- Dim Aoû 10, 2008 9:34 pm
#55742
Vous connaissez " Californication ", j'imagine. Pas la chanson pourrave des Red hot mais l'excellente série avec David " Mulder " Duchovny. Mais connaissez-vous " Parlez-moi d'amour " le dimanche sur France Inter ? (1)
La première est l'histoire d'un romancier à succès qui a vu sa femme le quitter et qui noie sa tristesse et son incapacité à ré-écrire dans " un océan de poils pubiens ". La seconde est l'histoire d'un amour qui dure, racontée par un Roméo comme vous et moi.
Un point commun : l'un comme l'autre sont incapable de mentir. Sauf que l'un saute sur tout ce qui bouge et a l'égo aussi affûté que la libido, et l'autre dit des phrases d'Afc comme " je l'aime à la folie ".
Et dans un cas, les femmes pensent toutes à devenir de bonnes mères aimantes, et dans l'autre, de sordides viragos au comportement que la morale réprouve (et les hommes adorent).
Dans la série angelinne, les femmes angéliques révèlent leur capacités à user de perversité pour arriver à leur fins. Leur véritable dessein serait d'écraser les hommes, leur piquer travail, famille et bonheur.
En extrapolant un tout petit peu, ne pourrait-on pas dire que ces femmes sont la vision sexuée et sexy de l'executive woman qui prend en main sa vie, sa carrière et son sex toy ?
Mais revenons à " Parlez-moi d'amour ". Il est question de Mathieu (2) qui explique qu'après une difficile rupture amoureuse et une période de deuil, il ne tient pas à revivre le grand Amour. Cependant, comme il possède de bons amis, ces derniers le préviennent qu'ils viendront au dîner qu'il a prévu en bonne compagnie.
C'est Natacha, une étudiante polonaise de passage à Paris pour apprendre le français. Mathieu explique " qu'en ouvrant la porte, je savais que c'était la femme de ma vie ". Et que s'il ne l'avait pas rencontré, il aurait engagé un coach du nom de Spike (non, là je déconne)
Pendant ce temps-là, Hank Moody (Californication) est en train de rompre avec une belle rouquine en lui rappelant qu'il lui a procuré 33 orgasmes depuis le temps qu'il est avec, soit deux semaines.
Natacha explique que son mariage bat de l'aile et qu'elle pense fort à son fils. D'une voix douce et intelligente, Mathieu pense à son amour grandissant et à son soudain attrait pour le borscht et les patates au choux.
Le lendemain, il téléphonera à l'auberge de jeunesse où réside la belle (il a réussi à dénicher le nom grâce à ses amis, le coquin). Il l'appelle pour lui demander de revenir sur Paris. Lorsque cela arrive, il raconte " qu'ils sont sortis ensemble " - comprenez, " qu'il l'a vue toute nue " - et le soir même il lui dit " qu'il croit qu'il l'aime ".
L'auditeur défaille et fait un câlin au chat qui passait par là.
Pendant ce temps-là, Hank Moody fait un tour avec la vendeuse de sa nouvelle Porsche et la saute dans une ruelle, à la place du conducteur (3).
Les deux héritiers du pacte de Varsovie partent en vacance au bord de la mer avec le gamin. Mathieu explique qu'il était un peu mal à l'aise à l'idée de rencontrer Vincent, le fils de Natacha, mais tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il explique combien il apprécie que sa compagne lui fasse de bons petits plats qu'ils mangent à deux à la place des surgelés Findus. Et que pour lui, " l'amour est comme ça, chaud et non-pas réchauffé... "
La décision est prise : il faut officialiser la chose. Demander le divorce et s'installer tous ensemble en France.
