By James ex S - Jeu Juin 05, 2014 10:32 pm
- Jeu Juin 05, 2014 10:32 pm
#153725
J'ai besoin de votre avis sur une situation vécue dernièrement et de savoir comment, de façon générale, vous gérez le fait d'être un odieux connard, traduisez: être une personne qui assume ses choix, donne son avis ou encore qui fixe clairement ses limites, au risque de décevoir ou de heurter parfois.
[size=65]Je ne poste pas dans la rubrique aide personnalisée, puisque j'aimerai ouvrir le débat. (Animal, je te laisse déplacer au besoin)[/size]
Peut-être pourrez-vous m'éclairer:
J'avais commencé à fréquenter Audrey, une fille de mon amphi, il y a quelques mois et l'histoire s'est finie il y a quelques semaines, peu avant la fin du semestre. Une relation très agréable mais qui a pas réussi à cranter au stade supérieur. Nous avons donc continué à nous voir de manière un peu moins régulière jusqu'à début mai ou, non contente de la situation, mademoiselle s'est essayé au chantage affectif digne d'une gamine de 12 ans. J'ai alors coupé court à cette relation, non sans mal, mail il y a des choses sur lesquelles je suis intraitable, et le chantage affectif en fait partie.
Ma faculté ne ressemble pas à celles de Médecine ou d'HEC. Les amphis sont nettement plus petits et moins impersonnels. Tout le monde se connait plus ou moins. Le fait qu'on se voit tous les jours a automatiquement entraîné un rapprochement physique au fil des semaines. Sans ouvertement s'embrasser devant tout le monde, elle s'est montrée plus tactile et ses regards complices pendant les cours ou les pauses n'ont échappés à personnes. Sans jamais osé me demandé clairement ce qu'il se passait ou de me poser des questions claires, l'équipe que je fréquente pendant mes cours se contentait de petites remarque du style "on sait se qui se passe entre vous deux".
L'histoire s'étant terminée il y a quelques semaines, la distance qu'Audrey a pris par rapport à moi ainsi que la froideur et l'indifférence qu'elle feignait ont tout de suite été remarquée par le groupe avec qui je passe une bonne partie de mon temps.
Je suis plutôt discret sur mes aventures et cette histoire, qui n'avait jamais vraiment commencé, ne regardait personne d'autre qu'Audrey. Je ne suis pas dupe non plus et je savais qu'au minimum toutes ses "amiEs" de l'amphi, dont certaines font aussi partie de notre groupe, étaient au courant. Les grands sourires, les regards complices ou les question indiscrètes en témoignaient.
C'est dernièrement que la situation a dérapé.Nous sommes une douzaines au sein de ma volée (plus de femmes que d'hommes, fillière oblige) à très bien nous entendre et c'est vrai que j'ai rarement connu une aussi bonne ambiance au sein d'un amphi, les potes de cours étant normalement uniquement des gens que l'on fréquente dans le cadre des cours. Nous avons plusieurs fois organisé des dîners ou autres sorties entre-nous.
Un soir, autour d'un repas, le sujet entre dans la discussion tout d'abord sur le ton de la rigolade avec une petite remarque s'adressant à moi
[quote]pourquoi Audrey n'est pas venu, elle fait la gueule?(avec le sourire et vraiment sur le ton de la rigolade)
Tout juste avant qu'une fille casse l'ambiance:
[quote]Je ne sais pas si vous étiez ensemble ou pas, mais tu sais elle a vraiment souffert à la fin. Moi je l'ai vu et tu lui a vraiment fait mal! (Je ne me rappelle plus les paroles exactes mais c'était tout à fait dans le genre, le ton moralisateur en plus)
Je ne voulais pas laissé le sujet s'installé et ne pas lui répondre sérieusement:
[quote]Oh tu sais, au final c'est toujours la même chose dans chaque histoire, le mec est un odieux connard(placé vraiment avec le sourire et sur le ton de la rigolade pour lui montré que je n'avais vraiment pas envie de parler de ça sérieusement, surtout avec elle et encore plus devant tout le monde)
Et c'est la que plusieurs personnes me "bondissent" dessus:
[quote]Tu sais Audrey m'a expliqué ce qu'il s'est passé et vraiment c'est malhonnête de ta part de dire qu'elle n'a pas souffert.(ce que je n'ai, au passage, jamais dit)
Une fois ça passe, je peux encore gérer. Mais quand 6 personnes parlent presque en même temps pour vous répéter les mêmes conneries qui ne le regarde pas ( en profitent-ils pour prendre une petite revanche?) et après avoir compris que Audrey était venue crier son désespoir au sein de mon groupe, jouant la fille qui a tant souffert, j'ai perdu un peu mon sang froid, et je me suis perdu dans une justification sans fin pour essayer de répondre à tout le monde et de changer de sujet. Ça ressemblait à peu près à ça:
[quote]Ce qui s'est passé entre Audrey et moi ne regarde personne d'autre. Vous avez eu sa version des faits et c'est normal qu'à vos yeux je sois un salaud. Je suis certains que vous ne verriez pas la situation de la même façon si je vous racontais la mienne mais je ne vais pas le faire. Que les choses soit claires, nous n'avons jamais été ensemble et avant que ça se termine, elle a simplement eu des actes et des mots que je ne tolère pas donc on a arrêté de se voir.
