- Mer Mar 05, 2014 10:33 pm
#147960
Bonjour, lecteur occasionnel du forum, je lisais ce post :
ces-rencards-qui-tournent-mal-vt10265.html
Stéphane a établi une petite liste assez marrante et etonnement étoffé, des qualités qu'il prete aux femmes :
[quote]- celle qui déteste la vulgarité, mais lit la presse féminine
- celle qui déteste le mensonge, mais ne dit presque jamais l'exacte vérité
- celle qui confond sa droite et sa gauche une fois sur deux
- la fille à qui tu fais boire un whisky noble de 25 ans d'âge et qui ne le finit même pas pour te dire "on sort" (sous entendu : en boîte, boire de la merde et en écouter)
- celle qui boit du mauvais café depuis toujours, mais que ça n'intéresse absolument pas de goûter du bon parce que ce n'est pas grave, "ça la booste"
- celle qui commence ses phrases par "moi je", parce que ce qu'elle pense est tout à fait inédit et unique
- celle qui ne se souvient d'aucun titre, d'aucun nom d'auteur : musique, littérature, etc.
- celle qui ne peut pas rester toute seule, jamais
- celle qui a 3 ou 4 "meilleures amies" qu'elle ne revoit plus jamais une seule fois de sa vie dès lors qu'elle se "case"
- celle qui ne connaît pas 3 adresses sympas dans sa propre ville, et qui va boire un verre / dîner n'importe où parce qu'il "faut aller au plus simple", c'est dans son cours de développement personnel de la semaine dernière
- celle qui "n'aime pas la publicité", mais désire systématiquement tout ce que l'époque lui intime de désirer
- celle dont le restaurant préféré est un restaurant de Sushi
- celle qui t'explique que, même si A = B, B n'égale pas toujours A
- celle qui commande systématiquement du Champagne, fût-il immonde, parce qu'elle ne sait pas quoi prendre d'autre
- celle qui ne sait rien cuisiner à part de la salade
- celle qui appuie sur le bouton "on" d'un appareil pendant des années sans la moindre idée de la façon dont il fonctionne, tant qu'il fonctionne
- celle avec qui tu partages une oeuvre admirable (livre, pièce), et qui n'a rien à en dire, sinon qu'un comédien avec un pantalon trop court
- celle qui se vante d'avoir des critères masculins draconiens (riche, puissant, ambitieux, etc.) pendant qu'elle croupit dans des jobs d'esclave sous-payé de la communication, de la mode ou du "design", voire qu'elle ne fait rien du tout
- la même qu'à la ligne précédente, qui ne laisse jamais de pourboire. Ou 50 centimes
- celle qui met son casque pour écouter youtube ou un mp3 pendant que tu as mis un album "classique" en vinyle
- celle qui adore la musique mais n'a jamais acheté un disque
- celle qui se plaint d'un "manque de communication" lorsqu'un discours la met en défaut, ou soulève ses contradictions
- celle qui fume quand elle est enceinte parce que c'est une femme "libre"
- celle qui "s'y connaît sur les femmes", parce qu'elle en est une
- celle qui se prend pour une séductrice parce qu'elle se fait draguer, mais n'a jamais abordé personne de sa vie
- celle qui se dit stressée, sans jamais objectiver sa situation en la comparant à d'autres qui n'ont pas papa-maman derrière eux quoiqu'il arrive
- celle qui adore ses enfants, mais ne leur enseigne rien - ou pas grand chose - susceptible de les "élever"
- celle qui se parfume depuis l'adolescence avec le top 10 de chez Séphora
- celle qui prend des photos d'elle-même partout où elle se trouve pour les publier sur les réseaux sociaux, mais ne sait ni cadrer ni choisir la lumière ni rien parce qu'elle "a un iPhone"
