- Dim Mai 18, 2014 7:56 pm
#152535
Le film que j'ai préféré, c'est vraiment
La Femme au corbeau, d'une charge érotique et émotionnelle tout à fait extraordinaire (en tout cas pour moi) (Borzage en tant que réalisateur, c'est une bombe émotionnelle, le roi du mélo avant Douglas Sirk : il était réputé pour pleurer lui-même quand il était derrière la caméra !). Peut-être que la beauté des acteurs est aussi pour beaucoup dans mon goût pour ce film : Mary Duncan ici est manifestement mon idéal féminin, quant à Charles Farell : un homme ne devrait pas avoir le droit d'être aussi beau !... Cétait un film qui enchantait les surréalistes et qui est un mythe chez les connaisseurs du cinéma. Il reste un mythe car du temps où je l'ai vu, il ne restait que 30 mn du film. Maintenant, il existe une version DVD de 50 mn je crois (ont-ils retrouvé de la pellicule ?).
Sur YouTube, rien sinon 10 mn. Je ne sais pas si ces dix minutes parleront - en plus la qualité de l'image est très mauvaise. A moi, elles m'ont parlé.
Voici l'histoire cependant (je suis bien obligé ici, ne pas lire si on ne veut pas...) :
Une jeune femme dont l'amant est emprisonné pour meurtre, rencontre un jeune homme vagabond. Isolés par la nature hostile et les intempéries, ils sympathisent et peu à peu un sentiment amoureux naît entre eux tandis que la jeune femme est "surveillée" par le corbeau qu'a laissé dans ce but son amant.Trois scènes mythiques : celle de la première rencontre entre Allen John et Rosalee, celle du premier flirt et du rôle du corbeau, celle où enfin où arrive Allen John en hypothermie...
[video]https://www.youtube.com/watch?v=q7oBS8Dk1pw[/video]
Pour prendre un point de départ avec un grand film :
DW Griffith :
Naissance d'une nation (le plus ancien chef d'oeuvre du cinéma qu'il m'ait été de voir (1914)). Avec Lilian Gish qui a été peut-être bien la première star féminine du cinéma. La prouesse était de réaliser une fresque de trois heures avec des moyens limités (contrainte de la caméra immobile par exemple, je n'ai pas souvenir de l'avoir vue bouger). Avoir ce film en référence permet aussi de bien mesurer tous les changements qui s'opéreront par la suite. Attention, cette fresque de 3 heures n'est absolument pas politiquement correcte. Donc, ceux qui sont incapables de se remettre dans un contexte particulier, alors que la Guerre de Sécession n'était pas si loin doivent éviter de le regarder
.
[video]https://www.youtube.com/watch?v=AzJLFQwpQTI[/video]
(activer les sous-titres en français)
Pour mesurer avec les progrès réalisés durant cette période, et cet appel au parlant (déjà présent dans le Borzage, car les sons se voient là aussi : la brune qui siffle à 6'30), le film considéré comme le plus grand du cinéma muet par nombre de critiques :
L'Aurore de Murnau (1929). Ici en ciné-concert jazz. Avec cet énorme star que fut Janet Gaynor (ici la caméra bouge par exemple et les plans sont variés, par rapport au film de Griffith).
[video]https://www.youtube.com/watch?v=Mut7XpQmOGk[/video]
(pas de sous-titres en français, ils ont bien mal calculé leur coup, il existe une autre version intégrale sur You Tube).
*****
Sinon, il existe des listes fiables de grands titres du cinéma muet. Je me souviens pour ma part de
la Foule de King Vidor, les Chaplin, les Buster Keaton, les autres Murnau.
Le Vent et
Larmes de clown de Viktor Sjöstrom,
le Cuirassé Potemkine ou
Octobre de Eisenstein. Les films de Tod Browning, ceux de Max Linder, les expressionnistes allemands. Loulou et le Journal d'une fille perdue de Pabst. Je me souviens avoir adoré
la Foule, les longs métrages de Charlie Chaplin (en particulier Lumière sur la ville) et
le Vent.
Tous ces films sont dans le domaine public.