- Ven Juil 24, 2020 12:51 am
#187654
[size=150]Le mythe Hollywoodien[/size]
J'ai longtemps vu dans le langage corporel une arme de séduction passive.
Une attitude fière couronnée d'une paire d'Aviator susciterait chez les femmes un pic irrépressible d'excitation. Plus besoin de se risquer à aborder. L'homme charismatique parvient à se montrer intéressant tout en étant économe de ses mots. Mieux, sans mot dire, juste avec un sourire. L'aboutissement de ce parcours initiatique, tendant vers toujours plus de concision et d'efficacité serait la séduction par la seule posture.
Seulement, singer une gravure de mode ou un acteur Hollywoodien comme un copycat n'a jamais rien donné. C'est une manière superficielle d'aborder les choses. C'est toutefois un début.
[size=150]Les articles portant sur le langage corporel sont chargés de bonnes intentions, mais prennent le problème à l'envers[/size]
La plupart des articles portant sur le langage corporel sont un recueil de poses pour avoir l'air maître de soi en contexte social. Ils sont généralement accompagnés d'une petite notice de type se tenir droit, se caler dans le fond de son siège, ne pas regarder ses pieds. Certes.
Mais c'est agir sur les conséquences.
Mais comment faire pour ne pas avoir l'air de jouer ? Comment se sentir vraiment à l'aise et décontracté, plutôt que de se faire violence et transpirer pour avoir l'air cool ?
Indice : prendre le problème à la racine.
[size=150]Différence entre la posture et le langage corporel[/size]
La posture, c'est l'approche physiologique du corps. C'est lutter contre la gravité et maintenir son équilibre avec efficience. On peut avoir une bonne ou une mauvaise posture. Les répercussions sont de l'ordre de la santé et du bien-être.
Le langage corporel, c'est l'approche sociale. C'est la théorie du signal appliquée à la posture et à sa lecture par les autres, consciente ou non, dans un contexte social.
En résumé, la posture c'est la santé, le langage corporel c'est l'image (ce que communique le corps... à notre corps défendant).
[size=150] Autopsie de l'homme moderne [/size]
L'homo bureaucraticus est ratatiné.
Voûté devant son écran, la tête projetée en avant, les coudes en ailes de poulet, il lutte contre ses cervicales pour maintenir son regard à l'horizon. Ses épaules enroulées vers l'intérieur s'abattent sur sa cage thoracique, ce qui divise par deux sa capacité pulmonaire. Ce déséquilibre entraîne une hyperlordose en bas du dos. De profil, une colonne vertébrale saine qui ressemble à un "S" allongé devient un "s" écrasé, comme un ressort compressé à l'excès. Son bassin bascule vers l'avant. Même mince (même musclé !), il a une protubérance sous le nombril. La pression sur son pelvis est telle qu'il bande mou. "Anthropologiquement, c'est une merde"
Le centre de gravité est totalement excentré. Ce type se déambule avec la sensation de charrier une enclume en permanence, mais il considère que c'est sa normalité, le "poids des années", de la même façon qu'un ivrogne est plus tolérant à l'alcool.
Demandez à ce cobaye de se tenir droit et fier, le résultat sera tragi-comique. A votre avis, quelle image aura-t-on de lui ?
Il convient d'abord de corriger une mauvaise posture avant de lui appliquer les codes d'un panneau publicitaire.
[size=150]La posture équilibrée comme remède social[/size]
De la même manière qu'on s'aperçoit que la malbouffe est néfaste pour la flore intestinale qu'une fois qu'on a adopté un régime alimentaire sain, on se sent renaître lorsqu'on corrige sa posture. Non pas pour plaire aux filles (pas tout de suite), mais pour retrouver la vivacité de ses jeunes années.
Je ne peux que vous encourager à corriger votre posture auprès de praticiens spécialisés. Une fois réglé ce problème, votre langage corporel sera rayonnant. Le simple fait de respirer à nouveau correctement vaut tout le confort du monde.
