Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

By Megoy
#147960 Bonjour, lecteur occasionnel du forum, je lisais ce post :
ces-rencards-qui-tournent-mal-vt10265.html

Stéphane a établi une petite liste assez marrante et etonnement étoffé, des qualités qu'il prete aux femmes :
[quote]- celle qui déteste la vulgarité, mais lit la presse féminine
- celle qui déteste le mensonge, mais ne dit presque jamais l'exacte vérité
- celle qui confond sa droite et sa gauche une fois sur deux
- la fille à qui tu fais boire un whisky noble de 25 ans d'âge et qui ne le finit même pas pour te dire "on sort" (sous entendu : en boîte, boire de la merde et en écouter)
- celle qui boit du mauvais café depuis toujours, mais que ça n'intéresse absolument pas de goûter du bon parce que ce n'est pas grave, "ça la booste"
- celle qui commence ses phrases par "moi je", parce que ce qu'elle pense est tout à fait inédit et unique
- celle qui ne se souvient d'aucun titre, d'aucun nom d'auteur : musique, littérature, etc.
- celle qui ne peut pas rester toute seule, jamais
- celle qui a 3 ou 4 "meilleures amies" qu'elle ne revoit plus jamais une seule fois de sa vie dès lors qu'elle se "case"
- celle qui ne connaît pas 3 adresses sympas dans sa propre ville, et qui va boire un verre / dîner n'importe où parce qu'il "faut aller au plus simple", c'est dans son cours de développement personnel de la semaine dernière
- celle qui "n'aime pas la publicité", mais désire systématiquement tout ce que l'époque lui intime de désirer
- celle dont le restaurant préféré est un restaurant de Sushi
- celle qui t'explique que, même si A = B, B n'égale pas toujours A
- celle qui commande systématiquement du Champagne, fût-il immonde, parce qu'elle ne sait pas quoi prendre d'autre
- celle qui ne sait rien cuisiner à part de la salade
- celle qui appuie sur le bouton "on" d'un appareil pendant des années sans la moindre idée de la façon dont il fonctionne, tant qu'il fonctionne
- celle avec qui tu partages une oeuvre admirable (livre, pièce), et qui n'a rien à en dire, sinon qu'un comédien avec un pantalon trop court
- celle qui se vante d'avoir des critères masculins draconiens (riche, puissant, ambitieux, etc.) pendant qu'elle croupit dans des jobs d'esclave sous-payé de la communication, de la mode ou du "design", voire qu'elle ne fait rien du tout
- la même qu'à la ligne précédente, qui ne laisse jamais de pourboire. Ou 50 centimes
- celle qui met son casque pour écouter youtube ou un mp3 pendant que tu as mis un album "classique" en vinyle
- celle qui adore la musique mais n'a jamais acheté un disque
- celle qui se plaint d'un "manque de communication" lorsqu'un discours la met en défaut, ou soulève ses contradictions
- celle qui fume quand elle est enceinte parce que c'est une femme "libre"
- celle qui "s'y connaît sur les femmes", parce qu'elle en est une
- celle qui se prend pour une séductrice parce qu'elle se fait draguer, mais n'a jamais abordé personne de sa vie
- celle qui se dit stressée, sans jamais objectiver sa situation en la comparant à d'autres qui n'ont pas papa-maman derrière eux quoiqu'il arrive
- celle qui adore ses enfants, mais ne leur enseigne rien - ou pas grand chose - susceptible de les "élever"
- celle qui se parfume depuis l'adolescence avec le top 10 de chez Séphora
- celle qui prend des photos d'elle-même partout où elle se trouve pour les publier sur les réseaux sociaux, mais ne sait ni cadrer ni choisir la lumière ni rien parce qu'elle "a un iPhone"
- celle qui ne publie sur son mur que des hymnes à l'amour, au partage, à l'entraide et à la solidarité quand elle est déprimée, mais ne s'est jamais fendue d'une visite, d'un coup de fil ou d'un cadeau quand ça n'allait pas pour vous
- celle qui est contre la guerre, le racisme et l'esclavage, mais qui achète des montagnes de vêtements à 10€ chez H&M, faits au Bangladesh
- celle qui n'est pas capable d'expliquer ce que son compagnon fait exactement comme travail, alors qu'elle vit avec lui (et de lui) depuis 5, 10 ou 15 ans
- celle qui ne se démaquille pas le soir parce que "ça prend trop de temps", puis cache ses boutons avec du fond de teint ou s'en remet au Midnight Recovery de chez Khiels
- celle que tu promènes en Youngtimer et qui te demande, on ne peut plus sérieusement, pourquoi tu n'achètes pas une Smart
- celle qui se vante de son "goût" quand elle n'est qu'une consommatrice servile de tout ce que l'époque produit de plus merdique, de plus Chinois et plus jetable