S'en est suivi un échange à peu près identique, ou tout le monde parlait en même temps me disant qu'à la fin elle était vraiment mal (je ne remettais pas en question le fait qu'elle ait souffert mais ça ils n'ont pas compris) jusqu'à ce qu'une fille du groupe, qui semblait presque autant exaspérée que moi pas la situation coupe la parole à tout le monde:
[quote]De toute façon on a pas envie de savoir et ça ne nous regarde pas. James tu n'as pas besoin de te justifier et les autres ça ne nous regarde pas du tout ce qui s'est passé entre eux.
Autant dire que ce moment a légèrement jeté un froid dans la conversation et il a fallu quelques longues minutes pour que le cours de la soirée reprenne.
Pour bien finir la soirée sur une note pesante, une amie qui voulait organisé un week end à la montage chez elle me demanda:
[quote]Mais pour le week-end alors, je dois faire quoi, je peux inviter Audrey.
Je lui ai répondu que oui, c'était évident qu'elle pouvait l'inviter, qu'on ne se faisait pas la guerre, que tout était bien moins compliqué qu'il n'y parait et même que ça me ferait plaisir qu'elle soit là aussi, ce qui est vrai.
Inutile de préciser aussi qu'aucun mec n'a osé intervenir et qu'ils sont tous resté muré dans le silence, même ([i]surtout) ceux qui l'ont tout le temps ouverte.
[/i]
Avec 5 ou 6 filles qui ont commencé à m'aboyer dessus pour me dire à quel point j'étais un connard, j'avoue que je n'ai pas vraiment su gérer la situation et que je me suis enfoncé tout seul dans mes justifications. C'est tout de même assez déstabilisant quand la moitié de la table vous saute au cou et l'autre n'ose même pas bouger le petit doigts, sous peine de passer aussi pour au salaud.
Ma question est la suivante: Comment gérer ce genre de situation? Ou dans d'autres circonstances, comment gérez-vous le fait d'être un connard aux yeux de la plupart des gens simplement parce que vous osez dire à quelqu'un quand il déconne, parce que vous donnez et défendez votre avis devant un amphi tout entier, même si il va à l'encontre de la majorité ou parce que vous savez fixer vos limites et tenir bon quand quelqu'un les dépasse?
[size=65]Je ne poste pas dans la rubrique aide personnalisée, puisque j'aimerai ouvrir le débat. (Animal, je te laisse déplacer au besoin)[/size]
Peut-être pourrez-vous m'éclairer:
J'avais commencé à fréquenter Audrey, une fille de mon amphi, il y a quelques mois et l'histoire s'est finie il y a quelques semaines, peu avant la fin du semestre. Une relation très agréable mais qui a pas réussi à cranter au stade supérieur. Nous avons donc continué à nous voir de manière un peu moins régulière jusqu'à début mai ou, non contente de la situation, mademoiselle s'est essayé au chantage affectif digne d'une gamine de 12 ans. J'ai alors coupé court à cette relation, non sans mal, mail il y a des choses sur lesquelles je suis intraitable, et le chantage affectif en fait partie.
Ma faculté ne ressemble pas à celles de Médecine ou d'HEC. Les amphis sont nettement plus petits et moins impersonnels. Tout le monde se connait plus ou moins. Le fait qu'on se voit tous les jours a automatiquement entraîné un rapprochement physique au fil des semaines. Sans ouvertement s'embrasser devant tout le monde, elle s'est montrée plus tactile et ses regards complices pendant les cours ou les pauses n'ont échappés à personnes. Sans jamais osé me demandé clairement ce qu'il se passait ou de me poser des questions claires, l'équipe que je fréquente pendant mes cours se contentait de petites remarque du style "on sait se qui se passe entre vous deux".
L'histoire s'étant terminée il y a quelques semaines, la distance qu'Audrey a pris par rapport à moi ainsi que la froideur et l'indifférence qu'elle feignait ont tout de suite été remarquée par le groupe avec qui je passe une bonne partie de mon temps.
Je suis plutôt discret sur mes aventures et cette histoire, qui n'avait jamais vraiment commencé, ne regardait personne d'autre qu'Audrey. Je ne suis pas dupe non plus et je savais qu'au minimum toutes ses "amiEs" de l'amphi, dont certaines font aussi partie de notre groupe, étaient au courant. Les grands sourires, les regards complices ou les question indiscrètes en témoignaient.
