- Sam Juin 07, 2014 5:38 pm
#153831
Bonjour à vous !
Il y a longtemps que je n'ai pas posté de message sur le forum, mais je le suis toujours régulièrement. A la base, j'étais venu par ici plus pour tout ce qui touche au look, et j'ai fait bien des progrès depuis le jour où je me suis inscris. Mais aujourd'hui je poste ce message car j'ai besoin de parler de cette rupture qui m'est tombé sur le coin de la tronche il y a une semaine... Une relation très courte, de 1 mois, particulièrement intense émotionnellement, et qui se termine d'une manière qui me dépasse un peu.
Alors je sais qu'il serait de bon ton de prendre un air tranquille, style "C'est pas la fin du monde, et en à vrai dire c'est même pas grave du tout, j'en parle juste comme ça.", mais je suis navré, cette rupture me fait de la peine.
Je vous remercie d'ailleurs pas avance de votre attention, car [color=#BF0040]mon message sera très long[/color]. J'ai commencé à vouloir mettre les choses à plat au moment où j'ai repris mes esprits, et je là je ne sais pas comment le raccourcir (donc j'ai soigné un peu la forme).
Ma description :
J'ai 32 ans, type européen au teint pâle, assez fin, le crane rasé, et je m'habille bien (un look casual chic assez maitrisé). Je suis souvent décrit comme quelqu'un d'intelligent, avec une bonne culture, intéressant, sympa, calme, avec une personnalité assez prononcée. Et séduisant semble t-il... Je n'ai pas d'enfant. Et pas de religion.
La rencontre en question :
Je travaille dans une entreprise où je suis amené à croiser beaucoup de monde, avec beaucoup de turn over. Il y a deux mois, en changeant de service, et ayant pas mal de nouvelles collègues féminines par la même occasion (nouvelles recrues), il y avait donc ma future petite amie.
Sa description :
Elle a 32 ans, afro-américaine (20 ans au USA), une jolie silhouette, un joli visage, et un charme énorme (de mon point de vue). Elle est revenue en France il y a 5 ans. Elle est catholique pratiquante. Elle a une personnalité discrète au premier abord, mais assez forte lorsqu'on creuse un peu. Elle est intelligente, cultivée, chaleureuse... Toutefois, elle a un background pas forcément facile : actuellement en instance de divorce, avec deux enfants à charge.
Signes d'intérêts :
Habitué pour ma part à croiser beaucoup de filles tous les jours, et ayant beaucoup de monde gravitant autour de moi, je ne lui ai pas spécialement montré de signe d'intérêt, mais je savais qu'elle était célibataire, et elle ne me laissait pas indifférent. Mais je savais aussi qu'elle avait 2 enfants, ce qui me refroidissait pas mal. Elle, de son coté, m'avait dans son collimateur, et les signes d'intérêts étaient fréquents. Elle avait des prétendants qui lui courraient après (à notre boulot, et ailleurs), mais elle était fixé sur moi. Passé 3 bonnes semaines à se côtoyer tous les jours, et m'ayant montré des signes d'intérêts parfois très forts, elle m'a clairement proposé de venir en soirée (un vendredi) avec d'autres collègues (alors qu'elle n'avait en fait rien organisé avec les autres... elle en avait juste après moi).
Première soirée, première nuit :
Nous sortons donc dans un bar avec des amis et elle. Après l'avoir un peu ignoré et la laissant discuter avec diverses personnes inconnues (elles a le contact très facile), elle vient me rejoindre, se montre très attentionnée à mon égard, et finalement m'annonce clairement qu'elle veut me connaître (mieux). La soirée se termine, et je m'éclipse avec elle. Elle est euphorique et parle de moi comme étant son homme pour la soirée. Elle reste agrippé à mon bras. Je me laisse prendre au jeu. Elle me plait, et la situation me plait. On passe encore deux bonnes heures pour finir la soirée, nous mangeons un morceau, continuons à boire un peu. Elle me dit qu'elle ne veut pas passer la nuit seule, et qu'elle habite trop loin. Je suis d'accord, et je la ramène chez moi. Les choses vont alors naturellement. Nous nous mettons à l'aise, je l'emmène dans mon lit, nous nous embrassons, nous caressons.... bref, tout roule. Elle met toutefois un frein lorsque je veux aller plus loin. Pas grave, ce n'est qu'une première nuit, et cela me rassure finalement. Elle me fait comprendre qu'elle m'apprécie beaucoup, et nous nous endormons enlacés dans les bras l'un de l'autre. Le lendemain, elle part avec le sourire, et je me sens bien.