C'est pas du tout le premier post dans cet esprit de Stéphane (plus des réflexions d'amis, de moi meme, etc), toute l'admiration qu'il porte au personnage de Costals des jeunes filles en est un bon exemple. Et du coup j'ai un peu plus réfléchi à la question.
Il y a quelque chose de très narcissique dans la misogynie. Je me considère moi meme comme assez misogyne donc je ne jète pas la pierre, juste j'analyse.
Je l'ai toujours compris intuitivement mais j'arrive à mettre des mots maintenant sur cette intuition.
La misogynie intellectuelle, celle qui invoque en premier lieu la faiblesse du raisonnement des femmes, leur absence de logos, leur manque d'élévation spirituelle, leur désintérêt pour toute forme de transcendance.

Dans le fond c'est reprocher aux femmes de ne pas être des hommes.

Car pouvons nous prêter à une femme très féminine aucun des "défauts" de la liste.

Elle dénote surtout une pathologie narcissique. Le narcissique est enclin à rechercher quelqu'un qui lui ressemble pour se refléter. Car par définition sa libido n'est pas tournée vers un objet extérieur mais vers lui meme, d'où l'hypertrophie du moi. D'où entre parenthèse un lien évident entre homosexualité et narcissisme. Ce qui ne veut pas dire que tous les narcissiques sont des homos et que tous les homos sont des narcissiques, ne me prêtez pas ce biais intellectuel que je ne fais pas.


Avoir une libido tournée vers des objets et non soi meme c'est rechercher la différence. Comment reprocher par exemple aux femmes de ne pas avoir un corps "efficace", musclé permettant le combat alors que tout dans le corps d'une femme rappelle justement des attributs de séduction et de maternité - et donc par nature l'inverse d'efficace/pratique. Un autre monde, un autre paradigme qui rend illogique toute comparaison ! Et comme l'esprit vient d'abord du corps : c'est la meme chose que de reprocher aux femmes la frivolité, la facilité, la superficialité. Alors qu'il y a là toute la beauté de l'altérité.
Comment appeler beauté de l'altérité ce qui n'est que simple médiocrité est votre réponse n'est ce pas ? Mais c'est que votre point de vu est biaisé! Vous recherchez votre propre reflet, où l'image d'un moi idéal chez l'autre (qui est une femme chez les hétéro jusqu'à preuve du contraire...) et donc déchiffrez les femmes avec la grille que vous utilisez pour votre moi idéal.

Un homme bien dans sa virilité, avec une bonne estime de lui meme, se sent posséder pleinement les qualités typiquement masculines, donc n'éprouve pas le besoin d'un miroir pour se revaloriser, sa libido est naturellement tournée vers "l'autre" et non lui meme, d'où la recherche du très féminin. Il ne recherche pas à comparer des attributs féminins à des attributs masculins, dans une sorte de compétition dans laquelle le résultat sera - comme par hasard, une issue de gloire pour son moi : je leur suis définitivement supérieur. C'est complètement hors sujet comme vous l'avez bien compris. On est en plein dans la pathologie narcissique.
By UnfixedCat
#147963 Tu te méprends.
C'est un inventaire des constituants de la connerie féminine, connerie qu'on a une grosse tendance à oublier et à rationaliser à partir du moment où nos organes visuels rencontrent leurs protubérances mammaires.
Quand je la parcours, j'ai malheureusement des images et des prénoms qui me viennent en tête...