Ainsi, celui qui se soustrait au mal du siècle (pas le féminisme hein, le mal de dos), se tient droit sans effort. Sa respiration est ample et le flux hormonal équilibré. Aucune cambrure parasite ne lui donne l'air de bomber le torse comme un gorille ou de forcer. Au contraire. Il est détendu. Il se sent bien à l'intérieur, et ça se voit à l'extérieur (petit gloussement de Kévina).
Celui-ci n'a même pas besoin qu'on lui explique comment se tenir, il se tient bien naturellement. Son transverse tonique lui plaque les viscères. Il affiche un ventre plat sans avoir besoin de contracter les abdos. C'est quand même plus confortable que d'avoir l'air constipé et stressé par une contraction volontaire et permanente pour se sentir beau.
Pour peu qu'il soit athlétique, ses muscles peuvent saillir çà et là sous sa chemise.
[size=150]Ceci étant dit, place à la rencontre[/size]
Vous vous en doutez, cette introduction n'est pas anodine. Le langage corporel est la clé de la réussite de la rencontre que je m'apprête à vous raconter.
A l'occasion d'un déplacement pro, je me suis retrouvé en province. Et même en boite de nuit en province.
J'aime la province car j'ai toujours eu l'intuition que ses habitants avaient une vision si hype de la capitale, qu'en tentant de se hisser à son niveau, ils finissent, en réalité, par dépasser l'image idéalisée qu'ils se représentaient. En tout cas, mes meilleures soirées et mes meilleures rencontres, c'était en province.
Détendu, je traversais nonchalamment le dancefloor, zigzagant subtilement mes collègues, pour qui je nourris la plus vive indifférence. Aller, soyons honnêtes, un vague mépris. Je dansais seul avec le sentiment de légitimité du touriste sur le point de repartir. Je discutais avec les uns et les autres, très ouverts dans cette région.
Une fois acquis suffisamment d'alliés d'un soir aux quatre coins de la boîte, je me sentais suffisamment confiant pour me couler dans le ventre de la piste, où se déversait une marée humaine, sous les effluves d'alcool et de sueur, pendant que les enceintes vomissaient des hits aussi modernes que ringards (un point sur lequel nos amis de province manquent cruellement d'imagination... ). Une fois n'est pas coutume, j'appréciais l'ivresse de me mélanger à la foule. Je me déplaçais en me dandinant à reculons à la mémoire de Michael. C'était avant le confinement...
Mes tribulations dansantes m'amènent à croiser un des rares collègues qui mérite qu'on déjeunasse en sa compagnie avec avec d'un duo d'autochtones d'âge mûr. Une brune, une blonde. Je les avais repérées plus tôt dans la soirée en me demandant par quel angle les aborder. Il a fait tout le boulot. Je me joins à eux en me trémoussant avec désinvolture, d'une manière parfaitement ridicule dans tout autre contexte.
Ok. Il a pris la brune. Je prends la blonde. Celle autour de laquelle se braquaient des dizaines de regards de loup. Fine et musclée, vraiment bien foutue. Madonna à 40 ans. Je présente mes hommages aux deux femmes autant que je pus dans l'environnement sonore saturé, je check mon collègue d'une tape complice qu'il me rend et on passe une demie heure comme ça (à danser, pas à se checker). De temps à autre, mes amis d'un soir me gratifiaient d'une tape dans le dos, ce qui ne manquait pas de surprendre mes nouvelles rencontres.
L'heure tourne, les collègues ont épuisé leurs verres et leur patience. Tous regagnèrent l'hôtel. Mon pote et moi on a fait la fermeture. On savait que ça allait jaser le lendemain car tous nous ont vus dans les bras de charmantes inconnues, mais qu'importe.