Retour au boulot :
Le lundi suivant, nous nous revoyons, non sans appréhension. Difficile de communiquer en ces lieux, sachant que nous ne nous sommes bêtement pas communiqué nos numéros de téléphones, et que nous nous croisons seulement 1 heures par jour. Son attitude est rassurante, même si le doute subsiste dans ma tête. Que pense t-elle ? Ce qui est sûr à ce moment, c'est que je voulais remettre ça. La semaine de boulot passe sans réelle communication, et le dernier jour de la semaine (vendredi encore), elle est absente. Comme je m'y attendais, elle a définitivement quitté la boite (problème de compatibilité avec ses horaires et ses enfants).
Confirmation et seconde nuit :
Ce vendredi soir là, je sors avec certaines de mes nouvelles collègues avec qui je m'entends très bien, et nous contactons donc ma belle pour qu'elle nous rejoigne (une des filles a son numéro). Elle s'empresse de traverser la ville pour nous rejoindre (rien que pour moi en réalité, ce qu'elle me dira après - et je n'attendais que ça aussi). La soirée se termine, et elle et moi sommes reconnectés. Le feeling est très bon. Au moment où nous nous quittons tous, elle me demande discrètement mais franchement ce que j'attends d'elle ("exprime-toi clairement !" - les américaines n'aiment pas le mystère). Je lui réponds donc franchement : "je veux rester avec toi !". Elle est d'accord, mais me signale qu'on ne ferait pas l'amour ce soir. Je la rassure par rapport à mes attentes, et repartons tranquillement ensemble devant les regards surpris de mes autres collègues. Nous rentrons chez moi, n'allons toujours pas jusqu'au bout, ce qui ne nous empêche pas de passer une nuit très agréable.
Une histoire bien lancée :
Tout s'enchaine très bien pour les semaines à venir. Les émotions m'envahissent, et c'est réciproque. 1 mois d'une relation forte. Malgré nos nombreuses différences qu'elle s'amuse à souligner, nous nous entendons parfaitement, et nous nous découvrons beaucoup de choses en commun. On se sent chacun parfaitement bien l'un avec l'autre. Nous sommes à ce moment là tous les deux en congés pour deux semaines. On ne se voit pas tous les jours, mais nous nous appelons chaque soir. Lors des séparations de plusieurs jours, nous exprimons le même manque de l'autre. Et les retrouvailles sont toujours vraiment fortes à chaque fois. Nous passons durant ce temps un week-end complet ensemble. 3 jours et 2 nuits que je n'oublierai pas. Bref, on vibre tous les deux.
Elle me disait que j'étais beau, stylé, cool, viril, intelligent, rassurant, apaisant... Elle me surnommait comme étant son Wolverine (J'ai le torse velu, et elle aime X-Men ). Mon cercle social (quelques-uns de mes amis qu'elle a rencontré) lui plaisait beaucoup. Elle me prêtait beaucoup d'attention, elle voulait connaître les choses que j'aime ("j'veux connaître ton univers"), elle s'intéressait à mon look (ces derniers jour elle me répétait qu'il fallait que je me trouve un blazer beige). Les petits signes de jalousie étaients là aussi. Elle voulait qu'on fasse une excursion à l'étranger ensemble (Londre ou Amsterdam). Elle se disait très chanceuse de m'avoir rencontré.
Je ne lui trouvais pas moins de qualités, et son univers me parlait tout autant. Je me trouvais chanceux aussi.
Je n'ai pas rencontré ses enfants (beaucoup trop court évidemment). Son divorce s'est amorcé il y a un peu plus d'un an, et elle a eu une relation avant moi, vers octobre dernier je crois. Bref.
Du hauts de mes 32 ans, je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui m'a retourné aussi vite. Même si tout n'a pas été absolument parfait, je me disais que nous étions vraiment complémentaires (je le pense toujours).
Retournement de situation :
Je fus en fait trop vite trop optimiste. Je voulais croire que j'avais rencontré quelqu'un avec qui ça allait durer. Et elle me faisait comprendre aussi que ses attentes étaient les mêmes. Mais après 4 semaines, un détail qui ne semblait pas poser problème jusque là vient apporter du changement : sa religion. Bien sûr, cela ne me pose aucun soucis en tant que non croyant. Je suis pour ma part agnostique, et cela ne lui posait aucun problème non plus... au début. Lorsqu'elle me parlait de religion, je restais attentif. C'était même intéressant. Mais sur cette dernière semaine, l'église à laquelle elle se rend fréquemment organise une semaine de "jeûne et prières". L'occasion pour elle de penser à ses problèmes : son divorce (elle se bat pour la garde de ses enfants), la perte de deux amis en qui elle croyait, le fait de vivre en France (elle a du mal à supporter)... malheureusement, cette semaine de réflexion ne m'a pas épargné. Semaine durant laquelle j'étais d'ailleurs condamné à ne pas la voir (plaisirs interdits pour la semaine).
