- Dim Jan 11, 2015 8:02 pm
#162207
Cela fait à peine trois heures que nous nous connaissons et nous sommes là, allongés côte à côte, en nage. Heureux d'avoir partagé ce moment d'une rare intensité, ces montagnes russes émotionnelles, ces emballements cardiaques.
Petit retour en arrière : trois heures plus tôt, donc, elle se porte à ma hauteur. J'ôte mon casque audio, lui souris. Nous engageons la conversation. Grande brune aux yeux verts, un collant sombre qui met parfaitement ses longues jambes en valeur, un haut bariolé à donner des envies de meurtre à un daltonien sur lequel je la taquine dès le début. Reprise de volée de sa part : il faut dire que mes vêtements du jour ne me mettent pas forcément en valeur, ce qui semble plus l'amuser que la déranger.
Badinage de rigueur, nous décidons de poursuivre notre chemin ensemble, cela tombe bien, nous allons au même endroit ! Le soleil fais du zèle, pause expresse dans un petit bar qui ne paie pas de mine, géré par des bénévoles, 15 minutes tout au plus.
F., Parisienne de 28 ans, connaît la région autant que moi. C'est à dire absolument pas. Le contact est facile, la conversation tout autant. Plaisant mais presque déroutant. J'initie le contact physique de manière graduelle, mais ce n'est guère évident lorsque deux corps sont en mouvement perpétuel.
L'échange part un peu dans tous les sens, je « sexue » juste ce qu'il faut, ça la fait rire.
Ça y est, nous y sommes. Son frère est déjà là, elle me le présente rapidement avant qu'il ne s'éclipse : « Fais attention à lui, il est est très protecteur avec sa petite soeur. »
P : « Merci de me prévenir, mais je suis un parfait gentleman ! »
F : « Enfin, un gentleman qui a quand même une drôle de dégaine en ce moment ! »
P : « Mademoiselle, il faudrait que je vous offre un miroir ! La brindille, la poutre, etc. En attendant, la déshydratation me guette. Tiens, allonge toi ici, je reviens. »
5 minutes plus tard, je reviens avec deux verres à la main et m'allonge à côté d'elle. Contact physique qui passe du léger au plus soutenu. J'ai initié, elle a continué.
P : « Tu vois, ça, c'est la Grande Ourse. »
F : « Tu es vraiment trop fort : tu réussis à me montrer des constellations alors qu'il n'est que 15 heures. »
P : « Impressionnant n'est-ce pas ? Et tu n'as pas tout vu. »
F : « Ha bon ? »
P : « Oui, je sais lire dans les pensées. »
F : « Et je pense quoi, en ce moment ? »
P : « Tu te dis que tu filerais bien prendre une douche mais tu as peur qu'en en sortant, je ne sois plus là et que tu sois obligée de lancer une petite annonce désespérée dans Libé pour me retrouver puisque tu n'as ni mon numéro ni mon mail. »
F : « Pas mal du tout ! »
P : « Et je sais aussi que tu as envie que... »
F : « Que quoi ? »
Je me pose sur mon coude, passe mon bras sous sa tête et l'embrasse.
F, dans un sourire : « En effet, tu lis vraiment dans les pensées ! »
Notre histoire durera 2 mois.
PS : ce jour là, F. a fini 3e féminine et moi dans le top 50 masculin de ce trail de 53 km...
Petit retour en arrière : trois heures plus tôt, donc, elle se porte à ma hauteur. J'ôte mon casque audio, lui souris. Nous engageons la conversation. Grande brune aux yeux verts, un collant sombre qui met parfaitement ses longues jambes en valeur, un haut bariolé à donner des envies de meurtre à un daltonien sur lequel je la taquine dès le début. Reprise de volée de sa part : il faut dire que mes vêtements du jour ne me mettent pas forcément en valeur, ce qui semble plus l'amuser que la déranger.
Badinage de rigueur, nous décidons de poursuivre notre chemin ensemble, cela tombe bien, nous allons au même endroit ! Le soleil fais du zèle, pause expresse dans un petit bar qui ne paie pas de mine, géré par des bénévoles, 15 minutes tout au plus.
F., Parisienne de 28 ans, connaît la région autant que moi. C'est à dire absolument pas. Le contact est facile, la conversation tout autant. Plaisant mais presque déroutant. J'initie le contact physique de manière graduelle, mais ce n'est guère évident lorsque deux corps sont en mouvement perpétuel.
L'échange part un peu dans tous les sens, je « sexue » juste ce qu'il faut, ça la fait rire.
Ça y est, nous y sommes. Son frère est déjà là, elle me le présente rapidement avant qu'il ne s'éclipse : « Fais attention à lui, il est est très protecteur avec sa petite soeur. »
P : « Merci de me prévenir, mais je suis un parfait gentleman ! »
F : « Enfin, un gentleman qui a quand même une drôle de dégaine en ce moment ! »
P : « Mademoiselle, il faudrait que je vous offre un miroir ! La brindille, la poutre, etc. En attendant, la déshydratation me guette. Tiens, allonge toi ici, je reviens. »
5 minutes plus tard, je reviens avec deux verres à la main et m'allonge à côté d'elle. Contact physique qui passe du léger au plus soutenu. J'ai initié, elle a continué.
P : « Tu vois, ça, c'est la Grande Ourse. »
F : « Tu es vraiment trop fort : tu réussis à me montrer des constellations alors qu'il n'est que 15 heures. »
P : « Impressionnant n'est-ce pas ? Et tu n'as pas tout vu. »
F : « Ha bon ? »
P : « Oui, je sais lire dans les pensées. »
F : « Et je pense quoi, en ce moment ? »
P : « Tu te dis que tu filerais bien prendre une douche mais tu as peur qu'en en sortant, je ne sois plus là et que tu sois obligée de lancer une petite annonce désespérée dans Libé pour me retrouver puisque tu n'as ni mon numéro ni mon mail. »
F : « Pas mal du tout ! »
P : « Et je sais aussi que tu as envie que... »
F : « Que quoi ? »
Je me pose sur mon coude, passe mon bras sous sa tête et l'embrasse.
F, dans un sourire : « En effet, tu lis vraiment dans les pensées ! »
Notre histoire durera 2 mois.
PS : ce jour là, F. a fini 3e féminine et moi dans le top 50 masculin de ce trail de 53 km...