Avant de quitter la boîte, une jeune blonde frisée, foutue comme Shakira se trémoussait en me lançant des regards appuyés alors que j'étais dans un coin avec Madonna, en train de siffler une choppe de blonde de manière allégorique. Grâce à la complicité de mon collègue, j'ai pu prendre le numéro des deux en toute discrétion.
Pause.
Je ne dois ce succès inhabituel qu'à mon ostéopathe. Reprenez le descriptif de la posture saine décrite plus haut et vous comprendrez. Je n'étais pas spécialement bien habillé. J'avais un style décontracté, chino chemise. Rien que de très classique. C'est Shakira qui m'a expliqué que je rayonnais et que j'avais l'air athlétique. En réalité, pas plus athlétique que les provinciaux fonteux, mais juste plus équilibré physiquement. Au sens postural, donc langage corporel.
Changer d'environnement avec une nouvelle rencontre est la technique la plus puissante que je connaisse.
Quand on entre dans la seconde boîte flanqués chacun de sa grosse, personne ne s'imagine qu'on vient juste de les rencontrer. Ca fortifie un lien social tout juste né.
Rebelotte, pendant que je dansais avec Madonna, une brune me lançait des regards appuyés elle aussi. A un moment, elle me choppe pendant que Madonna est au bar pour me dire qu'elle aurait adoré me draguer, mais qu'elle a vu que j'étais déjà pris. Elle m'a raconté quelques autres anecdotes persos, puis j'ai écourté.
Pendant ce laps de temps, j'ai aperçu que Shakira nous avait suivis dans la deuxième boîte. Et merde. [size=85]Victime de mon succès ? [/size]
J'entrainais Madonna dans le fond de la boîte et lui expliquait la situation. Il est vrai que les deux femmes avaient échangé un regard hostile auparavant, juste avant que je parvienne à prendre le numéro de la deuxième par un tour de force que je ne m'explique toujours pas.
Sur ces entrefaites, nous quittions, tous les quatre la boite et rentrions à l'hôtel. Chacun dans la voiture de sa conquête respective.
Je suis sûr que vous avez deviné la suite.
J'ai longtemps vu dans le langage corporel une arme de séduction passive.
Une attitude fière couronnée d'une paire d'Aviator susciterait chez les femmes un pic irrépressible d'excitation. Plus besoin de se risquer à aborder. L'homme charismatique parvient à se montrer intéressant tout en étant économe de ses mots. Mieux, sans mot dire, juste avec un sourire. L'aboutissement de ce parcours initiatique, tendant vers toujours plus de concision et d'efficacité serait la séduction par la seule posture.
Seulement, singer une gravure de mode ou un acteur Hollywoodien comme un copycat n'a jamais rien donné. C'est une manière superficielle d'aborder les choses. C'est toutefois un début.
[size=150]Les articles portant sur le langage corporel sont chargés de bonnes intentions, mais prennent le problème à l'envers[/size]
La plupart des articles portant sur le langage corporel sont un recueil de poses pour avoir l'air maître de soi en contexte social. Ils sont généralement accompagnés d'une petite notice de type se tenir droit, se caler dans le fond de son siège, ne pas regarder ses pieds. Certes.
Mais c'est agir sur les conséquences.
Mais comment faire pour ne pas avoir l'air de jouer ? Comment se sentir vraiment à l'aise et décontracté, plutôt que de se faire violence et transpirer pour avoir l'air cool ?
Indice : prendre le problème à la racine.
[size=150]Différence entre la posture et le langage corporel[/size]
La posture, c'est l'approche physiologique du corps. C'est lutter contre la gravité et maintenir son équilibre avec efficience. On peut avoir une bonne ou une mauvaise posture. Les répercussions sont de l'ordre de la santé et du bien-être.
Le langage corporel, c'est l'approche sociale. C'est la théorie du signal appliquée à la posture et à sa lecture par les autres, consciente ou non, dans un contexte social.
En résumé, la posture c'est la santé, le langage corporel c'est l'image (ce que communique le corps... à notre corps défendant).
