Séduction & dynamiques sociales : articles, analyses et questions

Modérateurs: animal, Léo

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By Stéphane
#23771 Cette série d'articles publiée à l'origine sur Commeuncamion.com, se doit d'être également ici.


[size=150]Chapitre I[/size]


Que celui qui n’a pas ressenti un émoi tout masculin pour une jeune fille légère et court-vêtue qui prend le métro (ou le bus, ou le train) tous les matins devant vous, lève la main !


Inutile de vous raconter la scène plus longtemps, nous – garçons - la connaissons, pour l’avoir vécue. Vos yeux se croisent par de subtils hasards dans le reflet des vitres mais s’enfuient au loin aussitôt. Vous arborez fièrement votre meilleur Body Langage, votre air concentré de penseur de Rodin, à la fois intelligent et artiste, mais invariablement, elle descendra Gare de Lyon sans que rien ne se soit dit, ni passé. Et pourtant, vous êtes disponible, et il y a de fortes chances qu’elle aussi. Mais vous êtes l’homme, donc c’est à vous qu’il revient de briser la glace. Allez, un peu de courage messieurs, je vais vous aider.


Apprendre à aborder une inconnue, c’est comme la natation, ça s’apprend, ou plutôt ça se ré-apprend. A 3 ans il est fort probable que vous approchiez n’importe qui pour lui demander un bonbon sans réfléchir pendant 2 mois à la meilleure manière d’ouvrir la bouche. C’est ce qu’il faut retrouver. Dans un lieu public (et c’est aussi valable pour les boîtes de nuit, les salles d’attente, ou même les supermarchés), la séduction passe par la socialisation.


Vous allez donc commencer, demain matin, lorsqu’elle montera dans votre rame, à socialiser avec quelqu’un de son environnement direct. Idéalement son voisin de siège, sa voisine, une grand-mère au besoin (!), quiconque est à portée de (sa) vue, l’objectif étant de transmettre le message que vous n’êtes pas un dragueur, c'est-à-dire pas une menace. Prévenez la crainte inhérente à la rencontre d’un inconnu en la désamorçant. Demandez à ce « pivot » si il/elle est au courant de la future grève prévue pour le X du mois, ou bien si la station Y est toujours en travaux depuis Noel dernier, et ce qu’ils peuvent bien fabriquer à l’intérieur depuis tout ce temps (Un barbecue ? Une soirée privée ?). Pendant ce temps, guettez un signe d’intérêt de votre cible, comme un regard curieux, ou mieux, un début de sourire (à venir très bientôt : un article sur les signes d’intérêt réels à savoir repérer).


A cet instant, remarquez votre cible (c’est la première fois que vous la regarderez franchement), et « openez-là ». Un amorce est un moyen d’entamer une conversation, et non une phrase d’accroche bateau comme on en voit sur les mauvais sites et dans les mauvais livres de séduction. Ne lui dites pas que vous la croisez tous les matins, vous auriez l’air d’un maniaque. Ne lui dites pas que vous la trouvez charmante et que vous aimeriez faire « plus ample connaissance », c’est éculé, ça ne veut rien dire, et surtout ça ne fonctionne (presque) jamais. Soyez toujours léger et drôle, à fortiori dans un lieu public. Je me souviens d’avoir brisé la glace dans ce genre d’endroit, avec une très belle rousse aux yeux verts, en lui disant « ce n’est pas trop dangereux de mettre des chaussures blanc-éclatant pour prendre une rame de RER bondée le matin ? ». Autre exemple : si vous portez une cravatte, refaites-le nœud, trompez vous, et demandez-lui de l’aide : « je suis coincé : faut-il que je passe par-dessus ou par-dessous à ce moment-là ? » Vous devriez au moins obtenir un sourire, et si c’est le cas, vous êtes en selle pour quelques minutes qui pourront vous conduire à son numéro de téléphone. Dans tous les cas, souriez, gardez vos distances, n’initiez aucun contact physique, ne vous penchez pas vers elle, ne la fixez ni ne le dévisagez (c’est très gênant) et laissez-là répondre brièvement. Apportez de la gaité et de l’énergie à sa journée, n’en retirez pas. La glace étant brisée, enchaînez, nous allons justement voir comment la prochaine fois.


