Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By Stan
#128186 [size=50]Bien que le changement soit un terme largement galvaudé depuis que... Enfin bref[/size]

Idée de topic faisant suite à une discussion avec Dilinger.

En arrivant sur le forum, comme beaucoup ici d'entre nous, j'ai pris une claque dans la gueule.

Quelque part entre l'incompréhension (comment c'est possible ?) et l'excitation de nouvelles perspectives qui s'ouvrent.

Du travail, des rencontres, de la progression, des récompenses (et des gadins). Cette progression s'explique par une meilleur compréhension/connaissance des relations homme/femme et par la pratique. Elle s'accompagne également d'un rejet des croyances limitantes qui nous a tant bloqué.

Néanmoins, force est de constater qu'au final, il reste certains points qui connaissent qu'une faible marge de progression — voire nulle. De mon côté, elles sont largement connues :

– Réticence à l'abordage de manière non circonstanciée
Soit ce que appelle le « direct game » ;


– Ne pas accepter lorsqu'une personne ne m'apprécie pas
Soit, quelque part, une certaine demande de validation ;


– Inquiétude, quelque part, du regard des gens (parler fort dans le métro, oser aborder dans le métro devant du monde).

Ces trois points clairement identifiés, il m'a fallu alors réfléchir à pourquoi ceux-ci ont connus une faible progression. Y a-t-il un point commun ?

Je crois l'avoir trouvé.

Ces points me caractérisent depuis l'enfance : ils font quelque part partie de ma construction socio-affective. Même petit, je n'acceptais pas qu'on ne m'aime pas, du moins je ne le comprenais pas. Petit, j'ai toujours eu une forme de réticence à transgresser.
Conséquence(s) ? J'y viens.

Lors de nos sorties avec Dilinger, on se dit tout sur nos attitudes — bonnes ou moins bonnes — et ce, dans une optique d'amélioration. Il me confiait, en observateur neutre [size=50] (sexy aussi, si une fille passe par là sait-on jamais... :mrgreen: )[/size]qu'il est, que je cherchais trop à ne pas vouloir déplaire, ce qui se traduit tout simplement par une envie de plaire tout cours. Augustin en a d'ailleurs fait quelques réflexions très intéressantes [url=http://www.spikeseduction.com/forum/le-seducteur-et-l-amie-vt10226.html#p126378]ici[/url] [size=50]Moi, faire de la pub pour mon topic, non non :mrgreen: [/size]

De cette envie de plaire découle un manque de détachement. Manque de détachement qui me fait perdre en efficacité. Alors évidemment, ça ne veut pas dire que je finis solo toute la soirée loin de là. Ce que j'explique, c'est que si un ami est capable de détecter ce manque de détachement, les filles doivent le sentir encore plus. Et j'ai conscience que ça peut être handicapant dans mon entreprise de séduction.

D'où ma question qui s'adresse aux expérimentés (ou à ceux qui voient à peu près ce que je veux dire).
À un moment donné, on se rend compte qu'il peut exister une contradiction entre, d'une part, sa personnalité (ou même construction socio-affective) et, d'autre part, les exigeances du « Game ».
Comment avez-vous réussi à la gérer ; et existe-t-il des éléments non modifiables parce que profondément ancrés en nous ?
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By Elan
#128190 À un moment donné, on se rend compte qu'il peut exister une contradiction entre, d'une part, ses aptitudes physiques (ou même construction socio-affective) et, d'autre part, les exigeances du « Saut À La Perche ».

On a tous des limites et ça n'a aucun sens de vouloir changer qui on est au plus profond de soit. Si ça rentre en contradiction avec quelque chose, c'est plutôt le quelque chose qui est à remettre en question, non ? Et notre désir d'atteindre un niveau dans tel ou tel domaine qui ne correspond peut-être pas à ce qui nous correspond.