Hank Moody explique, lui, qu'il retiendra de son expérience, trois règles d'or :
- Il vaut mieux un matin d'embarras qu'une nuit de solitude
- L'Histoire ne se rappellera pas de moi, mais votre soeur, si
- Pendant que je suis là, j'aimerais bien apercevoir un pubis
Horreur. Natacha reçoit un coup de téléphone de Vincent. En vacance chez son père dans la patrie de Chopin et Marie Curie, le gamin a " égaré " son passeport et dit s'être inscrit dans une école polonaise - comprenez " complètement bourré à la Zubrowska, le père lui a mit une trempe magistrale et l'a enchaîné au radiateur ".
L'auditeur serre les dents devant tant d'injustice.
Hank Moody casse la gueule du prof de lettre de sa belle-fille, ce dernier est complètement défoncé à la cocaïne et veux faire une partouze avec quelque-unes de ses étudiantes.
Mais rassurez-vous, l'amour de Mathieu pour sa douchka triomphera sur le sort. Tel un preux chevalier, il... prendra un avocat. Et s'efforcera d'apprendre la langue de Copernic. Et au bout de deux ans où ils ne se virent que trop peu, ils finiront par obtenir gain de cause. Happy ending (comme dans Californication, d'ailleurs) : ils se pacsent et n'ont pas d'autres enfants pour le moment.
La journaliste interviewera Mathieu qui conclura cette sirupeuse gluance roucoulophonique (4) par quelques phrases-choc comme " on peut faire beaucoup de choses par amour " ; " j'ai mis du temps à me mettre dans son amour (5), mais j'ai réussi à y plonger ", " on a été à la piscine et elle m'a dit " t'es vraiment le plus beau mec " " ;
et à la magnifique question " si Cupidon existait, que lui diriez-vous ? " : " Tu es un vrai salaud ".
Puis, sur la radio " écoutez la différence " une philosophe et psychanalyste viendra commenter cette très belle histoire (et je suis vraiment sincère).
Je n'ai pas écouté, j'étais occupé à me défoncer la gueule à l'alcool à brûler...
(1) faites gaffe si vous dites que vous écoutez Inter, moi on me taxe d'intello à cause de ça...
(2) Je ne me rappelle plus des prénoms
(3) La moyenne est d'une fille par épisode
(4) merci P.Desproges
(5) Ah bon ?
La première est l'histoire d'un romancier à succès qui a vu sa femme le quitter et qui noie sa tristesse et son incapacité à ré-écrire dans " un océan de poils pubiens ". La seconde est l'histoire d'un amour qui dure, racontée par un Roméo comme vous et moi.
Un point commun : l'un comme l'autre sont incapable de mentir. Sauf que l'un saute sur tout ce qui bouge et a l'égo aussi affûté que la libido, et l'autre dit des phrases d'Afc comme " je l'aime à la folie ".
Et dans un cas, les femmes pensent toutes à devenir de bonnes mères aimantes, et dans l'autre, de sordides viragos au comportement que la morale réprouve (et les hommes adorent).
Dans la série angelinne, les femmes angéliques révèlent leur capacités à user de perversité pour arriver à leur fins. Leur véritable dessein serait d'écraser les hommes, leur piquer travail, famille et bonheur.
En extrapolant un tout petit peu, ne pourrait-on pas dire que ces femmes sont la vision sexuée et sexy de l'executive woman qui prend en main sa vie, sa carrière et son sex toy ?
Mais revenons à " Parlez-moi d'amour ". Il est question de Mathieu (2) qui explique qu'après une difficile rupture amoureuse et une période de deuil, il ne tient pas à revivre le grand Amour. Cependant, comme il possède de bons amis, ces derniers le préviennent qu'ils viendront au dîner qu'il a prévu en bonne compagnie.
C'est Natacha, une étudiante polonaise de passage à Paris pour apprendre le français. Mathieu explique " qu'en ouvrant la porte, je savais que c'était la femme de ma vie ". Et que s'il ne l'avait pas rencontré, il aurait engagé un coach du nom de Spike (non, là je déconne)
Pendant ce temps-là, Hank Moody (Californication) est en train de rompre avec une belle rouquine en lui rappelant qu'il lui a procuré 33 orgasmes depuis le temps qu'il est avec, soit deux semaines.