Spike
Modifié en dernier par Stéphane le Mar Fév 05, 2008 9:20 am, modifié 5 fois.
By Syn
#23777 Cet article (que j'avais déjà lu) est un excellent exemple de théorie a travers un cas particulier. On ne peut plus simple et tellement agréable a lire.
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By Stéphane
#25035 [size=150]Chapitre II[/size]


Vous avez lu mon article précédent et ça vous a donné le courage de dire un mot à la petite brunette que vous croisez tous les matins à l’angle de la rue Quincampoix. Bon, maintenant la glace est brisée, et ensuite ? Je vais maintenant vous révéler 3 erreurs à ne surtout pas commettre en parlant à une inconnue si vous voulez avoir une chance de repartir avec un numéro, ou à défaut un mail.


Erreur N°1 : Vous avez ouvert la conversation avec une question légère et drôle. L’erreur consisterait maintenant à laisser peser un silence de mort jusqu’à sa réponse, puis à vous contenter d’acquiescer pieusement et d’attendre. Erreur : la passivité n’est pas une qualité masculine. Règle n°1 : entamer une conversation avec une inconnue demande des efforts d’un des deux côtés, et ce n’est pas la fille qui les fera. Ayez donc dans votre musette plusieurs openers tout prêts à utiliser en cas de trous dans les premières minutes et si vous n’arrivez pas à rebondir sur ses réponses. Instaurez un faux dialogue ou vous posez des questions ouvertes en suggérez des pistes de réponse. Exemple : « Tiens j’ai besoin d’un avis de fille : quel est le joueur de foot le plus sexy, David Beckham ou Thierry Henry ? Montre-moi que tu as du goût, ne dis pas Beckham… »


Erreur N°2 : Vous avez eu le courage de dire quelquechose au lieu de rester en face d’elle les tripes nouées, c’est bien. Mais elle n’a pas à savoir que vous transpirez sous votre chemise pour y arriver. Concentrez vous pour gommer toutes les traces de stress, parce que contrairement à ce que vous a raconté votre maman, le timide qui se lance, ça n’a jamais fait rêver personne. Apprenez les distances, ne vous tenez pas trop près, mais (erreur classique), pas trop loin non plus, on croirait que vous cachez quelquechose, et la distance rend mal à l’aise. De même, pas de mains dans les poches, pas de mouvements répétés et incontrôlés, pas de voix qui tremblote, etc.


Erreur N°3 : Contrairement à certaines légendes propagées par les mauvais dragueurs, ne creusez pas chaque réponse de la fille en allant dans son sens, surtout quand les sujets sont aussi éculés que « Ah tu étais à Ibiza ? Je connais, j’adore. Tu pars où en vacances généralement ? » D’abord tout le monde sait (et elle la première) que vous vous fichez éperdument de savoir où elle part en vacances, donc vous sonnez faux. Ensuite, il s’agit des phrases de drague les plus vieilles du monde, et elles les a déjà entendues entre 1000 et 10000 fois selon qu’elle est belle ou très belle. Elle ne veut pas être draguée, elle veut rencontrer par hasard un homme charmant, différent, et intéressant, qui la fera rire. Comment ça c’est difficile ? Ah mais je sais bien, c’est d’ailleurs pour ça qu’il existe des ateliers où ça s’apprend…
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By Dune
#25156 Merci beaucoup pour cet article !!!!!!!!!!!!!!!

Qu'est ce qu'il raconte bien spike !

Encore des histoires ! Encore ! Encore !
By ChiffreRouge
#25203 Au fait,
Bon moi j'y vais en caisse cette semaine, mais profitez en:
C'est toujours beaucoup plus facile de closer dans le métro en période de grève :wink:
By Soulayman
#25255 [quote]
« Tiens j’ai besoin d’un avis de fille : quel est le joueur de foot le plus sexy, David Beckham ou Thierry Henry ? Montre-moi que tu as du goût, ne dis pas Beckham… »

Tiens, c'est bien le genre d'amorce que je n'utiliserais pas en Amérique du Nord. C'est sociologique, je ne pourrais pas dire avec justesse si c'est seulement lié à ma tranche d'âge (j'ai 16 hiver) ou bien si c'est généralisé, mais une chose est certaine si je pond une telle chose à la petite blondinette que je vois tous les matins, toutes mes chances de l'avoir se retrouvent à la cuvette.

