Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By Stéphane
#124612 La liste d'attente est ouverte :

http://www.vaincrelatimidite.fr/

Laissez votre prénom et votre email, vous serez prévenu du lancement et pourrez candidater pour faire partie des 100 élus.
ByThe Man Outside
#124646 [quote="Transcendantal"]Evidemment, je parlais plutôt de l'état anxieux, et je suis à peu près certain qu'il existe un point de relation entre estime (confiance) en soi, pensées positives/négatives et timidité.

Oui. Plus l'estime que la confiance, cette dernière étant un relatif cache-misère puisque circonstancielle.
ByLosing My Way
#124670 [quote="wu-weï"]Boutique YSL, il y a 6 ans à Paris.
Je passe trois fois devant. J'ose pas. Je ne me sens pas à ma place. "Ai-je le droit?"

J'entre finalement. Bon accueil. Agréable. Politesse extrême. Grande classe.
En sortant : "Ah bon? je peux, alors."

Concession Mercedes où je fais entretenir la mienne, je demande à essayer le nouveau modèle de 2012.
J'ai envie de voir en vrai le progrès fait en 11 ans qui sépare mon actuelle de la nouvelle.
Le vendeur me propose l'emprunter tout un après-midi avec madame pour "vraiment voir".
"Non,non. C'est juste pour voir le nouveau châssis et comment "elle vibre"".
On part faire un tour d'un quart d'heure. On part faire un tour d'un quart d'heure, suffisant mais "limité".
J'ai été timide. je ne me sentais pas légitime dans la mesure où je ne souhaitais (pouvais) pas l'acheter.

Chez moi, la timidité a souvent à voir avec le sentiment de légitimité.
Pour moi, c'est une des clés de la timidité.

Autre contexte dans cette même concession : une panne d'électronique moteur suite à une négligence de leur part lors d'une révision : je me sentais légitime et dans mon plein droit. Zéro timidité. Calme, politesse et pas lâché la demande de prise en charge de leur part en remontant jusqu'à un responsable régional du réseau.

Timidité => sentiment d'illégitimité.

Wu-Weï, tu as grandi en cité/es issu de la classe moyenne, et tu as eu des parents autoritaires ?
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By Eick
#124676 Tout part d'un principe de légitimité. C'est le noyau dur de la timidité.
Chez le timide, il y a comme une paralysie qui s'incruste dans son état conscient ; il a l'intime conviction de ne pas mériter ce qu'il essaie d'atteindre. La peur du risque mélangée à la peur de ne pas plaire alimente cet espèce de cercle vicieux qui projette le timide dans une position d'infériorité.
Pendant l'adolescence, j'avais des crises d'acné à m'en rendre malade. J'étais gêné jusqu'à la moelle parce que je savais que les filles me trouvaient moche avec ces papules sur le visage. Pourtant, les autres camarades avaient aussi de l'acné mais eux, ils arrivaient à séduire les filles intéressantes. Là ou j'ai merdé à cette époque, c'est que j'ai pris mon défaut pour une fatalité. Je ne voyais plus que lui.
Maintenant, les choses ont bien changées - et ma peau aussi - mais je garde toujours la conviction de ne pas être au summum de moi même. J'ai beau être beau me sentir bien dans mes fringues, je trouve toujours un soucis quelque part.
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By Pliskin
#124680 [quote="Stéphane"]------------------------------------------------------------------------------------------
Edit du 31 juillet : pré-réservations ouvertes, [url=http://www.vaincrelatimidite.fr/]cliquez ici[/url]
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Je recherche des exemples où vous vous êtes retrouvés en proie à la timidité et où celle-ci vous a perturbé dans vos actions ou vos pensées ?

Peu importe l'âge, la période, etc. Donc même si c'était hier vous pouvez mentir en disant que c'était il y a 10 ans :)

- quel était le contexte, en gros ?
- comment s'est manifestée la timidité
- qu'auriez-vous dû dire/faire que vous n'avez pas dit/fait à cause de la timidité ?


Chaque participant à ce petit sondage se verra offrir la possibilité de s'inscrire au programme Terrassez votre timidité !© 1 mois avant tout le monde (soit début aout au lieu de début septembre) !

Je sais si on peut parler de timidité ou de difficulté à étendre sa zone de confort, bref

Il y a 3 ans, je voulais aller à Londres seul. Grosse anxieté car je n'y ai pas de famille et à l'époque pas de potes, bref un saut dans l'inconnu.

Du coup, j'ai passé des jours à me casser la tête, alignant les raisons pour lesquelles je voulais y aller, contrebalancé la seconde d'après par les raisons de ne pas y aller. Au final, je ne suis pas parvenu à y aller seul.

Ce que j'aurais du faire: réserver un billet et une chambre à l'hôtel, ce qui ne m'aurait pas laissé la possibilité de renoncer, bref stratégie de la terre brûlée en quelque sorte.
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By johnnylajoie
#124691 [quote="Eick"]Tout part d'un principe de légitimité. C'est le noyau dur de la timidité.
Chez le timide, il y a comme une paralysie qui s'incruste dans son état conscient ; il a l'intime conviction de ne pas mériter ce qu'il essaie d'atteindre. La peur du risque mélangée à la peur de ne pas plaire alimente cet espèce de cercle vicieux qui projette le timide dans une position d'infériorité.
Pendant l'adolescence, j'avais des crises d'acné à m'en rendre malade. J'étais gêné jusqu'à la moelle parce que je savais que les filles me trouvaient moche avec ces papules sur le visage. Pourtant, les autres camarades avaient aussi de l'acné mais eux, ils arrivaient à séduire les filles intéressantes. Là ou j'ai merdé à cette époque, c'est que j'ai pris mon défaut pour une fatalité. Je ne voyais plus que lui.
Maintenant, les choses ont bien changées - et ma peau aussi - mais je garde toujours la conviction de ne pas être au summum de moi même. J'ai beau être beau me sentir bien dans mes fringues, je trouve toujours un soucis quelque part.

