Itou

Modérateurs: animal, Léo

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By Maurice
#156274 Bonne idée, merci Bertuccio.

En attendant, je suis sur le cul. Le chapitre 2 de la Recherche de l'Absolu commence par un éloge de la femme laide et pourrait presque être un séminaire qui s'intitulerait "Pourquoi devriez-vous épouser une femme laide ?" Donnerait presqu'envie !

En tout cas, c'est bourré d'esprit (l'Esprit, c'est LE Badinage avec un B majuscule), à savoir que c'est à la fois très amusant, rudement bien ficelé et tout aussi instructif.

Ceux qui sont intéressés par ce "séminaire" de 30' (la moitié du chapitre, NB, le texte est découpé en chapitre par le lecteur), rendez-vous ici :
[url]http://sd-36232.dedibox.fr/Balzac_-_La_recherche_de_l_absolu_Chap_02.mp3[/url]
Texte : [url]http://www.inlibroveritas.net/oeuvres/2047/la-recherche-de-l-absolu#pff[/url]
Commence par : [quote]Vers l'an 1783, M. Balthazar Claës-Molina de Nourho, alors âgé de
vingt-deux ans (...)
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By Rafaël
#156298 [quote="Maurice"]Son refus de la vérité scientifique, qui est exprimé clairement dans les pages que je lis, est insoutenable. On ne peut pas dire avec les relativistes que le vrai est objet de pure création.

Justement, si tu regardes la définition que donne le CNRTL du mot épistémologique, tu peux voir :
[quote]... c'est (...) l'épistémologie qui est seule compétente pour décider si les cadres de référence du vrai correspondent, oui ou non, aux cadres du réel

Ce que critique Nietzsche, c'est la persévérance avec laquelle l'homme tient une théorie scientifique (vraie par corroboration) pour le réel, jusqu'à lui superposer, en oubliant qu'il s'agit avant tout d'un modèle de compréhension (quand bien même extrêmement juste). Je me souviens d'une phrase où il témoignait de sa croyance dans ces vérités; de mémoire : "je me réjouis bien plutôt de l'existence de modèles scientifiques qui permettent des avancées considérables". Quelque chose comme ça.
Comme tu le dis, Nietzsche est un lion qui brouille les traces des ses pas avec sa propre queue.
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By Maurice
#156717 Peut-être Rafael... en plus, il y a évidemment plusieurs Nietzsche, étant donné que c'est sans doute le plus marcheur des penseurs. Il faudra que je retrouve un extrait à ce sujet.

Impossible de poursuivre le téléchargement de mon audiolivre de Balzac, serveur complètement ralenti. Mais j'ai entendu qu'il y avait eu un problème mondial et que beaucoup de choses sont très ralenties actuellement sur internet (depuis mardi).
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By Maurice
#156863 (50) 9[70] (ne me demandez pas à quoi correspondent ces numéros... :D ) page 45

Voilà un fragment qui me parle, moi le marcheur à la Kobo, même si évidemment c'est métaphorique tout ça et qu'au final, on s'y perdrait presque... Ceci étant, Nietzsche, comme Rousseau, était un grand marcheur au sens propre, lequel n'est donc pas tout à fait à négliger.

[quote]Beethoven composait en marchant. Tous les instants géniaux sont accompagnés d'un surcroît de force musculaire.
Ce qui signifie suivre la raison dans tous les sens. Si chaque émotion géniale exige d'abord une quantité d'énergie musculaire - elle élève partout le sentiment de force. A l'inverse une forte marche intensifie l'énergie spirituelle jusqu'à l'ivresse.

Et je fais mon curieux sur internet, et je ne peux qu'acquiescer :

[quote]On connaît la promenade de Kant dans les jardins de Königsberg, les voyages du jeune Rousseau à pied, d'Annecy à Turin, de Paris à Chambéry, les promenades de Nietzsche dans les hautes montagnes de l'Engadine, les sorties quotidiennes de Thoreau en forêt. Tous les penseurs ont-ils été aussi de grands marcheurs ?

Pas tous, loin de là. L'espace naturel des penseurs et des intellectuels reste majoritairement la bibliothèque ou la salle de conférences. Mais si vous prenez les penseurs que vous citez (à part Kant, qui a une conception plus hygiénique de la promenade), ils insistent pour dire ce que leur oeuvre doit à cet exercice régulier, solitaire. C'est en marchant qu'ils ont composé leur oeuvre, reçu et combiné leurs pensées, ouvert de nouvelles perspectives.

