont faites par des gens qui sont influençables (TPP...) je peux t'assurer qu'avec de l'argent et du pouvoir on peut faire pencher la loi vers certains intérêts très efficacement.
[quote="Constance"]
III. Le statut professionnel comme argument massue et la déconnexion entre le statut professionnel et la personnalité
Sur quel fondement sépare-t-on le statut professionnel (ex : avocat) de la personnalité ?
À titre personnel, la profession d'avocat est tellement prenante et riche qu'elle est partie intégrante de ce que je suis, à l'instar de mes autres passions. Je ne vois pas pourquoi, si certaines femmes sont séduites par ça, je devrais distinguer entre celles-ci et les autres qui s'intéressent à ma personnalité puisqu'il n'y a pas de différence entre les deux. Avocat (ainsi que d'autres métiers) n'est pas un simplement un travail, mais un métier d'exercice intellectuel, ayant une culture commune ancestrale et une prodigieuse opportunité pour ceux qui adorent débattre. Evidemment, il y a à boire et à manger dans cette profession, et certains ne l'ont pas représentée dignement (à vous de mettre des noms ici), mais la vaste majorité n'est pas à houspiller.
Je suis d'accord avec l'idée que ton travail est une partie de toi, de ta personnalité.
Mais, en ce qui concerne la séduction, il faut plutôt voir la chose comme cela:
L'argument massue, "trump everything", tu peux etre le plus gros fdp du monde si tu as un très haut status social et de hauts revenus (enfin ce que les gens normaux considèrent comme telle) tu auras un succès prodigieux avec un nombre impressionnant de femmes.
Dans le cas de l'avocat elle ne seront pas attiré par le fait qu'un avocat sait débattre, connaisse la loi, maitrise la langue, ait une culture étendue.. choses qui peuvent toi t'attirer dans ce métier (peut etre?) mais plutôt par le fait que avocat = status social et cash.
Pareil pour les medecins, notaires, champions en entreprise, députés, pilotes, etc... (et bien sur banquiers ^^).
Ce qui est un petit peu chiant.
Le problème est bien sur qu'il est difficile (à part avec des idiotes) de discerner si une fille est "into us" pour nous ou pour notre métier... Surtout que pour nombre de femmes éduqués les mecs qui ne font pas certaines professions n'existent simplement pas.
Bien sur il y à le test du "est ce que tu restes avec moi le jour ou je perds mon travail/ fais faillite, perds tout mon patrimoine" , mais c'est un test un peu douloureux .
Sinon très beau teste je pense que ton concours se passera bien.