- Lun Mai 16, 2016 1:55 pm
#179011
Je suis revenu à Paris dimanche matin. Pas mal de choses se sont déroulés depuis mon dernier post vendredi matin. Je tenais d'ailleurs à vous remercier pour vos réponses. Depuis vendredi, mon compte sur le forum buguait et je ne pouvais plus écrire, une certaine erreur sql. Du coup, j'ai essayé de me débrouiller du mieux que je pouvais et de prendre les meilleures décisions. Maintenant je vais essayer de raconter ce qu'il s'est passé et vos avis sont les bienvenus.
[size=150]Vendredi[/size]Après mon dernier post de vendredi matin, j'étais assez catastrophé par le rendez-vous "raté" de jeudi soir. J'avais pas encore lu ton message Jazzitup et j'ai proposé à A. la soirée "cuisine" vendredi soir. Elle m'a alors répondue:
[quote]"Ta proposition est top, mais je peux pas y répondre tout de suite! En fait on avait parlé d'aller manger dans une petite crêperie avec mes copines, du coup j'essaie de les contacter pour voir si c'est toujours d'actualité! Mais si ça te tente tu es le bienvenu pour venir manger avec nous

"
Je ne savais pas trop quoi penser de sa réponse, mais j'ai j'accepté la soirée crêpe. Je n'avais rien à faire vendredi soir et je me suis dit que si elle ne voulait vraiment pas que je vienne, elle n'avait qu'à pas me proposer de venir.
Vendredi soir, on s'est donc retrouvés au centre ville pour cette soirée crêpe. Ses copines avaient beaucoup de retard, autour d'une heure, on est allés les attendre en allant boire une bière dans un bar qu'elle connait. J'ai fait joué A. à un petit jeu psychologique que je connais et ses amies sont arrivés. La soirée a été très agréable. Les copines de A. sont très sympas et on s'est tout de suite bien entendus. Je me sentais décontracté et sans pression. Lors de cette soirée, je me suis laissé allé et j'ai plutôt fait connaissance avec ces copines sans vraiment penser à essayer de séduire A.
La soirée s'est finie relativement tôt, autour de 23h. Ses amies devaient prendre un train le samedi matin. L'appartement de A. est sur le chemin qui me ramène chez moi et comme jeudi soir nous nous sommes quittés devant chez elle. Elle m'a demandée si je partais samedi, à la manière dont elle me le demandait j'avais l'impression qu'elle voulait savoir si je restais et si je voulais qu'on fasse quelque chose. On s'est quittés sur le projet de faire un tour de vélo samedi après midi.
En rentrant chez moi vendredi soir, j'étais plus apaisé. La soirée était sympa et je savais que j'avais plu à ces copines. Mais j'étais dans le doute par rapport à mes rapports avec A. Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'elle pensait de moi, ou attendait de moi. En rentrant ce soir là j'avais écrit: "Je ne sais pas ce qu'elle pense de moi. Ou peut être que si. Elle est pas du tout démonstrative ou tactile. La plupart des filles intéressées que j'ai connu se sont débrouillées pour me faciliter les choses en me prenant le bras ou autres... Mais A. je trouve qu'elle me montre pas grand chose et je me demande ce qu'elle veut. Peut être qu'elle veut qu'on soit juste amis... En tout cas j'aimerais bien qu'elle soit plus démonstrative".
[size=150]Samedi[/size]Samedi matin, j'ai attendu pour voir si elle prendrait l'initiative de me recontacter pour qu'on prévoit le tour de vélo. Comme à 13h elle ne l'avait toujours pas fait je me suis résigné, j'ai ouvert messenger et je lui ai proposé la fameuse balade en vélo. Je savais que samedi était mon dernier jour, alors autant proposer. Elle a directement acceptée et nous sommes retrouvés au centre ville l'après midi.
Le plan était assez simple, on voulait prendre l'équivalent des velibs du coin pour aller faire un tour le long des berges. Après avoir essayé 2 stations sans réussir à prendre des vélos (nos cartes étaient refusées !) on a décidés d'aller se balader.
