- Jeu Mar 22, 2012 9:17 pm
#120576
Voici l'occasion rêvée pour répondre à Stéphane sur une question qu'il a posée il y a longtemps à savoir "Pourquoi les filles se passionnent-elles pour l'équitation ?"
Je sais, ça part alambiqué, comme souvent avec moi.
J'ai une théorie fumeuse qui explique pourquoi les hommes actuels sont plus désorientés que leurs ainés dans la société actuel, j'essaye de faire court :
[mode fumeuse=on]
Historiquement, les hommes avaient toutes sortes de rites de passage qui faisait qu'on savait quand "on devenait un homme". La cérémonie de l'homme oiseau, le service militaire, se faire emmener par son père au bordel, ou autre.
Quoiqu'il en soit, on rentre petit garçon, et on ressort "homme".
Avec beaucoup de déni, la plupart du temps d'ailleurs, puisque l'on entend régulièrement des discours d'anciens combattants du genre "avant d'aller à l'armée, je savais pas éplucher les patates, maintenant je sais". Souvent pour justifier que "si j'y suis passé, pourquoi pas les suivants"
D'autres diront que c'est l'école d'ingénieur/de commerce, d'autre encore les scouts, etc.
Le point commun étant souvent qu'on est entre hommes, et que les "nouveaux" en chient sans comprendre les directives des "anciens". Pour prétendre les comprendre, à postériori en justifiant ainsi l'existence de ces rites.
Les femmes, quant à elles, ont une réalité très différente. Elles prennent OBLIGATOIREMENT conscience de leur nature de proie à l'adolescence, à cause de leur changement physique. Elles voient les regards changer, et elles prennent conscience du "danger".
Ainsi, elles jouent beaucoup plus finement sur leurs qualités que les garçons, puisqu'elles ont un banc d'essai permanent, de par l'expérience qu'elles ont de la différence entre un regard "désintéressé" (qui date de l'époque où elles étaient trop jeunes pour être séxuées) et un regard se situant entre "intéressé" et "lubrique".
Les hommes, eux, ne peuvent ni seuls, ni spontanément, ni intuitivement, comprendre la mécanique inverse.
Or, dans notre société moderne, l'épreuve du feu du rite de passage ayant disparu, on assiste à la non différenciation entre les hommes et les garçons. (Sauf pour les éminents lecteurs de ce site)
Le marketing de la Playstation, les bagnoles "gros joujou", les photos de pub de la parfaite famille où on marie une BCBG de 30 ans en tailleur à un ado attardé à peine mieux habillé que ses enfants, toute cette iconographie montre bien que les hommes modernes n'en sont plus.
Revenons à nos moutons, ou plutôt nos chevaux.
Mon explication de cavalier à la question de Stéphane est la suivante :
Lors de sa rencontre avec l'équidé, l'adolescente, la femme jeune ou moins jeune rencontre une proie. Le cheval, vous le savez si vous en avez approché un sans finesse, est certe un animal impressionnant, mais n'est absolument pas équipé pour se défendre, si ce n'est en prenant la fuite.
Or, la jeune femme, lorsqu'elle découvre son charme et ainsi sa nature de proie, perd définitivement le bénéfice des rapports amicaux avec les hommes, et perçoit la dimension descendante du rapport de force qui l'oppose aux hommes.
Et avec le cheval, la femme trouve un rapport où elle n'est plus la proie, un rapport où il lui faut apprivoiser sa monture.
Pour boucler la boucle de ma théorie et finalement revenir au sujet de départ, je crois que les femmes sont très comparables aux chevaux dans leur manière d'aborder la séduction.
Elles sont la proie, et elles décident de fuir, d'une manière plus ou moins sèche, plus ou moins irréversible. Mais l'initiative est toujours à l'attaquant, jamais à la proie, sauf en cas de curiosité irrépressible.
Et cette fuite, ce contrôle dans la fuite, c'est exactement tout ce que théorise les différentes "méthodes" de séduction.
Quiconque a déjà essayé d'attraper une monture récalcitrante dans un paddock voit de quoi je parle.
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Tout ça pour abonder dans le sens de ce qui a été dit en disant que "les allumeuses" ça n'existe pas.
C'est juste une nième manière de fuir, afin d'observer l'attaquant.
PS: Je précise avant que la remarque ne me soit faite que l'intellect des femmes rend les variations dans la fuite bien plus savoureuses, et ajoute bien évidemment un nombre inouï d'avantages à la fréquentation de celles-ci, une fois la griserie de la conquête passée, ce qui n'est que rarement le cas avec les chevaux.
l'expérience est une lanterne qui n'éclaire que celui qui la porte