C'est dernièrement que la situation a dérapé.Nous sommes une douzaines au sein de ma volée (plus de femmes que d'hommes, fillière oblige) à très bien nous entendre et c'est vrai que j'ai rarement connu une aussi bonne ambiance au sein d'un amphi, les potes de cours étant normalement uniquement des gens que l'on fréquente dans le cadre des cours. Nous avons plusieurs fois organisé des dîners ou autres sorties entre-nous.
Un soir, autour d'un repas, le sujet entre dans la discussion tout d'abord sur le ton de la rigolade avec une petite remarque s'adressant à moi
[quote]pourquoi Audrey n'est pas venu, elle fait la gueule?(avec le sourire et vraiment sur le ton de la rigolade)
Tout juste avant qu'une fille casse l'ambiance:
[quote]Je ne sais pas si vous étiez ensemble ou pas, mais tu sais elle a vraiment souffert à la fin. Moi je l'ai vu et tu lui a vraiment fait mal! (Je ne me rappelle plus les paroles exactes mais c'était tout à fait dans le genre, le ton moralisateur en plus)
Je ne voulais pas laissé le sujet s'installé et ne pas lui répondre sérieusement:
[quote]Oh tu sais, au final c'est toujours la même chose dans chaque histoire, le mec est un odieux connard(placé vraiment avec le sourire et sur le ton de la rigolade pour lui montré que je n'avais vraiment pas envie de parler de ça sérieusement, surtout avec elle et encore plus devant tout le monde)
Et c'est la que plusieurs personnes me "bondissent" dessus:
[quote]Tu sais Audrey m'a expliqué ce qu'il s'est passé et vraiment c'est malhonnête de ta part de dire qu'elle n'a pas souffert.(ce que je n'ai, au passage, jamais dit)
Une fois ça passe, je peux encore gérer. Mais quand 6 personnes parlent presque en même temps pour vous répéter les mêmes conneries qui ne le regarde pas ( en profitent-ils pour prendre une petite revanche?) et après avoir compris que Audrey était venue crier son désespoir au sein de mon groupe, jouant la fille qui a tant souffert, j'ai perdu un peu mon sang froid, et je me suis perdu dans une justification sans fin pour essayer de répondre à tout le monde et de changer de sujet. Ça ressemblait à peu près à ça:
[quote]Ce qui s'est passé entre Audrey et moi ne regarde personne d'autre. Vous avez eu sa version des faits et c'est normal qu'à vos yeux je sois un salaud. Je suis certains que vous ne verriez pas la situation de la même façon si je vous racontais la mienne mais je ne vais pas le faire. Que les choses soit claires, nous n'avons jamais été ensemble et avant que ça se termine, elle a simplement eu des actes et des mots que je ne tolère pas donc on a arrêté de se voir.
S'en est suivi un échange à peu près identique, ou tout le monde parlait en même temps me disant qu'à la fin elle était vraiment mal (je ne remettais pas en question le fait qu'elle ait souffert mais ça ils n'ont pas compris) jusqu'à ce qu'une fille du groupe, qui semblait presque autant exaspérée que moi pas la situation coupe la parole à tout le monde:
[quote]De toute façon on a pas envie de savoir et ça ne nous regarde pas. James tu n'as pas besoin de te justifier et les autres ça ne nous regarde pas du tout ce qui s'est passé entre eux.
Autant dire que ce moment a légèrement jeté un froid dans la conversation et il a fallu quelques longues minutes pour que le cours de la soirée reprenne.
Pour bien finir la soirée sur une note pesante, une amie qui voulait organisé un week end à la montage chez elle me demanda:
[quote]Mais pour le week-end alors, je dois faire quoi, je peux inviter Audrey.
Je lui ai répondu que oui, c'était évident qu'elle pouvait l'inviter, qu'on ne se faisait pas la guerre, que tout était bien moins compliqué qu'il n'y parait et même que ça me ferait plaisir qu'elle soit là aussi, ce qui est vrai.
Inutile de préciser aussi qu'aucun mec n'a osé intervenir et qu'ils sont tous resté muré dans le silence, même ([i]surtout) ceux qui l'ont tout le temps ouverte.
[/i]
Avec 5 ou 6 filles qui ont commencé à m'aboyer dessus pour me dire à quel point j'étais un connard, j'avoue que je n'ai pas vraiment su gérer la situation et que je me suis enfoncé tout seul dans mes justifications. C'est tout de même assez déstabilisant quand la moitié de la table vous saute au cou et l'autre n'ose même pas bouger le petit doigts, sous peine de passer aussi pour au salaud.
Ma question est la suivante: Comment gérer ce genre de situation? Ou dans d'autres circonstances, comment gérez-vous le fait d'être un connard aux yeux de la plupart des gens simplement parce que vous osez dire à quelqu'un quand il déconne, parce que vous donnez et défendez votre avis devant un amphi tout entier, même si il va à l'encontre de la majorité ou parce que vous savez fixer vos limites et tenir bon quand quelqu'un les dépasse?