[quote]Ne lui dites pas que vous la trouvez charmante et que vous aimeriez faire « plus ample connaissance », c’est éculé, ça ne veut rien dire, et surtout ça ne fonctionne (presque) jamais.


Ainsi j'estime que j'ai de la chance... à moins qu'amorce de jeunes adolescente éffarouchées soit simplement facile; elles ne demandent qu'à rêver.

amicalement

Soulayman


[/quote]
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By Stéphane
#25795 [size=150]Chapitre III[/size]


Résumé de l’épisode précédent : vous avez réussi à ouvrir la conversation , à éviter le fatal « mademoiselle vous êtes charmante, voulez-vous faire plus ample connaissance », et à y substituer quelquechose de plus spontané et de moins banal (« Honnêtement, avez-vous déjà compris le sens d’un seul des poèmes affichés au fond des rames de métro :) ? »). Bien. Votre Body Langage est contrôlé et vous avez compris, parce que vous lisez Commeuncamion.com, que vous découvrir soudainement 15 centres d’intérêt en commun n’aidera pas votre cause. Jusque-là vous avez tout bon, mais avant d’aller plus loin vous allez devoir développer une qualité primordiale en séduction, celle qui vous empêchera de vous prendre un seul rateau pour le reste de votre vie : vous devez apprendre à lire ses signes d’intérêt (signe d'intérêt, pour Indication Of Interest) . Et sur ce point aussi on vous a menti : une fille intéressée ne se passe pas (forcément) la langue sur les lèvres en se tirebouchonnant les cheveux et en croisant-décroisant les jambes.



Signe d’intérêt N°1 : elle vous pose des questions personnelles


C’est celui sans lequel rien n’est possible et sans lequel vous pouvez quitter la scène sans l’ombre d’une arrière pensée. Si elle est intéressée, elle voudra - c’est instinctif - en savoir plus sur vous, à commencer par votre prénom. Ca vous paraît évident, hein ? Mais combien de fois déjà avez-vous donné votre prénom avant qu’elle ne vous le demande, vous privant ainsi de la possibilité de voir si elle était vraiment intéressée ? Plus d’une, à mon avis, parce que c’est contre-intuitif. Ne lui donnez aucun renseignement sur vous avant qu’elle ne vous le demande, tendez juste les perches. A minima, une fille à qui vous plaisez potentiellement voudra savoir votre prénom et où vous habitez (en fait elle voudra en savoir beaucoup plus, mais c’est tout ce qu’elle osera vous demander). Et rappelez-vous : si au bout de 5 minutes elle ne vous a toujours posé aucune questions personnelle, dégagez, vous êtes out.


Signe d’intérêt N°2 : elle vous facilite le boulot


La littérature nous a convaincu depuis des siècles qu’il était naturel de voir l’homme poursuivre la femme de ses assiduités jusqu’à ce qu’elle craque, de dépit, et soudain plein d’amour. Faux. Si elle est intéressée, vous n’aurez pas à la poursuivre (juste à vaincre quelques résistances par ci – par là), elle vous facilitera la partie. Aussi si elle remplit les silences quand vous ramez un peu dans ce prémice de conversation, si elle relance la conversation quand vous faisiez mine de l’abréger, si elle vous écoute concentrée et attentive, si elle rit à vos tentatives de blagues, vous êtes sur le bon chemin. Si elle laisse s’instaurer de longs blancs lourds de sens, et ne vous esquisse pas le début d’un sourire franc à vos blagues, dégagez, vous êtes out.


Signe d’intérêt N°3 : elle vous effleure (jargon : « contact physique »)