On peut bien plus facilement trouver les pendants masculins de tout cela, il y en a au moins autant.
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By Maurice
#147964 Tous ces comportements de femmes sont moins pathologiques qu'il n'y paraît. Tous disent peut-être au contraire... (ATTENTION ! Messieurs-dames-les-progressistes-pour-l'égalité : sautez ce qui suit, de grâce ! J'ai pour ma part bien conscience que je viens d'écrire une monstruosité - que pourtant je n'arrive pas à penser totalement fausse : )

"Je suis femme, je ne suis pas faite pour la compréhension du monde extérieur parce que je n'ai pas vocation ni à conquérir, ni à protéger. Je mettrai ton enfant au monde, je le nourrirai au sein puis sans sein et toujours ce sera mon fils ou ma fille que j'aimerai de toute façon plus que toi, qui sera chargé de nous protéger, dans tous les sens du terme.
J'ai parfois la tentation perverse d'aller dans ta direction, mais tu vois bien qu'au final je ne fais que te mettre des bâtons dans les roues et qu'hors mes attraits pour rendre mon sexe sentant l'urine et l'hormone comme le tien et parfois le sang, aussi désirable qu'une fleur : je trompe, je te trompe, tout le temps et tu aimes cette tromperie car elle t'est comme une rétribution d'une vie qui serait bien triste sans illusions.
Mon illusion à moi se perd dans les couches de mes enfants.
Mais le monde veut ce qu'il appelle ma liberté et je suis aussi perdue que toi tu peux l'être et ne sais plus quel est le rôle que je dois jouer depuis que l'homme s'est mis à jouer à Frankestein et sa femme à vouloir porter la culotte, depuis que tout est totalement perverti, sens dessus dessous et que toi-même, tu n'es même pas sûr de vouloir totalement revenir à l'ancien temps."

Je me disais que le problème de Montherlant c'est, si l'on en croit les Bestiaires, d'avoir fait le même constat que Stéphane concernant les femmes, peut-être bien avec sa mère déjà, expérience confirmée avec cette petite espagnole puis que l'on voit se reproduire sans doute dans Les Jeunes Filles à savoir qu'en théorie et bien souvent en pratique elles sont nécessairement décevantes en tant qu'amies (au sens fort, au sens grec) car incapable de réellement vouloir comprendre (je n'ai jamais vu une femme penser de manière autonome : JAMAIS ! Par contre, elles sont parfois relativement douées pour mettre en scène des pensées autres). Les Bestiaires de Montherlant se lisent comme la révélation arrivée très tôt dans la vie amoureuse de Montherlant que la fréquentation des femmes était toujours décevante (mais il n'a pas compris que le but de la femme, c'est l'enfantement). Mon hypothèse est dès lors que son homosexualité vient de cette semie compréhension là, et de ce rêve familier impossible d'un autre homosexuel célèbre et qui parlera à tout être sensible :

[quote]Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

Il convient de se rappeler que Montherlant a toujours caché son homosexualité de son vivant pour vanter son "célibat" - homosexualité de tendance éphébophile très marquée, comme semble-t-il Verlaine, qu'il partagea avec son ami Roger Peyrefitte dont la correspondance témoigne qu'ils partageaient par écrit leurs exploits mutuels, notamment dans les salles obscures.

Je me suis aidé pour cette divagation intellectuelle de ce lien dont je n'ai pas lu la partie strictement psychanalytique : [url]http://www.edupsi.com/timone/PerazCelib.shtml.htm[/url]
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By Maurice
#147966 De ceci, George Sand était-elle perçue comme la synthèse impossible d'une femme-femme et pourtant manifesterait une réelle volonté d'ouverture sur le monde et ce serait la raison pour laquelle elle fut peut-être la femme la plus aimée de son temps, c'est-à-dire la femme dont l'instinct commandait à ses amoureux de la dompter afin de la remettre à sa place ?
(cf ces-rencards-qui-tournent-mal-vt10265-150.html#p147962 )
By bloomstern
#147974 toutes les remarques listées me semble correctes. C'est vrai que l'on ne peut pas reprocher à une femme d'être une femme. La misogynie nait plutôt d'un déception, la déception qui découle d'un décalage insupportable entre la femme imaginée et la femme réelle. Plus lé décalage est important, plus la misogynie est importante.
En revanche, on pourrait reprocher aux femmes de ne pas chercher à être ce qu'elles devraient être. C'est une rébellion contre l'ordre établie, de vouloir pour une femme devenir un homme, portes des pantalons, fumer des cigarettes, parler vulgairement, baiser à tout va...
il en va de même de l'homme qui imite la femme...
Mais nous vivons dans une société folle, ou le bon sens a presque entièrement disparu, une société de transition qui prône l'avènement de l'individu par l'effacement des genres. Tout dans les médias, à l'école, au quotidien va dans ce sens : la superposition des comportements et leur indifférenciation, rendant impossible l'amour entre un homme et une femme puisque cet amour est par essence complémentaire....
Les résultats sont dramatiques: il suffit de voir le taux d'échec des jeunes garçons à l'école et la destruction tant physique que morale des couches populaires et moyennes. Beaucoup de femmes sont devenues des monstres d'égoïsme, matérialistes au possible, extrêmement exigeante vis a vis des hommes et super laxistes vis à vis d'elle même. Des femmes bien sur qui ne souhaitent pas avori des enfants...En somme : " je veux tout et je donne rien". le résultat des courses: soit le type devient caniche et dégoute sa meuf ( qui le trompe), soit il profite sexuellement des meufs et les collectionne. Dans les deux cas, c'est se condamner à beaucoup de souffrance.
Conclusion, si on veut fonder une famille sur des valeurs traditionnelles et patriarcales, il faut mieux être musulman ou catholique, pour éviter la dictature matriarcale!
By jazzitup_
#147975 [quote]il faut mieux être musulman ou catholique, pour éviter la dictature matriarcale!

