Avoir une vie stylée

Modérateurs: animal, Léo

By Valmont
#79612 [quote="FROST Liam"]Encore une fois, l'école est là pour apprendre l'effort avant tout. Je ne suis pas convaincu sur ce point. En tout cas, si je considère la situation en suisse, le but de certains semblent être plutôt l'école des fans: que tout le monde réussisse et si possible avec un dix. Résultat, on en arrive à la situation ou de plus en plus de boîte demandent à leurs futurs apprentis de passer un examen (payant), alors qu'il ont un papier de l'école attestant en principe qu'ils ont les connaissances demandées.

Dimitri, si ton idée est séduisante par certains aspects, ne crois-tu pas que tu pourrais obtenir plus en associant école + travail à la maison avec toi ? L'idée n'est pas que tes enfants aient le double de travail, mais plus de leur montrer d'autres choses, d'autres méthodes de travail et de les aider ?

On considère souvent que l'école reproduis les inégalités sociales. En réalité, c'est peut-être les parents qui le font.
By Thomas
#79624 +1

Tu utiliseras ton temps bien plus intelligemment en surveillant de très près tout ce qu'apprend (et fait) ton gamin.

C'est de bon ton de cracher sur l'école mais globalement, on constate encore que les gosses qui réussissent le mieux sont ceux dont les parents s'investissent étroitement dans la scolarité, en complément des professeurs bien sûr.

Quand aux professeurs incompétents, c'est comme pour les exceptionnels, il y en a toujours mais ce n'est pas la majorité.
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By Aleister
#79754 [quote="Dimitri"]Aleister, quand tu parles de niveau, tu cherches à recadrer mon projet dans le système scolaire classique.

Le système scolaire classique, en tant que structure échelonnée permet de supposer un certain niveau à l'individu, niveau sanctionné par une série de diplômes. Ainsi, on est en droit d'attendre d'un élève diplômé de niveau X un certain nombre d'aptitudes et une certaine maîtrise de son sujet d'étude. Aussi par "niveau d'étude" n'entendais-je pas "quelle classe" ou quel "diplôme", mais plutôt jusqu'à quel maîtrise de l'objet enseigné penses tu pouvoir porter tes enfants ?

Le système scolaire est un système de spécialisation progressive, partant d'un enseignement généralisé (l'école primaire), passant par le collège ou l'enfant est amené à faire ses premiers choix (telles que les langues vivantes), puis, le lycée qui en plus d'offrir à l'enfant de nouveaux choix quant aux objets d'études (Enseignements facultatifs et obligatoires) offre à l'élève la possibilité de s'orienter vers une filière spécifique laquelle lui offrira d'avantage d'enseignements sur un objet donné au détriment de certains autres. Pour terminer, l'enseignement supérieur offre à l'étudiant la possibilité d'acquérir dans une sphère d'étude précise une maitrise complète (ou tout du moins la plus complète possible) et un bagage de connaissances particulièrement pointu.

Je ne compte pas ouvrir le débat sur les bienfaits ou les méfaits de la spécialisation des individus ; mais je désire tout de même en toucher quelques mots. On a souvent reprocher à ce système de spécialisation d'enfermer les étudiants dans un champ de connaissances cloisonnées et de les rendre, je cite "inaptes aux autres champs". Cependant, hormis quelques très (trop ?) rares cas, il est impossible d'exceller dans tous les domaines. Ainsi, de mon point de vue, il est préférable d'être très bon dans un domaine et mauvais dans les autres plutôt que moyennement bon partout. Le juste retour logique veut que ce qui n'est qu'à moitié bon est également à moitié mauvais.

Aussi ai-je peur que ce soit ici le la pierre d'achoppement de l'instruction maison. Elle me parait tout à fait convenir jusqu'à un certain "niveau" mais trouve ses limites lorsque la demande en connaissances devient trop technique et spécifique. Comme vous avez pu le lire dans ma présentation, je suis professeur moi-même, professeur de lettres et malgré les connaissances que je puis posséder en histoire, en mathématiques, ou en philosophie je ne me considère pas apte à dispenser un enseignement complet à un étudiant qui désirerait se spécialiser dans l'un de ces objets d'étude en particulier. J'ose imaginer qu'il en va de même pour chacun d'entre nous.