- celle qui ne publie sur son mur que des hymnes à l'amour, au partage, à l'entraide et à la solidarité quand elle est déprimée, mais ne s'est jamais fendue d'une visite, d'un coup de fil ou d'un cadeau quand ça n'allait pas pour vous
- celle qui est contre la guerre, le racisme et l'esclavage, mais qui achète des montagnes de vêtements à 10€ chez H&M, faits au Bangladesh
- celle qui n'est pas capable d'expliquer ce que son compagnon fait exactement comme travail, alors qu'elle vit avec lui (et de lui) depuis 5, 10 ou 15 ans
- celle qui ne se démaquille pas le soir parce que "ça prend trop de temps", puis cache ses boutons avec du fond de teint ou s'en remet au Midnight Recovery de chez Khiels
- celle que tu promènes en Youngtimer et qui te demande, on ne peut plus sérieusement, pourquoi tu n'achètes pas une Smart
- celle qui se vante de son "goût" quand elle n'est qu'une consommatrice servile de tout ce que l'époque produit de plus merdique, de plus Chinois et plus jetable
C'est pas du tout le premier post dans cet esprit de Stéphane (plus des réflexions d'amis, de moi meme, etc), toute l'admiration qu'il porte au personnage de Costals des jeunes filles en est un bon exemple. Et du coup j'ai un peu plus réfléchi à la question.
Il y a quelque chose de très narcissique dans la misogynie. Je me considère moi meme comme assez misogyne donc je ne jète pas la pierre, juste j'analyse.
Je l'ai toujours compris intuitivement mais j'arrive à mettre des mots maintenant sur cette intuition.
La misogynie intellectuelle, celle qui invoque en premier lieu la faiblesse du raisonnement des femmes, leur absence de logos, leur manque d'élévation spirituelle, leur désintérêt pour toute forme de transcendance.
Dans le fond c'est reprocher aux femmes de ne pas être des hommes.
Car pouvons nous prêter à une femme très féminine aucun des "défauts" de la liste.
Elle dénote surtout une pathologie narcissique. Le narcissique est enclin à rechercher quelqu'un qui lui ressemble pour se refléter. Car par définition sa libido n'est pas tournée vers un objet extérieur mais vers lui meme, d'où l'hypertrophie du moi. D'où entre parenthèse un lien évident entre homosexualité et narcissisme. Ce qui ne veut pas dire que tous les narcissiques sont des homos et que tous les homos sont des narcissiques, ne me prêtez pas ce biais intellectuel que je ne fais pas.
Avoir une libido tournée vers des objets et non soi meme c'est rechercher la différence. Comment reprocher par exemple aux femmes de ne pas avoir un corps "efficace", musclé permettant le combat alors que tout dans le corps d'une femme rappelle justement des attributs de séduction et de maternité - et donc par nature l'inverse d'efficace/pratique. Un autre monde, un autre paradigme qui rend illogique toute comparaison ! Et comme l'esprit vient d'abord du corps : c'est la meme chose que de reprocher aux femmes la frivolité, la facilité, la superficialité. Alors qu'il y a là toute la beauté de l'altérité.
Comment appeler beauté de l'altérité ce qui n'est que simple médiocrité est votre réponse n'est ce pas ? Mais c'est que votre point de vu est biaisé! Vous recherchez votre propre reflet, où l'image d'un moi idéal chez l'autre (qui est une femme chez les hétéro jusqu'à preuve du contraire...) et donc déchiffrez les femmes avec la grille que vous utilisez pour votre moi idéal.
