- Mar Déc 04, 2012 6:08 pm
#129110
Semaine 10, et des progrès réalisés. Certes minimes, mais ainsi va le changement, par petits coups, mais des coups marquants, parce qu'on vit des choses auxquels on n'était pas habitué auparavant (et ça fait bizarre, ça choque), et parce que les choses qui changent ne sont jamais vraiment celles qu'on avait prévues de changer. En l'occurrence, je pensais changer ma manière d'aborder les filles, ce qui dans ma tête aurait changé l'attitude des autres à mon égard, et ce qui a changé c'est bien les autres en premier, et non ma manière d'aborder - que je n'ai que peu travailler.
Mon lieu de travail a un terrain parfait pour expérimenter qques petites choses que le programme nous apprend, et en particulier regarder qqn dans les yeux, et dans mon cas personnel professionnel
quand il s'agit de dire bonjour aux clients. Je bosse dans un resto, je suis pas encore serveur, mais busboy, un poste où les interactions avec les clients sont un élément secondaire du métier, mais ce n'est pas une raison pour servir ou débarrasser les tables comme une machine. Un détail (dire bonjour en souriant dans les yeux) qui change tout. Parfois, ça flirtouille avec les jeunes clientes, et c'est toujours drôle de constater un regard de fille que vous grillez, mais qui baisse dès l'instant que vous y répondez (avec papa ou le petit copain à côté). Cela dit, conclure sur un lieu de travail, avec clientes (ou collègues d'ailleurs), c'est pas encore dans mes cordes, c'est un niveau plus avancé, donc ce sera pour plus tard (bientôt). D'ailleurs, la collègue qui m'avait sorti le "beauty before age" semble s'éloigner de moi, comme j'ai pu le constater dimanche soir. Mais je n'ai pas insisté, et c'est là un des autres progrès réalisés : répondre à l'extérieur de manière harmonieuse, je veux dire, sans agir contre la volonté du monde.
J'ai fait d'ailleurs l'expérience d'une floppée de coincidences, dont beaucoup passent comme par hasard par ce site : cet Indien avec qui j'ai parlé deux heures dans un bar, et qui avait renversé le même café (un cortadito) la veille dans le même bar, ou encore le coup du sac "Property of" dont on parle sur le forum et que j'avais vu en magasin deux jours auparavant... ou encore cette nouvelle que j'apprends de ma mère et qui me dit que mon futur neveu va avoir le même prénom que le mec qui m'a insulté et menacé violemment au boulot... Je passe les autres, et je ne parlerai pas de ces nanas croisées à l'Apple Store avec leurs leggings qui incitent à des cochonneries, et dont j'ai revu le même modèle 10 minutes plus tard exposé dans un magasin à l'entrée du métro (une entrée que je ne prends que rarement en plus)...
J'interprète ces coincidences - ouais enfin, à ce niveau, est-ce encore des coincidences ? - comme peut-être la preuve que j'accéderais donc à une forme d'harmonie avec l'extérieur, dans le sens où je réponds mieux au stimuli de l'environnement, et surtout des gens en général... Avant en raison de ma frustration, je me surprenais à insister lourdement avec une fille, à me
faire violence, contre la
volonté de l'extérieur (et contre ma propre
volonté), alors qu'elle (la volonté
) m'avait fait clairement comprendre l'inutilité de ma tentative d'approche. Mais à présent, quand signe de désintérêt, je m'éclipse, et c'est sans appel. C'est comme si j'avais développé, grâce à Stéphane, une capacité d'
observation sans commune mesure avec la plupart des gens. J'ai une partie de moi-même à l'écoute de ce qui se passe aux environs, même quand j'ai le regard dans le vague ou que je suis concentré sur un livre. Parfois, je me surprends à "sentir" les choses, sans énorme conscience, inconsciemment.
Un collègue se montera d'ailleurs surpris que je l'aie entendu fredonner une chanson, alors qu'il pensait justement que personne n'avait relevé. Et puis, il y a ce client qui me dit brièvement qu'il doit mentir à sa nana, ce à quoi je réponds que les femmes mentent plus que les hommes ; le client conclut alors par un "That's amazing, vous n'avez pas besoin d'utiliser bcp de mots pour parler"... Ah bah tiens, comme par hasard, c'était le même jour. Samedi soir.
C'est donc comme si j'étais en train d'étouffer (un peu) mes frustrations, car par harmonie avec l'extérieur, il est question d'harmonie avec soi-même ; si l'on est en "guerre intérieure", cela n'a absolument rien d'attirant pour les autres, et on fait des choses en totale opposé à la
volonté du monde.
Sans ce programme, je n'en serais pas là, d'ailleurs je ne sais même pas où je serais, sans doute dans le brouillard, et dans ma tête raisonne régullièrement la voix de Morpheus (
The Matrix) quand ce dernier enseigne à Neo la capacité à avoir la
foi.
(je sais, ça devient mystique)