- Sam Sep 01, 2007 8:46 pm
#13807
Il y a de ça quelques temps, Spike postais une critique d'After hours film réalisé par Scorcese où il narre la nuit mouvementée d'un AFC dans un New-York mouvementé. Je viens de voir un film dans la même veine et toujours de Scorcese, A tombeau ouvert qui relate deux jours dans la vie mouvementée d'un ambulancier incarné par Nicolas Cage qui, n'allez pas crier haro sur la baudet, joue peut être ici le meilleur rôle de sa carrière.
mode HS on:
Je n'apprécie que modérement les navets habituels dans lesquels il joue, mais là force est de constater qu'il a un énorme potentiel gâché la plupart du temps par des scénarios qu'on croirait écrits sur la nappe en papier maculée de gras du coin de la table d'un restau routier dans le fin fond du Nebraska, comme les ailes de l'enfer .
mode HS off
Je sors du HS sur les choix de carrière de monsieur Cage pour revenir sur son personnage complètement christique qui tente de sauver autant de personne qu'il le peut, hanté par ceux qu'il n'a pas pu ramener à la vie. Il navigue entre le monde des vivants et celui des morts, complètement déphasé, alcoolique, insomniaque (son aspect physique est frappant tant il a le teint cadavérique et les yeux injectés de sang à cause du manque de sommeil). La figure christique est d'ailleurs clairement mise en avant par Scorcese soit par la lumière de certains plans qui semble venir des cieux, soit par la scène de pseudo-résurrection exécutée par son coéquipier Marcus/ Ving Rhames (totalement allumé et génial) ou encore par des petites anecdotes (la vierge en plastique sur la pizza). En ce qui concerne les autres personnages on peut citer Tom Walls/ Tom Sizemore, pas mauvais dans son rôle mais peut-être un cran en dessous par rapport au reste de la distribution selon moi, et surtout une Patricia Arquette angélique si on veut filer la métaphore religieuse ou bien toute mignonne si on s'en réfère à Spike (coupe au carrée, grands yeux bleux, teint diaphane et cheveux bruns dans le film) qui joue le rôle d'une ex junkie paumée dont le père est entre la vie et la mort.
[url=http://imageshack.us][img]http://img339.imageshack.us/img339/8190/atombeauouvertez8.jpg[/img][/url]
Le cadre est un thème récurrent chez Scorcese: New York by night et particulièrement le quartier mal famé de Hell's Kitchen, antre de tous les déshérités, junkies et petits malfrats de la ville. Ce film est donc également une plongée dans l'amérique des "have nots", qu'ils soient noirs ou "white trash". Tous égaux dans la misère.
J'évoquais tout à l'heure l'usage fait de la lumière dans certains plans mais en fait c'est la réalisation dans son ensemble qui est démoniaque avec des plans à couper le souffle (les levers de jour sur la ville, horaires décalés du métier d'ambulancier obligent) et d'autres complètement hypnotiques qui achèvent de nous entrainer dans le quotidien stressant des ambulanciers, notamment les plans accélérés pendant lesquels l'ambulance circule "à tombeau ouvert" dans NYC.
En résumé, un film qui m'a littéralement scotché au canapé (j'ai du prendre cinq bonnes minutes avant de revenir à la réalité et de me lever) et que je conseille donc à tous. Il m'a donné envie de voir Taxi Driver pour compléter la trilogie Scorcesienne sur New York.
mode HS on:
Je n'apprécie que modérement les navets habituels dans lesquels il joue, mais là force est de constater qu'il a un énorme potentiel gâché la plupart du temps par des scénarios qu'on croirait écrits sur la nappe en papier maculée de gras du coin de la table d'un restau routier dans le fin fond du Nebraska, comme les ailes de l'enfer .
mode HS off
Je sors du HS sur les choix de carrière de monsieur Cage pour revenir sur son personnage complètement christique qui tente de sauver autant de personne qu'il le peut, hanté par ceux qu'il n'a pas pu ramener à la vie. Il navigue entre le monde des vivants et celui des morts, complètement déphasé, alcoolique, insomniaque (son aspect physique est frappant tant il a le teint cadavérique et les yeux injectés de sang à cause du manque de sommeil). La figure christique est d'ailleurs clairement mise en avant par Scorcese soit par la lumière de certains plans qui semble venir des cieux, soit par la scène de pseudo-résurrection exécutée par son coéquipier Marcus/ Ving Rhames (totalement allumé et génial) ou encore par des petites anecdotes (la vierge en plastique sur la pizza). En ce qui concerne les autres personnages on peut citer Tom Walls/ Tom Sizemore, pas mauvais dans son rôle mais peut-être un cran en dessous par rapport au reste de la distribution selon moi, et surtout une Patricia Arquette angélique si on veut filer la métaphore religieuse ou bien toute mignonne si on s'en réfère à Spike (coupe au carrée, grands yeux bleux, teint diaphane et cheveux bruns dans le film) qui joue le rôle d'une ex junkie paumée dont le père est entre la vie et la mort.
[url=http://imageshack.us][img]http://img339.imageshack.us/img339/8190/atombeauouvertez8.jpg[/img][/url]
Le cadre est un thème récurrent chez Scorcese: New York by night et particulièrement le quartier mal famé de Hell's Kitchen, antre de tous les déshérités, junkies et petits malfrats de la ville. Ce film est donc également une plongée dans l'amérique des "have nots", qu'ils soient noirs ou "white trash". Tous égaux dans la misère.
J'évoquais tout à l'heure l'usage fait de la lumière dans certains plans mais en fait c'est la réalisation dans son ensemble qui est démoniaque avec des plans à couper le souffle (les levers de jour sur la ville, horaires décalés du métier d'ambulancier obligent) et d'autres complètement hypnotiques qui achèvent de nous entrainer dans le quotidien stressant des ambulanciers, notamment les plans accélérés pendant lesquels l'ambulance circule "à tombeau ouvert" dans NYC.
En résumé, un film qui m'a littéralement scotché au canapé (j'ai du prendre cinq bonnes minutes avant de revenir à la réalité et de me lever) et que je conseille donc à tous. Il m'a donné envie de voir Taxi Driver pour compléter la trilogie Scorcesienne sur New York.
"Chicks were born to give you fever, be it fair and have a sense of game" Peggy Lee
Hier bin ich Mensch, hier darf ich`s sein.
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