La lecture des ces anecdotes d'enfant sur la pluie et le soleil ne m'est hélas que trop familière. Ce n'est pas un secret, un enseignant n'est pas une entité de savoir et de sagesse infaillible et irréprochable. Mais vous ne l'êtes pas non plus. Si de fait un professeur est malheureusement capable de donner de fausses informations à un enfant, il n'a pas le monopole de l'erreur ou du jugement biaisé. Et à contrario, un enseignent peut disposer d'informations que vous ignorez et ainsi apporter un savoir juste à l'enfant que vous même auriez faussé.

Je conclurai sur l'idée que l'enseignement, l'apprentissage, la quête de savoir est une part intrinsèque de l'existence, une quête infinie de tous les instants qui dépasse largement les paliers sanctionnés du système scolaire. Ce qui m'amène à dire que ni l'instruction maison ni l'instruction scolaire ne peuvent se suffire à elles même. Retirer totalement un enfant du système scolaire c'est le priver d'une quantité de savoir ; ne laisser son instruction qu'aux seules mains de l'école conduit à la même privation. Ainsi, le plus judicieux me paraît encore d'adopter, en tant que parent le rôle de complément, de vérificateur et d'adjuvant. On peut toutefois considérer que les rôles s'inversent et que l'école n'est jamais que l'adjuvant de l'enseignement maison ; quoiqu'il en soit, priver radicalement un enfant de l'un ou de l'autre me paraît être une grave erreur potentiellement lourde de conséquences.
By Memphis
#79760 Aleister,
est-ce qu'il n'y aurait pas une contradiction entre :

[quote="Aleister"]Aussi ai-je peur que ce soit ici le la pierre d'achoppement de l'instruction maison. Elle me parait tout à fait convenir jusqu'à un certain "niveau" mais trouve ses limites lorsque la demande en connaissances devient trop technique et spécifique.

et

[quote="Aleister"]Ce qui m'amène à dire que ni l'instruction maison ni l'instruction scolaire ne peuvent se suffire à elles même. Retirer totalement un enfant du système scolaire c'est le priver d'une quantité de savoir ; ne laisser son instruction qu'aux seules mains de l'école conduit à la même privation.

Selon toi, l'éducation "maison" peut-elle fonctionner jusqu'à 8 ou 9 ans par exemple ?
By Ash
#79768 [quote="Dimitri"](En classe de CM1, dans une école de Reims)
Un jour de forte pluie, pendant le cours, j'interpelle l'institutrice, qui râlait contre le climat, en lui expliquant qu'au dessus des nuages, c'était plein soleil, donc que l'on pouvait bronzer, à condition d'être à la bonne altitude.
Elle m'a répondu, sans l'ombre d'une hésitation:
[quote]"Hein? Non-non, impossible, quand il pleut, il pleut."
Et tous les autres élèves de s'accorder immédiatement sur son assertion...
Je devais être le seul de la classe à avoir pris l'avion et donc à savoir de quoi je parlais, mais cette institutrice restait obstinément verrouillée sur sa position, dans un mode "T'es un gosse, tu la fermes".

Ca me rappelle ma propre expérience :
- Un prof d'Histoire/Géographie qui soutenait que les 6 mois de "jours" et 6 mois de "nuits" au-dessus des cercles polaires, ça n'existe pas.
- Un prof d'Histoire/géographie (pas le même) qui soutenait que pour faire de l'acier, il fallait juste chauffer le Fer. (et rien y ajouter)
By Tgaud
#79769 Etant donné que l'acier c'est du fer avec au moins 0,008 % de carbone, il avais quasiment raison.
De simples impuretés suffisaient souvent à faire de l'acier malgré soit.