Un homme bien dans sa virilité, avec une bonne estime de lui meme, se sent posséder pleinement les qualités typiquement masculines, donc n'éprouve pas le besoin d'un miroir pour se revaloriser, sa libido est naturellement tournée vers "l'autre" et non lui meme, d'où la recherche du très féminin. Il ne recherche pas à comparer des attributs féminins à des attributs masculins, dans une sorte de compétition dans laquelle le résultat sera - comme par hasard, une issue de gloire pour son moi : je leur suis définitivement supérieur. C'est complètement hors sujet comme vous l'avez bien compris. On est en plein dans la pathologie narcissique.
ces-rencards-qui-tournent-mal-vt10265.html
Stéphane a établi une petite liste assez marrante et etonnement étoffé, des qualités qu'il prete aux femmes :
[quote]- celle qui déteste la vulgarité, mais lit la presse féminine
- celle qui déteste le mensonge, mais ne dit presque jamais l'exacte vérité
- celle qui confond sa droite et sa gauche une fois sur deux
- la fille à qui tu fais boire un whisky noble de 25 ans d'âge et qui ne le finit même pas pour te dire "on sort" (sous entendu : en boîte, boire de la merde et en écouter)
- celle qui boit du mauvais café depuis toujours, mais que ça n'intéresse absolument pas de goûter du bon parce que ce n'est pas grave, "ça la booste"
- celle qui commence ses phrases par "moi je", parce que ce qu'elle pense est tout à fait inédit et unique
- celle qui ne se souvient d'aucun titre, d'aucun nom d'auteur : musique, littérature, etc.
- celle qui ne peut pas rester toute seule, jamais
- celle qui a 3 ou 4 "meilleures amies" qu'elle ne revoit plus jamais une seule fois de sa vie dès lors qu'elle se "case"
- celle qui ne connaît pas 3 adresses sympas dans sa propre ville, et qui va boire un verre / dîner n'importe où parce qu'il "faut aller au plus simple", c'est dans son cours de développement personnel de la semaine dernière
- celle qui "n'aime pas la publicité", mais désire systématiquement tout ce que l'époque lui intime de désirer
- celle dont le restaurant préféré est un restaurant de Sushi
- celle qui t'explique que, même si A = B, B n'égale pas toujours A
- celle qui commande systématiquement du Champagne, fût-il immonde, parce qu'elle ne sait pas quoi prendre d'autre
- celle qui ne sait rien cuisiner à part de la salade
- celle qui appuie sur le bouton "on" d'un appareil pendant des années sans la moindre idée de la façon dont il fonctionne, tant qu'il fonctionne
- celle avec qui tu partages une oeuvre admirable (livre, pièce), et qui n'a rien à en dire, sinon qu'un comédien avec un pantalon trop court
- celle qui se vante d'avoir des critères masculins draconiens (riche, puissant, ambitieux, etc.) pendant qu'elle croupit dans des jobs d'esclave sous-payé de la communication, de la mode ou du "design", voire qu'elle ne fait rien du tout
- la même qu'à la ligne précédente, qui ne laisse jamais de pourboire. Ou 50 centimes
- celle qui met son casque pour écouter youtube ou un mp3 pendant que tu as mis un album "classique" en vinyle
- celle qui adore la musique mais n'a jamais acheté un disque
- celle qui se plaint d'un "manque de communication" lorsqu'un discours la met en défaut, ou soulève ses contradictions
- celle qui fume quand elle est enceinte parce que c'est une femme "libre"
- celle qui "s'y connaît sur les femmes", parce qu'elle en est une
- celle qui se prend pour une séductrice parce qu'elle se fait draguer, mais n'a jamais abordé personne de sa vie
- celle qui se dit stressée, sans jamais objectiver sa situation en la comparant à d'autres qui n'ont pas papa-maman derrière eux quoiqu'il arrive
- celle qui adore ses enfants, mais ne leur enseigne rien - ou pas grand chose - susceptible de les "élever"
- celle qui se parfume depuis l'adolescence avec le top 10 de chez Séphora
- celle qui prend des photos d'elle-même partout où elle se trouve pour les publier sur les réseaux sociaux, mais ne sait ni cadrer ni choisir la lumière ni rien parce qu'elle "a un iPhone"
- celle qui ne publie sur son mur que des hymnes à l'amour, au partage, à l'entraide et à la solidarité quand elle est déprimée, mais ne s'est jamais fendue d'une visite, d'un coup de fil ou d'un cadeau quand ça n'allait pas pour vous
- celle qui est contre la guerre, le racisme et l'esclavage, mais qui achète des montagnes de vêtements à 10€ chez H&M, faits au Bangladesh
- celle qui n'est pas capable d'expliquer ce que son compagnon fait exactement comme travail, alors qu'elle vit avec lui (et de lui) depuis 5, 10 ou 15 ans
- celle qui ne se démaquille pas le soir parce que "ça prend trop de temps", puis cache ses boutons avec du fond de teint ou s'en remet au Midnight Recovery de chez Khiels
- celle que tu promènes en Youngtimer et qui te demande, on ne peut plus sérieusement, pourquoi tu n'achètes pas une Smart
- celle qui se vante de son "goût" quand elle n'est qu'une consommatrice servile de tout ce que l'époque produit de plus merdique, de plus Chinois et plus jetable
C'est pas du tout le premier post dans cet esprit de Stéphane (plus des réflexions d'amis, de moi meme, etc), toute l'admiration qu'il porte au personnage de Costals des jeunes filles en est un bon exemple. Et du coup j'ai un peu plus réfléchi à la question.