Enfin, quand on voit qu'il y a des points sur lesquels on ne progresse plus, c'est le moment de se demander si on veut redoubler d'efforts ou bien si il ne vaut mieux pas dépenser son énergie ailleurs. À rester dans un milieu clos on pense qu'il n'y a que ça qui vaille dans la vie.
By Silent snow
#128197 Félicitation pour tes belles avancées :)

[quote]– Réticence à l'abordage de manière non circonstanciée
Soit ce que j'appelle le « direct game » ;


Je dirai surtout que le "direct game" c'est à faire de façon circonstanciée. :wink:
Finalement si tu as des réticences à ça, pourquoi te l'imposer ? Tu n'as pas besoin de ce type d'approche pour explorer toutes les joies de la séduction. A mon avis c'est un faux problème. Autant la demande de validation que tu évoques c'est à travailler, autant le direct game ça viendra quand tu le sentiras. Et si tu ne le sens pas, eh bien profite du reste du menu.

[quote] Petit, j'ai toujours eu une forme de réticence à transgresser.

Mais aujourd'hui de quelle transgression parles-tu ?


[quote] Ne pas accepter lorsqu'une personne ne m'apprécie pas

Ce genre de phrase a beaucoup plus de valeur que tu ne semble le penser. Evite de la recouvrir avec des expressions toutes faites ("envie de plaire",...), qui ne veulent pas dire la même chose, qui expliquent soit disant plus profondément le problème et qui en fait ne vont que l'opacifier (ça fera 50 euros :) )

Personnellement je n'ai jamais aussi bien progressé qu'en ayant des "références" avec qui je passais du temps. Ca m'a toujours aidé par imitation ou observation sûrement. Bref, ça te fait entrer dans un autre état d'esprit et ça t'aide à installer d'autres façons de voir.
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By Dje
#128208 C'est de la chimie toute bête.
Pour un volume donné, moins les réactifs sont concentrés, moins la réaction est importante.
Tu ne peux évaluer le potentiel de la réaction qu'elle et toi allez créer que si tu évites de te diluer.
By john dilinger
#128217 Donc toi, Dje, tu consideres qu'il n'y a aucune limite extérieure au changement. Que les seules limites sont celles que tu te poses lorsque tu te mets à te poser trop de questions inutiles et que tu n'agis plus assez. C'est ça ?
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By Stan
#128218 Merci pour vos retours.

[quote]autant le direct game ça viendra quand tu le sentiras.

Danger. Ce que tu sous-entend, c'est qu'un matin je vais me lever et je vais me dire, ça y est je peux. Non, il faut aussi savoir se faire violence, et beaucoup de « séducteurs » que je connais se sont fait violence, c'est-à-dire qu'à un moment donné, ils se sont dit, je vais aller au charbon. Bref, des sorties séduction bêtes et méchantes.

[quote]Mais aujourd'hui de quelle transgression parles-tu ?

La street, c'est de la transgression.

[quote]Et notre désir d'atteindre un niveau dans tel ou tel domaine qui ne correspond peut-être pas à ce qui nous correspond.


Je cherche pas à atteindre un niveau incroyable. Je cherche à m'améliorer. Et personne ne me fera croire qu'à 21 ans, il n'existe plus de marge de progression. Et il y a quelques points que je sais que je peux améliorer.

[quote]Donc toi, Dje, tu consideres qu'il n'y a aucune limite extérieure au changement. Que les seules limites sont celles que tu te poses lorsque tu te mets à te poser trop de questions inutiles et que tu n'agis plus assez. C'est ça ?

Merci d'avoir traduit ce que voulait dire Dje, j'allais lui demander d'expliciter.
En l'occurrence JD, c'est pas à toi que je vais apprendre qu'on est dans l'action précisément ; et qu'on ne se met aucune limite.
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By Dje
#128219 Je ne pense pas que Stan ait besoin de changer en profondeur là dessus.

Nous avons tous besoin d'être validés jusqu'à un certain point, que ce soit affectivement, professionnellement, culturellement, etc. La recherche de validation est certainement une entreprise vaine et malsaine, mais n'importe lequel d'entre nous vivrait mal de n'être plus jamais validé.

Le problème de l'homme qui se sent insuffisamment validé consiste à compenser ce déficit de validation. Il cherche à plaire à plus de monde au lieu de chercher à plaire plus intensément au même nombre. Diversification versus spécialisation.

La diversification est hautement insatisfaisante parce qu'elle est faite d'une validation molle du plus grand nombre, validation médiocre. Aucune passion. C'est dans ce genre de validation que les Low Self Esteem se prélassent, d'où leur fuite en avant perpétuelle, d'où leur incapacité à filtrer.

