Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

ByOxymore
#41457 [size=150]Le cold reading[/size]


La lecture froide. On pense en premier à un livre qui provoquerait un ennui profond. La lecture froide serait le prémisse d'un voyage vers la librairie la plus proche rachetant les livres d'occasions, ou bien une destinée morne pour ce livre, finissant dans une bibliothèque en friche, jamais abimé et donc quasiment sans histoire. On excluera l'hypothèse d'offrir ce livre à une personne qu'on n'aime pas, celle ci pouvant le revendre sans le lire, elle en tirerait un bénéfice et nous aucune joie à cet acte malveillant, Bien qu'on puisse jouer sur la culpabilité de la revente de cadeaux. Mais excluons quand même cette hypothèse.

Ce n'est pas ce dont notre concept parle.

La lecture à froid consiste à deviner des choses sur une personne sans qu'il semble n'y avoir d'indices flagrants. Eh oui, c'est un article d'initiation au don de voyance. Mais, comme pour tous les tours de magie, il y a un truc. Ou plusieurs dans notre cas.

[size=150]L'effet Barnum[/size]

Mais laissez moi vous conter une histoire.

Pour des raisons théatrales, je vous demande de vous imaginer le soir, dans une forêt, autour d'un feu. Les flammes éclairent mon visage, donnant à celui ci un air inquiétant. C'est fait ? Bien, reprenons.


Laissez moi vous conter une histoire. Celle du jour où Bertram R. Forer allait passer à la postérité. Notre ami était un psychologue qui fit faire un test de personnalité à ses étudiants. Et il remit à chacun ce texte en guise de résultats :


[quote]Vous avez besoin d'être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique avec vous-même. Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais vous savez généralement les compenser. Vous avez un potentiel considérable que vous n'avez pas encore utilisé à votre avantage. À l'extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à l'intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même. Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne décision ou fait ce qu'il fallait. Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et devenez insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations. Vous vous flattez d'être un esprit indépendant ; et vous n'acceptez l'opinion d'autrui que dûment démontrée. Mais vous avez trouvé qu'il était maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moment vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu'à d'autres moments vous êtes introverti, circonspect, et réservé. Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes.

Il demanda ensuite à chaque étudiant de noter la pertinence de l'évaluation de sa personnalité sur une échelle de 0 (médiocre) à 5 (excellent).
La moyenne fut de 4,26. Reconduite, l'expérience donna des résultats similaires.
Instructif, non ? Je suis sur que vous apercevez certaines applications pour le cold reading.

C'est la face sombre du cold reading. Celle qui surfe sur les banalités pour se faire voir. Quand bien même il fallait la citer, je ne l'aime pas plus que ca. Trop facile. Qui plus est, attention : user trop vite de ce genre de trucs trop tôt avec une nana peut la brusquer.

[size=150]Curiosité et observation[/size]


Passons à la face plus intéressante du cold reading. Celle ci demande de la curiosité. La curiosité de connaitre son environnement et la curiosité d'[url=http://www.spikeseduction.com/forum/developper-son-sens-de-l-observation-vt2384.html?highlight=observer]observer[/url]. Allons y de quelques exemples.

Ce matin dans le bus.

[quote]E : Excusez moi, ce bus, c'est bien le XXX ?
M : Oui.
E : Ah, merci. J'avais l'impression qu'il prenait un chemin différent.
M : Non.Par contre, j'ai besoin de vérifier quelque chose.Vous allez à un entretien d'embauche ?
E : Heu, non, pourquoi ?
M : Si vous demandez pour l'itinéraire, c'est que vous n'êtes pas familière du bus. Si vous n'êtes pas familière et que vous le prenez, c'est qu'il y a un évènement nouveau dans votre vie. Donc je pensais à un entretien d'embauche.
E : Non, je suis en intérim en fait.

Voyons ce premier exemple. Premier point, je me suis trompé. Mais qu'importe, elle a répondu à ma non question. Et donc la conversation a avancé. Deuxième point : à partir d'une info, j'en ai déduit ses conséquences et émis une hypothèse basée sur ce qui pouvait la motiver.Hypothèse motivée par son âge et par l'heure qu'il était.