Il y a quelque chose de très narcissique dans la misogynie. Je me considère moi meme comme assez misogyne donc je ne jète pas la pierre, juste j'analyse.
Je l'ai toujours compris intuitivement mais j'arrive à mettre des mots maintenant sur cette intuition.
La misogynie intellectuelle, celle qui invoque en premier lieu la faiblesse du raisonnement des femmes, leur absence de logos, leur manque d'élévation spirituelle, leur désintérêt pour toute forme de transcendance.
Dans le fond c'est reprocher aux femmes de ne pas être des hommes.
Car pouvons nous prêter à une femme très féminine aucun des "défauts" de la liste.
Elle dénote surtout une pathologie narcissique. Le narcissique est enclin à rechercher quelqu'un qui lui ressemble pour se refléter. Car par définition sa libido n'est pas tournée vers un objet extérieur mais vers lui meme, d'où l'hypertrophie du moi. D'où entre parenthèse un lien évident entre homosexualité et narcissisme. Ce qui ne veut pas dire que tous les narcissiques sont des homos et que tous les homos sont des narcissiques, ne me prêtez pas ce biais intellectuel que je ne fais pas.
Avoir une libido tournée vers des objets et non soi meme c'est rechercher la différence. Comment reprocher par exemple aux femmes de ne pas avoir un corps "efficace", musclé permettant le combat alors que tout dans le corps d'une femme rappelle justement des attributs de séduction et de maternité - et donc par nature l'inverse d'efficace/pratique. Un autre monde, un autre paradigme qui rend illogique toute comparaison ! Et comme l'esprit vient d'abord du corps : c'est la meme chose que de reprocher aux femmes la frivolité, la facilité, la superficialité. Alors qu'il y a là toute la beauté de l'altérité.
Comment appeler beauté de l'altérité ce qui n'est que simple médiocrité est votre réponse n'est ce pas ? Mais c'est que votre point de vu est biaisé! Vous recherchez votre propre reflet, où l'image d'un moi idéal chez l'autre (qui est une femme chez les hétéro jusqu'à preuve du contraire...) et donc déchiffrez les femmes avec la grille que vous utilisez pour votre moi idéal.
Un homme bien dans sa virilité, avec une bonne estime de lui meme, se sent posséder pleinement les qualités typiquement masculines, donc n'éprouve pas le besoin d'un miroir pour se revaloriser, sa libido est naturellement tournée vers "l'autre" et non lui meme, d'où la recherche du très féminin. Il ne recherche pas à comparer des attributs féminins à des attributs masculins, dans une sorte de compétition dans laquelle le résultat sera - comme par hasard, une issue de gloire pour son moi : je leur suis définitivement supérieur. C'est complètement hors sujet comme vous l'avez bien compris. On est en plein dans la pathologie narcissique.