Avoir une vie stylée

Modérateurs: animal, Léo

By Dymon
#177980 [quote="coug"]Enquête Suisse à écouter absolument....
Voilà pourquoi j'ai choisis de faire des économies ailleurs afin de pouvoir acheter une nourriture (presque) exclusivement bio. Une dépense maintenant, pour ne pas avoir un cancer à 55ans.

[quote]La course à la productivité agricole et l’industrialisation ont favorisé la diffusion de 150'000 substances dans notre environnement. Air, eau, végétaux, animaux, hommes, chaîne alimentaire, la contamination est globale ! Cancérigènes et perturbateurs du système hormonal, notamment, ces cocktails chimiques posent un véritable problème de santé publique. Une enquête exceptionnelle réalisée en Suisse et en France.

La chimie dans les vignes, dans l’agriculture et l’environnement, ce sont des milliers de substances dont on n’a parfois pas étudié la toxicité et dont on ne sait pratiquement rien sur leurs combinaisons, ce qu’on appelle l’effet cocktail. Celui-ci est fortement suspecté de favoriser cancers, maladies neurodégénératives, obésité, diabète…

Aujourd’hui, les effets des insecticides et autres pesticides sur la santé humaine fait l’objet d’études scientifiques rigoureuses. Si en Suisse l’impact sur la santé n’a pas encore l’objet de beaucoup de recherches, en France, certains cancers et maladies neurodégénératives sont aujourd’hui officiellement reconnus comme étant provoqués par ces produits. Après l’usage parfois irréfléchi à la chimie à tout va, vient le temps où les victimes parlent et clament leurs droits : l’équipe de 36,9° en a rencontré dans la région du Bordelais, pays des grands crus.

Si le danger est dans les prés… il rôde aussi à la maison. On trouve en moyenne 300 substances chimiques différentes rien que dans une salle de bain ! Des cosmétiques pour l’essentiel ! Gros plan sur le bisphénol A et les phtalates : ces derniers sont soupçonnés de jouer un rôle dans un phénomène inquiétant : la baisse de la qualité du sperme.

http://www.rts.ch/emissions/36-9/744634 ... -nous.html

Tout a fait d'accord avec l'aspect santé et impact sur l'homme. Cependant, il faut ajouter que acheter bio (bien que certains détracteurs, à la logique imparable pour ne jamais rien faire, puissent dire qu'il y a des abus) c'est SOUTENIR un autre mode d'agriculture que le modèle conventionnel des grandes exploitations productivistes en monoculture intensives soutenues par l'Europe et celui qu'on a dans l'imaginaire. D'autant plus que beaucoup d'agriculteurs bio ne peuvent plus compter sur les aides de l'Europe, en retard de paiement parfois jusqu'à 2ans. Insoutenable pour les petits producteurs.
[img]http://tpe-nourrir-la-planete.e-monsite.com/medias/images/agriculture-productiviste.jpg[/img](On peut ici admirer la diversité de faune et de flore, améliorant la résistance et la résilience de cette terre cultivée :roll: )

D'autres avantages de l'agriculture bio listés ici :
[quote]Les fermes bios comprennent aussi de nombreux avantages environnementaux : les sols stockent davantage de carbone et s’érodent moins. Terre et eau sont moins pollués. Les émissions de gaz à effet de serre sont plus faibles. Contrairement à l’agriculture conventionnelle, l’agriculture biologique permet une augmentation de la biodiversité des plantes, des insectes, des animaux, des microbes et de la diversité génétique en général. Cette biodiversité augmente les services rendus par la nature, comme la pollinisation, et renforce la capacité des systèmes agricoles à s’adapter aux changements, climatiques par exemple. Les agriculteurs qui travaillent en bio contractent moins de maladies chroniques que leurs collègues conventionnels.[url]http://www.bastamag.net/L-agriculture-bio-pour-nourrir-le-monde[/url]


Comme l'explique très bien et de façon complète l'association GRAIN.org ce sont les "petites" (environ 2ha) exploitations qui nourrissent le monde. Ce sont elles qu'il faut soutenir.
"plus de 90% des exploitations agricoles dans le monde ont une superficie moyenne de 2,2 ha", "Le programme des nations unies pour l'environnement, le fonds international pour le développement agricole et la FAO [...] tous estiment que les petits producteurs produisent jusqu'à 80% de l'alimentation des pays non industrialisés."
[img]https://www.grain.org/media/BAhbBlsHOgZmSSIrMjAxNC8wNi8xOC8wMl8wNl8wN185NjFfZ3JhcGhfMV9GUi5qcGcGOgZFVA[/img]


En bonus, les 6 conclusions principales du rapport GRAIN :

[list=2]
  • La grande majorité des fermes dans le monde aujourd'hui sont petites et se réduisent encore
  • Les petites fermes sont actuellement contraintes d’occuper moins d'un quart des terres agricoles mondiales
  • Nous perdons rapidement des fermes et des agriculteurs dans de nombreux endroits du monde, tandis que les grandes exploitations s’agrandissent
  • Les petites fermes demeurent les principaux producteurs de denrées alimentaires dans le monde.
  • Les petites fermes sont en général plus productives que les grandes
  • La plupart des petits producteurs agricoles sont des femmes


  • Certaines femmes (ou hommes) occidentales devraient prendre connaissance du point 6...

