- Ven Avr 18, 2014 12:29 am
#150468
Ce soir je prépare un entretien d'embauche pour ce week-end, un chasseur de tête m'a contacté et m'a proposé une rencontre en catimini Samedi matin. Dans le doute je lui ai demandé le nom de la société qui prospecte (de peur que ca soit la mienne), lui aussi m'a demandé le nom de la mienne.. deux joueurs de cartes dans un poker face téléphonique. Non ce n'est pas la mienne (ouf) mais une "grande société spécialisée dans les technologies de l'information" qui démarre "un gros projet vraiment" (hey, ca serait marrant si c'était un petit projet dans une petite société spécialisée en kebab).
Points forts, points faibles, leitmotiv, possibilité d'articuler "collaborer à des projets de qualité" sans pouffer de rire, délai du préavis et mobilité géographique.. mon esprit vagabonde d'une idée à l'autre (et d'un site à l'autre visiblement), cependant, le fil conducteur de cette soirée reste mon téléphone portable que je regarde régulièrement. L'attende d'un SMS d'une fille. LA réponse qui indiquera probablement une orientation à la suite du reste de la suite de l'hypothétique reste.. c'est cool d'être un mec.
cc H. , bien rentré ? j'espère que t'as pas chopé la crève tout à l'heure quand je suis passé, il faisait pas mal froid.
J'ai envoyé ca il y a deux heures.
J'ai rencontré cette fille hier dans une session d'anglais payée par ma future ex-société (sic). Venue en retard, pointant le bout de sa tête à travers la porte, elle s'excuse dans un anglais de Parisienne à notre prof, Peter.
Peter la laisse entrer et va au fond de la salle ouvrir une cage remplie de Rottweiller qui se dirigent tous vers moi avec les yeux injectés de sang. Je déconne, mais le résultat est identique. Mon cœur accélère plus vite qu'une série de 10x50m crawl avec départ en 55'. Envie, trouille, espoir, joie, étonnement, colère.. c'est toujours fascinant de voir combien une multitudes de sentiments peuvent apparaitre quasi simultanément et dans un laps de temps aussi court que le temps qu'elle met pour venir s'assoir au bout des tables organisés en "U". Juste à coté de moi.
Sourire/ne pas sourire, tiens-toi droit, Relaaaxe, casses-toi de là, sois viril, je suis un vrai mec moi! de toute façon elle a déjà un mec, pourquoi faire une meuf ?
Je me suis toujours demandé s'il y avait un mec payé pour ca. Dans mon esprit, ca serait un ange gardien de la démolition, qui roule en chopper avec une tête de crane devant et qui rapplique dés qu'il y a un gros enjeu féminin avec une grosse matraque sur son dos afin de me casser les *ouilles. Jamais de vacances, aucune revendication salariale, il veut juste taper avec son marteau sur mes noix. Chacun son trip.
Peter nous a dégoté un jeu. une sorte de jeu à cases avec un Dé. Chaque case comporte une question en anglais qui t'oblige à répondre durant 30 secondes non-stop sous peine de revenir à la case de départ (tiens, ca me rappelle un truc ..). Le nombre restreints des participants fait que nous répondant à pas mal de questions. J'apprends que l'élue de mon cœur aime la littérature, le chocolat noir, les voyages, la danse orientale, le mandarin, San Francisco, termine son cursus d'études juridiques dans un cabinet d'avocats et aime la levrette (pas sur de la dernière, probablement un fantasme de mon ange de la démolition). Je parle également, je suis drôle, spontané, 'fluent', pose des questions pour la 'challenger', elle rigole une, deux, trois fois. Peter trouve que mes occupations sont très intéressantes et que Conan O'brien est quelqu'un de très intelligent (j’hésite à lui expliquer que durant son show il y a un épisode ou un ours se masturbe..). Pendant ce temps H. essaye de construire des phrases. Moi je l'écoute en souriant et papote gentiment avec elle.
Fin du cours.
H. se plaint au prof qu'elle n'a pas reçu les bouquins de la session et que, inscrite en retard, elle a trouvé le stock épuisé. Je lui propose de faire des photocopies des miens. Elle se montre ravie. Peter également (moins de boulot pour lui). Je lui propose de récupérer mes livres demain (c'est à dire aujourd'hui, c'est à dire hier vu qu'il est minuit passé..) avant son sport et après le mien (salles différentes mais proches). Elle me donne son numéro. Je suis content.
Lendemain. Après un bref coup de fil, H. me dit qu'elle va descendre. J'attends avec mon sac en bas. Elle apparait en tenue d'amazone des cours Pilates. je jubile. petite bise, effleurement par le bras. Elle me remercie (probablement, il est difficile de se rappeler des mots, tant il y avait d'émotions, comme plus tard par quel chemin on est rentré), je pense lui avoir demandé si elle a déjà commencé son cours.. blabla. Je lui file un petit roman, elle connait l'auteur mais pas ce titre. On se sépare.
Le pas grand chose c'est le truc qu'on ne voit pas. Chacun le sien. Le mien se cache probablement parmi les lignes.. le détail qui tue mais qui reste invisible (sauf comme par magie pour les yeux expertes des filles), le petit mot qui trahit la petite tendance qui trahit le soupçon de needy / manque de confiance ..blablabla Mon petit pas grand chose a fait qu'elle ne me relance pas le soir en rentrant pour me remercier d'être passé, il a fait en sorte aussi qu'elle ne réponde pas dans la minute, la demi-heure, l'heure suivante ou jamais. Le petit pas grand chose fera que demain je me sentirai un peu plus triste que d'habitude et qu'en la revoyant, elle lira dans mes yeux que j'ai compris le message qui n'est jamais venu.