Ce n'est pas tant que marcher nous rend intelligents, mais que cela nous rend, et c'est bien plus fécond, disponibles. On n'est plus dans le recopiage, le commentaire, la réfutation mesquine, on n'est plus prisonnier de la culture ni des livres, mais rendu simplement disponible à la pensée.
[url]http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/06/24/frederic-gros-philosophe-la-marche-est-un-authentique-exercice-spirituel_1540510_3232.html[/url]

Le problème du Professeur - mais pas seulement -, c'est d'avoir passé bien souvent trop de temps assis, la compression des intestins et le gonflement du ventre qui en résultent finissent par se transformer presque toujours en ballonement mental, ce qui fait qu'il est un bon client à psychiatre et que son métier en devient peu respectable : il passe pour roitelet fainéant. On changerait la condition du Professeur si l'on supprimait les tables et les chaises dans les bibliothèques et installait des pupitres à la place, et qu'on rasait cette effroyable Bibliothèque National - une des hontes du Paris actuel - en construisant un temple correctement proportionné en pierre de taille cerné de jardin et de serres.

[url]http://cigales-eloquentes.over-blog.com/article-le-pupitre-55443069.html[/url]

[img]http://img.over-blog.com/182x300/0/58/78/88/pupitre_2.JPG[/img]
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By Maurice
#157147 On se souvient que j'ai beaucoup aimé Mensonges de Paul Bourget. Ces mensonges étant les mensonges de l'amour, ceux que l'on s'adresse à soi-même, comme ceux que l'on adresse aux autres dans ce genre de circonstances, jusqu'aux amis qui donnent des conseils qu'ils ne suivent pas eux-mêmes... Mensonges évidemment de la femme aimée qui se plie à l'image que se forge d'elle l'amant pour pouvoir vivre cette passion, par laquelle elle se désennuie.

Paul Bourget est sans doute le grand découvreur de Stendhal à la fin du XIXème siècle. Son roman le plus stendhalien est manifestement le Disciple. C'est l'histoire d'un... disciple d'un Penseur qui va appliquer les thèses de son maître dans le domaine de la... séduction.

Il fait partie de ma prochaine liste de lecture.

En attendant, les curieux pourront écouter cette brillante émission sur le Disciple de Paul Bourget :
http://www.radiocourtoisie.fr/21607/lib ... e-moliere/ Une excellente plongée dans la littérature de la fin du XIXème siècle.
By goldfish
#157198 Maurice,
Je te propose d’apporter un peu de légèreté avec un extrait de mes lectures d’été.

    Confessions d’un boulanger de Peter Mayle
    Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand
    Compte à rebours en Rhodésie de Gérard de Villiers
    Le château de ma mère de Marcel Pagnol
    Into Wine d’Olivier Magny
    La formule de Dieu de José Rodrigues dos Santos
    Comme un champ d’espérance de Jean d’Ormesson


Confessions d’un boulanger
Un superbe livre de recettes co-écrit par l’auteur d’Une année en Provence et un boulanger du Lubéron de renom.
Parfait pour revivre la chanson de Nougaro Les mains d’une femme dans la farine ;)

Cyrano de Bergerac
Livre acheté il y a 10 ans, oublié depuis ! Les déménagements ont cette qualité qu’ils vous font redécouvrir des trésors.
Prochaine étape, aller voir la pièce…

Compte à Rebours en Rhodésie
:D Les maisons de campagnes recèlent toujours quelques amusements incongrus destinés à passer le temps au bord de la piscine à l’ombre du figuier. Un livre aussi vieux sur le fond et la forme – la reliure en oublie d’exister sur l’édition d’origine et les pages passaient leur temps à prendre le mistral.

Le château de ma mère
Après La gloire de mon père lu l’été dernier, voici le second tome du monument qui va vous faire aimer la Provence telle qu’elle a été. A lire exclusivement sur place. Les trois dernières pages sont d’une beauté à couper le souffle.

Into Wine
Nouveau livre d’Olivier Magny, le propriétaire d’un des bars a vins les plus sympathiques de la rive droite. Il est question sans snobisme ni technicité de vin mais aussi et surtout de terroir. Un livre que je conseille vivement à tous ceux qui s’intéressent à l’alimentation sans l’intellectualiser.

La formule de Dieu
Un roman d’aventure très plat, des personnages insipides et mal écrit par dessus le marché. Ce pavé de 700 pages est un prétexte pour rassembler toutes les théories de physiques actuelles et marquer les similitudes avec le monde de la théologie. Une vulgarisation bien venue pour les curieux du Big Bang.

Comme un champ d’espérance
De la flotte… Jean d’Ormesson nous livre un essai superbement bien écrit mais vide de propos. Mon avis c’est vu confirmé après quelques échanges avec un professeur honoraire.