Donc encore pour un prof de physique/chimie j'aurai trouvé cela abusé, autant un prof de géo, il peut selon moi ne pas être au courant de cet état de fait.
On lui demande pas d'être bon en math, ou en physique, mais bien en géographie.
Par contre pour le second..
By Ash
#79810 [quote="Tgaud"]Etant donné que l'acier c'est du fer avec au moins 0,008 % de carbone, il avais quasiment raison.
De simples impuretés suffisaient souvent à faire de l'acier malgré soit.

Il soutenait (à des élèves scientifiques) qu'il ne fallait rien y ajouter et qu'ils avaient tort de penser autrement.

Le cours portait sur les fonderies et hauts-fourneaux aux débuts de l'ère industrielle.

N.B. Il y a différents aciers suivant le taux de carbone ajouté. (il y a parfois d'autres composants d'ailleurs)
Le taux de 0.008 % correspond à un acier avec des caractéristiques données. Il y a des aciers allant jusqu'à 2 % de carbone.
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By FROST Liam
#79811 [quote="Tgaud"]Etant donné que l'acier c'est du fer avec au moins 0,008 % de carbone, il avais quasiment raison.
De simples impuretés suffisaient souvent à faire de l'acier malgré soit.

Donc encore pour un prof de physique/chimie j'aurai trouvé cela abusé, autant un prof de géo, il peut selon moi ne pas être au courant de cet état de fait.
On lui demande pas d'être bon en math, ou en physique, mais bien en géographie.
Par contre pour le second..
Là où je rejoins Ash, c'est que la révolution industrielle s'est aussi jouée sur la connaissance de l'acier (teneur en carbone, trempe,etc....). Donc dire çà, même d'un point de vue historique et non scientifque, c'est absurde.
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By Dimitri
#79816 ->FROST Liam
[quote="FROST Liam"]De plus il est vraiment dangereux de penser de la sorte car cela justifie génétiquement une inégalité des classes.
Pour ma part, je ne vois que de la diversité biologico-culturelle.


[quote="FROST Liam"]Par contre c'est quoi une mauvaise éducation?
C'est une instit qui t'explique que le soleil n'existe pas au dessus des nuages, ou un père qui te fait fumer dans les bars quand tu as cinq ans [size=75](ça, c'est juste pour faire pleurer dans les gentilhommières...)[/size].

Comme dans "À la recherche du bonheur", (film qui, comme par hasard, parle à la majorité des garçons sur ce forum), je veux briser la chaîne des pères faibles et/ou absents.

Et éduquer soi-même (et en famille) ses enfants, c'est plutôt un signe de force et de présence.

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->Valmont
[quote="Valmont"]Dimitri, si ton idée est séduisante par certains aspects, ne crois-tu pas que tu pourrais obtenir plus en associant école + travail à la maison avec toi ? L'idée n'est pas que tes enfants aient le double de travail, mais plus de leur montrer d'autres choses, d'autres méthodes de travail et de les aider ?

On considère souvent que l'école reproduis les inégalités sociales. En réalité, c'est peut-être les parents qui le font.
C'est en effet une direction à étudier attentivement.

Quant à la reproduction des inégalités, je pense que l'origine est multifactorielle et que l'école est autant responsable que la cellule familiale, entre autres.

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->Thomas
[quote="Thomas"]C'est de bon ton de cracher sur l'école mais globalement, on constate encore que les gosses qui réussissent le mieux sont ceux dont les parents s'investissent étroitement dans la scolarité, en complément des professeurs bien sûr.
Je ne crache pas sur l'école, c'est un progrès indiscutable, source de nombreuses avancées sociales. (amis des portes ouvertes...)

[quote="Thomas"]Quand aux professeurs incompétents, c'est comme pour les exceptionnels, il y en a toujours mais ce n'est pas la majorité.
Je n'ai jamais croisé de profs vraiment incompétents, juste des gens normaux embourbés dans un système industriel de diffusion des connaissances.