Mardi 27 Mai : conversation téléphonique habituelle, grande discussion, rires, mots doux... Puis je la rappelle un peu après avoir pris une douche, et elle me demande brutalement :
"- Ne pourrions-nous pas être simplement amis ...?
- Qu'est-ce que tu me chantes là ?
- Je pense au fait que tu n'es pas croyant, ça me fait peur...
- Gloups... Tu es sérieuse ? On ne sera jamais simplement ami toi et moi.
- Faut que je réfléchisse... Bonne nuit."
Mercredi 28 : Je suis inquiet toute la journée. Elle m'appelle le soir, se montre dans son humeur habituelle, me raconte qu'elle a céder à la nourriture... Elle veut qu'on se voit le vendredi pour faire les magasins... On se prend la tête sur des broutilles, on rit beaucoup, se dit des mots doux... Bref, je me sens un peu rassuré, mais ça me trotte encore dans la tête.
Jeudi 29 mai : Premier appel cool. Nous confirmons la journée de demain. Elle souhaite me rappeler un peu plus tard, et lorsqu'elle rappelle, rebelote :
"- Ne pourrions-nous pas être amis ...?
- Bon sang... C'est vraiment ce que tu veux ? Pour moi c'est hors de question, je ne vois pas pourquoi on arrêterait comme ça...
- J'ai beaucoup réfléchi, et je me rends compte que je fais la même erreur que dans le passé. Tu n'es pas chrétien... J'ai besoin de quelqu'un qui comprenne et partage ma foi. J'ai envie d'approfondir ma quête spirituelle. C'est beaucoup plus important que je ne le pensais. J'ai trop de problèmes, j'ai besoin de me reconstruire..."
Bien sûr, je savais qu'elle avait du soucis, et j'étais là pour la rassurer quand ça n'allait pas bien, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit à ce point là. Après ce retournement de situation, je suis sonné. Elle tente de me rappeler tard le soir (j'ignore l'appel), puis me rappelle très tôt le lendemain. Elle me dit qu'elle est mal, qu'elle n'a pas dormi. Elle veut que nous fassions la journée que nous avions prévu. Je ne m'y oppose pas, me disant qu'on allait mettre les choses au clair.
La fin :
Vendredi 30, nous nous rejoignons donc le matin, mais rien n'est plus pareil. Je réussi à peine à la prendre dans mes bras, mais sans me repousser, je comprends qu'elle réfrène ses sentiments. Nous passons quelques heures à faire les magasins, puis un restaurant. On se parle beaucoup. Et elle me confirme ses intentions.
Voici le résumé de ses mots tout au long de la journée :
"Vraiment, je ne pensais pas pouvoir encore rencontrer quelqu'un comme toi. Tu as tout de l'homme que j'attendais, et tu m'as même apporté des choses que je n'avais pas envisagé...
Nous avons les même sentiments, mais je ne veux plus faire les mêmes erreurs. En fait je ne suis pas prête pour une relation, et je ne peux plus laisser parler mes émotions ainsi. Je dois reconstruire ma vie, c'est trop le cirque autour de moi.
On s'entend à merveille, c'est incroyable, mais je sais qu'un jour tu me quitteras car pour toi le mariage n'est pas sacré. C'est pour cette raison que mon mari est parti. Je ne peux plus m'engager comme ça. J'aurais dû y penser avant. Tu n'es pas croyant, nous ne partageons donc pas les mêmes valeurs.
J'ai décidé de laisser le sexe de coté, ce que tu n'accepteras pas. En tant que catholique, je n'aurais même pas dû avoir de relations sexuelles avec toi, hors mariage. Mais je m'étais projetée avec toi...
J'aurais envie de laisser parler mon coeur, ça me fatigue de devoir me contrôler... Mais j'y suis obligée."
Mon moral est alors franchement bas. Ce revirement me parait énorme, mais tout dans ses mots est cohérent, et je sais qu'elle pense chacun de ses mots. Pourtant elle me fait clairement comprendre qu'elle ne veut pas me perdre. Elle veut que nous restions amis. Je lui dis que je ne pourrai pas. Nous finissons par nous séparer en fin d'après-midi, et je rentre chez moi, complètement désarmé.