[size=150] Autopsie de l'homme moderne [/size]
L'homo bureaucraticus est ratatiné.
Voûté devant son écran, la tête projetée en avant, les coudes en ailes de poulet, il lutte contre ses cervicales pour maintenir son regard à l'horizon. Ses épaules enroulées vers l'intérieur s'abattent sur sa cage thoracique, ce qui divise par deux sa capacité pulmonaire. Ce déséquilibre entraîne une hyperlordose en bas du dos. De profil, une colonne vertébrale saine qui ressemble à un "S" allongé devient un "s" écrasé, comme un ressort compressé à l'excès. Son bassin bascule vers l'avant. Même mince (même musclé !), il a une protubérance sous le nombril. La pression sur son pelvis est telle qu'il bande mou. "Anthropologiquement, c'est une merde"
Le centre de gravité est totalement excentré. Ce type se déambule avec la sensation de charrier une enclume en permanence, mais il considère que c'est sa normalité, le "poids des années", de la même façon qu'un ivrogne est plus tolérant à l'alcool.
Demandez à ce cobaye de se tenir droit et fier, le résultat sera tragi-comique. A votre avis, quelle image aura-t-on de lui ?
Il convient d'abord de corriger une mauvaise posture avant de lui appliquer les codes d'un panneau publicitaire.
[size=150]La posture équilibrée comme remède social[/size]
De la même manière qu'on s'aperçoit que la malbouffe est néfaste pour la flore intestinale qu'une fois qu'on a adopté un régime alimentaire sain, on se sent renaître lorsqu'on corrige sa posture. Non pas pour plaire aux filles (pas tout de suite), mais pour retrouver la vivacité de ses jeunes années.
Je ne peux que vous encourager à corriger votre posture auprès de praticiens spécialisés. Une fois réglé ce problème, votre langage corporel sera rayonnant. Le simple fait de respirer à nouveau correctement vaut tout le confort du monde.
Ainsi, celui qui se soustrait au mal du siècle (pas le féminisme hein, le mal de dos), se tient droit sans effort. Sa respiration est ample et le flux hormonal équilibré. Aucune cambrure parasite ne lui donne l'air de bomber le torse comme un gorille ou de forcer. Au contraire. Il est détendu. Il se sent bien à l'intérieur, et ça se voit à l'extérieur (petit gloussement de Kévina).
Celui-ci n'a même pas besoin qu'on lui explique comment se tenir, il se tient bien naturellement. Son transverse tonique lui plaque les viscères. Il affiche un ventre plat sans avoir besoin de contracter les abdos. C'est quand même plus confortable que d'avoir l'air constipé et stressé par une contraction volontaire et permanente pour se sentir beau.
Pour peu qu'il soit athlétique, ses muscles peuvent saillir çà et là sous sa chemise.
[size=150]Ceci étant dit, place à la rencontre[/size]
Vous vous en doutez, cette introduction n'est pas anodine. Le langage corporel est la clé de la réussite de la rencontre que je m'apprête à vous raconter.
A l'occasion d'un déplacement pro, je me suis retrouvé en province. Et même en boite de nuit en province.
J'aime la province car j'ai toujours eu l'intuition que ses habitants avaient une vision si hype de la capitale, qu'en tentant de se hisser à son niveau, ils finissent, en réalité, par dépasser l'image idéalisée qu'ils se représentaient. En tout cas, mes meilleures soirées et mes meilleures rencontres, c'était en province.
Détendu, je traversais nonchalamment le dancefloor, zigzagant subtilement mes collègues, pour qui je nourris la plus vive indifférence. Aller, soyons honnêtes, un vague mépris. Je dansais seul avec le sentiment de légitimité du touriste sur le point de repartir. Je discutais avec les uns et les autres, très ouverts dans cette région.
