- Dim Mai 13, 2012 3:15 pm
#122099
Histoire courte et mal de crâne.
« Ecoute, on t’connaît pas, mais laisse nous te dire que tu t’prépares des nuits blanches, des migraines, des « nervous breakdown » comme on dit aujourd’hui. » - Jean Lefebvre, Les Tontons flingueurs
« La vie est un éternel recommencement ». C’est le message que vous avez placardé sur votre frigo, histoire de vous rappeler les rudiments d’une vie saine et équilibrée. Un garde-fou sur le garde mangé. Et si ils vous avez menti ? Si on vous avait toujours caché la vérité ? Qu’une vie réussie se représentait d’une manière cyclique, forme simple et parfaite ? Une théorie qui n’a absolument rien d’universelle et qui ne demande qu’à être crue, à condition de ne pas tourner en rond. Les fans de conspiration vont s’en donner à cœur joie.
C’est à ça que devrait ressembler la vie d’un séducteur/hipster/swagg (cocher les mentions inutiles), à un éternel recommencement. Mais pas dans la forme cyclique du terme. Non, non. Ce serait bien trop parfait, bien trop chiant ; retourner à son point de départ n’a rien d’évident.
Oui, vous êtes un point sur un graphique. Un point partant d’une origine, et se mouvant en spirale sur un graphique qui ne trouvera jamais de fin.
Désespéré par votre vie ou simple envie de changement, vous avez décidé ce soir-là de bouger de votre abscisse (abysse ?) en tapant sur Google : « changez de vie », « comment récupérer son ex » ou encore « koman fèr l’amour a 1 fame » (j’ai testé pour vous cette solution, rassurez-vous le site n’y apparait pas).
Derrière cette liste non exhaustive, vous avez sélectionné un par un les différents sites proposés sur la première page, et les avez classé en triant suivant l’écriture SMS, les conseils glauques (« un doigt vaut mieux que deux tu l’auras ») et les demandes d’argent systématiques.
Après quelques heures de recherche (ce soir, vous avez la foi), vous êtes finalement tombé sur Spikeséduction. Un site parmi d’autres, qui vous a pourtant touché par son graphisme travaillé et ces mots qui semblent avoir été choisis pour vous.
Merde, déjà 6 heures du matin. Véritable traumatisme, vous en êtes toujours à lire les archives de 2006. Un message à votre boss et vous voilà en congé paternité pour 4 mois. Nice !
Ligne après ligne, vous quittez progressivement votre origine. 0.1, 0.2, 0.3… Chaque article vous fait percevoir un nouveau monde.
Ah ! 0.2. Un peu de scepticisme quand même, on vous l’a fait pas à vous. Une simple recherche Google, entrer sur un site public et lire un article sur les gentils garçons ne vont quand même pas mettre à mal vos habitudes de votre vie passée en une seule soirée. Bien essayé Spike, mais maman reste une valeur universelle sûre !
Et pourtant vous ne pouvez-vous empêcher de ressasser ce que vous avez lu, et 2 heures plus tard, les yeux boursouflés par la lumière de l’écran, vous y êtes toujours. Vous y avez consacré des nuits blanches, des séchages de cours, des congés maladies ; et vous avez alors patiemment engrangé le plus d’informations possible. Mais voilà, l’accumulation de connaissances a son prix vous conduisant à l’overdose.
Vous êtes maintenant à 1.2 en abscisse, 0.7 en ordonnée, et il est temps de prendre un peu de hauteur.
Vous commencez alors à intégrer maladroitement les règles du jeu : vous touchez tout et tout le monde au point de frôler le harcèlement sexuel, vous intégrer les mots bite et chatte à votre vocabulaire histoire de sexuer un peu les conversations et commencez à dire non à chaque question qu’on vous pose (« - Du sucre dans ton café ? – Non... Heu, oui. La moitié d’un. » Bien joué). Vous avez vos premier succès et vos premières défaites. Décidément, prendre la pilule bleue a été votre meilleur choix : bienvenu dans le monde réel, Néo.