Je passe la soirée à tourner en rond, et à cogiter. Dans la nuit, elle m'envoie un message : "I miss you..." (elle me parle fréquemment en anglais). Pourquoi m'envoyer un tel message ? On doit se revoir le lendemain car j'ai oublié quelque chose chez elle.
Samedi 31 mai, après une journée bien remplie (et déprimante) de mon coté, je passe chez elle le soir. Rencontre ultra brève en bas de chez elle. Enroulée nue dans un de ses pagnes colorés, elle me rend mon bien, et se sauve. Je ne supporte pas de la voir de cette manière, je rentre chez moi et je l'appelle.
Nous discutons longuement, et je lui demande pourquoi elle m'envoie un sms pour me dire que je lui manque : "Parce que tu me manques". Elle exprime toujours sa peine , j'exprime la mienne, mais il n'y a plus rien à faire, et elle maintient sa position (plus froidement cette fois). Les mots sortant de sa bouches sont toujours les mêmes :
"Nos sentiments sont réciproques. La nuit dernière j'ai bu seule tellement tu me manquais (bah bravo !). Je voulais que tu viennes me retrouver... Je m'étais déjà projetée avec toi, et notre relation était vraiment forte... mais tu n'es pas chrétien. Toutefois je ne veux pas te perdre."...
Nous répétons chacun les mêmes phrases , et je maintiens ma position : une simple amitié entre nous est impossible. Après un long échange, nous mettons fin à l'appel.
Conclusion :
Ce dernier échange date donc de samedi dernier. C'est la fin de l'histoire. Je m'en remettrai, mais une rupture pareille, ça reste inédit pour moi. Je ne sais pas si cette relation fait de moi un rebound guy. Je n'en connais pas vraiment la définition, mais j'y avais pensé, en me disant que le rebound guy avait dû être son précédent copain, qu'elle décrivait un peu comme une erreur de sa part (il était plus jeune). Vu l'intérêt qu'elle m'a toujours porté, je me disais que ça allait vraiment prendre. Et bien voilà le résultat... 1 mois seulement, mais déboussolé pendant 4 jours, et aujourd'hui, je ne suis pas spécialement joyeux.
Relances téléphoniques :
- Lundi 02 juin au soir, elle appelle sur mon téléphone fixe, en numéro masqué, et prend un air étonné en me demandant si j'ai tenté de la joindre :
"- Heu, non !
- Ah désolé, ça devait être mon ex mari, j'ai du mal avec mon téléphone... Bonne soirée... Bonne soirée..." J'ai raccroché sans rien dire.
- Le Mardi soir elle m'envoie un texto sur mon mobile : "What are you doing ?", et tente de m'appeler 15 minutes après. Je ne réponds pas.
- le mercredi soir, un appel masqué retentit sur mon fixe... sur le coup j'étais sûr que c'était elle, mais finalement, je n'en sais rien.
- Le jeudi 05 au soir, elle appelle sur mon mobile, puis sur mon tel fixe. Je ne lui ai toujours pas répondu.
Mes interrogations :
Bref... malgré une certaine colère, je dois reconnaitre qu'au fond de moi, j'aimerais qu'elle revienne en me disant qu'elle a fait erreur (dans la mesure où ses sentiments seraient sincères). Je me berce sans doute d'illusions. N'ayant plus l'esprit tout à fait clair, j'aimerais en tout cas savoir quelle est la meilleure attitude que je puisse adopter vis-à-vis d'elle. Ai-je bien ou mal fait d'ignorer ses appels sur cette dernière semaine ? Dois-je la rappeler ?
Et un tel retournement de situation vous parait-il crédible d'un point de vue extérieur ? Je sais qu'elle prend sa religion très au sérieux, mais je reste surpris qu'elle n'y ait pas pensé de suite en se mettant avec moi. Je sais bien qu'elle ne m'a pas trompé ou autre, mais j'en viens à douter des sentiments qu'elle dit éprouver pour moi.
Et enfin pensez-vous que c'est une idée vraiment saine que d'entretenir une relation amicale avec elle, alors que nous avons visiblement les même sentiments l'un envers l'autre. Je pense pour ma part que j'aurais beaucoup de mal, et je trouve ça même assez difficile à croire qu'on puisse se réfréner de cette manière (mais je ne suis pas religieux, donc je ne me rends peut-être pas compte).