Demandez à une statue du musée Rodin ce que les gens font quand ils sont attirés : ils touchent, ils effleurent, ils caressent. Mais dans ce tout début de commencement de rapport qu’est la rencontre, les deux ne se toucheront jamais en même temps. Si vous le faites, en plus de la mettre mal à l’aise, ça vous garantira quasi à coup sûr qu’elle ne le fera pas, et vous privera d’une autre possibilité de juger de son niveau d’intérêt. Alors, entre nous, qu’avez-vous à y gagner ? Attendez calmement qu’elle vous décoche une petite tape « involontaire » (tu parles Charles, rien n’est jamais involontaire) sur le bras, sans bouger ni lui rendre. Plus elle se tient près et plus elle vous effleure, mieux c’est pour vos chances finales de réussite. Si vous la dégoutiez, croyez vous qu’elle heurterait « involontairement » votre épaule 3 fois comme elle vient de le faire ? Si le toucher est facultatif (certaines personnes y étant plus enclines que d’autres), les indices 1 et 2 sont indispensables à la poursuite du jeu. Si elle ne vous les donne pas, soit vous avez merdé, soit vous n’avez pas passé le test d’attraction physique. Dans les deux cas, Game Over. Same player, try again (sur une autre). Si par contre vous en en avez au moins 2 sur 3, rendez-vous au prochain épisode pour la suite de la partie.
Modifié en dernier par Stéphane le Lun Nov 26, 2007 10:25 pm, modifié 1 fois.
By Tgaud
#25797 Une tape sur le bras, suite à un neg ou une petite vanne, c'est à considerer comme un signe d'intérêt?
J'ai deja mon idée, cela dis.
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By Stéphane
#25798 [quote="Tgaud"]Une tape sur le bras, suite à un neg ou une petite vanne, c'est à considerer comme un signe d'intérêt?
J'ai deja mon idée, cela dis.
Evidemment
By karimus
#25806 Diabolique l'article. Dis Spike ya moyen de te loueur à la semaine en tant que Grand frère ? :D
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By Stéphane
#26907 [size=150]Chapitre IV : un peu de confort dans un monde de brutes[/size]


Résumé de l’épisode précédent. : Vous avez appris à repérer les petits signes qu’émet une fille lorsqu’elle est intéressée. Vous ne perdez plus de temps à attendre le jour béni ou elle croisera et décroisera les jambes à la Basic Instinct, et vous savez remarquer le petit rire qui l’agite dès que vous essayez de faire de l’humour, son envie d’en savoir plus sur vous (questions persos), et son réflexe de remplir les blancs quand la conversation patine dans la semoule. Cerise sur le gateau : vous épaules se touchent par le plus grand des hasards à plusieurs reprises lorsque vous vous tenez côte à côte. Pouvez-vous pour autant l’enlacer comme le baiser de l’hôtel de ville de Doisneau, ou même prendre son numéro de téléphone comme vous enverriez une lettre à la poste ? Je ne vous conseille pas d’essayer… En tous cas, pas maintenant.


Dans ce que vous estimez (à vue de nez) être à peu près le deuxième tiers de votre conversation, vous devez créer le confort suffisant pour :
qu’elle se sente suffisamment en confiance pour décrocher le téléphone quand vous la rappellerez, qu’elle ait de quoi se défendre (et vous défendre) face à ses copines lorsqu’elles tenteront de lui expliquer que c’est une folie de revoir un garçon croisé dans la rue ou dans le métro, aussi séduisant qu’il fût.
Pour ce faire et ainsi maximiser vos chances de la revoir, vous devez insérer dans votre conversation quelques éléments « rassurants », à fortiori dans le contexte d’un lieu public, potentiellement mal fréquenté, et où elle ne vous connaît ni d’Eve ni d’Adam.


Exemple : si vous avez abordé avec le « je cherche un endroit où emmener ma petite sœur et ses copines pour son anniversaire » (à venir, un article spécial openers : que dire pour aborder une fille), glissez par la suite quelques endroits que vous fréquentez habituellement, votre arrondissement, voire votre âge (s’il est manifestement différent du sien), donnez-lui quelques repères facilement mémorisables qui l’empêcheront d’imaginer le pire. Dans l’optique de la revoir, quel est à votre avis le scénario le plus favorable ?
A) Elle ne sait rien de vous et ses copines la convainquent que vous habitez en banlieue, que vous avez 10 ans de plus qu’elle et que vous dealez de l’excasy dans des rave-parties itinérantes
B) Elle sait (parce que vous l’avez glissé innocemment) que vous habitez dans le 9ème, que vous n’avez que 2 ans de plus qu’elle et que vous fréquentez le Tryptique et le Café Noir.


L’avis du public, Jean-Pierre ? (Réponse au prochain épisode)
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By Stéphane
#28741 [size=150]Chapitre V, comment prendre son numéro[/size]


Résumé de l’épisode précédent : après avoir été drôle, décalé et énergique dans le premier tiers-temps de votre rencontre, vous avez compris qu’il fallait dans le second créer un peu de confort et la rassurer dans la perspective d’une nouvelle rencontre. Respirez un grand coup, le plus important est maintenant devant vous : vous allez devoir prendre son numéro de téléphone. Sans lui, votre histoire est finie avant d’avoir commencé, et votre rencontre un grain de sable au milieu de l’océan un soir de pluie. C'est-à-dire, rien.


Quand on demandait à Mohamed Ali le secret de ses victoires, il répondait « la préparation. Dans la rue, dans les gymnases, dans les vestiaires, bien longtemps avant que je n’entre sous la lumière ». Pensez-y pour ce qui vous paraît difficile dans la vie : négocier votre augmentation, monter sur une scène donner un speech, prendre le numéro de téléphone de la femme de vos rêves. Les points, vous les marquez avant ; la conclusion n’est que la récolte du fruit de votre travail, c’est donc le moment de se détendre (cas n°1), voire de s’amuser (cas n°2).


Cas n°1 - Tout votre Game a été impeccable, elle vous montre plus de signes d’intérêt qu’un enfant devant une soirée ciné-macdo. Ca n’arrivera pas à tous les coups, mais quand ça arrivera, ne vous faites plus de nœuds au cerveau. Annoncez simplement que vous devez partir - sans vous justifier -, sortez de votre poche un ticket de bus, ou n’importe quoi fait à partir de papier, et dites « tu me marques ton numéro là ? » avec autant de simplicité que vous demanderiez du beurre à table. Facile vous me direz ? Bien sûr, mais à ce stade 90% d’entre vous ont la voix qui part dans les aigus et montrent des signes de nervosité aussi évidents que s’ils s’apprêtaient à emprunter 1000 euros à leur collègue de bureau. Réapprenez à parler naturellement en situation de stress, et vous vous dégagerez naturellement de la masse.


Cas n°2 – Bien sûr, tout n’est pas toujours aussi rose, surtout au début, et vous n’aurez pas tout le temps cette impression de marcher sur un nuage pendant toute la discussion. Bien souvent, vous hésiterez sur son intérêt pour vous, elle vous aura montré quelques feux verts mais aussi quelques oranges (mixed signals), mais vous voudrez tout de même tenter le coup. Dans telle situation, vous allez probablement au crash (ou au faux numéro) en demandant le sien de but en blanc. Vous allez donc devoir vous projeter dans l’avenir en lui faisant imaginer une scène en commun, scène qui nécessitera, pour se réaliser, qu’elle vous donne son numéro. Exemple : quelques minutes auparavant elle vous aura glissé avoir vécu un an au Japon, vous avez intelligemment embrayé sur « pourquoi les mâles européens fantasment sur les femmes asiatiques alors que pas une européenne ne rêve d’un amant chinois ou japonais », puis sur « tu manges les sushis en une seule ou en deux bouchées ? En deux le poisson résiste, ne se découpe pas bien avec les dents, et pend hors de le bouche (sic), et en une tu as les joues comme un tromboniste de jazz, c’est pas très sexy ». Demandez-lui alors son restaurant japonais préféré à Paris, contredisez-là (le vôtre l’écrase à plate couture), puis dites-lui, avec l’excitation d’un petit enfant amusé, qu’il faut les départager, et qu’un test s’impose. Puis demandez-lui comment faire. Si vous avez juste dans ses signes d’intérêt précédents, elle vous proposera d’elle-même son numéro pour organiser la rencontre.
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By Stéphane
#35231 [size=150]Chapitre VI : Aux téléphones, citoyen ! - Partie I : quand rappeler ?[/size]


Ca y est ! Voila quelques semaines que le 6 n’est déjà plus le chiffre du diable, mais celui qui suit le zéro chez les petits anges dont vous avez pris les numéros. Sophie, Hélène, Déborah, enfin votre agenda commence à ressembler à celui d’un célibataire actif et plus à un cahier de texte de cp. Mais en amour comme au rugby, marquer l’essai ne fait pas tout, reste à le transformer. Je me méfie des faiseurs de systèmes, disait Nietzsche, et les évite, alors comme d’habitude ne suivons pas une règle magique censée tout régler, mais adaptons notre jeu à la situation.