Natacha explique que son mariage bat de l'aile et qu'elle pense fort à son fils. D'une voix douce et intelligente, Mathieu pense à son amour grandissant et à son soudain attrait pour le borscht et les patates au choux.
Le lendemain, il téléphonera à l'auberge de jeunesse où réside la belle (il a réussi à dénicher le nom grâce à ses amis, le coquin). Il l'appelle pour lui demander de revenir sur Paris. Lorsque cela arrive, il raconte " qu'ils sont sortis ensemble " - comprenez, " qu'il l'a vue toute nue " - et le soir même il lui dit " qu'il croit qu'il l'aime ".
L'auditeur défaille et fait un câlin au chat qui passait par là.
Pendant ce temps-là, Hank Moody fait un tour avec la vendeuse de sa nouvelle Porsche et la saute dans une ruelle, à la place du conducteur (3).
Les deux héritiers du pacte de Varsovie partent en vacance au bord de la mer avec le gamin. Mathieu explique qu'il était un peu mal à l'aise à l'idée de rencontrer Vincent, le fils de Natacha, mais tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il explique combien il apprécie que sa compagne lui fasse de bons petits plats qu'ils mangent à deux à la place des surgelés Findus. Et que pour lui, " l'amour est comme ça, chaud et non-pas réchauffé... "
La décision est prise : il faut officialiser la chose. Demander le divorce et s'installer tous ensemble en France.
Hank Moody explique, lui, qu'il retiendra de son expérience, trois règles d'or :
- Il vaut mieux un matin d'embarras qu'une nuit de solitude
- L'Histoire ne se rappellera pas de moi, mais votre soeur, si
- Pendant que je suis là, j'aimerais bien apercevoir un pubis
Horreur. Natacha reçoit un coup de téléphone de Vincent. En vacance chez son père dans la patrie de Chopin et Marie Curie, le gamin a " égaré " son passeport et dit s'être inscrit dans une école polonaise - comprenez " complètement bourré à la Zubrowska, le père lui a mit une trempe magistrale et l'a enchaîné au radiateur ".
L'auditeur serre les dents devant tant d'injustice.
Hank Moody casse la gueule du prof de lettre de sa belle-fille, ce dernier est complètement défoncé à la cocaïne et veux faire une partouze avec quelque-unes de ses étudiantes.
Mais rassurez-vous, l'amour de Mathieu pour sa douchka triomphera sur le sort. Tel un preux chevalier, il... prendra un avocat. Et s'efforcera d'apprendre la langue de Copernic. Et au bout de deux ans où ils ne se virent que trop peu, ils finiront par obtenir gain de cause. Happy ending (comme dans Californication, d'ailleurs) : ils se pacsent et n'ont pas d'autres enfants pour le moment.
La journaliste interviewera Mathieu qui conclura cette sirupeuse gluance roucoulophonique (4) par quelques phrases-choc comme " on peut faire beaucoup de choses par amour " ; " j'ai mis du temps à me mettre dans son amour (5), mais j'ai réussi à y plonger ", " on a été à la piscine et elle m'a dit " t'es vraiment le plus beau mec " " ;
et à la magnifique question " si Cupidon existait, que lui diriez-vous ? " : " Tu es un vrai salaud ".
Puis, sur la radio " écoutez la différence " une philosophe et psychanalyste viendra commenter cette très belle histoire (et je suis vraiment sincère).
Je n'ai pas écouté, j'étais occupé à me défoncer la gueule à l'alcool à brûler...
(1) faites gaffe si vous dites que vous écoutez Inter, moi on me taxe d'intello à cause de ça...
(2) Je ne me rappelle plus des prénoms
(3) La moyenne est d'une fille par épisode
(4) merci P.Desproges
(5) Ah bon ?
" Je vise invariablement le sommet, c'est encore là où on est le moins encombré "