Une fois acquis suffisamment d'alliés d'un soir aux quatre coins de la boîte, je me sentais suffisamment confiant pour me couler dans le ventre de la piste, où se déversait une marée humaine, sous les effluves d'alcool et de sueur, pendant que les enceintes vomissaient des hits aussi modernes que ringards (un point sur lequel nos amis de province manquent cruellement d'imagination... ). Une fois n'est pas coutume, j'appréciais l'ivresse de me mélanger à la foule. Je me déplaçais en me dandinant à reculons à la mémoire de Michael. C'était avant le confinement...
Mes tribulations dansantes m'amènent à croiser un des rares collègues qui mérite qu'on déjeunasse en sa compagnie avec avec d'un duo d'autochtones d'âge mûr. Une brune, une blonde. Je les avais repérées plus tôt dans la soirée en me demandant par quel angle les aborder. Il a fait tout le boulot. Je me joins à eux en me trémoussant avec désinvolture, d'une manière parfaitement ridicule dans tout autre contexte.
Ok. Il a pris la brune. Je prends la blonde. Celle autour de laquelle se braquaient des dizaines de regards de loup. Fine et musclée, vraiment bien foutue. Madonna à 40 ans. Je présente mes hommages aux deux femmes autant que je pus dans l'environnement sonore saturé, je check mon collègue d'une tape complice qu'il me rend et on passe une demie heure comme ça (à danser, pas à se checker). De temps à autre, mes amis d'un soir me gratifiaient d'une tape dans le dos, ce qui ne manquait pas de surprendre mes nouvelles rencontres.
L'heure tourne, les collègues ont épuisé leurs verres et leur patience. Tous regagnèrent l'hôtel. Mon pote et moi on a fait la fermeture. On savait que ça allait jaser le lendemain car tous nous ont vus dans les bras de charmantes inconnues, mais qu'importe.
Avant de quitter la boîte, une jeune blonde frisée, foutue comme Shakira se trémoussait en me lançant des regards appuyés alors que j'étais dans un coin avec Madonna, en train de siffler une choppe de blonde de manière allégorique. Grâce à la complicité de mon collègue, j'ai pu prendre le numéro des deux en toute discrétion.
Pause.
Je ne dois ce succès inhabituel qu'à mon ostéopathe. Reprenez le descriptif de la posture saine décrite plus haut et vous comprendrez. Je n'étais pas spécialement bien habillé. J'avais un style décontracté, chino chemise. Rien que de très classique. C'est Shakira qui m'a expliqué que je rayonnais et que j'avais l'air athlétique. En réalité, pas plus athlétique que les provinciaux fonteux, mais juste plus équilibré physiquement. Au sens postural, donc langage corporel.
Changer d'environnement avec une nouvelle rencontre est la technique la plus puissante que je connaisse.
Quand on entre dans la seconde boîte flanqués chacun de sa grosse, personne ne s'imagine qu'on vient juste de les rencontrer. Ca fortifie un lien social tout juste né.
Rebelotte, pendant que je dansais avec Madonna, une brune me lançait des regards appuyés elle aussi. A un moment, elle me choppe pendant que Madonna est au bar pour me dire qu'elle aurait adoré me draguer, mais qu'elle a vu que j'étais déjà pris. Elle m'a raconté quelques autres anecdotes persos, puis j'ai écourté.
Pendant ce laps de temps, j'ai aperçu que Shakira nous avait suivis dans la deuxième boîte. Et merde. [size=85]Victime de mon succès ? [/size]
J'entrainais Madonna dans le fond de la boîte et lui expliquait la situation. Il est vrai que les deux femmes avaient échangé un regard hostile auparavant, juste avant que je parvienne à prendre le numéro de la deuxième par un tour de force que je ne m'explique toujours pas.
Sur ces entrefaites, nous quittions, tous les quatre la boite et rentrions à l'hôtel. Chacun dans la voiture de sa conquête respective.
Je suis sûr que vous avez deviné la suite.