Encore merci à vous de m'avoir lu.
Il y a longtemps que je n'ai pas posté de message sur le forum, mais je le suis toujours régulièrement. A la base, j'étais venu par ici plus pour tout ce qui touche au look, et j'ai fait bien des progrès depuis le jour où je me suis inscris. Mais aujourd'hui je poste ce message car j'ai besoin de parler de cette rupture qui m'est tombé sur le coin de la tronche il y a une semaine... Une relation très courte, de 1 mois, particulièrement intense émotionnellement, et qui se termine d'une manière qui me dépasse un peu.
Alors je sais qu'il serait de bon ton de prendre un air tranquille, style "C'est pas la fin du monde, et en à vrai dire c'est même pas grave du tout, j'en parle juste comme ça.", mais je suis navré, cette rupture me fait de la peine.
Je vous remercie d'ailleurs pas avance de votre attention, car [color=#BF0040]mon message sera très long[/color]. J'ai commencé à vouloir mettre les choses à plat au moment où j'ai repris mes esprits, et je là je ne sais pas comment le raccourcir (donc j'ai soigné un peu la forme).
Ma description :
J'ai 32 ans, type européen au teint pâle, assez fin, le crane rasé, et je m'habille bien (un look casual chic assez maitrisé). Je suis souvent décrit comme quelqu'un d'intelligent, avec une bonne culture, intéressant, sympa, calme, avec une personnalité assez prononcée. Et séduisant semble t-il... Je n'ai pas d'enfant. Et pas de religion.
La rencontre en question :
Je travaille dans une entreprise où je suis amené à croiser beaucoup de monde, avec beaucoup de turn over. Il y a deux mois, en changeant de service, et ayant pas mal de nouvelles collègues féminines par la même occasion (nouvelles recrues), il y avait donc ma future petite amie.
Sa description :
Elle a 32 ans, afro-américaine (20 ans au USA), une jolie silhouette, un joli visage, et un charme énorme (de mon point de vue). Elle est revenue en France il y a 5 ans. Elle est catholique pratiquante. Elle a une personnalité discrète au premier abord, mais assez forte lorsqu'on creuse un peu. Elle est intelligente, cultivée, chaleureuse... Toutefois, elle a un background pas forcément facile : actuellement en instance de divorce, avec deux enfants à charge.
Signes d'intérêts :
Habitué pour ma part à croiser beaucoup de filles tous les jours, et ayant beaucoup de monde gravitant autour de moi, je ne lui ai pas spécialement montré de signe d'intérêt, mais je savais qu'elle était célibataire, et elle ne me laissait pas indifférent. Mais je savais aussi qu'elle avait 2 enfants, ce qui me refroidissait pas mal. Elle, de son coté, m'avait dans son collimateur, et les signes d'intérêts étaient fréquents. Elle avait des prétendants qui lui courraient après (à notre boulot, et ailleurs), mais elle était fixé sur moi. Passé 3 bonnes semaines à se côtoyer tous les jours, et m'ayant montré des signes d'intérêts parfois très forts, elle m'a clairement proposé de venir en soirée (un vendredi) avec d'autres collègues (alors qu'elle n'avait en fait rien organisé avec les autres... elle en avait juste après moi).
Première soirée, première nuit :
Nous sortons donc dans un bar avec des amis et elle. Après l'avoir un peu ignoré et la laissant discuter avec diverses personnes inconnues (elles a le contact très facile), elle vient me rejoindre, se montre très attentionnée à mon égard, et finalement m'annonce clairement qu'elle veut me connaître (mieux). La soirée se termine, et je m'éclipse avec elle. Elle est euphorique et parle de moi comme étant son homme pour la soirée. Elle reste agrippé à mon bras. Je me laisse prendre au jeu. Elle me plait, et la situation me plait. On passe encore deux bonnes heures pour finir la soirée, nous mangeons un morceau, continuons à boire un peu. Elle me dit qu'elle ne veut pas passer la nuit seule, et qu'elle habite trop loin. Je suis d'accord, et je la ramène chez moi. Les choses vont alors naturellement. Nous nous mettons à l'aise, je l'emmène dans mon lit, nous nous embrassons, nous caressons.... bref, tout roule. Elle met toutefois un frein lorsque je veux aller plus loin. Pas grave, ce n'est qu'une première nuit, et cela me rassure finalement. Elle me fait comprendre qu'elle m'apprécie beaucoup, et nous nous endormons enlacés dans les bras l'un de l'autre. Le lendemain, elle part avec le sourire, et je me sens bien.