Je vais consacrer la rentrée à lire quelques recommandations de Stéphane, merci à lui pour ces indications bien venues.
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By Maurice
#157202 Eh bien, c'est ainsi qu'il convient de lire, Goldfish, avec légèreté, esprit de curiosité et intérêt personnel bien compris, qui seul ensuite peut donner envie de faire partager son goût pour la lecture (à propos de la province, et en dépit de mes réserves, n'hésite pas à lire ou à écouter lire sur internet Maurin des Maures de Jean Aicard ;) ). Cf tous ces étudiants de Lettres qui se tuent tout plaisir de lecture en lisant des ouvrages qu'ils n'aiment pas en travaillant sur des problématiques totalement inintéressantes.

On rappellera la liste de Stéphane, s'il est d'accord : http://www.spikeseduction.com/livres-fi ... -2014.html

[img]http://www.spikeseduction.com/wp-content/uploads/2014/07/conseils-lecture-ete-2014.jpg[/img]

14 conseils de lecture pour l’été 2014

(entre parenthèses, intérêt/difficulté, notées sur 5). Et au sujet de la difficulté des livres

***** : se lit au silence, avec un stylo, en prenant des notes
**** : peut éventuellement se lire sans notes, même si c’est préférable
*** : convient à une lecture active, cerveau « ON »
** : facile à lire en toutes situations, demande un minimum de concentration
* : très facile à lire, même sans concentration

Livres/revues

Capitalisme et séduction, de Michel Clouscard (*****/*****)
La manipulation, PUF (****/****)
Le désert des tartares, de Dino Buzzati (****/***)
Le goût des femmes, d’Elsa Gribinski (****/***)
Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi, de Michel Odoul (****/**)
Le loup des steppes, Herman Hesse (***/**)
L’homme idéal, de Stéphane Edouard (***/*)
Sabrina escort, de Sabrina (**/*)
Lui (magazine, ancienne édition, à commander sur ebay, leboncoin, etc) (**/*)
Dimanches d’août, Patrick Modiano (**/*)
Je me suis fait larguer, de Basile Bernard (**/*)
Edwarda (magazine érotico-esthétique, en librairie spécialisée) (**/**)
Tintin et les Picaros, d’Hergé (**/*)
Neon (magazine, en kiosque) (*/*)

On remarque qu'il y a L'Homme idéal d'un certain Stéphane Edouard ;). Tiens, d'ailleurs, j'aurais une question à lui poser. Stéphane, tu as dit que comme tout le monde, tu avais du mal à écouter ta voix, est-ce que tu as aussi du mal à relire un texte que tu as écrit quelques mois après l'avoir écrit ? Pour ma part... je supporte encore moins.
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By Maurice
#157204 Comprendre : [quote](à propos de la Provence, et en dépit de mes réserves, n'hésite pas à lire ou à écouter lire sur internet Maurin des Maures de Jean Aicard ;) ) Evidemment.
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By Stéphane
#157207 [quote]On remarque qu'il y a L'Homme idéal d'un certain Stéphane Edouard ;). Tiens, d'ailleurs, j'aurais une question à lui poser. Stéphane, tu as dit que comme tout le monde, tu avais du mal à écouter ta voix, est-ce que tu as aussi du mal à relire un texte que tu as écrit quelques mois après l'avoir écrit ? Pour ma part... je supporte encore moins.
On y voit tous les défauts, mais bon, on survit ;)
By goldfish
#157216 Merci Maurice, Maurin des Maures est ajouté dans la liste des prochaines lectures de Provence en Provence...

Quand à la liste de Stéphane, nous devrions lancer un recencement sur le site et le forum de l'ensemble de ces bons conseils de lecture au fil des années.
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By Maurice
#157463 Je l'avoue, j'ai mal lu le K de Buzzati, terminé il y a une semaine. A mon sens, on devrait lire une seule nouvelle par jour afin de mieux s'en imprégner. Heureusement, la postface ou préface, je ne sais plus, présente dans l'édition Pocket, et qu'on lira évidemment après lecture, est de grande qualité et permet de mettre un petit peu de cet ordre qu'un lecteur normal aura du mal à faire pour lui-même.

Une vision extrêmement pessimiste de la vie moderne, où la ville devient un Enfer au sens propre et la femme de la ville, souvent... démoniaque - sauf la figure de la "Mamma" et de la jeune femme naïve, en contraste, cependant terriblement mises à mal par cette modernité.

Comme tout recueil de nouvelles, certaines sont autrement plus réussies que d'autres : la nouvelle le K est une merveille absolue, manifestement un chef d'oeuvre de la littérature mondiale du siècle passé, et donne le ton du reste du recueil. L'Ascenseur donne le vertige (dans le bon sens du terme) et Le voyage aux enfers du siècle qui clôt l'ouvrage rend toute sa cohérence à l'ensemble. Mais vous découvrirez par vous-même tout ceci.