Vous comprenez certaines choses, en oubliez d’autres. Vous faites le tri dans les informations au point d’en avoir des migraines : chacun de vos gestes et de vos paroles est analysé, certaines questions auquel vous n’avez jamais pensé font surface (« Un smiley qui sourit ou un point ? Bah allez, un point. Merde non ! » Echec et mat).
Vous testez et re-testez tout. Vous êtes devenu une machine à analyser, peut-être trop.
En tout cas, vous vous sentez bien. Le monde n’est peut-être pas aussi pourri qu’il y a 1 an après tout.
Et ça, les gens le remarquent. On vous complimente, on vous le dit parfois. Chaque sourire et regard est une victoire. Ça fait du bien après tant de galères. Vous vous sentez de mieux en mieux ! Pourtant vous ne voyez pas le problème qui arrive, vous êtes en pleine crise d’ego trip. Attention, ta tête enfle Bibendum.
Vous persistez, vous êtes maintenant à 5 en abscisse et 15 en ordonnée. Bordel, vous êtes le patron, jamais personne n’a été aussi puissant depuis 2000 ans ! Vous vous sentez assez fort pour prodiguer des conseils aussi bien stylistiques qu’au niveau séduction. Vous exposez votre avis sur tout et à tout le monde. C’est que vous en avez acquis de l’expérience en 1 an ! Pourtant, votre secret reste bien caché dans votre liste de favoris…
Des maux en entrainant d’autres…
"Le cynisme est le prix des candeurs flouées » - Jean-Louis Bory
Puis un jour, c’est la grande claque. Vous vous engagez, elle vous recale. Vous persistez et accumulez les taquets. Courage Rocky. Vous suppliez, poursuivez sans relâche. C’est votre petit côté homme fort, vous savez ce que vous voulez ! Et cette petite voix qui persiste dans votre tête : « Attend cocotte, qu’est qui ne va pas bien chez toi ? Je suis un mec en or. »
Et pour sûr, vous êtes un mec en or. Mais vous avez oubliez que l’exclusivité n’est qu’un mythe de petit garçon, et que les rues sont pavées de gens en or.
Vous ne comprenez pas et voyez seulement que tout votre travail est réduit à néant à cause d’une salope. Le mot est lâché, et vous venez de tomber de 20 points en ordonnée. Votre vision des femmes est désormais faussée, et c’est le retour aux cogitations.
Il est désormais 1h47 du matin, vous venez peut être pas de vous en rendre compte, mais vous venez d’effectuer un tour complet sur le graphique.
De retour à l’origine alors ? Pas exactement, mais s’ensuit une longue période de doutes. Vous essayez de sortir, de vous vider l’esprit. Entre bourdon et bourbon, il ne vous a pas fallu longtemps pour vous décider. Et vos soirées ressemblent désormais à ces beuveries contées dans les séries américaines : vous écumez les bars et les boîtes de nuit, chopez tout ce qui bouge ou respire. Vous êtes un Batman qui résout vos injustices à coups de langue et de bite (ou dans le sens inverse). Noble cause, Gotham n’a qu’à bien se tenir.
Pourtant ce n’est pas vous ; et vous vous apercevez que vous commencez à devenir déviant de l’idée générale du site.
Dure de se retrouver plongé jusqu’au cou dans une bonne vieille mare de larmes, de frustration fermentée et de merde. Le tout est maintenant d’en sortir en sentant le Paco Rabanne.
Ces soirées en viennent à vous dégouter de la chaleur humaine: les relents d’alcool, les traces de maquillage sur vos vêtements imbibés de sueur. Parler est devenu un calvaire, échanger une contrainte. Vous avez d’ailleurs décidez de communiquer que par monosyllabes, et de manifester votre mécontentement par grognements. Brave bête.