    [size=85]Source :
    - [url]https://www.grain.org/article/entries/4960-affames-de-terres-les-petits-producteurs-nourrissent-le-monde-avec-moins-d-un-quart-de-l-ensemble-des-terres-agricoles#sdfootnote8sym[/url]
    - [url=http://www.ecologiste.org/contents/fr/p214.html]L'Ecologiste, DOSSIER n°45. Les petites fermes peuvent-elles nourrir le monde ?[/url][/size]
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    By la mouche
    #178004 De plus en plus de paysans de petites exploitations passent au bio. C'est moins gourmand en eau, en pesticides/herbicides/fongicides, en engrais et la consommation s'envole à ce niveau.

    Le soucis, c'est qu'on a uniformisé le bio français avec ceux européen, du coup, on se retrouve en compétition avec les produits bio des pays de l'est qui non seulement font de la pollution indirecte (transport), mais n'offre pas de réelle garantie et de réel contrôle. Alors qu'avant, le bio français avait un niveau d'exigence bien supérieur au bio européen et était la garantie d'une réelle qualité.

    Le meilleur critère de choix des aliments, c'est le goût: le goût d'un aliment (hors de sa teneur en sucre) vient exclusivement du sol. Plus le sol de culture est vivant (c'est à dire vierge de pesticides) et varié (c'est à dire qu'il n'est pas dans une monoculture), plus le goût est subtile. Nos papilles, pour peu qu'elles soient un peu éduquées, sont les meilleurs indicateurs de la qualité du légume et de celle du sol. La digestion est aussi un bon indicateur (je me marre toujours en entendant les gens dirent que le vin rouge donne mal au ventre alors qu'ils boivent du mouton cadet).
    Oubliez le BIO, plus l'industrie s'y intéressera, plus il sera dérégulé et moins gustatif.
    By jazzitup_
    #178015 [quote]Oubliez le BIO, plus l'industrie s'y intéressera, plus il sera dérégulé et moins gustatif.

    +1 sur tout ton message, la mouche. C'est ce que m'a appris ma compagne: t'oublie le label et tu fais confiance à tes sens (vue, goût, toucher, odorat) quand tu es face à une production du marché local.

    Il y a des stands bio qui sont dégueu, et d'autres qui ne se font pas chier à demander le label mais qui bossent bien.
    By James ex S
    #178018 [quote="jazzitup_"]

    +1 sur tout ton message, la mouche. C'est ce que m'a appris ma compagne: t'oublie le label et tu fais confiance à tes sens (vue, goût, toucher, odorat) quand tu es face à une production du marché local.

    Il y a des stands bio qui sont dégueu, et d'autres qui ne se font pas chier à demander le label mais qui bossent bien.
    Oui comme conseil aux membres du forum qui ont un minimum de goûts et qui savent reconnaitre un produit de qualité. Par contre, deux choses:
    - Le consommateur lambda n'a aucune idée de ce qu'est un fruits ou en légume de qualité. Et Quand je vois ce que mange mon coloc et que je lui vole une tomate ou une clémentine une fois de temps en temps, je comprends pourquoi il ne mange que des pâtes.
    - Le consommateur lambda ne va que très rarement au marché et n'a donc pas l'occasion d'être confronté à des produits de qualité. Les petits paysans ne livrent plus depuis longtemps les grandes surfaces et se concentrent sur les marchés ou les points de vente directs. Je me détourne aussi de plus en plus des grandes surfaces à force de me rendre compte que je me fait enfiler à chaque fois que je prends la peine de lire une étiquette. Je préfère aussi de loin un produit local qui n'est pas bio, que du bio européen de Hongrie ou d'Espagne.

    Mais tout ça passe par de l'éducation nutritionnelle et dès le plus jeune âge. On a des campagnes comme [url=http://www.senso5.ch/wordpress/accueil/]Senso 5[/url] Senso5 en Suisse qui font le lien entre les professionnels de la nutrition, le ministère de l'agriculture et de la formation pour faire venir les paysans et les nutritionnistes dans les classes dès le plus jeune âge). C'est en train d'être mis en place à large échelle. Mais plus j'étudie le sujet, plus je me dis qu'on a une ou deux générations de perdues là au milieu. Ceux qui ont entre 15 et 45 ans grosso merdo, je vous dit pas la merde que ça va donner dans quelques années à l'approche de l'âge de la retraite.
    By Matte
    #178023 [quote="la mouche"]De plus en plus de paysans de petites exploitations passent au bio. C'est moins gourmand en eau, en pesticides/herbicides/fongicides, en engrais et la consommation s'envole à ce niveau.

    Le soucis, c'est qu'on a uniformisé le bio français avec ceux européen, du coup, on se retrouve en compétition avec les produits bio des pays de l'est qui non seulement font de la pollution indirecte (transport), mais n'offre pas de réelle garantie et de réel contrôle. Alors qu'avant, le bio français avait un niveau d'exigence bien supérieur au bio européen et était la garantie d'une réelle qualité.

    Le meilleur critère de choix des aliments, c'est le goût: le goût d'un aliment (hors de sa teneur en sucre) vient exclusivement du sol. Plus le sol de culture est vivant (c'est à dire vierge de pesticides) et varié (c'est à dire qu'il n'est pas dans une monoculture), plus le goût est subtile. Nos papilles, pour peu qu'elles soient un peu éduquées, sont les meilleurs indicateurs de la qualité du légume et de celle du sol. La digestion est aussi un bon indicateur (je me marre toujours en entendant les gens dirent que le vin rouge donne mal au ventre alors qu'ils boivent du mouton cadet).
    Oubliez le BIO, plus l'industrie s'y intéressera, plus il sera dérégulé et moins gustatif.
    Une dame de mes connaissances a arrête le Bio à cause de l'importation importante des produits de l’étranger, et elle s’était retourné sur du local.

    A défaut d’être Bio, elle pouvait directement voir la production en prenant tout simplement la voiture