Une fois, dans la rue.

J'ai une copine qui a un style vestimentaire assez particulier et qui est en médecine. Et la nana avec qui je parlais avait le même style.
[quote]
M : Toi, je parie que tu es en médecine.
E : Hey, bien joué.
M : Et que ton père est médecin.
E : Whoa. Comment t'as su ?

Cette fois ci, je suis tombé juste. Par analogie des styles vestimentaires. La plupart des gens adoptant inconsciemment les codes sociaux de leur milieu, seuls une minorité réfléchit vraiment à l'impact vestimentaire . Et j'ai remarqué qu'au moins une bonne moitié des gens en médecine – parmi mes connaissances - avait un de leurs parents qui était médecin. Il s'agit donc ici d'un mélange d'observation et de connaissances glanées sur mon environnement.

Avec Moonwalkfan au starbucks, vers 18h. Il y avait à coté de nous une nana à qui je filais 22 ans. Elle lisait un journal.

[quote]M : * me tournant vers elle* il faut que je sache un truc. Parfois je m'invente des histoires sur ce que font les gens dans un endroit. Et toi, à prendre des nouvelles du monde là, je me dis que tu es en fac de droit.

Effectivement, elle était en fac de droit. Déduction logique. Curiosité d'observer. J'aurais pu continuer le cold reading en disant qu'elle allait rejoindre des amis, et qu'elle habitait loin, elle avait eu la flemme de rentrer en attendant l'heure du rendez vous.


Vous noterez que mon premier paragraphe est en partie basé sur ce même jeu de déduction.

Voilà des pistes pour vous entrainer à “lire à froid”, Ca peut être utile pour éviter de poser des questions, et donc éviter l'effet interrogatoire puisqe vous amenez vous même une réponse. Ca peut aussi vous servir à démonter de la valeur.

Pour approfondir un peu :

[url=http://charlatans.info/effet_barnum.shtml]Sur l'effet Barnum[/url]
[url=http://charlatans.info/coldreading.shtml]sur le cold reading en général[/url]
Modifié en dernier par Oxymore le Ven Mar 21, 2008 2:39 pm, modifié 3 fois.
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By Aristopunk
#41468 excellent article

Merci
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By moonwalkfan
#41481 Très bon article (même si tu m'as déjà dit tout cela lors de nos divers bonbon-close :wink: ).

Ce qui est pratique avec le cold reading, c'est que cela crée de la connexion rapidement et facilement, et que même en cas d'erreur, il permet de faire avancer les conversations.
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By phenixus
#41498 Tes exemples indiquent des lectures à froid contextualisées où tu t'appuies sur des indices mais tu prends certains risques.

Je trouve plus simple d'être encore plus flou.

A priori, on pourrait penser que plus on est flou, plus cela va paraitre gros.

Une grande source d'inspiration c'est ...roulement de tambour... les horoscopes.

Allez savoir pourquoi presque tout les magazines féminins en contiennent, le femmes en sont friantes.

Mon exemple qui passe pas mal
[quote]
Blabla tu vois, je pense que t'es une fille qui ne se livre pas tout de suite.
Tu attends de mieux connaitre l'autre. Tu as peur d'être déçu ou mal jugé.

Mais lorsque tu t'ouvres à l'autre on le sent tu te lâches à fond.


A une fille un peu froide:
On ne dirait pas comme ça mais tu as un côté très sensible en toi.
(pause - On éveille son intérêt et normalement elle demandera des explications)

Tu le caches avec ton attitude parfois un peu distante mais la vérité est tu ne veux pas te livrer si facilement. Tu as peut être été déjà trompé par le passé alors tu préfères garder ta carapace.