Heeey ! meuh mon petit pote !! il y a 3 milliards de femmes sur cette planèteu !! NEUUUUUUXT !!
Ok.
Points forts, points faibles, leitmotiv, possibilité d'articuler "collaborer à des projets de qualité" sans pouffer de rire, délai du préavis et mobilité géographique.. mon esprit vagabonde d'une idée à l'autre (et d'un site à l'autre visiblement), cependant, le fil conducteur de cette soirée reste mon téléphone portable que je regarde régulièrement. L'attende d'un SMS d'une fille. LA réponse qui indiquera probablement une orientation à la suite du reste de la suite de l'hypothétique reste.. c'est cool d'être un mec.
cc H. , bien rentré ? j'espère que t'as pas chopé la crève tout à l'heure quand je suis passé, il faisait pas mal froid.
J'ai envoyé ca il y a deux heures.
J'ai rencontré cette fille hier dans une session d'anglais payée par ma future ex-société (sic). Venue en retard, pointant le bout de sa tête à travers la porte, elle s'excuse dans un anglais de Parisienne à notre prof, Peter.
Peter la laisse entrer et va au fond de la salle ouvrir une cage remplie de Rottweiller qui se dirigent tous vers moi avec les yeux injectés de sang. Je déconne, mais le résultat est identique. Mon cœur accélère plus vite qu'une série de 10x50m crawl avec départ en 55'. Envie, trouille, espoir, joie, étonnement, colère.. c'est toujours fascinant de voir combien une multitudes de sentiments peuvent apparaitre quasi simultanément et dans un laps de temps aussi court que le temps qu'elle met pour venir s'assoir au bout des tables organisés en "U". Juste à coté de moi.
Sourire/ne pas sourire, tiens-toi droit, Relaaaxe, casses-toi de là, sois viril, je suis un vrai mec moi! de toute façon elle a déjà un mec, pourquoi faire une meuf ?
Je me suis toujours demandé s'il y avait un mec payé pour ca. Dans mon esprit, ca serait un ange gardien de la démolition, qui roule en chopper avec une tête de crane devant et qui rapplique dés qu'il y a un gros enjeu féminin avec une grosse matraque sur son dos afin de me casser les *ouilles. Jamais de vacances, aucune revendication salariale, il veut juste taper avec son marteau sur mes noix. Chacun son trip.
Peter nous a dégoté un jeu. une sorte de jeu à cases avec un Dé. Chaque case comporte une question en anglais qui t'oblige à répondre durant 30 secondes non-stop sous peine de revenir à la case de départ (tiens, ca me rappelle un truc ..). Le nombre restreints des participants fait que nous répondant à pas mal de questions. J'apprends que l'élue de mon cœur aime la littérature, le chocolat noir, les voyages, la danse orientale, le mandarin, San Francisco, termine son cursus d'études juridiques dans un cabinet d'avocats et aime la levrette (pas sur de la dernière, probablement un fantasme de mon ange de la démolition). Je parle également, je suis drôle, spontané, 'fluent', pose des questions pour la 'challenger', elle rigole une, deux, trois fois. Peter trouve que mes occupations sont très intéressantes et que Conan O'brien est quelqu'un de très intelligent (j’hésite à lui expliquer que durant son show il y a un épisode ou un ours se masturbe..). Pendant ce temps H. essaye de construire des phrases. Moi je l'écoute en souriant et papote gentiment avec elle.
Fin du cours.
H. se plaint au prof qu'elle n'a pas reçu les bouquins de la session et que, inscrite en retard, elle a trouvé le stock épuisé. Je lui propose de faire des photocopies des miens. Elle se montre ravie. Peter également (moins de boulot pour lui). Je lui propose de récupérer mes livres demain (c'est à dire aujourd'hui, c'est à dire hier vu qu'il est minuit passé..) avant son sport et après le mien (salles différentes mais proches). Elle me donne son numéro. Je suis content.
Lendemain. Après un bref coup de fil, H. me dit qu'elle va descendre. J'attends avec mon sac en bas. Elle apparait en tenue d'amazone des cours Pilates. je jubile. petite bise, effleurement par le bras. Elle me remercie (probablement, il est difficile de se rappeler des mots, tant il y avait d'émotions, comme plus tard par quel chemin on est rentré), je pense lui avoir demandé si elle a déjà commencé son cours.. blabla. Je lui file un petit roman, elle connait l'auteur mais pas ce titre. On se sépare.
Le pas grand chose c'est le truc qu'on ne voit pas. Chacun le sien. Le mien se cache probablement parmi les lignes.. le détail qui tue mais qui reste invisible (sauf comme par magie pour les yeux expertes des filles), le petit mot qui trahit la petite tendance qui trahit le soupçon de needy / manque de confiance ..blablabla Mon petit pas grand chose a fait qu'elle ne me relance pas le soir en rentrant pour me remercier d'être passé, il a fait en sorte aussi qu'elle ne réponde pas dans la minute, la demi-heure, l'heure suivante ou jamais. Le petit pas grand chose fera que demain je me sentirai un peu plus triste que d'habitude et qu'en la revoyant, elle lira dans mes yeux que j'ai compris le message qui n'est jamais venu.
Heeey ! meuh mon petit pote !! il y a 3 milliards de femmes sur cette planèteu !! NEUUUUUUXT !!
Ok.
[color=#808080]Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur - matthieu 6:21[/color]