Baiser une grenouille de bénitier c'est de la zoophilie et c'est interdit par la loi.

[url]http://www.youtube.com/watch?v=CgXy6Km2gs8[/url]
By bloomstern
#147977 Il y a une alternative possible. Se trouver une femme docile et aimante pour s'occuper des enfants, et coucher de temps à autre avec des femmes de passage. Cela n'est envisageable que si on a de l'argent et une position sociale dominante... car aucune femme souhaitera rester à la maison, si tu ne ramènes pas de tune pour la consoler. Ah triste monde!!!!
By Anthony
#147982 [quote="bloomstern"]C'est une rébellion contre l'ordre établie, de vouloir pour une femme devenir un homme, portes des pantalons, fumer des cigarettes, parler vulgairement, baiser à tout va...
Tiens, encore un qui veut contrôler la sexualité des autres :mrgreen:
Porter des pantalons, fumer, jurer et aimer le cul, c'est ça, devenir un homme?

http://www.youtube.com/watch?v=xAA_--vzDyE

[quote="bloomstern"]Mais nous vivons dans une société folle, ou le bon sens a presque entièrement disparu
Le "bon sens", c'est le tien en fait, c'est ça :o
By bloomstern
#147992 Oui, je pense qu'il existe un ordre transcendant qui s'impose à l'homme... et je n'ai pas l'impression que depuis la libéralisation sexuelle, beaucoup d'hommes et de femmes contrôlent leur sexualité. Pour autant, je ne suis pas certains que avant " c'était mieux"... coucher avec la même femme toute sa vie, devoir répondre de tous ses actes, devoir travailler seul pour nourrir toute la famille... la vie d'un homme n'était pas de tout repos.

Sur devenir un homme: Les femmes ne peuvent qu'imiter des comportements masculins extérieurs. Elles ne peuvent pas devenir génétiquement des hommes... Or, ces différences dépassent largement l'aspect physique... :) Lorsque la femme a un peu conscience d'elle même et est un tant soit peu intelligente, elle ne souhaite pas à devenir un homme.

A ce sujet, un extrait de Nietzsche:

http://www.youtube.com/watch?v=XMaJgwkqx4s
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By S.Mimura
#147997 [quote]Il y a de la bêtise dans ce mouvement, [comme] enlever à l’homme, avec insistance et abondance, l’idée que la femme doit être nourrie, soignée, protégée et ménagée comme un animal domestique, tendre, étrangement sauvage et souvent agréable ; rassembler maladroitement et avec indignation tout ce qui rappelait l’esclavage et le servage, dans la situation qu’occupait et qu’occupe encore la femme dans l’ordre social (comme si l’esclavage était un argument contre la haute culture et non pas un argument en sa faveur, une condition de toute élévation de la culture)

Mignon.
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By Maurice
#148000 Mon ex, qui avait été horrifiée par mes pensées, avait raison. Quand on pense, on risque de perdre des amis et d'avoir plus de difficultés à s'en faire. Ceux qui pensent mettent la recherche de la vérité, quelle qu'elle soit, comme un bien qui leur est cher, et plus cher que la fréquentation de n'importe lequel de leurs semblables.