Lecture aisée, divertissante et instructive dans l'ensemble, n'hésitez pas !

[img]http://www.images-chapitre.com/ima2/newbig/588/1070588_10494986.jpg[/img]
By raph
#157554 Lu cet été:

Louis Pauwels: Blumroch l'admirable: Second livre du co-auteur du Matin des magiciens que je lis. Autant le Matin peut fasciner par son aspect " ouverture d'esprit" ( et c'est là la véritable magie de ce livre, et non pas de savoir si oui ou non les théories sont exactes), autant j'ai trouvé celui là barbant et répétitif, sauf à deux ou trois passages intéressants, mais bien trop courts, et bien trop peu développés. Dommage.

Marcel Pagnol: La gloire de mon père: Qui vit en provence et y a son âme ancrée, ne pourra qu'apprécier ce livre léger mais si profond, tellement bien écrit, et si poétique ( certaines tournures sont un véritable régal). Je dirai que pour un "étranger", il faut aller promener dans les montagnes marseillaises le jour et lire la nuit.

St Exupéry: Vol de nuit: Plus qu'une aventure, notre cher Antoine nous décrit parfaitement la solitude et les sacrifices dont doivent faire preuve les décideurs. Ce livre est une pure pépite d'analyse du leadership, bien trop souvent oubliée au rayon des romans. J'en ferai une seconde lecture d'ici un an, le temps de laisser mûrir la première 8) .

Voilà, faute de temps/fatigue mais aussi d'organisation, je n'ai pas beaucoup lu cet été. J'ai du lire ce qu'il y avait de disponible et que je n'avais pas choisi. J'ai du lire des choses légères, car fatigué de grosses journées d'entrainement.

Et bien, hormis pour Pauwels, je n'ai eu que des bonnes surprises. Deux livres pour lesquels je me forçais à lire seulement 15-20 pages chaque jour, pour en avoir encore le lendemain. Je me suis surpris ( notamment pour Pagnol), à relire certains passages rien que pour entendre les mots chanter dans ma tête, rien que pour prolonger le plaisir de la lecture et de certaines tournures. Tellement, que j'ai décidé de garder les 3 autres tomes pour les 3 été à venir... Il y a des auteurs pour lesquels on préfère reporter la lecture tellement celle-ci est jouissive, pour la réserver à certains moments, à certains lieux. Pour moi, Pagnol en fait à présent partie.
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By Maurice
#157626 La Recherche de L'Absolu d'Honoré de Balzac est un livre à mon sens secondaire et un petit peu ennuyeux dans l'oeuvre de l'écrivain (même si certains passages sont remarquables, évidemment).
Ceci étant, il n'est pas dépourvu de (osons ce mot actuellement tabou) morale et constitue peut-être le vaccin le plus efficace contre la monomanie (ou geekisme comme on dit par ici sans que je ne sache trop comment on prononce ce machin là), et notamment les plus basses.

La question qu'il traiterait, s'il s'était agi d'une dissertation : convient-il de sacrifier sa famille et ses proches à sa passion, quand bien même cette passion ne consisterait pas à aller jouer sa fortune au casino, mais à rechercher une chose qui contribuerait au progrès de l'humanité ? Ou dit autrement, peut-on vivre normalement tout en étant un génie ?

Alors, oui, ouvrage conseillé ;).
[img]http://nilsworld.free.fr/images/la-recherche-de-l%27absolu-balzac-poche-cover.jpg[/img]
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By Maurice
#157786 Je lis Métronome de Lorànt Deutsch dans le métro et je dois dire que pour le moment, je suis très content de cet ouvrage qui, notamment, donne des envies de promenades à la recherche de vestiges de telle ou telle époque. Le style n'est peut-être pas ce qui se fait de mieux, mais ça se lit bien, c'est agréable voire passionnant et on apprend énormément de choses !
Utile pour épater sa copine - pourvu que ce soit bien fait et pourvu que ce ne soit pas une Nabilla - en lui montrant tel four romain caché, tel morceau de voie romaine que l'on ne devinait pas ou encore pour raconter des faits et événements s'étant passé à tel ou tel endroit. Idéal pour Parisiens en manque d'un Paris (réellement) alternatif !

[img]http://static.fnac-static.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/6/1/1/9782749910116.jpg[/img]
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By Stéphane
#157787 [quote="goldfish"]Merci Maurice, Maurin des Maures est ajouté dans la liste des prochaines lectures de Provence en Provence...

Quand à la liste de Stéphane, nous devrions lancer un recencement sur le site et le forum de l'ensemble de ces bons conseils de lecture au fil des années.
Ou venir en séminaire, je commence toujours chaque journée par en donner 2 ;)