La peur de ne pas plaire, et la peur de déranger aussi. Sentiment que l'on peu resentir parfois, surtout lorsque l'on a toujours appris à rester en retrait.
J'ai reçu une éducation très "classique" disons, un peu à l'ancienne : la discretion, la pudeur, l'humilité, les rêgles de politesse et de bonne tenue... résultat, à force de mettre de la distance entre moi et les autres, j'ai mis très longtemps à comprendre comment interagir avec eux, et surtout à comprendre que les autres ne sont pas obligatoirement supérieurs.
ByThe Man Outside
#124693 [quote="Pliskin"]Je sais si on peut parler de timidité ou de difficulté à étendre sa zone de confort, bref

Il y a 3 ans, je voulais aller à Londres seul. Grosse anxieté car je n'y ai pas de famille et à l'époque pas de potes, bref un saut dans l'inconnu.

Du coup, j'ai passé des jours à me casser la tête, alignant les raisons pour lesquelles je voulais y aller, contrebalancé la seconde d'après par les raisons de ne pas y aller. Au final, je ne suis pas parvenu à y aller seul.

Ce que j'aurais du faire: réserver un billet et une chambre à l'hôtel, ce qui ne m'aurait pas laissé la possibilité de renoncer, bref stratégie de la terre brûlée en quelque sorte.

Je pense que ton exemple déborde le cadre de la timidité. Bien sûr, partir à l'étranger implique de parler à des étrangers (sic) mais là ça me paraît plus large. On pourrait faire un brin de psychologie et dire que si peur de l'inconnu et peur du rejet sont différentes en apparence, à la fin c'est la même chose : la peur de la mort au sein d'une espèce grégaire où l'acceptation par le groupe est synonyme de survie. D'ailleurs, c'est sans doute pour cela qu'il y a des gens qui ne savent/n'aiment pas faire les choses seuls.

Toi, tu as eu cette idée, il y en a qui n'y auraient même pas pensé. Une part de toi avait envie d'aventure. La part qui sauve ?
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By Transcendantal
#124735 [quote="johnnylajoie"][quote="Eick"]Tout part d'un principe de légitimité. C'est le noyau dur de la timidité.
Chez le timide, il y a comme une paralysie qui s'incruste dans son état conscient ; il a l'intime conviction de ne pas mériter ce qu'il essaie d'atteindre. La peur du risque mélangée à la peur de ne pas plaire alimente cet espèce de cercle vicieux qui projette le timide dans une position d'infériorité.
Pendant l'adolescence, j'avais des crises d'acné à m'en rendre malade. J'étais gêné jusqu'à la moelle parce que je savais que les filles me trouvaient moche avec ces papules sur le visage. Pourtant, les autres camarades avaient aussi de l'acné mais eux, ils arrivaient à séduire les filles intéressantes. Là ou j'ai merdé à cette époque, c'est que j'ai pris mon défaut pour une fatalité. Je ne voyais plus que lui.
Maintenant, les choses ont bien changées - et ma peau aussi - mais je garde toujours la conviction de ne pas être au summum de moi même. J'ai beau être beau me sentir bien dans mes fringues, je trouve toujours un soucis quelque part.

La peur de ne pas plaire, et la peur de déranger aussi. Sentiment que l'on peu resentir parfois, surtout lorsque l'on a toujours appris à rester en retrait.
J'ai reçu une éducation très "classique" disons, un peu à l'ancienne : la discretion, la pudeur, l'humilité, les rêgles de politesse et de bonne tenue... résultat, à force de mettre de la distance entre moi et les autres, j'ai mis très longtemps à comprendre comment interagir avec eux, et surtout à comprendre que les autres ne sont pas obligatoirement supérieurs.

Tu m'étonnes, mais c'est juste hallucinant le fatras de conneries que nos parents (pour certains) ont pu nous coller dans la tête, pour finalement faire de nous une personne timide (à des degrés divers) et, fatalement, frustrée...
Parfois, je me dis qu'être livré à soi-même à 10 ans, avec des parents qui s'en foutent un peu, c'est pas si mal, en tout cas bien mieux qu'une mère possessive et autoritaire, et un père sans couilles. Bon, après, j'exagère quand je dis "des parents qui s'en foutent", mais vous comprenez l'idée.
By Camill'out
#125034 Hello!

- quel était le contexte, en gros ?

En pleine visite à Paris, seul, le temps que mon amie sorte du travail, je me pose devant notre Dame après une longue promenade. J'entends deux allemandes qui se prennent en photo.

- comment s'est manifestée la timidité

J'ai hésité trop longtemps à leur proposer de les prendre en photo toutes les deux, et pourquoi pas enchaîner sur une petite conversation.

- qu'auriez-vous dû dire/faire que vous n'avez pas dit/fait à cause de la timidité ?

Je leur ai finalement proposé, mais elles s'étaient déjà prises en photo à bout de bras. Ça a coupé tout court à mon envie de parler avec elles, comme ça ne s'était pas déroulé comme dans ma tête. Ce se serait sans doute mieux passé si j'avais osé sans hésitation.

Camille
By Cnoup
#125042 [quote]Parfois, je me dis qu'être livré à soi-même à 10 ans, avec des parents qui s'en foutent un peu, c'est pas si mal, en tout cas bien mieux qu'une mère possessive et autoritaire, et un père sans couilles +1 :lol: