Modérateurs: animal, Léo

By Synchronn
#174285 Noël arrive, les illuminations, la course aux achats et surtout....les recruteurs de donateurs.
Hier encore, j'ai eu affaire à ces personnes , "Amnistie Internationale" et ils m'agacent de plus en plus.

Avez vous une minute? Put...je me ballade et ces gars, qui ne font pas du bénévolat, payé par une obscure société ONG conseil le plus souvent, affublés comme des clodos ou des punks à chien qui viennent te faire la morale sur les bons sentiments. Vous êtes pour l'égalité dans le monde? Vous aimez les humains? Les baleines, les chiens, le sida.

Malgré les différents stratégies utilisées, je deviens de plus en plus "agressif" avec eux. Le dernier en date, "arrêtez d'emmerder le monde avec votre culpabilité à la con", "Relax Mannn, on est en weekend, on est cool", je préfère encore discuter avec les sdf qu'avec ce genre de glands.

Une idée pour gérer la situation, on est proche du harcèlement, les passants s'écartent, fuient les rues infestées par ces gens. La saturation démarre.
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By Thomas B
#174286 "Moi je suis contre l'égalité et la liberté d'expression, j'aime pas les humains, je mange de la baleine tous les matins au ptit déj et quand j'ai un coup au moral je vais chasser le bébé phoque. T'es sur que tu veux discuter avec moi?"

Cette réponse devrait en dissuader plus d'un.

Mais mes préférés, ce sont de loin les militants politiques idiots (pléonasme) en campagne avant des élections et qui viennent mendier des voix pour leur formation mafieuse ou politique (rayer la mention inutile). Là c'est du régal :mrgreen:
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By animal
#174287 Quand il s'approche, tu dis non poliment et fermement, la plupart lâchent l'affaire de suite. S'il insiste, tu peux commencer par lui demander quelle commission il touche sur ce qu'il te soutire, lui demander si la faim dans le monde l'intéresse tant que ça, et si lui même a donné de l'argent...
By James ex S
#174290 [quote]Je suis déjà membre!
Simple efficace, en marchant d'un pas décidé quand j'ai pas le temps. Sinon je le coupe dans son discours apris par coeur et je lui pose une simple question:
[quote]Est-ce que je peux t'aider autrement qu'en donnant de l'argent?
Il va te répondre bien évidemment que non en rajoutant, comme l'autre jour "non mais mec, tu sais c'est l'argent qui domine le monde aujourd'hui" et tu lui répond simplement "Et bien dommage."

Si tu as du temps à perdre tu peux toujours lui expliquer que tu sais comment son système fonctionne, qu'il bosse pour une grande entreprise de prend tant de % sur tous les contrats qu'elle fait signés et qui reverse ensuite le reste aux ONG, qu'il ne sait justement rien de l'ONG qu'il défend à part ce qu'il a appris par coeur dans son classeur qu'il tient sous le bras, qu'ils sont logés à 20 dans des "appartements" plus au moins dégueulasses au centre de Lausanne... Mais c'est souvent une perte de temps.
By jazzitup_
#174292 Pour ceux qui débutent en négociation/compétences sociales, ce sont d'excellentes occasions de pratiquer; pas de scrupules à utiliser le temps de tels opportunistes.

Se lancer des défis: renverser le cours de la conversation, apprendre depuis combien de temps le mec bosse pour la boîte, quelles sont les conditions de travail, quels sont leurs objectifs de vente, leur structure de rénumération, etc...

Dans un de leurs putain de stands, tu as souvent 1-3 novices et un vendeur plus expérimenté. C'est avec lui qu'il faut causer, c'est plus sportif.

Sinon, un simple "pas le temps" et éviter d'engager le contact visuel.

Ca sert à rien de leur faire la morale, j'ai essayé "ma soeur a été attrapée par vos techniques de vente forcée, bravo, maintenant elle donne plus rien à personne, vous avez la mort de plusieurs somaliens sur la conscience", inutile.

Bon quand ils commenceront à vraiment me courir, je ferai comme toi et leur indiquerai qu'ils m'emmerdent.
By jazzitup_
#174293 Autre astuce si tu ne veux pas passer pour un mangeur de chats: "je donne volontiers de l'argent, mais anonymement. La dernière fois que j'ai donné à Terre des Hommes, j'ai été harcelé de courriers de relance, quel gaspillage. Vous proposez quoi ? Un truc mensuel automatique ? Alors on merci"
By Synchronn
#174294 Je ne suis pas (plus) du genre à m'offusquer pour rien mais en reprenant mon passage au centre ville hier. Contexte : Petite ville, avec un centre composé de 2 longues rues qui se croisent et j'ai été accroché par 5 gugusses ,sans compter les SDF qui te tiennent la porte ou te demande une ptite pièce.

Plus le fait que j'ai mon fils de 9 mois qui tend ses bras à tout le monde et qui chante...il voit un mec en jaune avec des pin's/badges/ballons il est tout fou donc je suis une cible privilégiée.

Je crois que le "non" marche pour le mieux mais j'ai cette sensation désagréable de devoir regarder ailleurs, m'échapper de la situation, ça laisse un arrière gout.
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By Elan
#174299 Un mec de Handicap International (ou peut-être autre chose, je me souviens plus) nous avait raconté l'air de rien qu'il avait perdu sa propre fille dans un pays en guerre à l'époque où il y était.
Deux jours plus tard on le recroise et il nous sort un discours complètement différent :lol:

Une petite illustration :
[url]https://www.youtube.com/watch?v=qrc1Hpe4TvY[/url]
By Simon
#174300 Eviter le contact visuel et un "non je suis pressé monsieur/madame" est amplement suffisant en cas de contact. S'il insiste : un "non c'est non" ferme. Et puis tu traces ta route. En fait rentrer en discussion avec ces gens-là est tout simplement inutile, perte de temps et d'énergie.