Retour au boulot :
Le lundi suivant, nous nous revoyons, non sans appréhension. Difficile de communiquer en ces lieux, sachant que nous ne nous sommes bêtement pas communiqué nos numéros de téléphones, et que nous nous croisons seulement 1 heures par jour. Son attitude est rassurante, même si le doute subsiste dans ma tête. Que pense t-elle ? Ce qui est sûr à ce moment, c'est que je voulais remettre ça. La semaine de boulot passe sans réelle communication, et le dernier jour de la semaine (vendredi encore), elle est absente. Comme je m'y attendais, elle a définitivement quitté la boite (problème de compatibilité avec ses horaires et ses enfants).
Confirmation et seconde nuit :
Ce vendredi soir là, je sors avec certaines de mes nouvelles collègues avec qui je m'entends très bien, et nous contactons donc ma belle pour qu'elle nous rejoigne (une des filles a son numéro). Elle s'empresse de traverser la ville pour nous rejoindre (rien que pour moi en réalité, ce qu'elle me dira après - et je n'attendais que ça aussi). La soirée se termine, et elle et moi sommes reconnectés. Le feeling est très bon. Au moment où nous nous quittons tous, elle me demande discrètement mais franchement ce que j'attends d'elle ("exprime-toi clairement !" - les américaines n'aiment pas le mystère). Je lui réponds donc franchement : "je veux rester avec toi !". Elle est d'accord, mais me signale qu'on ne ferait pas l'amour ce soir. Je la rassure par rapport à mes attentes, et repartons tranquillement ensemble devant les regards surpris de mes autres collègues. Nous rentrons chez moi, n'allons toujours pas jusqu'au bout, ce qui ne nous empêche pas de passer une nuit très agréable.
Une histoire bien lancée :
Tout s'enchaine très bien pour les semaines à venir. Les émotions m'envahissent, et c'est réciproque. 1 mois d'une relation forte. Malgré nos nombreuses différences qu'elle s'amuse à souligner, nous nous entendons parfaitement, et nous nous découvrons beaucoup de choses en commun. On se sent chacun parfaitement bien l'un avec l'autre. Nous sommes à ce moment là tous les deux en congés pour deux semaines. On ne se voit pas tous les jours, mais nous nous appelons chaque soir. Lors des séparations de plusieurs jours, nous exprimons le même manque de l'autre. Et les retrouvailles sont toujours vraiment fortes à chaque fois. Nous passons durant ce temps un week-end complet ensemble. 3 jours et 2 nuits que je n'oublierai pas. Bref, on vibre tous les deux.
Elle me disait que j'étais beau, stylé, cool, viril, intelligent, rassurant, apaisant... Elle me surnommait comme étant son Wolverine (J'ai le torse velu, et elle aime X-Men ). Mon cercle social (quelques-uns de mes amis qu'elle a rencontré) lui plaisait beaucoup. Elle me prêtait beaucoup d'attention, elle voulait connaître les choses que j'aime ("j'veux connaître ton univers"), elle s'intéressait à mon look (ces derniers jour elle me répétait qu'il fallait que je me trouve un blazer beige). Les petits signes de jalousie étaients là aussi. Elle voulait qu'on fasse une excursion à l'étranger ensemble (Londre ou Amsterdam). Elle se disait très chanceuse de m'avoir rencontré.
Je ne lui trouvais pas moins de qualités, et son univers me parlait tout autant. Je me trouvais chanceux aussi.
Je n'ai pas rencontré ses enfants (beaucoup trop court évidemment). Son divorce s'est amorcé il y a un peu plus d'un an, et elle a eu une relation avant moi, vers octobre dernier je crois. Bref.
Du hauts de mes 32 ans, je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui m'a retourné aussi vite. Même si tout n'a pas été absolument parfait, je me disais que nous étions vraiment complémentaires (je le pense toujours).
Retournement de situation :
Je fus en fait trop vite trop optimiste. Je voulais croire que j'avais rencontré quelqu'un avec qui ça allait durer. Et elle me faisait comprendre aussi que ses attentes étaient les mêmes. Mais après 4 semaines, un détail qui ne semblait pas poser problème jusque là vient apporter du changement : sa religion. Bien sûr, cela ne me pose aucun soucis en tant que non croyant. Je suis pour ma part agnostique, et cela ne lui posait aucun problème non plus... au début. Lorsqu'elle me parlait de religion, je restais attentif. C'était même intéressant. Mais sur cette dernière semaine, l'église à laquelle elle se rend fréquemment organise une semaine de "jeûne et prières". L'occasion pour elle de penser à ses problèmes : son divorce (elle se bat pour la garde de ses enfants), la perte de deux amis en qui elle croyait, le fait de vivre en France (elle a du mal à supporter)... malheureusement, cette semaine de réflexion ne m'a pas épargné. Semaine durant laquelle j'étais d'ailleurs condamné à ne pas la voir (plaisirs interdits pour la semaine).