Vous ne lisez plus les journaux, avez quitté Facebook et vos 475 amis et vous rallumez votre portable une fois par jour. Fuir l’humanité vous apparait comme une nécessité. Grand bien vous fasse, les gens sont cons de toute façon.
C’est l’heure des bilans au moment où vous atteignez difficilement la barre du -4 en abscisse. Les données sont là : vous avez acquis une nouvelle maturité et vision des choses. Vos envies sont différentes, votre vision des femmes également. Vos goûts ont évolués et votre look aussi. Pourtant quelque chose vous a échappé.
Un soir, c’est le déclic. Et si l’information était dans le partage ? Vous laissez tombé la lecture des articles pour essayer d’évoluer vers d’autres abscisses : certains s’inscrivent sur le forum, d’autres partent en autodidacte ; enfin certains choisissent d’entrer en séminaire. Pas de bons chemins, pas de mauvais : juste des chemins différents.
Vous évoluez désormais dans une communauté : vous partagez, rigolez, débattez mais surtout échangez ; et vous retrouvez le bien être du début. C’est tellement bon de se sentir moins seul, non ? Finis la vie de loup solitaire, c’est la meute qui prime. Vous réapprenez à vivre. Partir, c’est mourir un peu. Alors imaginer revenir.
Le changement est tel qu’on ne vous arrête plus : votre look évolue, vos projets grandissent et vous vous sentez plein d’avenir. Tant mieux, car cela ne s’arrêtera pas de sitôt.
Vous êtes un point sur un graphique en spirale, une pierre sur un goban (échiquier japonais) ou un pion dans un jeu d’échec. Quoi que vous fassiez, vous êtes déjà dans la partie.
Cette fin aux odeurs de conclusion dramatique vous fait sourire, pourtant cette phrase dont-vous-ne-savez-plus-où-vous-l’avez-lu vous revient en mémoire : rester vous-même, mais en mieux.
Il est désormais midi et regardez d’un œil attendrissant les première lignes de cet article. Vous en avez fait du chemin, nan ?
« Ecoute, on t’connaît pas, mais laisse nous te dire que tu t’prépares des nuits blanches, des migraines, des « nervous breakdown » comme on dit aujourd’hui. » - Jean Lefebvre, Les Tontons flingueurs
« La vie est un éternel recommencement ». C’est le message que vous avez placardé sur votre frigo, histoire de vous rappeler les rudiments d’une vie saine et équilibrée. Un garde-fou sur le garde mangé. Et si ils vous avez menti ? Si on vous avait toujours caché la vérité ? Qu’une vie réussie se représentait d’une manière cyclique, forme simple et parfaite ? Une théorie qui n’a absolument rien d’universelle et qui ne demande qu’à être crue, à condition de ne pas tourner en rond. Les fans de conspiration vont s’en donner à cœur joie.
C’est à ça que devrait ressembler la vie d’un séducteur/hipster/swagg (cocher les mentions inutiles), à un éternel recommencement. Mais pas dans la forme cyclique du terme. Non, non. Ce serait bien trop parfait, bien trop chiant ; retourner à son point de départ n’a rien d’évident.
Oui, vous êtes un point sur un graphique. Un point partant d’une origine, et se mouvant en spirale sur un graphique qui ne trouvera jamais de fin.
Désespéré par votre vie ou simple envie de changement, vous avez décidé ce soir-là de bouger de votre abscisse (abysse ?) en tapant sur Google : « changez de vie », « comment récupérer son ex » ou encore « koman fèr l’amour a 1 fame » (j’ai testé pour vous cette solution, rassurez-vous le site n’y apparait pas).
Derrière cette liste non exhaustive, vous avez sélectionné un par un les différents sites proposés sur la première page, et les avez classé en triant suivant l’écriture SMS, les conseils glauques (« un doigt vaut mieux que deux tu l’auras ») et les demandes d’argent systématiques.