À mon avis Stan n'a pas besoin de plaire à plus de monde, il a besoin d'être plus intense. Dehors le consensualisme et le problème se réglera de lui même quand une fille qui lui plait vraiment l'aura bouffé des yeux. Une fois qu'on tient ça, l'avis de la masse n'a plus d'importance. Seuls comptent ces regards chez les quelques unes ayant les qualités suffisantes pour susciter notre intérêt.

L'approbation molle d'une sardine au regard de mérou, on s'en tamponne, donc on ne cherche pas à l'avoir, donc on ne fait pas ce qu'il faut pour l'avoir, donc on arrive tout nu, comme on est, sans se travestir pour plaire. Ce n'est pas un jeu d'acteur dans lequel on se déguise pour avoir des applaudissements. Bien au contraire, on se déshabille.

L'ego ça se gonfle, mais c'est inutile en plus d'être mal. Ce serait tout aussi bête de croire que l'ego peut se guérir. En revanche, on peut en prendre soin. La plus belle paire de souliers ne souffre jamais d'un peu d'attention.
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By wu-weï
#128223 Je pense que le jeu de séduction direct vient plus tard et de manière "naturelle".
Il arrive quand tu ne réfléchis plus vraiment à la technique parce que tu l'as tellement travaillée auparavant que tu fais sans réfléchir.
C'est comme un geste répété mille fois,, tu finis par le faire sans y penser. Ca devient "naturel".

Et puis en direct, il faut une sacrée dose d'énergie de ce bonheur qui éclabousse sans qu'elle soit surjouée.
C'est pour avoir cette énergie que les séducteurs font des échauffements avant de rayonner.

On en revient aussi à l'estime de soi, qui, lors qu'elle est presque inconditionnelle - parce qu'elle ne l'est jamais complétement - donne un détachement qui retire l'enjeu de la validation et de la flatterie de l'ego au travers du jeu de séduction.*

L'inverse binaire serait :
- je séduis = je suis quelqu'un (validé)
- je ne séduis pas = je suis une sous-merde (invalidé)

Dans les cas d'une estime de soi suffisamment élevée :
- je séduis = tant mieux (validé par autrui)
- je ne séduis pas = tant pis (validé par moi - je - moi-même)

L'estime de soi dans la séduction est un paramètre trop souvent négligé et passé au second rang derrière "la technique" et "la performance".

Par ailleurs, un jeune homme (au même titre qu'une jeune femme) est en train de construire son estime de soi dans le monde des adultes en partant de l'héritage de ses parents et la construction de leur vie à partir de ce lègue donc il est parfaitement normal d'être dans un entre-deux.
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By animal
#128224 On peut pousser un peu plus loin et se demander aussi si c'est réellement l'opinion des autres qui t'importe, ou ce que tu crois en percevoir. Une des meilleures formations que j'ai pu suivre sur le sujet, il y a 7-8 ans, était celle de Jacques PAGET, un illusionniste dont j'ai déjà recommandé le livre ici, qui dispense des formations sur l'art de la persuasion. J'en ai gardé quelques "trucs" commerciaux que j'utilise encore aujourd'hui, mais le point le plus intéressant concernait la faculté de l'être humain à extrapoler, ce qui le fait s'embarquer dans des complications pas possibles alors qu'en gardant un regard lucide sur une situation donnée, elle serait restée toute simple.

Extrapoler donc, c'est interpréter l'attitude (ou absence d'attitude) de l'autre en lui donnant un sens, là où il n'y en a peut être pas. Et je pense que ton "problème" se situe d'avantage dans l'interprétation que tu fais de l'attitude des autres que dans une réelle expression de leur part. Ca recoupe ce que vient de dire Wu-Weï, et je confirme que la confiance et la bonne attitude finissent par arriver un jour même sans faire des sessions de street sauvages tous les jours. L'essentiel étant de garder la tête froide et de cesser de tout interpréter.