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->Aleister
[quote="Aleister"]Ainsi, on est en droit d'attendre d'un élève diplômé de niveau X un certain nombre d'aptitudes et une certaine maîtrise de son sujet d'étude. Aussi par "niveau d'étude" n'entendais-je pas "quelle classe" ou quel "diplôme", mais plutôt jusqu'à quel maîtrise de l'objet enseigné penses tu pouvoir porter tes enfants ?

C'est agréable de te lire, Aleister.

Dans le sujet "une semaine de nourriture", tu évoquais la notion de bonheur.

Contrairement à beaucoup de monde, je ne considère pas le bonheur comme un objectif, ni même comme une référence. Le bonheur, cela peut se trouver dans une bouteille de vin, c'est Flaubert qui expliquait que pour être heureux il suffisait d'être stupide et en bonne santé.

Cela, juste "être heureux", je ne le souhaite à personne et surtout pas à mes enfants.

Donc quel objectif viser?
Ce que je pense, c'est que le bonheur se croise sur le chemin de la survie, que c'est une conséquence de l'action positive. Une sensation, une simple information distribuée par la nature pour nous récompenser quand on parvient à survivre, comme une médaille.

Donc je suivrai mes enfants aussi longtemps que je le pourrai en leur enseignant comment survivre, vu que c'est cela qui compte vraiment. Exactement comme dans le monde animal (système plutôt efficace, puisque nous sommes là, détail que notre arrogante et récente intelligence semble parfois oublier) ou, plus proche de nous, en suivant le mode d'instruction des familles du XIXème siècle qui employait des précepteurs (système qui ne fut pas non plus dénué de succès).

Voici ce que j'ai répondu en MP à Lise:
Par exemple je préfère passer du temps à montrer aux enfants comment manipuler des chiffres pour construire une cabane sur un arbre, ou comment fonctionne la trigonométrie en l'appliquant à la création d'un jeu vidéo basique, ou encore comment écrire correctement une lettre au père Noël, plutôt que de cloisonner chaque activité de façon mécanique, abstraite et ennuyeuse.
On gagne du temps, tout en offrant une instruction de qualité (et ludique, pour tout le monde).


Ensuite je ferai tout ce que je peux pour, par exemple, les aider à monter leur société et dans tous les cas à rester bien loin du salariat.

[quote="Aleister"]Le système scolaire est un système de spécialisation progressive,

Un système industriel, surtout, qui n'a pas le temps pour le cas par cas.

[quote="Aleister"]
Ainsi, de mon point de vue, il est préférable d'être très bon dans un domaine et mauvais dans les autres plutôt que moyennement bon partout.

À mes yeux, il est préférable de se réorienter vers la survie.
Cette notion intégrant pratiquement tout ce que tu peux imaginer de positif pour un être vivant.

[quote="Aleister"]je ne me considère pas apte à dispenser un enseignement complet à un étudiant qui désirerait se spécialiser dans l'un de ces objets d'étude en particulier. J'ose imaginer qu'il en va de même pour chacun d'entre nous.

Je souligne à nouveau que je prône un enseignement -familial-, soutenu par des intervenants extérieurs ponctuels et qui enseignent dans l'esprit qui me conviendra.
Même si tu dois trouver que je fais le malin (ce qui est peut-être un peu vrai 8) ) j'ai bien conscience de ne pas être omniscient.

[quote="Aleister"]La lecture des ces anecdotes d'enfant sur la pluie et le soleil ne m'est hélas que trop familière. Ce n'est pas un secret, un enseignant n'est pas une entité de savoir et de sagesse infaillible et irréprochable

Ce que j'ai compris, rétrospectivement, c'est surtout qu'avec ma remarque j'avais remis en cause l'autorité de cette institutrice sur le groupe.
Aujourd'hui je comprends ce mécanisme, mais à l'époque je me sentais muselé et plongé dans un puits d'injustice et d'incompréhension.


[quote="Aleister"]quoiqu'il en soit, priver radicalement un enfant de l'un ou de l'autre me paraît être une grave erreur potentiellement lourde de conséquences.
Je ne suis pas bloqué sur ma position, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai sollicité l'avis des autres Spikiens.
Même si nos points d'accord sont minces, je suis en tous cas heureux d'avoir lu tes pensées sur cette question.