Après quelques heures de recherche (ce soir, vous avez la foi), vous êtes finalement tombé sur Spikeséduction. Un site parmi d’autres, qui vous a pourtant touché par son graphisme travaillé et ces mots qui semblent avoir été choisis pour vous.
Merde, déjà 6 heures du matin. Véritable traumatisme, vous en êtes toujours à lire les archives de 2006. Un message à votre boss et vous voilà en congé paternité pour 4 mois. Nice !
Ligne après ligne, vous quittez progressivement votre origine. 0.1, 0.2, 0.3… Chaque article vous fait percevoir un nouveau monde.
Ah ! 0.2. Un peu de scepticisme quand même, on vous l’a fait pas à vous. Une simple recherche Google, entrer sur un site public et lire un article sur les gentils garçons ne vont quand même pas mettre à mal vos habitudes de votre vie passée en une seule soirée. Bien essayé Spike, mais maman reste une valeur universelle sûre !
Et pourtant vous ne pouvez-vous empêcher de ressasser ce que vous avez lu, et 2 heures plus tard, les yeux boursouflés par la lumière de l’écran, vous y êtes toujours. Vous y avez consacré des nuits blanches, des séchages de cours, des congés maladies ; et vous avez alors patiemment engrangé le plus d’informations possible. Mais voilà, l’accumulation de connaissances a son prix vous conduisant à l’overdose.
Vous êtes maintenant à 1.2 en abscisse, 0.7 en ordonnée, et il est temps de prendre un peu de hauteur.
Vous commencez alors à intégrer maladroitement les règles du jeu : vous touchez tout et tout le monde au point de frôler le harcèlement sexuel, vous intégrer les mots bite et chatte à votre vocabulaire histoire de sexuer un peu les conversations et commencez à dire non à chaque question qu’on vous pose (« - Du sucre dans ton café ? – Non... Heu, oui. La moitié d’un. » Bien joué). Vous avez vos premier succès et vos premières défaites. Décidément, prendre la pilule bleue a été votre meilleur choix : bienvenu dans le monde réel, Néo.
Vous comprenez certaines choses, en oubliez d’autres. Vous faites le tri dans les informations au point d’en avoir des migraines : chacun de vos gestes et de vos paroles est analysé, certaines questions auquel vous n’avez jamais pensé font surface (« Un smiley qui sourit ou un point ? Bah allez, un point. Merde non ! » Echec et mat).
Vous testez et re-testez tout. Vous êtes devenu une machine à analyser, peut-être trop.
En tout cas, vous vous sentez bien. Le monde n’est peut-être pas aussi pourri qu’il y a 1 an après tout.
Et ça, les gens le remarquent. On vous complimente, on vous le dit parfois. Chaque sourire et regard est une victoire. Ça fait du bien après tant de galères. Vous vous sentez de mieux en mieux ! Pourtant vous ne voyez pas le problème qui arrive, vous êtes en pleine crise d’ego trip. Attention, ta tête enfle Bibendum.
Vous persistez, vous êtes maintenant à 5 en abscisse et 15 en ordonnée. Bordel, vous êtes le patron, jamais personne n’a été aussi puissant depuis 2000 ans ! Vous vous sentez assez fort pour prodiguer des conseils aussi bien stylistiques qu’au niveau séduction. Vous exposez votre avis sur tout et à tout le monde. C’est que vous en avez acquis de l’expérience en 1 an ! Pourtant, votre secret reste bien caché dans votre liste de favoris…
Des maux en entrainant d’autres…
"Le cynisme est le prix des candeurs flouées » - Jean-Louis Bory
Puis un jour, c’est la grande claque. Vous vous engagez, elle vous recale. Vous persistez et accumulez les taquets. Courage Rocky. Vous suppliez, poursuivez sans relâche. C’est votre petit côté homme fort, vous savez ce que vous voulez ! Et cette petite voix qui persiste dans votre tête : « Attend cocotte, qu’est qui ne va pas bien chez toi ? Je suis un mec en or. »
Et pour sûr, vous êtes un mec en or. Mais vous avez oubliez que l’exclusivité n’est qu’un mythe de petit garçon, et que les rues sont pavées de gens en or.
