- Mer Fév 07, 2018 9:07 pm
#183910
[quote="Alissandre"]Oui... Avant nous étions "protégées" puisque le divorce n'existait pas. Monsieur prenait une maîtresse...
Ce n'est pas un soucis, le divorce, si le mariage est en communauté de biens.
Exemple, une femme épouse à 25 ans un homme. Le mari réussit très bien sa vie, il a les moyens de la larguer quand elle a 40 ans pour s'offrir une nouvelle petite jeunette. Soit on est dans la vieille tradition catholique et il prend une maîtresse mais il continue à entretenir sa femme. Soit divorce mais dans ce cas, versement d'une prestation compensatoire.
Pour revenir aux exemples de Lecter, si j'ai une femme qui veut m'épouser à 25 ans alors qu'elle est encore jeune est belle,
je serais d'accord pour le faire en communauté de biens, même si elle ne travaille pas. Si elle a 35 ans, qu'elle est sous Prozac, qu'elle a 2 gosses de deux pères différents et qu'elle est fauchée, bah non, je ne suis pas débile : concubinage ou séparation de biens au mieux. Mais elle trouvera si elle veut.
[quote]Connais pas le "mariage en communauté de biens"
C'est bien le contrat par défaut, désolé si ce n'est pas le terme juridique exact.
[quote]Ça suppose de se mettre en couple/marier et faire des enfants avant 25 ans ? Pas sûre que beaucoup d'hommes soient chauds pour ça non plus, non?
Oh que si, la majorité écrasante. Mais il y a un biais cognitif féminin qui rend beaucoup plus visible la petite minorité d'hommes ayant un choix gigantesque et peu disposés à se caser.
[quote="Synchronn"]On met tout et n'importe quoi derrière le mot traditionnel.
En vous lisant, c'est donc une femme mariée, qui est au foyer pour élever ses enfants donc on ne parle pas de religion.
Oui et non. Le mariage, ça fait partie des aménagements, avec la religion, la philosophie, etc, qui ont été nécessaires pour passer de la tribu à la civilisation. Par exemple, l'agriculture demande un rapport au temps que ne permet pas la logique tribale, mais que permet la religion ou la philosophie. Et donc pour avoir de la cohésion et de la productivité sur des groupes à partir d'une certaine échelle, il n'était juste plus possible de garder le système des quelques dominants qui se tapaient la majorité des plus belles femmes. Il s'est donc formé de manière plus ou moins empirique des règles qui nous ont été transmises et qu'on appelle "traditions".
Plus on est attaché à ces règles, parce qu'on pense qu'elles sont importantes pour le bien commun (ou qu'elles sont indiscutables, si on a la Foi) plus on est traditionnel (on approche de "T pur" si tu veux). Plus on pense que le monde est en mouvement perpétuel, et que ce qui est bien et ce qui est mal doit être revu constamment, moins on est un traditionnel.
Je suis capable d'argumenter comme un progressiste, d'expliquer que le mariage n'est plus adapté à notre société, ou que les traditions du respect des anciens avaient du sens quand les anciens avaient des connaissances à faire partager, mais maintenant le monde va trop vite pour eux, ils sont un poids pour eux-mêmes (mouroirs, euthanasie). Que ceux qui se permettent de juger moralement les progressistes le font en s'appuyant des critères de bien et de mal qui ne leur sont pas propres mais qui sont façonnés par leur paradigme obsolète, etc.
[quote]Vous brossez un tableau terrible de la relation de couple, on sent presque un désabusement.
Doublement, parce que je suis un traditionnel, et parce que je ne fais pas partie des winners de la "liberté" sexuelle, c'est à dire, ce que nous pouvons appeler le néo-tribalisme sexuel.