- Lun Juil 07, 2008 10:15 pm
#53280
Voici ma contribution à l'entreprise d'édification des masses de ChiffreRouge dans [url=http://www.spikeseduction.com/forum/le-topic-des-createurs-vt4456.html]Le topic des créateurs[/url]
[size=150]1ère partie : Rick Owens : sa vie, son œuvre[/size]
Les vêtements de Rick Owens ne se laissent pas distinguer du personnage qu’il incarne - et qu’il exhibe même.
Ceux qui sont déjà passés par la boutique du Palais-Royal, ouverte depuis 2006, connaissent la statue de cire grandeur nature qui trône derrière le comptoir qui sert de caisse, et qui représente R.O. himself.
[url=http://xs.to][img]http://xs229.xs.to/xs229/08281/ro_080119_130558911.jpg[/img][/url]
Cette statue réalisée par les bons soins des assistants de Mme Tussaud à Londres était autrefois drapée dans un grand plaid noir – qui n’est pas sans évoquer, pour certains, la figure de la Mort dans le Septième sceau d’I. Bergmann.
[url=http://xs.to][img]http://xs229.xs.to/xs229/08281/ro_theseventhsealth6120.jpg[/img][/url]
Aujourd'hui, le mannequin ne porte plus cette cape, mais un jeans largement ouvert sur un pubis foisonnant.
Ce mannequin a servi autrefois : à l’occasion d’une foire, il était suspendu aux cintres, et de son sexe sorti jaillissait un flot d’urine.
Rock’n roll attitude ou volonté de choquer – c’est-à-dire d’épater – le bourgeois ? Nous verrons que les deux hypothèses ne sont pas incompatibles.
La carrière de Rick Owens est atypique. Il n’est venu à la mode que sur le tard, après des études d’art au Otis Parsons Arts Institute, qu’il a finalement abandonnées, mais qui restent au principe de son esthétique, qu’il qualifie de « broken idealism ». J'y reviendrai.
S’ouvre alors pour lui une période « drugs, drugs, drugs and rock’n roll » (speed, cocaïne, vodka), qui manque de le tuer, mais qui est l’autre source d’inspiration de son style, « Glunge » (pour Grunge + Glamour, en V.F : « Elégance barbare »). C’est de cette époque que date notamment son amitié avec Goddess Bunny, une danseuse naine.
[url=http://xs.to][img]http://xs229.xs.to/xs229/08281/rop_goddessbunny911.jpg[/img][/url]
[url=http://fr.youtube.com/watch?v=43Ew2ohm6SA&feature=related]Goddess Bunny en vidéo[/url]
Interrogé sur ses ambitions adolescentes, R.O. dit que son seul désir a longtemps été : « to fuck Iggy Pop ». Et quand il s’est finalement rendu compte que ce ne serait pas possible, il n’a plus eu qu’un seul désir : « to turn into Iggy Pop ».
Sa silhouette caractéristique, qui rappelle en effet celle du chanteur (musculature sèche, longs cheveux noirs et lisses, etc.), est le produit de cette identification (ses cheveux sont naturellement bouclés et prématurément blancs).
[url=http://xs.to][img]http://xs229.xs.to/xs229/08276/rick_owens_himself617.jpg[/img][/url]
[R.O. en full R.O. : T-shirt, jeans, boots]]
R.O. travaille sa silhouette comme il travaille ses vêtements. Et il la met en scène, que ce soit en portant ses propres vêtements ou en posant pour un album de photos, paru il a quelque temps, et intitulé "L'ai-je bien descendu ?".
[url=http://xs.to][img]http://xs229.xs.to/xs229/08281/rickowensot0990.jpg[/img][/url]
[url=http://xs.to][img]http://xs229.xs.to/xs229/08281/ro_rickuw9842.jpg[/img][/url]
[Cette photo a été reproduite sur un T-shirt et sur une écharpe]
Le premier contact avec R.O. et le monde de la mode se fait par la bande. Après avoir arrêté ses études d’art, il a travaillé comme tailleur, démarquant des patrons de marques célèbres pour des sous-traitants spécialisés dans la copie. Selon lui, cette expérience, pratique et technique, qu’il compare à celle de Picasso copiant les classiques et que peu de créateurs ont, serait l’une des explications de la facilité avec laquelle il se joue des coupes les plus compliquées et les plus incroyables, et qui ont fait sa réputation, chez les femmes notamment.
Son credo ? « A designer who controlls his pattern making can say the most with his clothes. It’s just like a writer with language”.
[url=http://xs.to][img]http://xs129.xs.to/xs129/08281/atelier715.jpg[/img][/url]
Bon d’accord, R.O. est un personnage bigger than life, mais à quoi ressemblent ses vêtements ?
