- Mar Aoû 31, 2010 3:18 pm
#98886
[quote="wu-weï"]On n'est plus dans la rationnalité quantifiable et mesurable, là.
J'avais lu un bouquin sur le thème de la confiance en soi et l'auteur expliquait qu'une psychothérapie se devait d'être mesurable quantifiable etc et que donc on devait savoir combien de temps elle prendrait et quel résultat obtenir à telle date.
Je pense que c'est une vision très comportementaliste et en l'occurrence complètement utopique. La réalité est totalement différente. Des personnes se remettent de traumatisme après un long travail sur elle-même, ça dépend de tellement de paramètres : de ce qu'elles ont vécu, de ce qu'elle sont en train de vivre, à quel rythme, à quelle intensité etc.
Inversement, un choc brutal peut aider une personne. J'avais l'exemple de cette femme qui vivait sous le joug des petites manières de sa mère. Celle-ci hurlait à la mort lorsqu'elle ramenait un homme avec elle. Et elle refusait que sa fille parte voyager à l'étranger, car elle ne voulait pas être abandonnée. Du coup, cette femme menait une vie misérable, seule, aigrie, avec un boulot moisi. Un jour, elle a décidé de partir au Maroc malgré les menaces de suicide de sa mère. Elle l'a fait et n'a pas spécialement profité du voyage craignant que sa mère ne mettent ses menaces à exécution. En rentrant, elle a constaté que sa mère s'était effectivement suicidée. Devant l'absurdité d'une telle situation, elle est partie faire sa vie ailleurs et peu à peu a surmonté ses problèmes : séduisante auprès des hommes, un boulot à la hauteur de ses possibilités.
Sinon ce que tu expliques dans ton dernier post définit la différence entre ce que j'appelais objectivité et subjectivité.
En effet, si on se penche sur le vécu d'une personne (pour l'aider ou l'analyser), qu'importe que ce qu'elle ait vécu semble
objectivement important ou pas (à notre jugement en fait). Si c'est important
pour elle, alors c'
est important.