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Modérateurs: animal, Léo

By john dilinger
#128245 Il y a toujours quelque chose de fabuleux qui vous attend le soir à Paris.

En l'occurrence, vendredi soir, elle s'appelait Ivana.

Je prenais le métro pour rentrer chez moi après avoir passé ma soirée seul à croquer les musiciens d'un piano-bar de la capitale.
J'étais assis sur une de ces banquettes face aux quais, mon carnet sur les genoux, et me faisait bercé de gauche à droite par le rythme des arrêts au station.

Au bout d'un moment, le parfum de ma voisine de droite - qui se manifestait à chaque décélération du wagon quand sa tête penchait vers moi - me rappelle vaguement quelque chose.
2 stations plus tard je percute : c'est le parfum de Valérie.

[quote]M : Dites-moi, ça risque de vous semblez étrange, mais je voulais vous demandais quel était votre parfum. Parce que j'ai une amie à moi qui porte exactement le même, et je n'ai jamais eu le réflexe de lui demander la marque.
E : Parisienne de YSL

Elle note mon carnet sur les genoux et me demande ce que c'est.
[quote]M : Ca ? C'est ma liste des courses.
E : Non, je ne te crois pas.
Je lui montre mes croquis. Et oui, beaucoup de femmes à poil, je fais du modèle vivant.

[quote]E : Tu veux pas venir m'accompagner en boîte ?
M : De quoi ?
E : Oui, tu m'accompagnes en boite, je rejoins des amis au XXX.
M : Attends, on se connaît même pas. T'as pas l'impression que c'est un peu rapide ? En plus, je vais pas t'accompagner avec mon carnet format A3 !
E : Bah si ! Tu me dessineras devant la boite !
Ok, elle était un peu saoule...

[quote]M : Bon allez ok, je t'accompagne en boite mais je pose mon carnet chez moi avant.
E : Et après tu m'accompagnes ?
M : Oui.
E : Promis ?
M : Promis.
On sort de la station. Me demande où on va ? Bah chez moi. C'est loin chez toi ? Non, à côté.
Je lui demande d'où elle vient, ce qu'elle fait (forcément, je ne fais pas rentrer les inconnues chez moi), la chambre un peu.
La pluie et son unique parapluie nous oblige à nous rapprocher et on s'est retrouvés bras dessus bras dessous, grâce à l'alcool, assez naturellement.

Arrivés chez moi, dans la cage d'escalier, je m'approche de son visage pour l'embrasser. "Arrête"
Ok tant pis.

Elle voit mon cagibi, je pose mon carnet et on prend le chemin inverse.
Je continue de la chambrer en lui piquant son parapluie. Elle m'insulte en croate.

On prend la file du club... puis je vois le prix de l'entrée. J'ai un restau samedi, un restau lundi, ça ne va pas le faire.
Je la vois payer son entrée, et je me prépare à lui demander son numéro pour la revoir à un autre moment.

Elle se retourne et me tend mon billet qu'elle a payé...
By john dilinger
#128327 Traversée jusqu'au vestiaire, je prends quand même son numéro au cas où on se perd.

Elle veut boire, me propose.
[quote]M : Mais tu as assez d'argent ?
E : C'est la carte de mes parents.

Il y a un phénomène particulier sur le peu d'importance du baiser en boite de nuit. Je me souviens qu'elle me parlait au milieu de la piste. Je n'entendais rien, rapproche-toi. La distance qui sépare nos visages se fait mince. Je regarde ses lèvres et applique ma bouche contre la sienne. Lorsque je me sépare elle continue de parler. Le déclic ne lui semble venir qu'après.

Elle m'emmène chercher ses amis. On finit par retrouver deux allemands qui n'ont pas l'air de se préoccuper d'elle.

Danse, alcool. Elle semble propulsée dans son monde. Je m'amuse de son comportement excentrique.
Je me dis qu'il y a une heure à peine je rentrais chez moi et que je me retrouve finalement à danser avec cette fille que je ne connais pas, dans cette boite que je ne connais pas.

Extravagance et débauche. Après plusieurs coups payés au bar, elle finit par perdre sa carte. C'est la descente. La déprime.
Comment agir face à cette petite folle qui m'amusait alors ? Je la prends dans mes bras, la rassure.

Elle en a marre. Viens on rentre, je lui dis.

Je n'habite pas loin mais je me trouverais odieux de la ramener à pieds. J'appelle un taxi.

Arrivé chez moi, elle s'effondre sur le lit.
Débauche. Misère.
Son corps est secoué de gémissements et d'un hoquet.

Je la regarde et me fais moralement violence pour ce que je m'apprête à faire.
Je la déshabille. D'abord en n'enlevant que les vêtements qui pourraient gêner son sommeil.
Puis les vêtements qui gêneraient mes tentatives.

Ébats. Son hoquet s'évanouie. Laisse place aux soupirs.
Elle reprend ses esprits, prend les choses en main.

[quote]E : Qu'est-ce qui te ferait plaisir ?
Deux mots et elle descend la tête.
Comme la plupart des filles elle fait ça très mal. Je reprends les commandes.

Essoufflement, sommeil. Réveil par la lumière faiblarde de 10h. Je n'avais pas fermé les volets.

Oui, son corps nu est bien là, les hanches aussi appétissantes qu'hier.
Je la soumets de nouveau à mon désir.

Verre de thé. Hâte. Elle me demande si j'ai son numéro, oui.

J'appelle Stan pour lui parler de l'aventure d'hier soir. Et pour me la remémorer à moi-même.

Qu'est-ce que c'était au final ?
Un bon moment, une anecdote.
Une fille un peu saoule et un peu perdue.
Un exploit ? Une victoire facilement, misérablement acquise.
Peu d'intérêt esthétique à cette rencontre, juste deux corps qui se fondent le temps d'une nuit.
By john dilinger
#128346 Je me faisais chier ce matin, alors je n'ai rien trouvé de mieux à faire qu'un petit dessin.

Une photo volée d'elle sur mon iPhone.
Samedi matin après l'amour, elle cherchait de nouveau sa carte bancaire dans son sac à main.

[img]http://img222.imageshack.us/img222/1843/photo6pm.jpg[/img]

Les moments où on surprend l'autre dans une activité où elle n'a pas conscience de nous sont les plus érotiques.