[A SUIVRE]
[size=150]1ère partie : Rick Owens : sa vie, son œuvre[/size]
Les vêtements de Rick Owens ne se laissent pas distinguer du personnage qu’il incarne - et qu’il exhibe même.
Ceux qui sont déjà passés par la boutique du Palais-Royal, ouverte depuis 2006, connaissent la statue de cire grandeur nature qui trône derrière le comptoir qui sert de caisse, et qui représente R.O. himself.
[url=http://xs.to][img]http://xs229.xs.to/xs229/08281/ro_080119_130558911.jpg[/img][/url]
Cette statue réalisée par les bons soins des assistants de Mme Tussaud à Londres était autrefois drapée dans un grand plaid noir – qui n’est pas sans évoquer, pour certains, la figure de la Mort dans le Septième sceau d’I. Bergmann.
[url=http://xs.to][img]http://xs229.xs.to/xs229/08281/ro_theseventhsealth6120.jpg[/img][/url]
Aujourd'hui, le mannequin ne porte plus cette cape, mais un jeans largement ouvert sur un pubis foisonnant.
Ce mannequin a servi autrefois : à l’occasion d’une foire, il était suspendu aux cintres, et de son sexe sorti jaillissait un flot d’urine.
Rock’n roll attitude ou volonté de choquer – c’est-à-dire d’épater – le bourgeois ? Nous verrons que les deux hypothèses ne sont pas incompatibles.
La carrière de Rick Owens est atypique. Il n’est venu à la mode que sur le tard, après des études d’art au Otis Parsons Arts Institute, qu’il a finalement abandonnées, mais qui restent au principe de son esthétique, qu’il qualifie de « broken idealism ». J'y reviendrai.
S’ouvre alors pour lui une période « drugs, drugs, drugs and rock’n roll » (speed, cocaïne, vodka), qui manque de le tuer, mais qui est l’autre source d’inspiration de son style, « Glunge » (pour Grunge + Glamour, en V.F : « Elégance barbare »). C’est de cette époque que date notamment son amitié avec Goddess Bunny, une danseuse naine.
[url=http://xs.to][img]http://xs229.xs.to/xs229/08281/rop_goddessbunny911.jpg[/img][/url]
[url=http://fr.youtube.com/watch?v=43Ew2ohm6SA&feature=related]Goddess Bunny en vidéo[/url]
Interrogé sur ses ambitions adolescentes, R.O. dit que son seul désir a longtemps été : « to fuck Iggy Pop ». Et quand il s’est finalement rendu compte que ce ne serait pas possible, il n’a plus eu qu’un seul désir : « to turn into Iggy Pop ».
Sa silhouette caractéristique, qui rappelle en effet celle du chanteur (musculature sèche, longs cheveux noirs et lisses, etc.), est le produit de cette identification (ses cheveux sont naturellement bouclés et prématurément blancs).
[url=http://xs.to][img]http://xs229.xs.to/xs229/08276/rick_owens_himself617.jpg[/img][/url]
[R.O. en full R.O. : T-shirt, jeans, boots]]
R.O. travaille sa silhouette comme il travaille ses vêtements. Et il la met en scène, que ce soit en portant ses propres vêtements ou en posant pour un album de photos, paru il a quelque temps, et intitulé "L'ai-je bien descendu ?".
[url=http://xs.to][img]http://xs229.xs.to/xs229/08281/rickowensot0990.jpg[/img][/url]
[url=http://xs.to][img]http://xs229.xs.to/xs229/08281/ro_rickuw9842.jpg[/img][/url]
[Cette photo a été reproduite sur un T-shirt et sur une écharpe]
Le premier contact avec R.O. et le monde de la mode se fait par la bande. Après avoir arrêté ses études d’art, il a travaillé comme tailleur, démarquant des patrons de marques célèbres pour des sous-traitants spécialisés dans la copie. Selon lui, cette expérience, pratique et technique, qu’il compare à celle de Picasso copiant les classiques et que peu de créateurs ont, serait l’une des explications de la facilité avec laquelle il se joue des coupes les plus compliquées et les plus incroyables, et qui ont fait sa réputation, chez les femmes notamment.
Son credo ? « A designer who controlls his pattern making can say the most with his clothes. It’s just like a writer with language”.
[url=http://xs.to][img]http://xs129.xs.to/xs129/08281/atelier715.jpg[/img][/url]
Bon d’accord, R.O. est un personnage bigger than life, mais à quoi ressemblent ses vêtements ?
[A SUIVRE]
Modifié en dernier par Chant le Jeu Juil 10, 2008 9:53 pm, modifié 2 fois.