Je l'ai emmenée se balader dans la veille ville. Des coins de la ville que je connais où personne ne va. On a grimpé une des collines et on est allé se balader dans les vieux quartiers et les veilles fortifications. C'est des coins interdit au public, mais c'est justement ça qui est bien. Soulever les barrières interdisant l'accès, marcher sur les fortifications, profiter de la vue et savoir qu'on est juste les deux à être là et que peu de personnes s'aventurent dans ces coins. Moi ça ma rappelle mes souvenirs de gamins et elle a l'air de beaucoup apprécier aussi. On marche dans les hautes herbes, on grimpe sur les murs. On a les mains sales, elle a une chenille dans les cheveux... J'apprécie beaucoup le moment qu'on passe ensemble perdue tous les deux. Elle aussi semble apprécier, elle veut toujours plus explorer. Dans ma tête c'est le chaos pendant cette balade, je ressens beaucoup de désir pour elle, j'ai envie de m'arrêter lui prendre la main et essayer de l'embrasser. Mais, je vois aucun signe de sa part qui m'encourage dans cette direction. Elle ne se montre pas très proche et je suis renvoyé à mes doutes "qu'est-ce qu'elle pense de moi ?".
Tout à une fin et au bout d'un moment on a fini l'exploration. On revient dans les vieux quartiers et on continue à sa balader. On se laisse guider par notre intuition sur quelle rue prendre. On découvre alors un petit parc rempli de fleurs, personne dedans. On fait un tour, on discute et on continue la ballade. En descendant du petit parc, on arrive dans une cour intérieure peuplée par un collectif d'artistes. On va voir les oeuvres, l'endroit est super agréable. Il y a une grande verrière, des canapés et une sorte de bar. On prend des verres, on se pose sur le canapé et on est resté environ 2h à discuter comme ça. Forcément, je l'a trouve belle alors qu'on est assis tous les deux sur le canapé. La discussion est agréable, elle est souriante se touche les cheveux. Mais là encore, j'arrive pas à savoir si elle est vraiment intéressée et ce qu'elle attend de moi.
Quelques verres plus tard, autour de 19h, on quitte la charmante cour des artistes pour retourner dans les "rues normales". Ça nous fait bizarre car on a passé l'après midi dans le calme, dans une petite bulle et là on revient dans le bruit général. Les voitures, le bruit des gens et les choses plus "normales" qui ont beaucoup moins de charme que le petit parc qu'on a trouvé ou le collectif d'artistes un peu perdue au fond des rues. On marche et A. commence à me parler des mecs qu'elle fréquente à Besançon. Elle me parle de son voisin avec qui elle doit toujours prendre l'initiative et d'un mec qui est en stage actuellement "mais il revient bientôt donc ça va". Quand elle m'a dit ça, j'ai eu l'impression qu'on venait de me planter un sabre dans le dos et qu'il ressortait par ma poitrine. J'ai pensé, ces mecs la baisent et voilà ce que j'ai fait moi en 3 jours...
On continue à marcher, elle n'a pas envie de rentrer chez elle et moi c'est ma dernière soirée en ville. Je lui propose qu'on se cuisine quelque chose, je le fais souvent avec des amis. Mais elle me dit qu'elle ne peut pas car: "je suis en mode mémoire, c'est le bordel chez moi, je ne peux pas te faire venir il y a des feuilles partout". J'ai l'impression que le sabre remue un peu plus dans ma plaie. Elle me propose qu'on mange en ville. J'accepte et je l'emmène dans mon couscous favori.
Pendant le repas, elle est surprenante. Elle me pose pas mal de questions, elle est continuellement en train de sourire et de se tripoter les cheveux. Je veux dire j'ai déja mangé en tête avec des copines et je ne les ai jamais vues comme ça. La soirée est agréable, comme toujours la discussion est belle et comme toujours je suis séduit. Elle apprécie le repas, elle me dit qu'elle y retournera. Autour de 23h on quitte le restaurant. Elle me dit qu'elle est fatiguée, je lui répond que je vais prendre mon train demain matin, il faut que je profite de ma dernière soirée en ville. Je la raccompagne jusque chez elle. Elle me dit qu'elle a apprécié les 3 jours qu'on a passé ensemble, ça lui a permis de sortir de la rédaction de son mémoire et elle me demande de la prévenir si je reviens en juin en ville. Elle m'embrasse sur la joue trois fois "je fais ça aux gens que j'apprécie".