La pensée n'est pas quelque chose de magique : il s'agit juste de ne s'interdire aucune hypothèse et d'être honnête avec soi-même du plus qu'on peut.

Ce qui différencie fondamentalement la pensée de l'opinion, c'est que la première est mouvement qui n'appartient à personne, pas même à celui qui la profère, la seconde est figée et est perçue comme un bien dont celui l'émet agit en tant que propriétaire - terrible illusion, alors que rien n'est moins propre qu'une opinion.

La pensée est nécessairement tolérante, de cette tolérance qui n'a rien à voir avec le fait d'accepter tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi, dans sa société.
L'opinion ne tolère qu'elle-même et celui qui est contredit agit souvent en personne menacé d'un vol, ayant l'impression qu'une fois dépossédée de son opinion, un vide abyssal s'étend à ses pied. L'opinion est mère de tous les fanatismes.

A titre d'exemple, la formidable levée de bouclier que j'ai subi ici pour avoir osé dire qu'il se pourrait bien que l'homosexualité relève de maladie - peut-être une pensée fausse, peut-être pas. A dire vrai je m'en fiche pas mal, étant donné que c'est un thème qui ne m'intéresse pas plus que ça, même si de par l'actualité comme de par mes lecteurs littéraires, j'en viens à l'aborder de temps à autre. Oser émettre des hypothèses sur ce terrain, oser penser librement, même maladroitement, c'est s'exposer à l'anathème : cela m'a énormément surpris, je ne pensais en effet pas que c'était là une doxa si importante pour tant de gens.

Le danger de toute pensée est la fixation dans un dogme et sa diffusion dans la population en tant qu'Opinion ou doxa. Un Marx est sincère dans son mouvement de pensée, mais ses lecteurs - et lui-même - n'ont pas eu conscience d'avoir simplement émis une succession d'hypothèses dont chacune devait être repensée : ils s'en étaient fait une religion. Maintenant, que cette religion a à son tour éclaté, nous voici avec une multitude de sectes encore plus délirantes (les sectes LGBT, les sectes de l'antiracisme, les sectes féministes, les sectes pour la dissolution de la France, les sectes pour en finir avec l'Homme par un chômage de masse etc.) Entre ces différentes sectes, des nuances, mais hors de ces sectes, vous êtes un danger public. Par exemple, vous devez librement choisir d'adhérer à la vision de l'antiracisme selon la MRAP, Sos Raciste, le Cran, la Licra, la LDH etc et si vous haussez les épaules devant tant de débilités, vous êtes raciste.

La pensée en mouvement est belle, plus qu'à vous inciter à adopter telle ou telle position, elle vous bouscule et vous invite à votre tour à penser.
On peut choisir d'interrompre, de suspendre sa pensée pour agir. Cela a été mon cas lorsque je me suis inscrit à un parti politique. Malheureusement, l'air qu'on y respire est vicié par des dogmes, ce qui est en définitive logique : on n'y vous demande pas de penser, on vous y demander d'adhérer à des pensées autres que les vôtres et de mettre votre jugement en suspens.

Encore merci à Bloomstern pour sa petite vidéo de Nietzsche, que certains "penseurs" ("penseur" n'est pas une profession) français ont cherché à dogmatiser sans jamais y parvenir. Je la mets ici "en clair" :

[video]http://www.youtube.com/watch?v=XMaJgwkqx4s[/video]
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By pantin
#148008 [quote="Maurice"] la formidable levée de bouclier que j'ai subi ici pour avoir osé dire qu'il se pourrait bien que l'homosexualité relève de maladie

Peut être justement car cela relevait d'une opinion, voire d'une conviction alors qu'une pensée serait plutôt l'expression d'un doute (complet sur ce déterminisme là, comme sur le déterminisme complet du cancer colorectal ou l'explication des trous noirs en astronomie).

Tu auras du mal à me faire croire que tu es une victime dans l'affaire.


