- Jeu Juil 24, 2014 3:31 am
#155903
Je vois 2 explications possibles à cette lassitude très caractéristique des relations hommes-femmes contemporaines :
1-
Absence de plaisir : il y a des hommes qui éprouvent du plaisir dans l'acte de séduction, le fait de voir une femme froide changer de comportement et s'ouvrir comme une belle fleur sous la rosée tandis qu'il débitent leurs tchatche, savoir-faire, kino-escalation, body langage et en enfonçant la touche CTRL SHIFT F12. l'ivresse de cette victoire constitue à leurs yeux un plaisir en soi. d'autres hommes voient la séduction comme un obstacle à la séduction, à la "vraie" relation qui viendra aprés, constituées de moments de partage et ou chacun aura ôté son masque. les deux visions sont incompatibles : le premier gars doit renouveler sans cesse l'acte de séduction pour avoir du plaisir et rencontrer de nouvelles femmes (relation à court terme), le second cherche une relation stable et un vrai engagement.
2-
Absence de résultats : on a tendance à se lasser d'un "jeu" ou on ne gagne jamais, ou très rarement.. surtout lorsqu'on est sain d'esprit (ce qui est déjà une bonne nouvelle) et qu'on a un minimum de fierté. les accros de Flappy Bird sont des malades mentaux. En général, on peut maitriser un jeu quand les règles sont bien établis, immuables et qu'il y a une certaine logique dans le truc.. mais surtout, lorsque le bénéfice qu'on en tire ne nécessite pas un effort démesuré. Aucune de ces conditions ne se réalise dans le jeu de séduction : règles illogiques (car relations "humaines"), échec difficilement explicable (ou explicable à 60%, donc pas assez pour l'éviter de nouveau) et bien entendu, efforts immenses en énergie (le mec apporte de l’énergie, alimente la discussion, doit démontrer de la valeur, démontrer un coté sociable..) et en argent (look, ebooks, séminaires de développement personnel qui ne sont et ne seront jamais exhaustifs, invitations..) . Pour ceux qui doutent (ou bloquent inconsciemment) sur ce dernier point, ils peuvent réfléchir sur le "pouvoir de séduction" d'un RMiste.
Lorsqu'on gagne dans un jeu, on a tendance à avoir plus de plaisir à y jouer. les deux points sont liés. Pourquoi donc il y a un manque de résultats alors qu'il y a des mecs de qualité (j'insiste sur ce point) qui jouent ?
A -
un jeu biaisé : le seul point commun que je vois à tout les coachings téléphoniques sur ce site est un investissement moindre des femmes par rapport aux hommes (euphémisme). On dit souvent que la séduction est un jeu, l'idée qui se dégage d'un tel énoncé est que les femmes sont des "partenaires" dans ce jeu, qu'il y a un équilibre : elles nous renvoient la balle en quelque sorte ou bien font une ouverture Cf3 Cc6 et appuient sur un minuteur. c'est peut être le cas, sauf qu'il y a en face 20 ou 30 autres joueurs et que le principal souci de cette femme est de ne pas être submergée par les balles et qu'elle les renvoie n'importe comment. Ce qui l'arrange c'est plutôt de disqualifier un joueur, puis un autre le plus vite possible (donc à la moindre erreur), une stratégie à la louche donc l'objectif est de garder un lot de mecs impeccables qui sont compatibles avec des critères, plan (ou agenda) , afin de jouer la finale avec eux. Exit donc la rencontre cosmique.
B -
des femmes volatiles: montrer de l’intérêt trop tôt à une femme = être needy = game over.
le montrer trop tard = indécis = game over.
le montrer à temps = romantique/ringard/n'a pas su trouver mieux = game over.
Montrer de l’intérêt à une femme est une stratégie vouée à l'échec à terme. Dans tout les pays d'occident (et d'ailleurs) il existe des dictons du genre "fuis moi je te suis", une image un peu romantique pour ne pas dire de façon directe qu'il existe une composante vénale intrinsèque à la nature féminine (cette idée, disons le très misogyne et très répandue chez plusieurs grands noms de la littérature et de la philosophie). l'expliquer n'a pas beaucoup d'importance, mais pour un homme à qui on demande "d'y aller" et meme d'initier la relation sexuelle. L'homme doit également luter et cacher sa nature sensible (supérieure à celle de la femme, sensibilité qui est à l'origine de la supériorité créative de l'homme) et montrer le plus de détachement possible. un vrai jeu d'équilibriste (que réussissent à merveilles les hommes qui sont détachés justement, et qui cherche avant tout le cul).
C -
la fuite en avant : que fais un homme (logique) qui a besoin d'une femme dans sa vie et qui constate qu'il est très difficile d'en séduire une et qui n'à pas 1300 années devant lui ? il multiplie les tentatives et coupe par la meme occasion, la branche sur laquelle il se trouve lui et ses congénères. Avec l’essor des applications mobiles et les réseaux sociaux on passe d'un produit cartésien à une multiplication exponentielle. Chacun possède plusieurs comptes sur différents sites de rencontres, a deux ou 3 applications mobiles qu'il consulte en permanence dans la transports en commun, on like, on charme, on envoie des messages, des commentaires, on ajoute.. chaque fille reçoit des dizaines d'invitations de cette sorte, invitations qui la conforte dans son pouvoir et sa conviction de posséder un choix immense, puis qui conditionne son comportement. La boucle est bouclée.
Cette vision est choses est un peu pessimiste, elle reste vrai. l'impact de ca va varier d'une personne à une autre. On voit beaucoup de gars qui subissent cette lassitude, il y a aussi plus de dépressifs chez les hommes que les femmes.. ces dernières au contraire vivent pleinement cette insouciance et ce frisson.
[color=#808080]Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur - matthieu 6:21[/color]