Mes 3 jours s'achèvent comme ça, je suis complètement perdu et je ne sais plus où j'en suis. Je ne peux pas cacher à quel point cette fille me plait. On a pu passer trois jours à discuter ensemble de la vie, chaque jour je l'ai trouvée très belle. Est-ce qu'à un moment je l'ai intéressé ? Qu'est-ce qu'elle a bien pu penser de moi ? J'ai toujours l'impression d'avoir cette lame enfoncée dans la poitrine quand je repense que des mecs qui vont au final moins d'efforts que moi vont pouvoir sortir avec elle...
Depuis samedi soir, je n'ai plus aucunes nouvelles d'elle. Je ne l'ai pas recontacté par messages. Pour dire quoi d'ailleurs ? Elle non plus ne m'a pas recontacté. J'aurai bien aimé au moins recevoir un petit message.
Depuis que je suis rentré à Paris, je me sens vide. Les trois derniers jours passés avec A. était pleins, j'étais constamment dans une sorte d'ascenseur émotionnel, il se passait pleins de choses. Maintenant, c'est le retour dans la petite vie et tout me semble fade. J'ai toujours cette sensation de lame enfoncée dans la poitrine et j'ai du mal à ne pas repenser à A.
Est-ce que dès le départ je n'avais aucunes chances avec A. ? Pendant ces trois jours qu'on a passé ensemble comment me voyait-elle ? Qu'est-ce qu'elle attendait de moi ?
Je me retrouve seul et je ne sais plus trop où j'en suis. J'avais jamais passé trois jours comme ça avec une fille, à discuter, se voir tous les jours. Je ne sais même pas si je vais revoir A. dans ma vie. Elle ne reste plus qu'un mois dans ma ville d'origine et après elle repartira dans le sud. Est-ce qu'elle me contactera un jour si elle vient à Paris ?
Je tourne en rond. Je me dis que si j'avais été plus confiant, plus sûr de moi et entreprenant il aurait sans doute pu se passer quelque chose entre elle et moi...
A coté, il reste toujours Karina.
[size=150]Karina[/size]Karina c'est la fille que j'ai embrassée mercredi dernier, la fille qui n'est ni belle ni repoussante. La fille qui m'a facilité les choses plus que jamais on ne me l'avait fait. Depuis mercredi elle me harcèle de messages, je sais quand elle boit du jus d'orange ou quand elle mange des tapas. je sais quand elle a un coup de soleil ou quand elle va se coucher. Je sais quand elle se lève le matin... Bref, elle se sent obligé de me dire tout ce qu'elle fait ce qui est d'un ennui profond. Karina pense qu'on a eu un coup de foudre... Je n'ai pas de sentiments pour Karina, j'ai compris au dernier rendez-vous que j'étais prêt à l'embrasser, que je pouvais partager de l'intimité avec elle. Mais je ne pourrais pas partager plus. Je méprise ces centres d'intérêts. Karina ne lit pas, Karina a 22 ans et ses films préférés sont des films disneys... J'aime pas la façon dont elle s'habille, elle n'a aucune classe, je pense en avoir beaucoup plus qu'elle.
Je n'ai vu Karina qu'une seule fois et elle me parle déja de coup de foudre. Nous ne sommes vu qu'une seule fois et elle me déclare que la prochaine fois qu'on se voit elle va me "faire subir un interrogatoire pour connaître mes secrets"... Je ne sais pas du tout encore ce que je vais faire avec Karina. Elle est intéressée et semble assez claire sur ses intentions: devenir ma petite copine. Je n'en ai aucune envie. Je veux bien passé du temps avec elle, mais je ne veux pas qu'elle devienne ma petite copine. Je ne me vois pas un jour la présenter à des amis ou à ma famille. Cette histoire me fait penser à l'histoire de Jaromil dans le livre "La vie est ailleurs de Kundera". Jaromil a beaucoup de mal à sortir avec des femmes et un jour il se fait aborder par une fille qu'il ne trouve pas belle, il finit par sortir avec elle. Il la fréquente et une relation s'installe entre eux, mais tout le long de l'histoire Jaromil a honte de sortir avec cette fille et il cache sa relation. J'ai l'impression d'être dans un cas de figure assez semblable.
La prochain rendez-vous avec Karina sera déterminant sur les suites. Je sais qu'elle a déja tout prévue dans sa tête.