Je dois avouer que je ne fais même plus attention à eux, même si je réponds toujours en cas de contact. Comme avec les mendiants du reste. Rester poli mais ferme.
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By animal
#174301 Plus généralement, donner de l'argent à des ONG basées en Suisse dont les patrons se déplacent en jet privé, ont des salaires annuels à six zéros et qui emploient des centaines/milliers de personnes à travers le monde, c'est du gâchis. Ca revient à payer des impôts en France au nom de la solidarité alors que ce qui arrive en bout de course est ridicule à côté de ce qui est dépensé en cours de route.

Avant de résoudre les problèmes de personnes qui se trouvent à 10.000 km de nous, ont peut aussi s'atteler à aider nos proches. Donner 1000€ au petit frère qui a besoin de s'acheter une bagnole pour bosser plutôt que 1000€ étalés sur 2 ans pour une action dont on ne verra jamais le résultat concret, c'est un bon investissement à mon sens. Si votre entourage immédiat n'a pas de besoin, le clochard du quartier. Etc. Les associations, c'est aider sans réfléchir et sans s'y intéresser pour se donner bonne conscience: "mais si, je donne tous les mois pour aider les Soudanais , même si j'ai pas la moindre idée de ce qu'on fait pour les aider".

Comme dans tout, c'est bien de se poser des questions et de ne pas baser son investissement (car aider, c'est aussi investir pour améliorer ce qui vous entoure) que sur de l'émotionnel.
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By DancingRonin
#174306 Ça me rappelle l'exemple de la secte Hare Krishna dans Influence et Manipulation. Ils proposaient de faire un don en échange d'une fleur. Les passants jetant la fleur 9 fois sur 10 après l'avoir acheté, les petits malins les récupéraient dans les poubelles pour les revendre juste après.
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By Tizit
#174307 Tiens, je me sens directement concerné, étant moi-même recruteur de donateurs ;).

Le plus beau refus entendu : "Mais Monsieur, j'ai déjà mes œuvres !", les bras grands ouverts, l'air grandiloquent. C'était subtil, et très bien répondu.

Bref, tout ce que vous amenez sur le plateau à l'égard de la "profession" est très vrai. C'est un grand repère de mal/sans-diplômés en quête d'un travail (très) rémunérateur, où l'intelligence sociale n'est valorisée à aucun échelon. Toutes les phrases que vous recensez sont puantes, et parlent très peu aux gens adultes. Raison pour laquelle la plupart de 18-25 ans sont pris d'assaut par ces méthodes.

Aucun commissionnement en France, en Suisse oui, passé un certain seuil à la journée.
Le bulletin au don le plus faible que vous puissiez signer est environ revendu 130 €, à moins que la boîte ne facture des heures de rue à l'ONG (plus lucratif).

Tout est affaire de réalités : on est salement sous pression. Aucune place au côté bienveillant pourtant inhérent au versant humanitaire (encore que j'ai des choses à dire sur le bénévolat) : il faut se battre dans la rue, contre soi-même, et contre sa hiérarchie. Raison pour laquelle les plus stupides n'ont aucune lecture de savoir quand aborder/éviter. Et encore qu'avec un peu de (vrai) humour, la majorité des crispations à notre encontre se dissipent.
Hiérarchie et management en grande partie F. Je me souviens d'une de mes connes de "responsable" : "Je ne force pas, je responsabilise.". Ben tiens.

Rousseau avait raison : "La solidarité lointaine vous dispense de la fraternité proche.". Beaucoup de gens s'achètent une bonne conscience, et notre travail est de les trouver.
Logique du capital oblige : là où il y a de la thune, le travail effectué doit être rémunéré. 11 h - 19 h, 5 jours par semaine, aucun bénévole ne peut tenir. Médecins du Monde avait pourtant essayé.

Et pour peu que vous tombiez sur quelqu'un de relativement honnête, vous verrez que les plus anciens sont les moins convaincus.
Bref, n'ayez pas peur, un sourire bienveillant et un regard appuyé, vous désarmerez 95 % de mes "collègues".
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By -Jules-
#174331 [quote="animal"]Plus généralement, donner de l'argent à des ONG basées en Suisse dont les patrons se déplacent en jet privé, ont des salaires annuels à six zéros et qui emploient des centaines/milliers de personnes à travers le monde, c'est du gâchis. Ca revient à payer des impôts en France au nom de la solidarité alors que ce qui arrive en bout de course est ridicule à côté de ce qui est dépensé en cours de route. l.

C'est lesquelles ces ONG ? Je bosse pour l'une d'entre elles et j'avoue qu'un petit voyage en Jet me ferait du bien , plein le cul des déplacements en classe éco. :mrgreen: .

Sinon une expertise ca se paye que ce soit dans les ONG ou autres secteurs d'acitivités, les bénévoles chirurgiens c'est quand meme assez rare.

Une partie de mon boulot c'est de former et de coacher des recruteurs de rue , on fait tout en interne, par soucis de qualité.
La France comme d'autres pays (UK surtout) est victime du succès du recrutement en rue et du développement des sociétés qui sous traitent ce service comme ONG conseil , Direct Sud (une des pires) et qui cherchent le profit par tous les moyens. Ca donne quoi ? des mecs en rue ultra aggro ou qui essayent de vous la faire à l'envers.
C'est dommage car ca donne une mauvaise image du métier , qui je trouve peut etre une belle école pour apprendre à convaincre, avoir un bon language corporel, une voix claire et audible et être présentable (oui chez moi pas de Keupon meme si j'aime bien le punk :wink: )