Mardi 27 Mai : conversation téléphonique habituelle, grande discussion, rires, mots doux... Puis je la rappelle un peu après avoir pris une douche, et elle me demande brutalement :
"- Ne pourrions-nous pas être simplement amis ...?
- Qu'est-ce que tu me chantes là ?
- Je pense au fait que tu n'es pas croyant, ça me fait peur...
- Gloups... Tu es sérieuse ? On ne sera jamais simplement ami toi et moi.
- Faut que je réfléchisse... Bonne nuit."
Mercredi 28 : Je suis inquiet toute la journée. Elle m'appelle le soir, se montre dans son humeur habituelle, me raconte qu'elle a céder à la nourriture... Elle veut qu'on se voit le vendredi pour faire les magasins... On se prend la tête sur des broutilles, on rit beaucoup, se dit des mots doux... Bref, je me sens un peu rassuré, mais ça me trotte encore dans la tête.
Jeudi 29 mai : Premier appel cool. Nous confirmons la journée de demain. Elle souhaite me rappeler un peu plus tard, et lorsqu'elle rappelle, rebelote :
"- Ne pourrions-nous pas être amis ...?
- Bon sang... C'est vraiment ce que tu veux ? Pour moi c'est hors de question, je ne vois pas pourquoi on arrêterait comme ça...
- J'ai beaucoup réfléchi, et je me rends compte que je fais la même erreur que dans le passé. Tu n'es pas chrétien... J'ai besoin de quelqu'un qui comprenne et partage ma foi. J'ai envie d'approfondir ma quête spirituelle. C'est beaucoup plus important que je ne le pensais. J'ai trop de problèmes, j'ai besoin de me reconstruire..."
Bien sûr, je savais qu'elle avait du soucis, et j'étais là pour la rassurer quand ça n'allait pas bien, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit à ce point là. Après ce retournement de situation, je suis sonné. Elle tente de me rappeler tard le soir (j'ignore l'appel), puis me rappelle très tôt le lendemain. Elle me dit qu'elle est mal, qu'elle n'a pas dormi. Elle veut que nous fassions la journée que nous avions prévu. Je ne m'y oppose pas, me disant qu'on allait mettre les choses au clair.
La fin :
Vendredi 30, nous nous rejoignons donc le matin, mais rien n'est plus pareil. Je réussi à peine à la prendre dans mes bras, mais sans me repousser, je comprends qu'elle réfrène ses sentiments. Nous passons quelques heures à faire les magasins, puis un restaurant. On se parle beaucoup. Et elle me confirme ses intentions.
Voici le résumé de ses mots tout au long de la journée :
"Vraiment, je ne pensais pas pouvoir encore rencontrer quelqu'un comme toi. Tu as tout de l'homme que j'attendais, et tu m'as même apporté des choses que je n'avais pas envisagé...
Nous avons les même sentiments, mais je ne veux plus faire les mêmes erreurs. En fait je ne suis pas prête pour une relation, et je ne peux plus laisser parler mes émotions ainsi. Je dois reconstruire ma vie, c'est trop le cirque autour de moi.
On s'entend à merveille, c'est incroyable, mais je sais qu'un jour tu me quitteras car pour toi le mariage n'est pas sacré. C'est pour cette raison que mon mari est parti. Je ne peux plus m'engager comme ça. J'aurais dû y penser avant. Tu n'es pas croyant, nous ne partageons donc pas les mêmes valeurs.
J'ai décidé de laisser le sexe de coté, ce que tu n'accepteras pas. En tant que catholique, je n'aurais même pas dû avoir de relations sexuelles avec toi, hors mariage. Mais je m'étais projetée avec toi...
J'aurais envie de laisser parler mon coeur, ça me fatigue de devoir me contrôler... Mais j'y suis obligée."
Mon moral est alors franchement bas. Ce revirement me parait énorme, mais tout dans ses mots est cohérent, et je sais qu'elle pense chacun de ses mots. Pourtant elle me fait clairement comprendre qu'elle ne veut pas me perdre. Elle veut que nous restions amis. Je lui dis que je ne pourrai pas. Nous finissons par nous séparer en fin d'après-midi, et je rentre chez moi, complètement désarmé.
