- Lun Mar 30, 2009 3:46 pm
#71626
[quote="lolly"]Revenons-en à nos moutons. Je pense qu'une des sources du malentendu homme/femme c'est la séduction. Je m'explique : pour être tout à fait honnête avec moi-même et avec vous, je dois avouer que lorsque je recontre un homme pour la première fois, la première question que je me pose est : "est-ce un partenaire potentiel ?". La réponse à cette question définit forcément le rapport que j'ai avec cette personne. La séduction qu'il y a entre homme et femme biaise forcément la façon dont on communique.
La question à se poser selon moi est : lorsque j'ai une discution avec un homme que je ne tente pas de séduire et qui ne tente pas de me séduire et que j'essaie de comprendre cet homme est-ce que j'éprouve plus de difficultés que pour comprendre une femme? Pour moi, la réponse est non.
Voilà, ça, c'est intéressant. Qu'est-ce que l'on ne comprend pas au juste ? Les femmes dans l'absolu ? Ou la raison pour laquelle on a échoué à en séduire une ? A mon avis, dans le second cas, l'amour-propre froissé peut pousser à ne pas comprendre beaucoup de choses qui paraîtraient finalement assez simples à un observateur extérieur raisonnablement lucide.
[quote]Par exemple, pourquoi beaucoup des hommes très intelligents que je connais sortent avec des cruches, c'est quelquechose que je n'ai jamais compris. Mais je l'avoue, je n'ai jamais oser poser la question directement. "Ta chérie est une gourdasse chiante, pourquoi tu restes avec?" ça ne le fait pas trop...
Une raison récurrente lors de conversations entre hommes - plus ou moins lues entre les lignes : le désir inconscient de s'éviter une concurrence intellectuelle potentiellement humiliante, gérer des caprices et des coups de sang étant au bout du compte moins douloureux pour les chevilles qu'une conversation posée avec un esprit fort ; ajoute à ça un vieux fond de misogynie qui fait penser aux hommes en question qu'une femme, une vraie, est forcément idiote (variante : "Les femmes possèdent une forme d'intelligence différente"), et que celles qui échappent à la règle sont des hommes ratés. "Aimer les femmes intelligentes est un plaisir de pédéraste", disait Baudelaire, qui n'aimait pas non plus les Belges.
Mais je ne pense pas que ce soit la seule. Après tout la gourde en question peut très bien ne pas l'être tant que ça ; on ne la verra sous un si mauvais jour que parce qu'elle est d'une maladresse sociale indécrottable, ou, pas beaucoup moins fréquent, parce qu'on jalouse sa place.
La question à se poser selon moi est : lorsque j'ai une discution avec un homme que je ne tente pas de séduire et qui ne tente pas de me séduire et que j'essaie de comprendre cet homme est-ce que j'éprouve plus de difficultés que pour comprendre une femme? Pour moi, la réponse est non.
Voilà, ça, c'est intéressant. Qu'est-ce que l'on ne comprend pas au juste ? Les femmes dans l'absolu ? Ou la raison pour laquelle on a échoué à en séduire une ? A mon avis, dans le second cas, l'amour-propre froissé peut pousser à ne pas comprendre beaucoup de choses qui paraîtraient finalement assez simples à un observateur extérieur raisonnablement lucide.
[quote]Par exemple, pourquoi beaucoup des hommes très intelligents que je connais sortent avec des cruches, c'est quelquechose que je n'ai jamais compris. Mais je l'avoue, je n'ai jamais oser poser la question directement. "Ta chérie est une gourdasse chiante, pourquoi tu restes avec?" ça ne le fait pas trop...
Une raison récurrente lors de conversations entre hommes - plus ou moins lues entre les lignes : le désir inconscient de s'éviter une concurrence intellectuelle potentiellement humiliante, gérer des caprices et des coups de sang étant au bout du compte moins douloureux pour les chevilles qu'une conversation posée avec un esprit fort ; ajoute à ça un vieux fond de misogynie qui fait penser aux hommes en question qu'une femme, une vraie, est forcément idiote (variante : "Les femmes possèdent une forme d'intelligence différente"), et que celles qui échappent à la règle sont des hommes ratés. "Aimer les femmes intelligentes est un plaisir de pédéraste", disait Baudelaire, qui n'aimait pas non plus les Belges.
Mais je ne pense pas que ce soit la seule. Après tout la gourde en question peut très bien ne pas l'être tant que ça ; on ne la verra sous un si mauvais jour que parce qu'elle est d'une maladresse sociale indécrottable, ou, pas beaucoup moins fréquent, parce qu'on jalouse sa place.