-On ne dirait pas mais t'as un côté obscur
-Hein quoi?
-tu sais très bien de quoi je parle (avec un sourire narquois)

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By Use Your Illusion
#41509 [quote="phenixus"]
-On ne dirait pas mais t'as un côté obscur
-Hein quoi?
-tu sais très bien de quoi je parle (avec un sourire narquois)


Toutes les filles à qui je sortirai ça me prendraient pour un clone pathétique de Yoda.
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By Quetzalcoatl
#41526 [quote="Use Your Illusion"][quote="phenixus"]
-On ne dirait pas mais t'as un côté obscur
-Hein quoi?
-tu sais très bien de quoi je parle (avec un sourire narquois)


Toutes les filles à qui je sortirai ça me prendraient pour un clone pathétique de Yoda.

Ou un gros obsédé :mrgreen:

Merci oxymore, ton article aborde un point jusque là assez obscur pour moi. L'anecdote du test de Forer est très instructive.
ByOxymore
#41543 Le test de Forer montre très bien ce que tu appliques Phenixus, et oui, je l'ai traité :)
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By Sorcier
#41567 [quote="Oxymore"]Le test de Forer montre très bien ce que tu appliques Phenixus, et oui, je l'ai traité :)
+1
Très intéressant Oxymore, merci.

Phenixus, avant de poster, lis bien ce qui a été dit, ça t'évitera de tomber à côté.
L'objectif n'est pas de réciter une pseudo méthode apprise par coeur, ce que tous le monde peut faire, mais développer notre sens de l'observation afin de lire, au mieux, la cible.
ByOxymore
#42081 Long extrait d'un passage de Sherlock Holmes, maitre des déductions, tiré du Chien des baskerville.

C'est un roman, mais ca m'a quand même impressionné.


Ce matin-là, M. Sherlock Holmes qui, sauf les cas assez fréquents où il passait les nuits, se levait tard, était assis devant la table de la salle à manger. Je me tenais près de la cheminée, examinant la canne que notre visiteur de la veille avait oubliée. C’était un joli bâton, solide, terminé par une boule — ce qu’on est convenu d'appeler « une permission de minuit ».

Immédiatement au-dessous de la pomme, un cercle d’or, large de deux centimètres, portait l’inscription et la date suivantes : « À M. James Mortimer, ses amis du C. C. H. — 1884 ».

Cette canne, digne, grave, rassurante, ressemblait à celles dont se servent les médecins « vieux jeu ».

« Eh bien, Watson, me dit Holmes, quelles conclusions en tirez-vous ? »

Holmes me tournait le dos et rien ne pouvait lui indiquer mon genre d’occupation.

« Comment savez-vous ce que je fais ? Je crois vraiment que vous avez des yeux derrière la tête.

— Non ; mais j’ai, en face de moi, une cafetière en argent, polie comme un miroir. Allons, Watson, communiquez-moi les réflexions que vous suggère l’examen de cette canne. Nous avons eu la malchance de manquer hier son propriétaire et, puisque nous ignorons le but de sa visite, ce morceau de bois acquiert une certaine importance.

— Je pense, répondis-je, suivant de mon mieux la méthode de mon compagnon, que le docteur Mortimer doit être quelque vieux médecin, très occupé et très estimé, puisque ceux qui le connaissent lui ont donné ce témoignage de sympathie.

— Bien, approuva Holmes… très bien !

— Je pense également qu’il y a de grandes probabilités pour que le docteur Mortimer soit un médecin de campagne qui visite la plupart du temps ses malades à pied.

— Pourquoi ?

— Parce que cette canne, fort jolie quand elle était neuve, m’apparaît tellement usée que je ne la vois pas entre les mains d’un médecin de ville. L’usure du bout en fer témoigne de longs services.

— Parfaitement exact ! approuva Holmes.

— Et puis, il y a encore ces mots : « Ses amis du C. C. H. ». Je devine qu’il s’agit d’une société de ]chasse…. Le docteur aura soigné quelques-uns de ses membres qui en reconnaissance, lui auront offert ce petit cadeau.

