- Lun Mai 26, 2014 3:41 am
#153073
Sauf cas exceptionnel, les films dit "intimistes dans un cadre parisiano-parisien" sont chiants à mourir : n'est pas Rohmer qui veut (la grande exception), et voici un film qui fait là aussi totalement exception à la règle.
Ce film intéressera nombre de lecteurs de ce site qui auront la chance de pouvoir se le procurer en DVD en attendant une hypothétique ressortie au cinéma ou un hypothétique passage sur je ne sais quel média de masse actuel : il raconte en effet la transformation d'un séducteur en homme séduisant... le tout dans un cadre sociologique particulier : le Paris de 1984 (et plutôt le 1er arrondissement ou un quartier adjacent). Le passage d'un être cynique, désabusé (du genre : "la chair est triste hélas et j'ai lu tous les livres"), à l'occasion méchant et pourtant irrésistible : oui, un méchant garçon un rien dandy qui va vivre une crise par laquelle il adviendra à l'humanité. Il comprendra alors qu'un peu de "gentillesse", en réalité, un peu de générosité, pourrait bien donner un sens à son existence.
Sur un autre fil, on parlait de l'amitié et de la force de la solitude. Je me souviens avoir dit à un ami, de manière un peu fanfaronne sans doute, mais surtout j'étais fatigué du reste de maladie et avais quelques points de QI manquant, que je me suffisais à moi-même. En réalité, même si c'est à peu près vrai que je me suffis plutôt à moi-même, le solitaire court toujours un risque plus important d'anxiété, de dépression etc. Même si quant à moi, j'ai développé de grandes défenses contre le spleen, pour l'avoir tellement connu dans le passé, le solitaire court toujours le risque de déraper dans sa tête sans doute faute d'une personne en face, notamment, qui lui remette quelques idées en place. Une vie sociale est tout de même bien nécessaire, et j'ajoute aussi une vie de couple. Tenez, par exemple, moi qui écris, je fais encore une belle insomnie. Eh bien en couple, ce genre de choses m'arrive bien moins... En réalité, le solitaire risque bien de finir sa vie au bout d'une corde plus qu'un autre. Bref, revenons au film.
Pour ceux qui ont connu le Paris de cette époque, qui moi, jeune adolescent, me fascinait à l'époque, c'est une véritable madeleine de Proust tellement le film réussit comme rarement film le fait, à saisir totalement l'air d'un temps donné en un lieu donné. Pour les plus jeunes d'entre nous, ils pourront se rendre compte sans doute bien clairement de comment c'était lorsque papa et maman se sont rencontrés !
Mais qu'ils se rassurent, les années 80 avaient au moins un point commun avec notre époque, c'est le cynisme d'une certaine classe qui se pense élitiste. Et à ce titre, il demeure totalement d'actualité. Film sur la solitude, sur l'individualisme et sur l'amitié, il rentre totalement avec certaines préoccupations actuelles du forum.
Il n'est pas "bigger than life" comme un certain cinéma américain, il est simplement la vie (pensée, méditée, réfléchie), dans ses moments si variés et si contradictoires quand on y pense. Bien sûr, tout n'est sans doute pas parfait dans cette oeuvre, et il y a peut-être 5 minutes un peu faibles, mais un film qui vous fait aimer la vie et les gens et vous prouve en quelque sorte par a+b pourquoi il convient d'agit ainsi, ce n'est pas si mal par les temps qui courent !
Et puis, les spectateurs auront une certaine idée de ce qu'était l'élégance à Paris dans les années 80 et les amateurs de hifi ancienne risquent de ne pas être indifférents à deux ou trois scène.
Bref, je ne vous le conseille pas, je vous le prescris !
[img]http://www.pastposters.com/cw3/assets/product_full/(JamieF)__EscalierC(1).jpg[/img]
Ce film intéressera nombre de lecteurs de ce site qui auront la chance de pouvoir se le procurer en DVD en attendant une hypothétique ressortie au cinéma ou un hypothétique passage sur je ne sais quel média de masse actuel : il raconte en effet la transformation d'un séducteur en homme séduisant... le tout dans un cadre sociologique particulier : le Paris de 1984 (et plutôt le 1er arrondissement ou un quartier adjacent). Le passage d'un être cynique, désabusé (du genre : "la chair est triste hélas et j'ai lu tous les livres"), à l'occasion méchant et pourtant irrésistible : oui, un méchant garçon un rien dandy qui va vivre une crise par laquelle il adviendra à l'humanité. Il comprendra alors qu'un peu de "gentillesse", en réalité, un peu de générosité, pourrait bien donner un sens à son existence.
Sur un autre fil, on parlait de l'amitié et de la force de la solitude. Je me souviens avoir dit à un ami, de manière un peu fanfaronne sans doute, mais surtout j'étais fatigué du reste de maladie et avais quelques points de QI manquant, que je me suffisais à moi-même. En réalité, même si c'est à peu près vrai que je me suffis plutôt à moi-même, le solitaire court toujours un risque plus important d'anxiété, de dépression etc. Même si quant à moi, j'ai développé de grandes défenses contre le spleen, pour l'avoir tellement connu dans le passé, le solitaire court toujours le risque de déraper dans sa tête sans doute faute d'une personne en face, notamment, qui lui remette quelques idées en place. Une vie sociale est tout de même bien nécessaire, et j'ajoute aussi une vie de couple. Tenez, par exemple, moi qui écris, je fais encore une belle insomnie. Eh bien en couple, ce genre de choses m'arrive bien moins... En réalité, le solitaire risque bien de finir sa vie au bout d'une corde plus qu'un autre. Bref, revenons au film.
Pour ceux qui ont connu le Paris de cette époque, qui moi, jeune adolescent, me fascinait à l'époque, c'est une véritable madeleine de Proust tellement le film réussit comme rarement film le fait, à saisir totalement l'air d'un temps donné en un lieu donné. Pour les plus jeunes d'entre nous, ils pourront se rendre compte sans doute bien clairement de comment c'était lorsque papa et maman se sont rencontrés !
Mais qu'ils se rassurent, les années 80 avaient au moins un point commun avec notre époque, c'est le cynisme d'une certaine classe qui se pense élitiste. Et à ce titre, il demeure totalement d'actualité. Film sur la solitude, sur l'individualisme et sur l'amitié, il rentre totalement avec certaines préoccupations actuelles du forum.
Il n'est pas "bigger than life" comme un certain cinéma américain, il est simplement la vie (pensée, méditée, réfléchie), dans ses moments si variés et si contradictoires quand on y pense. Bien sûr, tout n'est sans doute pas parfait dans cette oeuvre, et il y a peut-être 5 minutes un peu faibles, mais un film qui vous fait aimer la vie et les gens et vous prouve en quelque sorte par a+b pourquoi il convient d'agit ainsi, ce n'est pas si mal par les temps qui courent !
Et puis, les spectateurs auront une certaine idée de ce qu'était l'élégance à Paris dans les années 80 et les amateurs de hifi ancienne risquent de ne pas être indifférents à deux ou trois scène.
Bref, je ne vous le conseille pas, je vous le prescris !
[img]http://www.pastposters.com/cw3/assets/product_full/(JamieF)__EscalierC(1).jpg[/img]