Je passe la soirée à tourner en rond, et à cogiter. Dans la nuit, elle m'envoie un message : "I miss you..." (elle me parle fréquemment en anglais). Pourquoi m'envoyer un tel message ? On doit se revoir le lendemain car j'ai oublié quelque chose chez elle.
Samedi 31 mai, après une journée bien remplie (et déprimante) de mon coté, je passe chez elle le soir. Rencontre ultra brève en bas de chez elle. Enroulée nue dans un de ses pagnes colorés, elle me rend mon bien, et se sauve. Je ne supporte pas de la voir de cette manière, je rentre chez moi et je l'appelle.
Nous discutons longuement, et je lui demande pourquoi elle m'envoie un sms pour me dire que je lui manque : "Parce que tu me manques". Elle exprime toujours sa peine , j'exprime la mienne, mais il n'y a plus rien à faire, et elle maintient sa position (plus froidement cette fois). Les mots sortant de sa bouches sont toujours les mêmes :
"Nos sentiments sont réciproques. La nuit dernière j'ai bu seule tellement tu me manquais (bah bravo !). Je voulais que tu viennes me retrouver... Je m'étais déjà projetée avec toi, et notre relation était vraiment forte... mais tu n'es pas chrétien. Toutefois je ne veux pas te perdre."...
Nous répétons chacun les mêmes phrases , et je maintiens ma position : une simple amitié entre nous est impossible. Après un long échange, nous mettons fin à l'appel.
Conclusion :
Ce dernier échange date donc de samedi dernier. C'est la fin de l'histoire. Je m'en remettrai, mais une rupture pareille, ça reste inédit pour moi. Je ne sais pas si cette relation fait de moi un rebound guy. Je n'en connais pas vraiment la définition, mais j'y avais pensé, en me disant que le rebound guy avait dû être son précédent copain, qu'elle décrivait un peu comme une erreur de sa part (il était plus jeune). Vu l'intérêt qu'elle m'a toujours porté, je me disais que ça allait vraiment prendre. Et bien voilà le résultat... 1 mois seulement, mais déboussolé pendant 4 jours, et aujourd'hui, je ne suis pas spécialement joyeux.
Relances téléphoniques :
- Lundi 02 juin au soir, elle appelle sur mon téléphone fixe, en numéro masqué, et prend un air étonné en me demandant si j'ai tenté de la joindre :
"- Heu, non !
- Ah désolé, ça devait être mon ex mari, j'ai du mal avec mon téléphone... Bonne soirée... Bonne soirée..." J'ai raccroché sans rien dire.
- Le Mardi soir elle m'envoie un texto sur mon mobile : "What are you doing ?", et tente de m'appeler 15 minutes après. Je ne réponds pas.
- le mercredi soir, un appel masqué retentit sur mon fixe... sur le coup j'étais sûr que c'était elle, mais finalement, je n'en sais rien.
- Le jeudi 05 au soir, elle appelle sur mon mobile, puis sur mon tel fixe. Je ne lui ai toujours pas répondu.
Mes interrogations :
Bref... malgré une certaine colère, je dois reconnaitre qu'au fond de moi, j'aimerais qu'elle revienne en me disant qu'elle a fait erreur (dans la mesure où ses sentiments seraient sincères). Je me berce sans doute d'illusions. N'ayant plus l'esprit tout à fait clair, j'aimerais en tout cas savoir quelle est la meilleure attitude que je puisse adopter vis-à-vis d'elle. Ai-je bien ou mal fait d'ignorer ses appels sur cette dernière semaine ? Dois-je la rappeler ?
Et un tel retournement de situation vous parait-il crédible d'un point de vue extérieur ? Je sais qu'elle prend sa religion très au sérieux, mais je reste surpris qu'elle n'y ait pas pensé de suite en se mettant avec moi. Je sais bien qu'elle ne m'a pas trompé ou autre, mais j'en viens à douter des sentiments qu'elle dit éprouver pour moi.
Et enfin pensez-vous que c'est une idée vraiment saine que d'entretenir une relation amicale avec elle, alors que nous avons visiblement les même sentiments l'un envers l'autre. Je pense pour ma part que j'aurais beaucoup de mal, et je trouve ça même assez difficile à croire qu'on puisse se réfréner de cette manière (mais je ne suis pas religieux, donc je ne me rends peut-être pas compte).
Encore merci à vous de m'avoir lu.