— En vérité, Watson, vous vous surpassez, fit Holmes, en reculant sa chaise pour allumer une cigarette. Je dois avouer que, dans tous les rapports que vous avez bien voulu rédiger sur mes humbles travaux, vous ne vous êtes pas assez rendu justice. Vous n’êtes peut-être pas lumineux par vous-même ; mais je vous tiens pour un excellent conducteur de lumière. Il existe des gens qui, sans avoir du génie, possèdent le talent de le stimuler chez autrui. Je confesse, mon cher ami, que je suis votre obligé. »

Auparavant, Holmes ne m’avait jamais parlé ainsi. Ces paroles me firent le plus grand plaisir, car, jusqu’alors, son indifférence aussi bien pour mon admiration que pour mes efforts tentés en vue de vulgariser ses méthodes, m’avait vexé. De plus, j’étais fier de m’être assimilé son système au point de mériter son approbation quand il m’arrivait de l’appliquer.

Holmes me prit la canne des mains et l’examina à son tour pendant quelques minutes. Puis, soudainement intéressé, il posa sa cigarette, se rapprocha de la fenêtre et la regarda de nouveau avec une loupe.

« Intéressant, quoique élémentaire, fit-il, en retournant s’asseoir sur le canapé, dans son coin de prédilection. J’aperçois sur cette canne une ou deux indications qui nous conduisent à des inductions.

— Quelque chose m’aurait-il échappé ? dis-je d’un air important. Je ne crois pas avoir négligé de détail essentiel.

— Je crains, mon cher Watson, que la plupart de vos conclusions ne soient erronées. Quand je prétendais que vous me stimuliez, cela signifiait qu’en relevant vos erreurs j’étais accidentellement amené à découvrir la vérité…. Oh ! dans l’espèce, vous ne vous trompez pas complètement. L’homme est certainement un médecin de campagne… et il marche beaucoup.

— J’avais donc raison.

— Oui, pour cela.

— Mais c’est tout ?

— Non, non, mon cher Watson… pas tout – tant s’en faut. J’estime, par exemple, qu’un cadeau fait à un docteur s’explique mieux venant d’un hôpital que d’une société de chasse. Aussi, lorsque les initiales « C. C. » sont placées avant celle désignant cet hôpital, les mots « Charing Cross » s’imposent tout naturellement.

— Peut-être.

— Des probabilités sont en faveur de mon explication. Et, si nous acceptons cette hypothèse, nous avons une nouvelle base qui nous permet de reconstituer la personnalité de notre visiteur inconnu.

— Alors, en supposant que C. C. H. signifie « Charing Cross Hospital », quelles autres conséquences en déduirons-nous ?

— Vous ne les trouvez-pas ?… Vous connaissez ma méthode…. Appliquez-la !

— La seule conclusion évidente est que notre homme pratiquait la médecine à la ville avant de l’exercer à la campagne.

— Nous devons aller plus loin dans nos suppositions. Suivez cette piste. À quelle occasion est-il le plus probable qu’on ait offert ce cadeau ? Quand les amis du docteur Mortimer se seraient-ils cotisés pour lui donner un souvenir ? Certainement au moment où il quittait l’hôpital pour s’établir…. Nous savons qu’il y a eu un cadeau…. Nous croyons qu’il y a eu passage d’un service d’hôpital à l’exercice de la médecine dans une commune rurale. Dans ce cas, est-il téméraire d’avancer que ce cadeau a eu lieu à l’occasion de ce changement de situation ?

— Cela semble très plausible.

— Maintenant vous remarquerez que le docteur Mortimer ne devait pas appartenir au service régulier de l’hôpital. On n’accorde ces emplois qu’aux premiers médecins de Londres – et ceux-là ne vont jamais exercer à la campagne. Qu’était-il alors ? Un médecin auxiliaire…. Il est parti, il y a cinq ans… lisez la date sur la canne. Ainsi votre médecin, grave, entre deux âges, s’évanouit en fumée, mon cher Watson, et, à sa place, nous voyons apparaître un garçon de trente ans, aimable, modeste, distrait et possesseur d’un chien que je dépeindrai vaguement plus grand qu’un terrier et plus petit qu’un mastiff. »

Je souris d’un air incrédule, tandis que Holmes se renversait sur le canapé, en lançant au plafond quelques bouffées de fumée.