Cas 1 – vous êtes typiquement dans le cas de la fille dans le métro, vous avez surmonté votre peur de l’approche pour aborder une parfaite inconnue sans la draguer lourdement, et vous repartez avec son numéro plus heureux que s’il s’agissait des chiffres de l’euro-million. En y repensant néanmoins, vous réalisez que tout est allé très vite, et que vous n’avez passé avec elle guère que 5 à 10 minutes. Dans ce genre de situations, l’humilité s’impose, et vous ne pouvez raisonnablement pas espérer persister dans son esprit plus de quelques jours. Autrement dit, plus votre approche a été brève, moins vous avez pu créer de confort et d’images en elle, et donc moins vous devez attendre pour rappeler. Elle s’attend à ce que vous respectiez la tacite et stupide « règle des 3 jours » qu’elle lit dans les magazines, contrecarrez-là en appelant après deux jours seulement, c'est-à-dire alors que votre image dans son souvenir n’a pas encore été rangée aux objets trouvés. Dans tous les cas, n’appelez jamais le lendemain. Quelque soient vos qualités par ailleurs, votre tentative d’être le prix et de le rester n’y survivrait pas.


Cas 2 – vous avez eu la chance de pouvoir étrenner vos nouveaux outils de séduction sur une plus grande durée (soirée chez des amis, séduction en plusieurs temps sur le lieu de travail, etc.), et d’installer chez la cible suffisamment de confort pour lui faire presque regretter votre départ. Dans ce cas-là, changez de stratégie et incarnez le manque. Un exemple valant mieux qu’un long discours, imaginez qu’Ingrid, mannequin dans la branche suédoise d’Elite, passe une soirée au Costes pour fêter l’avènement d’un nouveau rouge à lèvres, encore plus rouge que rouge. Là-bas, elle « discute » avec 6 hommes, chacun pendant 30 minutes. Tous sont également drôles, cultivés à ses yeux, et roulent en Porsche Cayenne. Bref, une fin de nuit ordinaire pour elle.
- Le lendemain, 3 de ces hommes rappellent. Comme elle est en train de compter le nombre de gouttes d’huile d’olive autorisées sur sa salade, elle ne peut pas décrocher. Elle ne les rappellera évidemment jamais, puisque ça ne se fait pas, ou plutôt parce que ce n’est pas la peine, ils le feront d’eux-mêmes, ou bien seront remplacés.
- Le lendemain, le 4ème appelle. Elle décroche, il tente, dans des efforts de bonne humeur surjouée, de la faire rire et de l’inviter au théâtre. Elle décline en prétextant l’anniversaire de sa colocataire. La dernière fois qu’elle est allée à l’opéra sa chaise était inconfortable et la réveillait dès qu’elle parvenait à s’endormir.
- Le 5ème appelle après 3 jours. Avant même qu’il n’ait pu dire son prénom, elle sait ce qu’il veut, et promet de le rappeler parce qu’en ce moment même, elle est en voiture, et « ça va couper ». Il lui faudra 2 mois pour comprendre qu’elle ne rappellera jamais.
- Les jours passent, et en discutant avec sa meilleure amie (les filles ont toujours des meilleures amies, qu’elles classent entre elles, comme l’arrivée d’une course), elle réalise que le 6ème type n’a pas encore appelé. Quel toupet ! Qu’a-t-il de mieux à faire que de rappeler, comme les autres.


Voilà votre arme, « qu’est-il en train de faire ». Voilà ce que vous devez arriver à faire naître dans son esprit, et pour cela, il n’y a pas 36 solutions, c’est la disparition. Une semaine maximum, n’exagérez quand même pas. Et n’appelez jamais le week-end, ou bien vous auriez encore plus vite fait de tatouer sur votre front : « je n’ai pas de vie sociale ». La semaine s’étirera donc à 5-9 jours, selon celui de la rencontre.


A suivre : partie II, que dire ?
By Bakabaka
#41807 Que dire ?

Rien de spécial à part que nous attendans la suite avec impatience :)

Je up le sujet car je trouve qu'il est vraiment terrible: il y a énormement de contenu à l'interieur et ce serait dommage d'en priver ceux qui viennent d'arriver sur le forum.
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By Antagonus
#51425 Vraiment excellent en temps que newbe dans la séduction ce sujet répond à beaucoup de mes interrogation. Et si on a pas été doué en soirée on a pas pris le numéro de téléphone de la fille n'ayant appris par le site à décrypter les signe d'intérêt que après cette soirée c'est complètement mort? Je pense que oui mais je voudrais avoir un avis expérimenté.