TU AS LE DROIT DE PENSER CE QUE TU VEUX, LES AUTRES ONT CE DROIT ÉGALEMENT.
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By pantin
#148017 [quote="Megoy"]Bonjour, lecteur occasionnel du forum, je lisais ce post :
ces-rencards-qui-tournent-mal-vt10265.html

Stéphane a établi une petite liste assez marrante et etonnement étoffé, des qualités qu'il prete aux femmes :
[quote]- celle qui déteste la vulgarité, mais lit la presse féminine
- celle qui déteste le mensonge, mais ne dit presque jamais l'exacte vérité
- celle qui confond sa droite et sa gauche une fois sur deux
- la fille à qui tu fais boire un whisky noble de 25 ans d'âge et qui ne le finit même pas pour te dire "on sort" (sous entendu : en boîte, boire de la merde et en écouter)
- celle qui boit du mauvais café depuis toujours, mais que ça n'intéresse absolument pas de goûter du bon parce que ce n'est pas grave, "ça la booste"
- celle qui commence ses phrases par "moi je", parce que ce qu'elle pense est tout à fait inédit et unique
- celle qui ne se souvient d'aucun titre, d'aucun nom d'auteur : musique, littérature, etc.
- celle qui ne peut pas rester toute seule, jamais
- celle qui a 3 ou 4 "meilleures amies" qu'elle ne revoit plus jamais une seule fois de sa vie dès lors qu'elle se "case"
- celle qui ne connaît pas 3 adresses sympas dans sa propre ville, et qui va boire un verre / dîner n'importe où parce qu'il "faut aller au plus simple", c'est dans son cours de développement personnel de la semaine dernière
- celle qui "n'aime pas la publicité", mais désire systématiquement tout ce que l'époque lui intime de désirer
- celle dont le restaurant préféré est un restaurant de Sushi
- celle qui t'explique que, même si A = B, B n'égale pas toujours A
- celle qui commande systématiquement du Champagne, fût-il immonde, parce qu'elle ne sait pas quoi prendre d'autre
- celle qui ne sait rien cuisiner à part de la salade
- celle qui appuie sur le bouton "on" d'un appareil pendant des années sans la moindre idée de la façon dont il fonctionne, tant qu'il fonctionne
- celle avec qui tu partages une oeuvre admirable (livre, pièce), et qui n'a rien à en dire, sinon qu'un comédien avec un pantalon trop court
- celle qui se vante d'avoir des critères masculins draconiens (riche, puissant, ambitieux, etc.) pendant qu'elle croupit dans des jobs d'esclave sous-payé de la communication, de la mode ou du "design", voire qu'elle ne fait rien du tout
- la même qu'à la ligne précédente, qui ne laisse jamais de pourboire. Ou 50 centimes
- celle qui met son casque pour écouter youtube ou un mp3 pendant que tu as mis un album "classique" en vinyle
- celle qui adore la musique mais n'a jamais acheté un disque
- celle qui se plaint d'un "manque de communication" lorsqu'un discours la met en défaut, ou soulève ses contradictions
- celle qui fume quand elle est enceinte parce que c'est une femme "libre"
- celle qui "s'y connaît sur les femmes", parce qu'elle en est une
- celle qui se prend pour une séductrice parce qu'elle se fait draguer, mais n'a jamais abordé personne de sa vie
- celle qui se dit stressée, sans jamais objectiver sa situation en la comparant à d'autres qui n'ont pas papa-maman derrière eux quoiqu'il arrive
- celle qui adore ses enfants, mais ne leur enseigne rien - ou pas grand chose - susceptible de les "élever"
- celle qui se parfume depuis l'adolescence avec le top 10 de chez Séphora
- celle qui prend des photos d'elle-même partout où elle se trouve pour les publier sur les réseaux sociaux, mais ne sait ni cadrer ni choisir la lumière ni rien parce qu'elle "a un iPhone"
- celle qui ne publie sur son mur que des hymnes à l'amour, au partage, à l'entraide et à la solidarité quand elle est déprimée, mais ne s'est jamais fendue d'une visite, d'un coup de fil ou d'un cadeau quand ça n'allait pas pour vous
- celle qui est contre la guerre, le racisme et l'esclavage, mais qui achète des montagnes de vêtements à 10€ chez H&M, faits au Bangladesh
- celle qui n'est pas capable d'expliquer ce que son compagnon fait exactement comme travail, alors qu'elle vit avec lui (et de lui) depuis 5, 10 ou 15 ans
- celle qui ne se démaquille pas le soir parce que "ça prend trop de temps", puis cache ses boutons avec du fond de teint ou s'en remet au Midnight Recovery de chez Khiels
- celle que tu promènes en Youngtimer et qui te demande, on ne peut plus sérieusement, pourquoi tu n'achètes pas une Smart
- celle qui se vante de son "goût" quand elle n'est qu'une consommatrice servile de tout ce que l'époque produit de plus merdique, de plus Chinois et plus jetable