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->Neoxys
[quote="Neoxys"]Comment veux-tu que ton fils devienne un loup si tu ne lui fais pas côtoyer les moutons ?
On ne rencontrerait des moutons qu'à l'école?

[quote="Neoxys"]Toi de ton coté, fais le voyager, fais lui découvrir ton monde, peut-être finira t'il par s'y opposer, peut-être par l'intégrer.
C'est juste. Compte sur moi :)

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Merci à tous pour vos avis!!
(un bon échantillon des pressions sociales que je vais devoir affronter...)
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By Lush
#79893 Yeeah, la bonne époque des précepteurs ! Si jamais ça existe encore sous certaines formes. Je l'ai moi même été deux mois il y a de ça quelques années pour remettre à niveau une héritière sur son yacht :mrgreen: Au passage, justement pour qu'elle puisse réintégrer un cursus classique.

[img]http://www.latribunedelart.com/Nouvelles_breves/Breves_2007/3_07/Cuyp_Paysage_Portrait_small.jpg[/img]

Et sinon, et de manière plus générale, ce qui m'étonne aujourd'hui avec le recul sur mon cursus, c'est l'omniprésence des cours ex-cathedra. A fortiori en Europe. Les cours ex-cathedra, c'est le format classique de cours : Les élèves arrivent comme des fleurs devant un prof qui débite son cours. A l'opposé le modèle anglo-saxon nécessite plus de préparation de la part des élèves. En gros, on bosse un thème avant le cours puis le cours en lui-même est une scéance de discussion/réponse aux questions. Evidement c'est plus ou moins adapté en fonction des cours et des tempéraments. Mais c'est telllement plus productif que de jouer au moine copiste. Parce qu'on est actif au lieu d'être passif, parce qu'on peut cibler son apprentissage en fonction de ses objectifs et de ses difficultés, parce qu'on est responsabilisé...
En tous cas c'est clairement une piste à explorer que ce soit dans un contexte classique ou d'auto-instruction. Avec les bonnes références et un prof qui guide et répond aux questions une à cinq fois par semaine on peut progresser tellement vite. J'ai pu l'expérimenter récemment pour l'italien, c'est vraiment puissant.
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By wednesday
#80099 Bonjour

Je suis fondamentalement contre l'instruction à domicile, et mon idée est que tu ne t'es pas revisité suffisamment avant de poser la question.

Je ne pense pas faire erreur en vulgarisant ta question de cette manière. Tu as vécu un ou plusieurs souvenirs marquants qui te laissent penser que le système éducationnel français ne serait pas à la hauteur. Tu as pesé les bienfaits et désavantages du système français, et le resultat est négatif.Tu souhaites protéger tes futurs enfants de ce genre de réponses déroutantes, menant à la mort du rêve, à la mauvaise connaissance des choses de la vie.

Ne te base pas sur uniquement des expériences personnelles pour prendre ta décision. Voilà, pourquoi, un peu plus bas, je t'en livrerai certaines des miennes. Tu en fais ce que tu veux.

Je t'accorde, que de mon point de vue, notre système d'éducation est basé sur un enseignement par cœur, le copiage sans âme d'un cours dont l'intérêt peut ne pas ressortir, et que cette manière d'apprendre/enseigner est ni productive ni enrichissante.

Je m'explique. L'instruction dans le système scolaire est indispensable à ma vue. Dans tes "questions fréquemment posées", tu évoquais les rapports sociaux. Je pense que tu n'as pas fait de tour complet de cet aspect qui est la socialisation à l'école. On apprend à connaître les gens, à les aimer pour ce qu'ils sont, à la détester, à se protéger de relations intéressées, et même - le raccourci est trop rapide, j'en suis conscient - à certaines des choses liées à la séduction ou au monde du travail.