Vous ne comprenez pas et voyez seulement que tout votre travail est réduit à néant à cause d’une salope. Le mot est lâché, et vous venez de tomber de 20 points en ordonnée. Votre vision des femmes est désormais faussée, et c’est le retour aux cogitations.
Il est désormais 1h47 du matin, vous venez peut être pas de vous en rendre compte, mais vous venez d’effectuer un tour complet sur le graphique.
De retour à l’origine alors ? Pas exactement, mais s’ensuit une longue période de doutes. Vous essayez de sortir, de vous vider l’esprit. Entre bourdon et bourbon, il ne vous a pas fallu longtemps pour vous décider. Et vos soirées ressemblent désormais à ces beuveries contées dans les séries américaines : vous écumez les bars et les boîtes de nuit, chopez tout ce qui bouge ou respire. Vous êtes un Batman qui résout vos injustices à coups de langue et de bite (ou dans le sens inverse). Noble cause, Gotham n’a qu’à bien se tenir.
Pourtant ce n’est pas vous ; et vous vous apercevez que vous commencez à devenir déviant de l’idée générale du site.
Dure de se retrouver plongé jusqu’au cou dans une bonne vieille mare de larmes, de frustration fermentée et de merde. Le tout est maintenant d’en sortir en sentant le Paco Rabanne.
Ces soirées en viennent à vous dégouter de la chaleur humaine: les relents d’alcool, les traces de maquillage sur vos vêtements imbibés de sueur. Parler est devenu un calvaire, échanger une contrainte. Vous avez d’ailleurs décidez de communiquer que par monosyllabes, et de manifester votre mécontentement par grognements. Brave bête.
Vous ne lisez plus les journaux, avez quitté Facebook et vos 475 amis et vous rallumez votre portable une fois par jour. Fuir l’humanité vous apparait comme une nécessité. Grand bien vous fasse, les gens sont cons de toute façon.
C’est l’heure des bilans au moment où vous atteignez difficilement la barre du -4 en abscisse. Les données sont là : vous avez acquis une nouvelle maturité et vision des choses. Vos envies sont différentes, votre vision des femmes également. Vos goûts ont évolués et votre look aussi. Pourtant quelque chose vous a échappé.
Un soir, c’est le déclic. Et si l’information était dans le partage ? Vous laissez tombé la lecture des articles pour essayer d’évoluer vers d’autres abscisses : certains s’inscrivent sur le forum, d’autres partent en autodidacte ; enfin certains choisissent d’entrer en séminaire. Pas de bons chemins, pas de mauvais : juste des chemins différents.
Vous évoluez désormais dans une communauté : vous partagez, rigolez, débattez mais surtout échangez ; et vous retrouvez le bien être du début. C’est tellement bon de se sentir moins seul, non ? Finis la vie de loup solitaire, c’est la meute qui prime. Vous réapprenez à vivre. Partir, c’est mourir un peu. Alors imaginer revenir.
Le changement est tel qu’on ne vous arrête plus : votre look évolue, vos projets grandissent et vous vous sentez plein d’avenir. Tant mieux, car cela ne s’arrêtera pas de sitôt.
Vous êtes un point sur un graphique en spirale, une pierre sur un goban (échiquier japonais) ou un pion dans un jeu d’échec. Quoi que vous fassiez, vous êtes déjà dans la partie.
Cette fin aux odeurs de conclusion dramatique vous fait sourire, pourtant cette phrase dont-vous-ne-savez-plus-où-vous-l’avez-lu vous revient en mémoire : rester vous-même, mais en mieux.
Il est désormais midi et regardez d’un œil attendrissant les première lignes de cet article. Vous en avez fait du chemin, nan ?