C'est pas du tout le premier post dans cet esprit de Stéphane (plus des réflexions d'amis, de moi meme, etc), toute l'admiration qu'il porte au personnage de Costals des jeunes filles en est un bon exemple. Et du coup j'ai un peu plus réfléchi à la question.
Il y a quelque chose de très narcissique dans la misogynie. Je me considère moi meme comme assez misogyne donc je ne jète pas la pierre, juste j'analyse.
Je l'ai toujours compris intuitivement mais j'arrive à mettre des mots maintenant sur cette intuition.
La misogynie intellectuelle, celle qui invoque en premier lieu la faiblesse du raisonnement des femmes, leur absence de logos, leur manque d'élévation spirituelle, leur désintérêt pour toute forme de transcendance.

Dans le fond c'est reprocher aux femmes de ne pas être des hommes.

Car pouvons nous prêter à une femme très féminine aucun des "défauts" de la liste.

Elle dénote surtout une pathologie narcissique. Le narcissique est enclin à rechercher quelqu'un qui lui ressemble pour se refléter. Car par définition sa libido n'est pas tournée vers un objet extérieur mais vers lui meme, d'où l'hypertrophie du moi. D'où entre parenthèse un lien évident entre homosexualité et narcissisme. Ce qui ne veut pas dire que tous les narcissiques sont des homos et que tous les homos sont des narcissiques, ne me prêtez pas ce biais intellectuel que je ne fais pas.


Avoir une libido tournée vers des objets et non soi meme c'est rechercher la différence. Comment reprocher par exemple aux femmes de ne pas avoir un corps "efficace", musclé permettant le combat alors que tout dans le corps d'une femme rappelle justement des attributs de séduction et de maternité - et donc par nature l'inverse d'efficace/pratique. Un autre monde, un autre paradigme qui rend illogique toute comparaison ! Et comme l'esprit vient d'abord du corps : c'est la meme chose que de reprocher aux femmes la frivolité, la facilité, la superficialité. Alors qu'il y a là toute la beauté de l'altérité.
Comment appeler beauté de l'altérité ce qui n'est que simple médiocrité est votre réponse n'est ce pas ? Mais c'est que votre point de vu est biaisé! Vous recherchez votre propre reflet, où l'image d'un moi idéal chez l'autre (qui est une femme chez les hétéro jusqu'à preuve du contraire...) et donc déchiffrez les femmes avec la grille que vous utilisez pour votre moi idéal.

Un homme bien dans sa virilité, avec une bonne estime de lui meme, se sent posséder pleinement les qualités typiquement masculines, donc n'éprouve pas le besoin d'un miroir pour se revaloriser, sa libido est naturellement tournée vers "l'autre" et non lui meme, d'où la recherche du très féminin. Il ne recherche pas à comparer des attributs féminins à des attributs masculins, dans une sorte de compétition dans laquelle le résultat sera - comme par hasard, une issue de gloire pour son moi : je leur suis définitivement supérieur. C'est complètement hors sujet comme vous l'avez bien compris. On est en plein dans la pathologie narcissique.


Grille de lecture éminemment psychanalytique mais semble-t-il des confusions entre:

la structure psychologique (narcissique, obessionnelle, etc) à x 100%, d'ailleurs ce qui caractérise la narcissique 100% pur jus, 24 carats, ce n'est pas qu'il recherche son reflet (psychanalyse à la Pierre DACO) mais avant tout que l'autre n'existe pas, tout juste du moins qu'en tant que moyen de le mettre en valeur, jamais comme fin avec une inaptitude empathique patente.

et

la pathologie: ex: la paranoïa est une pathologie narcissique dans l'hypertrophie du moi, la personnalité sensitive version "light" avec un égo faible.

et Stéphane évoque les travers de la "pétasserie ambiante", c'est tout.
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By Maurice
#148020 [quote="pantin"]TU AS LE DROIT DE PENSER CE QUE TU VEUX, LES AUTRES ONT CE DROIT ÉGALEMENT.

Bien sûr... Et comment !

Encore faudrait-il que tu te serves de ce droit plutôt que de me le hurler en capitales. ;)
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By animal
#148021 [quote="Maurice"] en capitales. ;)
En majuscules. "Capital", c'est de l'anglais.