« Je ne puis contrôler cette dernière assertion, dis-je ; mais rien n’est plus facile que de nous procurer certains renseignements sur l’âge et les antécédents professionnels de notre inconnu. »

Je pris sur un rayon de la bibliothèque l’annuaire médical et je courus à la lettre M. J’y trouvai plusieurs Mortimer. Un seul pouvait être notre visiteur.

Je lus à haute voix :

— « Mortimer, James, M. R. C. S. [1] 1882 ; Grimpen, Dartmoor, Devon. Interne de 1882 à 1884 à l’hôpital de Charing Cross. Lauréat du prix Jackson pour une étude de pathologie comparée, intitulée : « L’hérédité est-elle une maladie ? » Membre correspondant de la Société pathologique suédoise. Auteur de « Quelques caprices de l’atavisme » (The Lancet, 1882), « Progressons-nous ? » (Journal de Pathologie, 1883). Médecin autorisé pour les paroisses de Grimpen, Thornsley et High Barrow. »

— Hé ! Watson, il n’est nullement question de société de chasse, fit Holmes avec un sourire narquois ; mais bien d’un médecin de campagne, ainsi que vous l’aviez finement pronostiqué, d’ailleurs. Mes déductions se confirment. Quant aux qualificatifs dont je me suis servi, j’ai dit, si je me souviens bien : aimable, modeste et distrait. Or, on ne fait de cadeaux qu’aux gens aimables ; un modeste seul abandonne Londres pour se retirer à la campagne et il n’y a qu’un distrait pour laisser sa canne au lieu de sa carte de visite, après une attente d’une heure dans notre salon.

— Et le chien ? repris-je.

— Le chien porte ordinairement la canne de son maître. Comme elle est lourde, il la tient par le milieu, fortement. Regardez la marque de ses crocs ! Elle vous indiquera que la mâchoire est trop large pour que le chien appartienne à la race des terriers et trop étroite pour qu’on le range dans celle des mastiffs
By Teaser
#42083 C'est marrant, parce que justement les médecins sont des spécialistes du "cold reading". J'en connais à qui il est difficile de cacher des choses, pour ces raisons. C'est assez drôle d'interagir avec eux...
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By Sparda
#42095 [quote="Oxymore"]Long extrait d'un passage de Sherlock Holmes, maitre des déductions, tiré du Chien des baskerville.]

Oxymore tu m'en scie une !

Quand j'ai lu ton article j'ai tout de suite pensé qu'en fait le meilleur exemple de cold reading était ce bon vieux Holmes et voilà que tu illustres tes propos en citant un extrait du Chien des Baskerville (très bon roman policier au passage).

J'avais plutôt en tête le passage où Watson donne la montre de son frère à Holmes qui arrive à décrire tout le personne rien qu'en analysant les marques et rayures. D'ailleurs ce qui est déroutant c'est que les conclusions paraissent abracadabrantes de but en blanc mais quand les réflexions sont explicitées elles paraissent claires, simples et limpides.

Je me souviens d'une fois où entrant dans un bus je m'assoie en face d'une fille que je trouvais assez mignonne. Je la regarde rapidement et vois un petit pendentif en forme de S parmi ses 4 ou 5 colliers. Comme ce jour là j'étais de très bonne humeur c'est sorti tout seul :
"Stéphanie !"
Bingo j'ai joué j'ai gagné. J'ai eu droit à des yeux écarquillés, un gros sourire et des tonnes de questions. Le voyage était sympa.
Byloka
#42132 ***
Modifié en dernier par loka le Sam Jan 31, 2009 12:33 pm, modifié 1 fois.
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By Syphil
#42206 Une autre référence en cold reading.
[img]http://www.chez.com/columbomania/images/columbo10.jpg[/img]
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By I come
#55356 Une jolie application de cold reading hier soir:
[quote]
M - Je peux voir tes mains ?

E - Pourquoi ? *Elle sourit*

*Je lui prends la main et la regarde*

M - Tu as des doigts fins et longs. Tu pourrais faire du piano.

E - J'en fais depuis 8 ans.