Deux exemples. Si tu poserais cette question à tout personne aléatoire dans la rue, "Que serais-tu aujourd'hui sans les amis connus à l'école ?" La plupart réfléchiraient. Ils te répondraient surement avoir vécu un manque, sur divers points de vue, et plus ou moins grand. Mais un manque. Deuxièmement, imagine que tes bambins tombent sur un autre enfants et soient plus ou moins forcés d'interagir avec eux (facteurs extérieurs). Cela peut se dérouler bien évidemment différemment que ce que j'imagine, mais mon idée est qu'il adviendrait une gène lorsque le sujet de l'école viendrait. Faut il se vanter d'être instruit par ses propres parents ?

Autre chose : le cliché de l'école est lui aussi indispensable au développement de l'enfant. Exemple simple : les dessins animés où les personnages vont à l'école. Comment imaginer une situation non vécue, comment intérioriser des images communes sans les avoir vues ?

Je suis toujours lycéen, et je peux t'assurer que je trouve des points positifs au lycée sauf ceux cités. En rapport avec ce que tu disais en introduction, avec les clichés sur les professeurs : il m'est arrivé une vingtaine de fois que mon professeur de français interrompe son cours sur une réflexion pour me demander mon avis, et que s'en suive une discussion à deux, pendant quelques minutes, en plein milieu du cours, sous les yeux interrogateurs des autres élèves. Ces échanges que j'ai eu avec lui n'ont pas de prix pour moi. Intéressants, profonds. De la même manière, mon professeur d'espagnol m'a offert un café, en pleine visite d'un musée. Les autres étaient dans le parc, il est venu me voir et me le proposer. Nous avons discuté des civilisation précolombiennes, à coups d'anecdotes, d'idées liés à la face cachée de l'histoire.

Je rejoins les paroles de Thomas en disant qu'il ne faut pas rester sur ses clichés de distance entre le corps enseignant et les élèves, l'ambiance scolaire peut permettre des rencontres passionnantes qu'enrichissantes.


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Points de réflexion

J'avais cité l'enseignement complémentaire des parents. Si tu comptes les inscrire à des clubs ou activités qui favoriseraient la socialisation et l'éveil. Par exemple, un club astronomique, ou une initiation au solfège.

Partager des années d'apprentissage à la maison et à l'école peut être une idée, mais je la trouve bien plus complexe à mettre en œuvre qu'autre chose.

Se concerter avec mademoiselle ?
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By Aleister
#80102 C'est une plaisanterie ?
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By wednesday
#80107 Salut
la première chose qui m'est venue à l'esprit, ça à été de te répondre sur un ton agressif et méprisant, mais c'est franchement inutile.
Donc voilà, j'ai passé pas mal de temps à écrire sur un sujet auquel il m'a été donné de réfléchir. Mon avis est peut être atypique, mais je ne pense pas être totalement à côté de la plaque. Donc si tu n'es pas d'accord avec ce que je dis, un mp ferait l'affaire. D'ailleurs, je pense que l'avis final revient à Dimitri.
De plus, on ne va pas polluer inutilement ce sujet, donc je te propose qu'on s'en tienne là.
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By Aleister
#80108 La critique contenue dans l'ironie de cette formule ne portait absolument pas sur la teneur de votre assertion mais plutôt sur la syntaxe de celle-ci.

Il me paraît inadmissible et proprement scandaleux qu'un lycéen puisse s'exprimer ainsi, et à fortiori, lorsqu'il est question d'éducation et d'enseignement ; c'est un comble.

Une syntaxe aussi déplorable ne fait pas honneur à votre propos, qui pourtant contenait d'intéressantes idées.
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By Orphée
#80121 [quote="Aleister"]

Il me paraît inadmissible et proprement scandaleux qu'un lycéen puisse s'exprimer ainsi
Le monde n'est pas tout rose. Un lycéen qui s'exprime comme ça dépasse de 1000 pieds la plupart de ses camarades.
Un style pompeux et enrobé est désagréable à lire, lui aussi.

Néanmoins, qu'un lycéen ait une réelle compétence, basée sur l'expérience entre autre, en matière d'éducation et d'enseignement me laisse songeur.

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