Ce même illusionniste avait expliqué un exercice, qu'il fait faire à ses clients renommés (il a coaché entre autres des hommes politiques), qui consiste à se tenir face à quelqu'un, sans dire un mot, et à réussir à ne plus se demander ce qu'il pense. Quand on peut faire ça plusieurs heures d'affilées, on est bon. Je vous vois sourire, j'ai essayé avec un pote, on a tenu 2 minutes. Je me serais bien entrainé, mais difficile de trouver quelqu'un qui veut bien se plier à l'exercice, donc pour le moment j'ai laissé ça en stand by... Des volontaires?? ;-)
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By animal
#128227 Cadeau: [url]http://www.rtl.fr/emission/on-est-fait-pour-sentendre/billet/mercredi-02-mai-l-art-de-la-persuasion-avec-jacques-h-paget-expert-en-negociations-7747332494[/url]
By Piano
#128237 [quote="animal"]la faculté de l'être humain à extrapoler, ce qui le fait s'embarquer dans des complications pas possibles alors qu'en gardant un regard lucide sur une situation donnée, elle serait restée toute simple
Et plus on est en demande de validation, plus on extrapole, par besoin de détecter le plus en amont possible les personnes qu'on va laisser entrer dans notre cercle et celles qui vont rester dehors. Pour éviter le blocage et le jugement systématique de l'autre, je ne vois qu'être plus sélectif, ou plus intense comme a dit Dje. Quand on est très en demande de validation ça peut être par peur des autres, peur peut-être justifiée dans certains cas, handicapante dans d'autres. Donc zapper très vite dès qu'on repère des choses qu'on aime pas, et au contraire embrayer très vite dès qu'on repère les bons critères.
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By coug
#128238 [quote]Comment avez-vous réussi à la gérer ; et existe-t-il des éléments non modifiables parce que profondément ancrés en nous ?

En passant le cap ou ma vie sexuelle est suffisamment épanouie pour que j'en ai plus rien à cirer d'une fille en particulier. Ca deviens un jeu, une attitude, un amusement.

Alors forcément tu me diras que l'un ne va pas sans l'autre, etc. Je te répondrais juste: Fake it till you got it

Illustration pratique: Tout à l'heure j'étais à un bar, je commande un chocolat chaud. Le barman est un peu un mariole, très extraverti, on rigole, il essaye de me tailler un peu (il a voulu me faire du upselling, en me demandant si je le voulais grand ou petit, je le regarde et lui dit "normal" :mrgreen: ).. Sa collègue est vraiment canon, heureusement qu'elle a un badge car elle bosse à 2 mètres de nous... Je commence à lui dire "eh bin, tu dois en faire voir à toutes les couleurs à Marie dis donc" (petite gratification pour lui, comme ca il est tout doux après).. Mais sans la regarder elle. Puis elle arrive, badinerie "c'est un peu une grosse gueule [prénom du mec], non?", elle se rapproche de plus en plus de lui (elle 1m80, lui 1m65).. "Depuis que tu t'es rapprochée, il est moins rassuré, t'as remarquée, il est de plus en plus proche du coin, tu l'oppresses".. Badineries.. "En faite je suis sur que t'as des penchants SM, c'est pour ca qu'il se méfie de toi".. Tout le monde rigole.. " Méfie toi [prénom du mec], sinon elle va te séduire et une fois chez toi sortir la cravache, en tenue latex, tu feras moins le malin.. Elle est comme ca Marie, elle se laisse pas faire, ca se voit". Elle se défends même pas, deviens juste un peu rouge en rigolant. (Toutes les filles acquiesceront, si vous leur dites qu'elle se laisse pas faire.. Alors qu'en réalité..).

Suicide sociale, de parler de SM à une inconnue? Non. Juste du détachement. J'y retourne dans la semaine et je repartirais avec son numéro :twisted:
By UnfixedCat
#128240 [quote="animal"]Cadeau: [url]http://www.rtl.fr/emission/on-est-fait-pour-sentendre/billet/mercredi-02-mai-l-art-de-la-persuasion-avec-jacques-h-paget-expert-en-negociations-7747332494[/url]

chouette !
merci

pour les intéressés j'ai récupéré le mp3.
By Synchronn
#128252 [quote="animal"]Cadeau: [url]http://www.rtl.fr/emission/on-est-fait-pour-sentendre/billet/mercredi-02-mai-l-art-de-la-persuasion-avec-jacques-h-paget-expert-en-negociations-7747332494[/url]


Très intéressant (le coup du placard...terrible). Je vais suivre ton conseil et acheter son livre !!! Merci l'animal.